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Bien souvent, lorsque les gens se retrouvent coincés à travailler sur un aspect de leur croissance personnelle, c’est parce qu’ils considèrent leurs principal problèmes comme si ils ne peuvent résoudre les problèmes.
L’un des schémas les plus courants est que les gens définissent leur problème comme étant d’ordre mental ou psychologique. Je vois cela tout le temps chez les gens qui essaient de surmonter la procrastination. Ils définissent généralement le problème comme étant un manque de motivation, de dynamisme, d’autodiscipline, de passion, etc. Parfois, ils pensent que leur problème est dû à un manque de clarté ou de concentration. D’autres fois, ils estiment que le problème est dû au fait qu’ils succombent à trop de distractions. En fin de compte, ils croient que la source de leur problème est leur propre programmation mentale, alors la solution c’est d’améliorer cette programmation d’une certaine manière. En d’autres termes, ils doivent travailler sur leur état d’esprit, leur attitude, leurs pensées, leurs sentiments, leurs croyances, etc.
Cependant, la plupart du temps, cette approche est une impasse. Les résultats de leurs efforts sont généralement insuffisants, même après des années d’un travail intérieur soutenu. Ces personnes font souvent certes des progrès, mais c’est comme passer de 3 à 4 sur une échelle de 1 à 10.
Certains continuent d’essayer de toute façon, se mettant en tête que cela doit être un défi personnel très difficile. D’autres abandonnent tout simplement. D’autres encore oscillent entre effort et abandon pour un certain temps.
Et s’il existait une meilleure approche permettant d’obtenir des résultats plus rapides et plus cohérents ? De nombreuses personnes ont déjà envisagé cette possibilité. Elles abordent généralement le problème de plusieurs façons différentes. Elles nourrissent aussi chaque fois l’espoir que cette fois-ci, il y aura peut-être une véritable percée. Ces gens ont déjà abordé le problème sous l’angle de la passion, du grand pourquoi, de la douleur et du plaisir, de l’autodiscipline, du rah-rah. Ou encore de la PNL (Programmation neurolinguistique), de la loi de l’attraction, de l’enfant intérieur et plus.
La reprogrammation mentale est-elle un piège pour résoudre les problèmes ?
Sur mon propre chemin de croissance personnelle (chemin que j’emprunte depuis plusieurs décennies maintenant), j’ai souvent été plus coincé lorsque j’ai continué de chercher des solutions sans prendre du recul pour me demander comment je définissais réellement le problème. Il est courant de définir nos problèmes comme étant mentaux ou émotionnels. Nous aimons faire passer le message que nos pensées sont à la base de nos problèmes. Par conséquent, si nous voulons obtenir des résultats différents, nous devons changer nos pensées.
Nous disons que nos pensées, nos sentiments et nos croyances donnent lieu à nos actions. Et nos actions créent les résultats que nous obtenons. Ou nous disons que nos pensées, nos sentiments et nos croyances attirent par vibration ce qui s’accorde avec eux. Quoi qu’il en soit, nous devons savoir que le succès commence par le contenu de nos esprits. On part toujours du principe qu’il s’agit d’un problème logiciel, n’est-ce pas ? Pour changer nos résultats, nous devons changer le logiciel qui fonctionne dans notre esprit. Toutefois, est-ce vraiment réel ?
Il y a plusieurs années, j’ai participé à un séminaire sur le leadership avec environ 100 conférenciers, auteurs et formateurs du domaine du développement personnel. Joe Vitale avait donné un speech animé dans lequel il nous a invités à partager les noms de nos méthodes préférées pour créer un changement intérieur. Deux volontaires étaient chargés d’inscrire ces suggestions sur un grand tableau blanc sur la scène. En peu de temps, ils ont rempli chaque centimètre du tableau, et des idées continuaient d’être émises.
Joe a demandé aux volontaires de continuer d’écrire sur ce qu’ils avaient déjà écrit. Et ils ont créé une autre couche par-dessus la première. Au bout d’un certain temps, le nombre même des techniques énumérées a commencé à faire rire les gens. C’était plus que ce qu’une seule personne pouvait étudier en toute une vie. J’ai aimé la façon amusante dont Joe a démontré combien de techniques nous avons déjà inventées pour essayer de reprogrammer nos pensées, nos sentiments et nos croyances.
Faut-il en créer d’autres ? Les gens grandiront-ils plus vite si nous développons un millier de techniques supplémentaires pour la reprogrammation mentale et émotionnelle ?
Certaines de mes plus grandes percées se sont produites après que j’ai lutté avec (et même abandonné) la méthode de reprogrammation mentale. Il y avait habituellement une période d’abandon au cours de laquelle j’ai pris du recul. J’ai ensuite décidé d’aborder le problème sous un angle totalement différent des angles de reprogrammation mentale. En fait, je m’attribue beaucoup trop de mérite quand j’affirme cela. La vérité, c’est que la plupart du temps, je suis simplement tombé sur une façon différente d’aborder le problème. Cela se produisait même à des moments où je ne travaillais pas activement sur les problèmes en question. Souvent, cela se présentait sous la forme de suggestions inattendues faites par d’autres personnes.
