Le développement personnel pour les gens intelligents

Olivier Roland : L’indépendance financière, les entrepreneurs et les sceptiques intelligents


Ma vie résumée en 1m42s 🙂

Voici une interview réalisée par Nathalie Cariou de Richesse et liberté, dans laquelle elle pose de nombreuses questions à Olivier Roland à propos de :

  • L’indépendance financière : qu’est-ce que c’est, et comment l’atteindre
  • Ce qui distingue ceux qui créent un business par rapport à ceux qui créent leur job
  • Quels sont les bonnes et mauvaises formes de scepticisme
  • Comment être un sceptique intelligent, qui utilise une approche scientifique concrète pour progresser
  • Et bien d’autres sujets !

Cette interview est une transcription d’une vidéo, donc excusez le langage très “oral” parfois 😉

Nathalie Cariou : Bonjour, ici Nathalie Cariou, coach en intelligence financière.

La personne que je reçois aujourd’hui, j’imagine que vous la connaissez déjà si vous allez parfois surfer sur internet, si vous fréquentez la blogosphère puisque c’est généralement là que l’on trouve Olivier Roland que j’accueille aujourd’hui. Et bien, vous allez avoir la chance aujourd’hui de le voir en chair et en os, et non pas au travers d’un de ses nombreux blogs. Bonjour Olivier !

Olivier Roland : Bonjour Nathalie !

Nathalie Cariou : Donc, notre entretien va porter au sens large sur l’indépendance financière puisque l’intérêt de cette interview  est de donner des exemples qui vont permettre à nos auditeurs de voir ce qu’est l’intelligence et l’indépendance financière. En attendant, est-ce que tu peux présenter ? Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ce que tu fais, où tu vis, qui tu es, ce que tu veux ? C’est toi qui décides.

Olivier Roland : D’accord. Je suis Olivier Roland et je suis blogueur professionnel. Ça veut dire que tout simplement j’ai des blogs qui sont la fondation de mon entreprise, c’est entièrement sur Internet et que j’en vis aujourd’hui. Je vis à Lille une deuxième partie du temps, c’est ma base arrière. Et sinon, je passe beaucoup de temps à voyager un peu partout dans le monde puisque mon entreprise, je peux entièrement la gérer sur internet et en plus, je n’ai aucune contrainte géographique. Je peux me déplacer partout où il y a une connexion c’est-à-dire partout dans le monde.

Nathalie Cariou : C’est plutôt intéressant d’avoir une entreprise Internet.

Olivier Roland : Exactement.

Nathalie Cariou : Alors, ça donne quoi justement comme mode de vie aujourd’hui à l’échelle d’une semaine, à l’échelle d’un mois, à l’échelle d’une année, comme tu veux. Raconte-moi un petit peu comment tu passes ton temps ?

Olivier Roland : C’est assez simple finalement. A l’échelle d’une année déjà, je passe à peu près la moitié de l’année à l’étranger. Je voyage tout le temps. Là par exemple, sur les 12 derniers mois, je suis allé vivre 3 mois à Paris puisque je suis Lillois, donc Paris c’est un peu l’étranger pour moi 😉 . Je n’ai jamais vécu à Paris donc j’ai détesté un peu ce que ça a donné. Je suis allé en Thaïlande, au Brésil, aux États-Unis trois fois et je suis allé aussi en sud de l’Espagne. Puis, j’ai voyagé en France, dans les Alpes, au sud de la France, etc.

Nathalie Cariou : Est-ce que tu voyages 2 jours ? 3 jours ? 3 mois ?

Olivier Roland : J’essaie de faire 3 mois par an où je vais vivre quelque part. En 2011, c’était en Californie, en 2012 c’était Paris. Cette année, ce sera sans doute les Philippines, je suis en train d’y réfléchir. Et au-delà de ces voyages de 3 mois, je vis vraiment dans l’endroit où j’ai choisi. Je fais des voyages en général de 15 jours, 3 semaines un petit peu partout pour tout découvrir. J’adore explorer un peu le monde. C’est vraiment passionnant.

Ça nous sort un petit peu des normes qu’on a de notre société. Ça nous fait un petit recul sur la manière dont on a été éduquée, la manière dont on voit le monde et c’est très enrichi.

Nathalie Cariou : Difficilement compatible avec une vie de salarié et 5 semaines de vacances par an.

Olivier Roland : Alors, il y a des salariés qui arrivent à voyager parce qu’ils ont un emploi dans les voyages. Par exemple, des personnes qui sont employées dans des bateaux de croisière. Mais c’est sûr que je ne pourrai pas avoir la même liberté si j’étais salarié, loin de là.

