Le développement personnel pour les gens intelligents

Obtenir des résultats dans la douleur

Obtenir des résultats dans la douleurQuand j’apprenais le Taekwondo, il m’a fallu travailler très dur pour améliorer ma flexibilité.

La plupart des autres étudiants semblaient plus à l’aise que moi.

Il m’a fallu des mois pour atteindre le niveau de flexibilité qu’ils avaient lorsqu’ils ont commencé en tant que « ceintures blanches ».

Grâce à des entrainements assidus, j’étais en mesure de donner des coups de pied circulaires à la tête sans problème.

Finalement, j’ai atteint le point où je pouvais donner des coups de pied bien au-dessus de la tête, mais il a fallu passer beaucoup de temps à faire des étirements supplémentaires pour y arriver.

Alors que j’atteignais les rangs supérieurs dans le système de ceintures, après quelques années d’entraînement constant, il me fallait être encore plus flexible pour passer au niveau suivant dans le système.

Je pense qu’il fallait faire des fentes latérales de 15 cm et des fentes frontales de 5 cm. À l’époque, c’était plusieurs centimètres au-dessus de ce que les autres faisaient.

J’ai continué à faire des étirements, mais à un moment donné, je stagnais clairement et je n’avais plus l’impression de me rapprocher de l’objectif que je voulais remplir.

Quand j’ai demandé à l’instructeur comment progresser au-delà de ce point, il m’a suggéré de demander conseil à l’une des ceintures noires qui avait aussi eu des problèmes de flexibilité, mais qui a finalement réussi le test.

Je lui ai donc parlé tout de suite — on se connaissait déjà — et il a promptement accepté de m’aider. Il m’a invité à rester pendant 10 à 15 minutes supplémentaires après les cours afin de travailler les étirements ensemble. Il m’a dit d’apporter quelques sacs d’épicerie en plastique au cours suivant, ce qui semblait étrange comme requête.

J’ai apporté les sacs, et après les cours, il m’a demandé de les mettre sur mes pieds. Le studio avait un sol en toile rembourrée, de sorte que mes pieds, nus recouverts de plastique, pouvaient glisser sur le sol avec un minimum de frottement.

Le simple fait de faire les fentes avec les sacs m’a aidé à aller un peu plus bas, et j’ai donc pensé que c’était la bonne méthode, mais en fait ce n’était que la première étape.

Après avoir fait quelques séries d’inspirations et d’expirations pendant les étirements et après m’être efforcé d’aller le plus bas possible, il a poussé sur mes hanches pour me faire descendre encore plus bas, ce qui m’a fait ressentir une grande douleur.

De temps en temps, il me disait de respirer un bon coup et quand j’expirais, il augmentait la force qu’il exerçait sur mes hanches pour me pousser encore plus vers le bas, et mes pieds glissaient plus loin à cause des sacs en plastique — en gros, tout cela se faisait dans la douleur la plus vive et, bien sûr, je criais.

Il m’a dit que si la douleur devenait insupportable, je pouvais lui tapoter l’épaule, mais que sinon, c’était bien de crier.

Obtenir des résultats dans la douleur

Cet exercice se faisait dans la douleur, mais il était efficace. Au bout de quelques semaines, j’ai réussi à passer le test de qualification.

Certains étudiants pouvaient déjà faire les fentes au sol dès leur premier jour, mais moi il m’a fallu faire, dans la douleur, un travail supplémentaire pour y arriver.

À part la ceinture noire qui m’a aidé, je n’ai jamais connu personne d’autre dans notre studio qui ait eu besoin de mettre des sacs en plastique à ses pieds et de quelqu’un pour pousser sur ses hanches afin de continuer à s’améliorer.

Beaucoup d’étudiants ont pu satisfaire à l’exigence de flexibilité bien avant d’avoir besoin de franchir un palier dans le système de ceintures. Et pour cela, il ne leur fallait rien d’autre que les cours ordinaires que nous faisions au studio.