Plus cela se produisait, plus il devenait clair dans mon esprit que l’un des plus grands défis de la croissance personnelle consiste à définir correctement nos problèmes. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons les résoudre réellement. Si nous identifions mal la source d’un problème, cela peut nous faire tourner en rond pendant des années. Et nos efforts ne portent pas des fruits concrets. Il est donc très important de faire preuve de souplesse dans la façon dont nous définissons nos problèmes. Si nos actions ne mènent pas à de réels progrès, ou si nous ne parvenons même pas à nous motiver à prendre des mesures cohérentes, notre problème a peut-être besoin d’une meilleure définition pour commencer.
Lorsque j’ai changé de définition, j’ai été en mesure de résoudre certains problèmes que je trouvais vraiment difficiles, même après des années de lutte.
Et si le vrai problème était externe ?
Lors de mes premières années à l’université, mon rendement scolaire était lamentable. J’avais difficilement réussi au cours du premier semestre et j’ai échoué les deuxième et troisième semestres. Cela m’a finalement valu une expulsion. Le plus triste, c’est que je n’avais que 3 ou 4 cours par semestre. Avec ces terribles résultats, j’avais du mal à me motiver à aller en cours. Je n’arrivais tout simplement pas à me donner envie de le faire. Les cours étaient ennuyeux, les devoirs peu inspirés et fastidieux, et je n’en voyais pas l’intérêt. Essayer de me motiver à faire les devoirs ne servait à rien.
Après mon expulsion, j’ai trouvé un emploi dans un magasin de jeux vidéo pour 6 $ de l’heure. Un an plus tard, j’ai décidé de me réinscrire à l’université et d’essayer à nouveau, en recommençant tout à zéro. Cette fois, je réussissais les travaux avec une extraordinaire facilité. J’obtenais surtout des A et quelques B. En fin de compte, j’ai décroché deux diplômes (en informatiques et en mathématiques) en trois semestres. J’ai même reçu un prix pour avoir été le meilleur étudiant en informatique cette année-là. Je suivais 10 à 13 cours par semestre au lieu des 3 à 4 cours que j’avais la première fois. Cela peut sembler un contraste insensé. Ce succès est toutefois devenu possible lorsque j’ai changé ma façon de définir le problème.
Lorsque j’avais du mal à me motiver à l’école, j’ai d’abord pensé que quelque chose n’allait pas chez moi et que je devais corriger ou améliorer cela. Je me relâchais, j’étais déficient, je ne faisais pas suffisamment d’efforts. Tout le monde autour de moi semblait confirmer cette évaluation. Si je recevais un D ou un F, cela constituait une évaluation de ma performance. Aller en classe était donc un défi que je devais relever chaque jour ; un défi que je devais relever en me surpassant.
Pourtant, je n’ai jamais réussi à me motiver lorsque je prenais le problème sous cet angle. Pourquoi ? Parce que cette définition du problème n’était pas correcte. Elle n’était pas vraiment réelle. Je devais donc tout revoir.
J’ai finalement résolu ce problème en inversant la définition que je me faisais. Et si j’étais un étudiant fantastique depuis le début, et que l’école elle-même était nulle ? Et si l’école n’avait pas été conçue pour motiver convenablement une personne comme moi ? Les enseignants n’étaient-ils pas simplement mauvais ? Et si j’étais trop compliqué pour eux ?
Je sais que cela peut paraitre un peu absurde, mais avez-vous déjà pensé que vous pourriez être un élève formidable si vous aviez la meilleure école et de meilleurs enseignants ? Comment pourriez-vous échouer dans de telles conditions ? Est-ce vraiment de votre faute si vous avez de mauvais résultats scolaires ? N’est-il pas possible d’interpréter ces D et ces F comme l’auto-évaluation de l’enseignant pour son mauvais rendement en tant qu’éducateur ?
La vérité, c’est que je ne me sentais pas assez mis au défi. Pour cela, je ne parvenais même pas à aller en cours. Je m’ennuyais pendant les cours. Les enseignants ne m’incitaient pas à travailler. Ils n’ont pas pris la peine de me connaitre. Comment le pourraient-ils dans une classe d’informatique de première année avec 500 étudiants entassés dans un immense auditorium ? Pour la plupart, les enseignants semblaient être des gens affreusement ennuyeux et peu inspirants, alors je ne voulais pas non plus apprendre à les connaitre. Parfois, il était difficile de rester éveillé pendant leurs cours. S’ils avaient une vraie passion pour l’enseignement, ils ne l’ont certainement pas montré. La plupart des enseignants que j’avais étaient nuls.
À l’époque, j’allais à l’Université de Berkeley, que mon conseiller d’orientation de l’école secondaire m’a présenté comme étant l’université numéro 1 pour ce qui est des sciences informatiques. Je ne sais pas exactement sur quel critère s’appuyait ce premier rang, mais je ne vois pas comment cela aurait pu être relatif à l’excellence en matière d’enseignement.
Pensez à n’importe quel film que vous avez vu sur un enseignant vraiment fantastique — créatif, engageant, passionné, vif, attentionné, etc. Mes enseignants étaient à l’opposé de cela.