Nathalie Cariou : Alors, tes sources de revenus, qu’est-ce que c’est ? Parce que c’est bien beau de voyager, il faut vivre ?

Olivier Roland : Comme je disais, la fondation de mon entreprise, ce sont des blogs. J’ai 3 blogs principaux qui sont : Des livres pour changer de vie, Habitudes Zen et Blogueur Pro.

Qu’est-ce qu’un blog ? C’est comme un magazine en ligne qui offre du contenu sur différents sujets. Par exemple, sur Des livres pour changer de vie, ce sont des chroniques d’excellents livres, comme le titre l’indique. Sur Habitudes Zen, c’est plutôt sur du zen, de la méditation, du bonheur, ce genre de chose. Et c’est du contenu gratuit, contrairement à un magazine.

Ça veut dire que beaucoup de personnes nous trouvent en tapant des mots-clés dans Google, en trouvant des liens qui parlent de nous sur d’autres sites ou par le bouche-à-oreille.

Les personnes arrivent sur les blogs et si elles veulent aller plus loin, elles peuvent recevoir un cadeau gratuit : un livre par exemple, un bonus qui parle d’un sujet qui va les intéresser. Elles peuvent l’obtenir en échange de leurs adresses e-mail.

Donc, ça veut dire qu’on leur donne un livre et en échange, ces personnes s’inscrivent sur le mailing list. Bien sûr, elles peuvent s’inscrire à tout moment. Et du coup, à partir de ce moment-là, on peut les contacter à volonté. Ça devient des prospects.

Nathalie Cariou : D’accord.

Olivier Roland : Et comme je suis finalement dans le business du contenu, ensuite, j’ai proposé des contenus payants : des livres numériques, des formations, ce genre de chose.

Nathalie Cariou : D’accord. Donc, ta source de revenus va être là.

Olivier Roland : Exactement.

Nathalie Cariou : OK. Tu as choisi donc l’indépendance financière ou la liberté financière selon le terme qu’on peut dire, est-ce que tu as une définition de ce que c’est l’indépendance financière ? Qu’est-ce que tu dirais ?

Olivier Roland : Il y a un livre qui a complètement changé ma vie, qui m’a mis une claque énorme, ça s’appelle « La Semaine de quatre heures » de Tim Ferriss. Un livre que je recommande vraiment à tout le monde. Si vous ne l’avez pas lu, arrêtez de ne pas l’avoir lu, parce qu’on peut ne pas être d’accord avec ce livre mais on ne peut pas ne pas l’avoir lu, c’est impossible, en tout cas pas si nous sommes entrepreneur. Et là, il donne une définition de la liberté à laquelle j’adhère.

En gros, ce n’est pas compliqué. Qu’est-ce que c’est que la liberté ?

C’est la liberté de travailler comme on veut, avec qui on veut, où on veut et ce que l’on veut, tout simplement.

Nathalie Cariou : Donc, ça ne veut pas dire ne rien faire.

Olivier Roland : Ça ne veut pas dire ne rien faire, non.

Il y a beaucoup de personnes, c’est normal, des débutants qui s’imaginent que l’indépendance financière c’est passer toute la journée à la plage tout sirotant des cocktails. On peut faire ça si on en a envie, pourquoi pas ? Mais pour 99% des gens, je pense que très vite, ça peut devenir très casse-pieds, très ennuyeux. C’est d’ailleurs toute la problématique finalement.

Quand on a atteint l’indépendance financière, on est libre de faire ce qu’on veut parce qu’on n’a plus besoin de travailler pour gagner de l’argent. On a des sources de revenu qui sont soit suffisamment importantes pour qu’une petite quantité de travail dans l’année suffise pour pouvoir vivre tout le reste de l’année, et/ou on a des sources de revenus passives ou semi-passives qui n’ont pas besoin de beaucoup d’entretien pour générer de l’argent. Je pense à l’immobilier par exemple…

Nathalie Cariou : Donc, c’est plutôt moins de temps qu’un travail salarié.

Olivier Roland : Voilà. C’est ça.

Donc, ça nous laisse beaucoup de temps. Et après, la problématique, c’est “qu’est-ce qu’on fait de ce temps-là” ?

Ça, c’est vraiment une problématique fondamentale quand on est arrivé à l’indépendance financière. Comment combler le vide ?

Parce qu’on a tous une tendance finalement à brasser du vent, à combler du vide même quand on n’a pas l’indépendance financière.