Dans d’autres aspects du Taekwondo, je m’en sortais très bien. J’aimais particulièrement le combat.

Par contre, en ce qui concerne l’aspect flexibilité, j’étais le plus lent, celui qui avait besoin d’une aide extérieure pour s’en sortir à ce niveau — je faisais certainement partie des derniers de la classe sur ce plan.

Ce qui a facilité les choses, c’est que je n’avais pas besoin d’intégrer le problème dans mon estime de soi. Mon corps n’était pas très souple, c’était un fait. Cela ne signifiait pas que je devais avoir une mauvaise estime de moi. C’était juste un problème à traiter et à résoudre.

Je trouve que cette façon de voir les choses est très utile dans de nombreux domaines de la vie, notamment pour gérer les défis mentaux et émotionnels. Ce n’est pas parce que j’ai des difficultés à obtenir des résultats dans un domaine précis que je dois intégrer le problème dans l’image que j’ai de moi-même.

Je peux toujours conserver une bonne image de moi tout en relevant divers défis, car il ne sert à rien de faire autrement.

Il est cependant bon d’admettre la vérité lorsque l’on a besoin d’aide pour résoudre un problème particulier et obtenir des résultats précis. Je n’aurais pas trouvé la solution du sac plastique tout seul.

Cette solution me semblait un peu extrême. Il y avait peut-être une meilleure approche, mais je n’en connaissais pas à l’époque, et la solution extrême a fonctionné. Tout cela s’est fait dans la douleur, mais je n’ai pas été blessé.

Si j’avais su plus tôt que la solution de base était d’accepter de faire les choses dans la douleur, j’aurais probablement pu y arriver seul, à un rythme plus progressif, en utilisant simplement les sacs en plastique.

Il fallait que quelqu’un me pousse pour aller plus vite. C’est d’ailleurs cela qui m’a permis d’obtenir la qualification à temps pour le prochain test. En revanche, si j’avais été prêt à progresser plus lentement, je pense que les sacs à eux seuls auraient suffi.

Pensez aux problèmes que vous pourriez résoudre dans votre vie si vous étiez prêt à endurer plus d’inconfort ou de douleur pour franchir la ligne d’arrivée.

Peut-être qu’un peu de douleur supplémentaire répartie dans le temps suffirait. Ou peut-être que beaucoup de douleur sur une courte période suffirait. La douleur à subir pour obtenir des résultats particuliers ou changer de vie n’a pas besoin d’être physique. Elle peut aussi être émotionnelle ou psychologique.

Taekwondo

Peut-être avez-vous du mal à progresser au-delà d’un certain point parce que pour progresser davantage, il faut franchir la ligne de la douleur.

Comment pouvez-vous quitter ce travail qui ne vous convient pas, faire face à l’inévitable rupture, ou corriger vos habitudes si vous n’êtes pas prêt à accepter de faire certaines choses dans la douleur, au moins temporairement ?

Votre seuil de douleur personnel n’est pas fixe. Il est flexible. Pour améliorer ma flexibilité physique, j’ai dû aussi « étirer » ma manière de penser.

J’ai dû remplacer mes anciennes règles mentales par des règles plus souples, afin de pouvoir enfin franchir la ligne de la douleur au lieu d’exclure instinctivement cette solution potentielle.

Où sont les limites que vous franchissez rarement lorsque vous cherchez des solutions pour changer de vie ou obtenir des résultats particuliers ? Dites-vous que votre réticence à franchir ces lignes est peut-être ce qui explique votre stagnation. Que faire si la solution consiste à accepter de faire les choses dans la douleur, au moins sur une période donnée ?

Êtes-vous prêt à suivre cette voie afin d’obtenir des résultats et changer de vie ? Ou préférez-vous stagner ?

Article original écrit par Steve Pavlina.

Pour obtenir des résultats différents de ceux des autres, il faut être disposé à utiliser une approche différente. Je vous explique mieux tout cela dans la vidéo ci-dessous à travers laquelle je partage avec vous le principe simple pour avoir des résultats exceptionnels.

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