Cette vidéo d’une minute devrait vous donner une idée plus précise de ce que je dis :
Cela ne ressemble pas au type d’enseignant dans « Le Cercle des poètes disparus » ou dans « Envers et contre tous » ou encore dans « Professeur Holland. »
C’est tout simplement le contraire.
Il m’a toutefois fallu beaucoup de temps pour voir cela. Lorsque vous avez un problème à l’école, on suppose automatiquement que c’est de votre faute. Vous manquez de motivation en tant qu’étudiant. Vous n’avez pas l’état d’esprit ou l’attitude qu’il faut. Votre dynamisme est faible. Vous devriez travailler plus dur et étudier davantage. Vous devez réfléchir aux conséquences à long terme de vos actions. Toutes ces conneries !
J’ai constaté que l’attitude que j’adoptais par rapport à mon faible rendement scolaire était encore plus démotivante. Les remontrances que l’on me faisait pour m’amener à faire plus d’efforts n’ont fait qu’accélérer mon expulsion. Pire encore que d’être expulsé, je me suis fait de faux scénarios par rapport aux raisons de mon expulsion.
Corriger les causes externes pour résoudre les problèmes
Prendre une année sabbatique a été l’une de mes meilleures décisions parce que cela m’a permis de reconsidérer ces hypothèses. J’ai constaté qu’elles ne concordaient tout simplement pas. Si j’avais des problèmes de motivation, comment est-ce que je parvenais à me motiver à faire 8 heures de travail dans un magasin de jeux vidéo ? Comment se fait-il que j’aie pu terminer plus de 100 jeux NES, SNES, Game Boy et Sega Genesis du début à la fin, en y jouant pendant des heures d’affilée ? J’étais très motivé dans d’autres parties de ma vie.
Peut-être que mon problème venait effectivement d’un manque de motivation. Toutefois, ce n’était pas parce que je n’arrivais pas à relever le défi. Le problème, c’est que le défi n’était pas bien présenté. L’expérience éducative n’était pas engageante. Le système avait été mal conçu et mal exécuté. Il était plus intéressant de jouer à un jeu NES. Une fois, un ami et moi avons joué à Contra environ sept fois de suite sans qu’aucun de nous ne perde une vie. C’était beaucoup plus amusant que d’aller en cours.
Pour réussir à l’université, j’ai dû rendre l’expérience ludique, surtout en améliorant le défi. Une fois que j’ai réglé les problèmes de conception et que j’ai rendu l’expérience éducative assez excitante pour me maintenir alerte, j’ai été capable de réussir. Ce n’était pas si difficile à faire. C’était un défi, bien sûr, mais ce défi n’était pas douloureux. C’était un peu comme jouer à une dizaine de jeux vidéo chaque semestre. Il est vrai que cela demande beaucoup d’efforts, mais si vous aimez les jeux, vous vous amuserez beaucoup.
Avez-vous déjà joué à un jeu pendant 8, 10 ou 12 heures avec quelques pauses ? Si vous pouvez faire cela, alors vous pouvez faire la même chose avec d’autres aspects de votre vie, comme l’école et le travail. Vous n’avez qu’à modifier l’expérience externe pour la rendre plus ludique. Pour ce faire, il faut généralement changer les règles. Il faut aussi éviter de tenir compte des règles des autres lorsqu’elles entravent votre chemin.
J’aime les bons défis et j’ai besoin de sentir que même si je fais de mon mieux, même si je suis totalement motivé, il y a toujours une possibilité d’échec. Cela rend les choses amusantes. Quand j’ai ajouté cet élément à mon expérience éducative, tout a changé.
Ma motivation n’était pas le problème. Mon état d’esprit n’était pas le problème. J’ai dû changer certaines habitudes et adopter de bonnes techniques de gestion du temps pour que cela fonctionne, mais je n’avais pas besoin de me reprogrammer mentalement ou émotionnellement. J’étais toujours le même gars qui a été expulsé un an plus tôt et qui travaillait au magasin de jeux vidéo. Pour réussir dans mes études, j’avais besoin de plus d’engagements, de plus de risques et de plus de stimulation.
Si j’avais eu des enseignants amusants, vifs, pleins d’esprit et exigeants lors de ma première année à l’université, je serais allé au cours chaque jour simplement pour me prélasser dans leur présence. Si j’avais aimé, respecté et admiré mes enseignants, j’aurais assuré dans leurs cours. C’est en grande partie pour cette raison que j’étais un excellent élève au secondaire. J’avais des enseignants fantastiques à l’époque. Ils étaient exigeants, brillants, pleins d’esprit, sadiques ou simplement bizarres. Et cela m’a donné envie de bien travailler dans leurs cours. Mon erreur a été d’aller dans une université pleine d’enseignants qui préfèrent faire de la recherche plutôt que d’enseigner. S’ils ne voulaient pas enseigner, pourquoi devrais-je assister à leurs cours ?
Je sais qu’il est peu recommandé dans le domaine du développement personnel de blâmer autrui pour vos problèmes, mais parfois quand vous blâmez quelqu’un d’autre, vous pouvez enfin résoudre le problème pour de bon. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un déni de responsabilité, car même lorsque vous définissez le problème à l’extérieur, vous pouvez toujours assumer la responsabilité de le résoudre. Et, vous pourriez avoir accès à des solutions beaucoup plus efficaces.
Lorsque j’ai rejeté la faute sur les autres, je me suis senti habilité à faire quelque chose à ce sujet. Je me suis réinscrit dans une autre université. J’ai suivi un nombre de cours beaucoup plus élevé. J’ai appris à connaitre plusieurs de mes enseignants, et parfois je discutais avec eux en dehors des cours. Lorsque leurs cours n’étaient pas intéressants, je me mettais au défi de faire d’autres devoirs en classe pour voir à quel point je pouvais être productif. Je m’efforçais d’apprendre les choses la première fois qu’on me les enseignait, de sorte que je n’aie pas besoin d’étudier en dehors des cours.
S’il y avait une chose que je devais mémoriser, je la mémorisais immédiatement, avant même qu’elle soit effacée du tableau. Quand j’ai eu de mauvais enseignants, j’ai arrêté de culpabiliser par rapport à un manque de motivation, et j’ai changé ma façon de jouer pour compenser leurs faiblesses. Je devais faire en sorte que l’expérience ressemble davantage à une partie de Contra, où je me sens pleinement impliqué. C’est facile de tirer sur des extraterrestres.
Votre problème pourrait-il être d’ordre physique ?
Un domaine particulier dans lequel les gens se retrouvent coincés à se répéter sans cesse « je ne suis pas assez bon », c’est celui où ils définissent leurs problèmes comme étant des problèmes mentaux ou émotionnels alors que la cause réelle est physique. Vous ne pouvez pas facilement résoudre un problème en le traitant au niveau de l’esprit si la cause est dans votre corps ou votre cerveau.
La toxicité illustre parfaitement cette réalité. Notre monde est rempli de produits chimiques qui n’existaient pas il y a quelques centaines d’années. Chaque jour, nous buvons de l’eau polluée, consommons de la nourriture polluée et respirons de l’air pollué. Nous n’y pouvons rien, car ces substances polluantes sont partout aujourd’hui. Ils s’accumulent dans nos tissus, année après année, provoquant une lente dégradation avec le temps. Ces toxines peuvent embuer notre esprit, détruire notre bien-être émotionnel et causer toutes sortes de problèmes comportementaux.
Votre foie, vos reins, vos poumons, vos intestins et votre peau font un travail incroyable pour ce qui est de neutraliser les toxines, mais ces organes ont du mal à s’acquitter de leurs tâches de nos jours. Si nous comptons uniquement sur nos systèmes internes de désintoxication pour traiter des charges toxiques qui dépassent de plusieurs ordres de grandeur ce qui s’est produit au cours de toute l’évolution de ces systèmes, nous allons prendre du retard et perdre cette bataille petit à petit, année après année. C’est la recette d’un lent déclin. Les symptômes de ce déclin se manifestent aujourd’hui à une échelle sans précédent. Nous devons inventer des dizaines de nouveaux termes pour désigner les troubles mentaux et émotionnels causés par la toxicité.
Comment pouvons-nous résoudre tous ces problèmes mentaux et émotionnels causés par notre réalité physique ? Nous ne pouvons pas régler ces problèmes au niveau logiciel lorsque le problème fondamental se situe au niveau matériel.
Nous savons que la plupart des problèmes de dépression ont une cause physique. Et si vous vous attaquez à la cause physique, ces problèmes disparaissent généralement. Toutefois, si vous traitez toujours la dépression comme un problème mental, émotionnel ou psychologique, vous pouvez vous enliser dans une boucle sans fin, à traiter des symptômes sans remède. Si la cause profonde est physique, alors vous devez résoudre le problème au niveau physique. Ne vous contentez pas de le traiter. Guérissez-le.
Il y a plusieurs années, j’ai assisté à une conférence de plusieurs jours sur les aliments crus avec environ 3000 personnes. L’endroit débordait d’amour, de chaleur, de connexion instantanée, de bonheur et de sensualité. L’âge des participants n’avait aucune importance. C’était un exemple puissant de ce à quoi la normalité est censée ressembler quand notre organisme fonctionne correctement. Il est beaucoup plus difficile d’être déprimé lorsque vous consommez des aliments crus parce que vous avez moins de chance d’ingérer des substances toxiques. C’est tellement plus facile d’être déprimé quand vous consommez un peu de poison chaque jour. Il est difficile de trouver une personne déprimée qui consomme des aliments crus de manière régulière. Je ne dis pas que c’est impossible, mais c’est très rare.
En fait, si vous cherchez une façon simple de tester votre état mental, adoptez un régime 100% végétalien et ne consommez que des aliments crus pendant 30 jours. Cela vous donnera un aperçu de ce dont les substances toxiques que vous ingérez vous privent. Je reçois souvent des courriels de personnes qui ont relevé ce défi, et presque toutes rapportent des améliorations nettes dans leur humeur, leur motivation, leur énergie et leur clarté mentale. Il devient alors indéniable qu’en consommant plus d’aliments toxiques, vous vous ralentissez. Sachez simplement que si vous faites cette expérience, vous vous sentirez probablement très mal pendant les premiers jours, car les toxines les plus accessibles commenceront à inonder vos tissus. La plupart des gens ont souvent l’impression d’avoir le rhume.
Quand ma performance mentale était faible et que je blâmais ma propre pensée, mon état d’esprit ou mes normes personnelles, cela ne m’a mené nulle part. Cependant, quand j’ai senti que j’étais lent ou confus et que j’ai commencé à blâmer les gens qui m’empoisonnaient activement, j’ai finalement fait des progrès. J’ai en effet commencé à constater des améliorations significatives dans ma clarté mentale, mes émotions, ma motivation, ma productivité, et ma confiance. J’ai découvert que je pouvais compenser le fait que les gens essayaient de m’empoisonner en les blâmant. Je n’étais pas tenu de les laisser empoisonner mon cerveau autant qu’ils l’avaient fait par le passé.
Pour ce qui est des actions, le fait d’améliorer mon alimentation m’a sans doute aidé, mais ce n’est pas la source de mes résultats les plus notables. Ce fut cependant un bon point de départ. Si vous consommez du poison tous les jours, il est logique de commencer à en réduire la fréquence, mais vous devez aussi vous occuper des effets du poison que vous avez déjà consommé, surtout des toxines comme les métaux lourds qui peuvent rester coincés dans vos tissus pour la vie si vous ne les éliminez pas. Les habitants de Flint, dans le Michigan, doivent faire face à cette situation dans une large mesure en raison d’un empoisonnement massif au plomb, mais nous avons tous été empoisonnés à un degré ou à un autre, et le fait d’ignorer cela n’est pas une bonne idée, surtout si vous voulez que votre cerveau fonctionne bien.
L’une des raisons pour lesquelles je suis végétalien depuis environ 20 ans, c’est qu’il est beaucoup trop risqué de vivre autrement. Je préfère ne pas rejoindre les rangs de toutes les personnes déprimées et écervelées qui semblent nier totalement les effets à long terme d’un régime alimentaire très toxique. Même si les effets des pesticides et des herbicides vous préoccupent, il vaut mieux consommer des plantes qui ont été directement pulvérisées plutôt que de consommer la viande des animaux qui ont mangé de telles plantes. Ces toxines s’accumulent dans les tissus animaux tout comme elles le font dans les tissus humains.
Consommer des produits d’origine animale, c’est comme manger un filtre à eau qui a servi. Un humain qui consomme des produits d’origine animale est comparable à un filtre à eau usé qui consomme des filtres à eau usés. Ce n’est pas un mode de fonctionnement optimal.
Et si vous observez le régime paléo ? Dans ce cas, vous devez être un chasseur avec une machine à remonter le temps. Les produits d’origine animale que les gens consomment aujourd’hui ne sont plus ce qu’ils étaient il y a cent ans. Aucun niveau de jeux d’étiquetage ne changera cela. Le régime paléo aujourd’hui n’est qu’un autre nom pour désigner le régime des « filtres à eau usés ».
Si vous vous souciez de la santé de votre cerveau, la seule chose que vous devriez éviter de consommer à tout prix, c’est le poisson. Qu’il provienne de l’océan, d’un lac, d’un ruisseau ou d’une ferme piscicole, tous les plans d’eau où vivent les poissons sont pollués, et les poissons absorbent ces substances polluantes comme des éponges. Lorsque les poissons mangent d’autres poissons, les toxines s’accumulent encore plus. Autant saupoudrer du mercure sur vos repas si vous pensez que manger une éponge sale est une bonne idée.
Malgré les fortunes que l’industrie des produits d’origine animale investit pour vous convaincre du contraire, décider de consommer ses produits n’est pas une décision intelligente surtout en ce qui concerne la santé de votre cerveau. Et si vous souffrez déjà d’un manque de motivation, d’un manque de confiance chronique ; si vous êtes sujet à la procrastination, l’anxiété, la peur, la dépression et d’autres problèmes, passez à un régime peu toxique pendant un certain temps. Faites-le ne serait-ce que pour permettre à votre cerveau de vous montrer comment il est censé fonctionner réellement.
Cependant, même s’il est important de réduire votre consommation de toxines, je pense qu’il est encore plus important de travailler à éliminer les toxines qui sont déjà dans votre corps.
En fait, j’ai enregistré les meilleurs résultats non pas grâce à des changements de mode de vie ou de régime alimentaire, mais grâce à l’exploration de protocoles de désintoxication plus intensifs. Au fil des ans, j’ai procédé à plusieurs nettoyages différents. Des nettoyages du foie, des reins, des nettoyages à l’eau salée, des nettoyages hydrocoloniques, un nettoyage au smoothie vert et un tas de nettoyages que j’ai oublié. Ces rituels de purification m’ont beaucoup aidé. J’ai acquis une clarté mentale et émotionnelle particulièrement agréable après avoir fait un festin de jus de fruits de 30 jours il y a plusieurs années.
J’ai aussi essayé des dizaines de techniques de désintoxication différentes, depuis environ 10 ans. Cela m’a aussi aidé. Les impulsions ont été relativement faibles, mais il y avait des différences notables. Le problème, c’est qu’il fallait souvent beaucoup de temps et d’expérimentation pour constater les résultats.
Cependant, le plus grand bond en avant s’est produit plus récemment, à partir d’aout 2015, lorsqu’un certain Alexander Bloom m’a parlé de ses expériences de désintoxication et m’a invité à consulter sa page sur la désintoxication. S’il vous plait, faites-vous une faveur et lisez son histoire parce qu’elle va vous époustoufler si vous ne vous êtes jamais intéressé à ce genre de choses auparavant. J’ai constaté beaucoup de concordance entre ce qu’Alex a partagé et ce que j’ai exploré pendant des années, sauf qu’Alex avait une longueur d’avance sur moi pour ce qui est de l’ampleur de cette exploration. Il avait aussi beaucoup de conseils précis à ce sujet.
Alex et moi avons échangé des courriels à quelques reprises. Et j’ai décidé d’essayer un protocole de désintoxication semblable à celui qu’il avait recommandé, en commençant par un essai de 30 jours en aout 2015. J’étais assez confus pendant ces 30 jours, mais après cette expérience, je me suis senti comme le gars du film Limitless. J’ai profité d’une clarté mentale étonnante et d’un gros regain de motivation. J’ai effectué des montagnes de travail comme si de rien n’était. Je pouvais travailler pendant 14 heures par jour avec aisance et me sentir encore alerte par la suite. Il y a eu aussi des changements physiques intéressants, comme le fait que mes cheveux deviennent plus épais.
Cette désintoxication de 30 jours a été ce qui m’a permis de finalement être en mesure d’entreprendre mon projet de reconception de mon site Web. Cela faisait des années que j’avais envie de le faire. C’était donc un tel plaisir de diriger toute cette clarté, cette motivation et cette énergie supplémentaires vers ce projet et de le mener à terme. Après cela, j’ai organisé quatre ateliers de trois jours en quatre mois. C’était inédit pour moi.
J’ai procédé à beaucoup d’autres cycles de désintoxication depuis lors. La plupart du temps je suivais le protocole d’Alex. Cette année, j’ai aussi fait une autre série de nettoyages hydrocoloniques, un nettoyage de deux semaines avec des aliments bruts liquéfiés, et un jeûne à l’eau de 17 jours. Cela semble m’avoir été d’une grande utilité.
De plus, l’année dernière, j’ai acheté un sauna infrarouge haut de gamme avec des émetteurs en céramique (pas les modèles bon marché en fibre de carbone). Le cèdre, la pruche et les bois bon marché peuvent dégager des gaz toxiques lorsqu’ils sont chauffés. J’ai donc payé un peu plus pour me procurer un sauna en bois de tremble. Je l’utilise en général 2 à 3 fois par semaine, et ma peau est super douce maintenant. Un sauna infrarouge vous réchauffe de l’intérieur, ce qui favorise la libération de toxines par vos cellules. Certaines toxines sont libérées par votre sueur, mais la plupart sont traitées par votre foie. C’est très différent d’un sauna suédois traditionnel (comme celui avec des pierres chaudes) qui vous réchauffe de l’extérieur vers l’intérieur.
Je continue d’investir dans la désintoxication. Je dépense des milliers de dollars dans ce domaine depuis 2015 – 2016 et cet investissement a porté ses fruits. J’en remarque toujours les résultats, même si ceux-ci sont maintenant plus graduels qu’ils ne l’étaient l’an dernier.
Ma motivation est à son niveau le plus élevé depuis plus d’un an maintenant, et j’aime travailler plus que jamais. J’ai l’impression qu’au départ, j’ai commencé à un niveau décent de motivation et de clarté mentale. Maintenant, je suis à un niveau ridiculement merveilleux. Je ne peux qu’imaginer comment ce type d’exploration profiterait à une personne qui souffre de problèmes mentaux et émotionnels majeurs. En fait, je n’ai pas à me poser de questions parce que j’ai déjà entendu des histoires incroyables à ce sujet.
Si vous voulez lire une longue et puissante histoire sur combien il est important de définir correctement vos problèmes, lisez l’histoire de Josh Macin qui raconte comment il est venu à bout de ses envies de suicide. J’ai rencontré Josh plus tôt cette année lors d’une conférence à Londres où il a tenu un émouvant discours sur la façon dont la détoxification lui a sauvé la vie.
Le plus drôle, c’est que tous ces progrès découlent de la définition extérieure du problème. Vous êtes-vous déjà posé la question suivante : « Et si j’avais des difficultés à me motiver et à rester concentré sur mes objectifs parce que les gens m’empoisonnent le cerveau avec des produits chimiques toxiques ? »
Je sais… cela ressemble à un grand pas en avant, surtout si vous êtes novice en matière de détoxification et que vous n’avez pas encore fait l’expérience personnelle de la puissance que cela peut avoir. Et si vous acceptez que la source du problème est externe, vous vous rendez compte de tout le travail qui vous attend. Cela est énervant de constater et de reconnaitre que les gens empoisonnent la planète. Toutefois, et si c’était là la clé pour débloquer de nombreux progrès auxquels vous n’auriez jamais pu accéder lorsque vous présentiez ce problème comme étant un problème interne mental ou émotionnel ?
Si vous travaillez sur votre croissance personnelle depuis des années comme moi, n’est-il pas possible que votre cerveau ait déjà compris l’importance de l’état d’esprit, de la motivation et de la concentration ? N’est-il pas possible qu’il ait compris qu’il est important de rester dans le flux ? Et si c’est déjà le cas et qu’il n’est tout simplement pas capable d’exécuter la programmation positive parce que votre cerveau est constamment en panne à cause d’une accumulation à long terme de toxines comme les métaux lourds ?
Blâmer ou humilier ?
Je sais que « blâmer » a l’air d’être un vilain mot, surtout dans le domaine de la croissance personnelle. Notez toutefois qu’il s’agit avant tout d’un changement de perspective interne qui vous aide à assumer plus de responsabilités (et non moins) afin de résoudre vos problèmes. Et en règle générale, il vaut mieux résoudre vos problèmes que de les laisser empirer.
Blâmer les autres ne vous oblige pas à les informer de votre nouvelle perspective. Dans la plupart des cas, je ne recommanderais pas de le faire parce que c’est un gaspillage d’énergie. Les gens se sentiront simplement attaqués, ils réagiront défensivement. Et vous serez entrainé dans des débats inutiles au lieu de prendre des mesures pour résoudre votre problème. D’un autre côté, si vous rencontrez quelqu’un qui vous empoisonne activement, vous devriez peut-être essayer de l’arrêter.
Blâmer n’est pas synonyme d’humilier les autres en public ou en privé. L’humiliation peut d’ailleurs être contre-productive. Si vous ressentez pareille envie, vous pouvez certainement discuter de votre problème avec d’autres personnes. Discutez même avec les personnes qui vous semblent en être à l’origine. Assurez-vous toutefois de prendre la responsabilité de le résoudre. Si l’autre personne ne peut pas ou ne veut pas vous aider à le résoudre, alors résolvez-le sans son aide. Parfois, cela vous obligera à changer la nature de votre relation.
Cela peut être un défi de croissance personnelle particulièrement troublant lorsque vous devez jauger votre loyauté envers une personne que vous aimez par rapport à votre actuel chemin de croissance si cette personne crée une certaine résistance sociale. J’ai reçu beaucoup de courriels au fil des ans avec des questions de cette nature. Habituellement, la réponse est déjà claire pour la personne, mais accepter cette réponse est la chose la plus difficile.
L’alignement avec la vérité
En fin de compte, tout revient à l’alignement avec la vérité. Soyez attentif à l’information et à la rétroaction que vous recevez de votre réalité externe. Si vous croyez que la réalité extérieure est une sorte de monde imaginaire, alors faites attention à ce qui s’y passe. Vous pouvez résister à une information apparemment désagréable au début. Toutefois, si vous l’acceptez comme un appel à un meilleur alignement avec la vérité, et si vous comprenez que la vérité est l’un des principaux accélérateurs de croissance universels, vous vous réchaufferez bientôt avec ce type d’invitation si vous voulez très vite en finir avec les problèmes les plus difficiles.
Il est généralement plus facile de reconnaitre les problèmes d’alignement avec la vérité chez les autres que chez nous-mêmes. Par exemple, supposons que vous receviez un courriel comme celui-ci :
Récemment, j’ai surpris mon petit ami en train de me tromper à nouveau. Quand je l’ai interpellé sur le sujet hors de son appartement, il s’est mis à me frapper très fort. Il m’a dit qu’il ne veut plus me voir et qu’entre nous c’est fini. C’était il y a trois jours. Je l’aime toujours autant, et je sais que c’est mon âme sœur. Que puis-je faire pour me remettre avec lui ?
Je viens à peine d’imaginer un tel message. Cependant, je reçois des courriels similaires à celui-ci à peu près tous les mois, habituellement avec beaucoup plus de détails.
Aussi flagrant que puisse être le manque d’alignement avec la vérité dans une telle situation, il est presque certain que vous avez un désalignement similaire en vous-même. Vous êtes tout aussi aveugle que le sont les personnes qui écrivent de tels courriels. Si cependant vous avez la volonté de rechercher ce désalignement, vous le trouverez généralement dans des domaines comme : la santé, la carrière professionnelle, les finances ou les relations. Et vous en trouverez peut-être plus d’un.
J’ai eu des désalignements importants dans tous ces domaines à un moment ou à un autre. Dans ma première entreprise, j’ai continué de travailler avec des éditeurs de jeux vidéo malgré des problèmes d’intégrité majeurs dans leur façon de travailler. Et quand j’ai finalement abandonné et que je suis devenu indépendant, mon entreprise s’est développée. Pendant de nombreuses années, j’ai fait tout ce que je pouvais pour éviter la faillite. Cependant, quand je m’y suis finalement résigné, j’ai ressenti un soulagement énorme, et cela m’a aidé à redresser mes finances.
Je ne voulais pas accepter que les incompatibilités à long terme de mon mariage ne pouvaient pas être résolues par la négociation ou le travail de croissance personnelle. Le divorce a finalement permis de dépasser ce blocage. Dans toutes ces situations, blâmer mes propres défauts m’a ralenti pendant des années. Et j’aurais pu progresser beaucoup plus rapidement si j’avais été prêt à blâmer les autres plus tôt.
Si vous n’aimez pas votre travail, votre état d’esprit est-il vraiment le problème ? Êtes-vous simplement une personne qui manque de motivation ? Qui tergiverse ? Êtes-vous une personne paresseuse ? Ou se pourrait-il que votre entreprise, votre employeur ou vos collègues de travail fassent un mauvais travail pour ce qui est de vous motiver et de vous mettre au défi ? Se pourrait-il que votre entreprise ait été mal conçue ? Serait-il possible que votre entreprise n’ait pas un but significatif dans le monde ? Se pourrait-il que votre manager soit nul ? Pourriez-vous imaginer une entreprise différente avec un leadership différent, une équipe différente, des valeurs différentes ou un style différent où vous auriez hâte d’aller travailler chaque jour ?
Si votre productivité est faible et que vous succombez souvent à des distractions, est-il vraiment utile de définir le problème comme votre propre manque de discipline personnelle ou de concentration ? Ou se pourrait-il que vous viviez dans un monde où d’autres personnes sont constamment en compétition pour attirer votre attention ? Les personnes qui gèrent les services de médias sociaux que vous utilisez se soucient-elles vraiment de vous aider à gérer votre vie sociale ? Ou essaient-elles simplement de vous rendre dépendant afin de se faire de l’argent grâce à votre dépendance ? Les appareils que vous utilisez n’ont-ils pas été, au moins en partie, conçus pour vous distraire ou vous rendre dépendant ? Si tous ces services et ces entreprises n’essayaient pas activement de vous prendre en otage, seriez-vous si facilement distrait ? Pensez-vous qu’il vous est plus facile de vous concentrer sur vos propres objectifs sans leur ingérence ?
Souffrez-vous vraiment de phobie sociale ? Pensez-vous qu’il est difficile d’avoir des relations profondes et significatives ? Êtes-vous simplement socialement inexpérimenté ? Ou est-il possible que vous soyez relativement bien à l’intérieur et que vos amis et votre famille soient socialement incompétents pour communiquer avec vous ? Ou est-il possible que certains commerçants aient essayé de vous convaincre que vous n’êtes pas assez bon, de sorte que vous achetiez leurs produits au lieu de répondre à vos besoins plus facilement grâce à de riches liens sociaux ? Est-ce que ces gens vous ont convaincu que votre corps, vos cheveux ou vos compétences sont défaillants d’une manière ? Vous ont-ils dit que vous n’êtes pas assez attirant ? N’avez-vous pas été exposé à ce genre de conditionnement toute votre vie ?
Que se passerait-il si vous blâmiez ces gens parce que vous avez une vie sociale nulle au lieu de vous blâmer vous-même ? Pouvez-vous imaginer un groupe social dans lequel vous ne ressentez pas d’anxiété sociale parce que tout le monde reconnait le conditionnement social destructeur qu’il a enduré, et que les gens apprennent consciemment à se connecter comme de vrais êtres humains malgré ce conditionnement ? Comment compenseriez-vous les efforts de certaines personnes pour vous conditionner à devenir un consommateur solitaire et isolé ? Comment riposteriez-vous ?
Remarquer que le monde vous nuit de bien des façons n’est pas forcément déshabilitant. Essayez de voir cela comme un poids à soulever ; et en le soulevant, vous deviendrez plus fort.
Paradoxalement, c’est peut-être votre état d’esprit qui pose problème, mais pas comme vous le pensiez au départ. Peut-être avez-vous trop pensé que vous avez besoin d’améliorer votre logiciel interne, amenant votre esprit à s’enliser dans des boucles auto-analytiques sans fin. Et peut-être que la solution est de remarquer que votre apport externe inclut beaucoup trop de déchets. Vous avez donc été, en quelque sorte, une porte d’entrée et de sortie de déchets. Si c’est le cas, peut-être que votre esprit fonctionne très bien. Vous avez simplement besoin de lui fournir des informations différentes. Peut-être devriez-vous changer d’école, trouver un nouveau cadre de travail, collaborer avec des gens plus intelligents. Ou consommer de la nourriture saine et boire une eau plus propre, etc.
Peut-être êtes-vous génial tel que vous êtes. Peut-être qu’avec quelques ajustements dans votre monde extérieur, vous serez en mesure d’exprimer pleinement votre génialité. La prochaine fois que le monde semblera ne pas être d’accord avec vous, ne croyez pas si vite à ses hypothèses. N’oubliez pas d’envisager la possibilité que le monde lui-même ait peut-être besoin d’être réparé.
Note : Cet article est une traduction de l’article Solving Problems by Blaming Others de Steve Pavlina. C’est donc lui qui s’exprime dans le « je » de cet article !