J’avais déjà eu une étude qui estimait que sur une journée de 8 heures, un salarié était productif 3 heures ou quelque chose comme ça, vraiment très peu. Et on a tous une proportion à brasser du vent quand on n’a rien à faire pour éviter l’ennui, pour éviter le vide, pour ne pas avoir affronté justement cette non-action. C’est très important, quand on a atteint l’indépendance financière, de se trouver des activités à faire pour pouvoir combler ce vide parce que sinon, la très grande majorité des cas, ce qu’on va faire, c’est de retomber dans le travail, pour le travail, c’est-à-dire, trouver des trucs à faire qui n’ont pas grand intérêt en soi mais qui vont nous occuper simplement pour qu’on évite de nous faire face au vide.

Donc, quand on atteint l’indépendance financière, il faut faire des activités qui nous passionnent, il faut voyager comme je fais, peut-être se mettre à la guitare, l’équitation, n’importe quoi. Essayez de trouver des choses qui nous occupent, qui nous passionnent.

Nathalie Cariou : ça peut être d’autres occupations, ça peut être des occupations non rémunérées ce qui va être la différence avec celui qui a besoin de travailler pour gagner sa vie, mais dans tous les cas de figure, ayant « quelque chose à faire ».

Olivier Roland

Olivier Roland : Oui. Après, si vous arrivez à rester sur la plage toute l’année et que ça vous plaît, allez-y !

Nathalie Cariou : Tu as toujours été indépendant ou indépendant financièrement ?

Olivier Roland : J’ai toujours été indépendant, oui. J’ai créé ma première entreprise à 19 ans, j’ai quitté l’école à 18.

Après, est-ce que j’étais indépendant financièrement ? Ce n’est pas parce qu’on est entrepreneur qu’on est forcément libre et indépendant financièrement. Clairement pas. Il y a beaucoup trop d’entrepreneurs, et j’en faisais partie avant, qui travaillent beaucoup trop et qui ont un salaire horaire qui est loin d’être mirobolant, parfois assez souvent malheureusement inférieur au SMIC horaire.

Un entrepreneur, typiquement, ça travaille 50, 60, 70 heures par semaine en général comme tous ces artisans, les commerçants qui se dépensent sans compter, etc.

Quand c’est alimenté par la passion, par l’envie, par le plaisir, il n’y a pas de problème. Si ça vous rend heureux, c’est le principal.

Par contre, quand c’est quelque chose qui finalement est devenu une habitude, qu’on fait ça par obligation parce que sinon, la boite ne tourne pas ou que sinon il n’y aura plus assez d’argent, là c’est autre chose. Ça devient une prison. Alors, peut-être une prison dorée, peut-être une prison qu’on s’est construite soi-même, mais quand même c’est quelque chose qui est difficile parfois à vivre et difficile de s’en échapper.

Moi je te parle d’expérience parce que quand j’ai créé ma première boîte, j’ai fait exactement ça c’est-à-dire j’étais tout feu tout flamme, j’étais à fond dedans.

Nathalie Cariou : Donc, au début c’était chouette ?

Olivier Roland : C’était chouette. C’était une super aventure de créer une entreprise à 19 ans. C’était extraordinaire, une merveilleuse aventure humaine. Et je travaillais 60 à 70 heures par semaine. Ça m’allait très bien parce que j’étais à fond.

Et pourtant au bout de 2 – 3 ans, j’ai commencé à me dire “quand même, je n’ai pas un équilibre extraordinaire entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle, j’aimerais bien quand même pouvoir mieux équilibrer ça”. Et je me suis rendu compte que finalement, ce rêve que j’avais depuis longtemps de créer mon entreprise s’est transformé en prison. Parce que je me suis dit : Comment je vais faire pour réduire le temps que je passe dans l’entreprise ? Parce que c’était une entreprise qui était rentable, mais pas non plus extraordinairement rentable.

Donc, j’ai commencé à réduire mes heures mais je n’étais pas confiant dans le fait que ça allait continuer à être bien. Je ne savais pas comment vendre mon entreprise, et si j’arrêtais l’entreprise, en tant que gérant non salarié, je n’avais pas droit aux ASSEDIC. J’étais bloqué.

Nathalie Cariou : Il y a eu un déclencheur particulier ? Il y a eu un moment où ça a basculé ou ça s’est fait au fil du temps ?

Olivier Roland : J’ai mis longtemps avant de trouver la solution. J’ai découvert plusieurs années après que contrairement à ce que je pensais en fait, la situation que j’ai décrite s’applique à 90 – 95% des entreprises.

Nathalie Cariou : Tu n’étais pas tout seul.

Olivier Roland : Non. Alors au début, je me suis dit : mais je suis vraiment trop con, je ne sais pas ce que je fais.

En fait, ce n’est pas être bête, c’est juste qu’on n’a pas la bonne méthode. Il y a de nombreuses différences, c’est ce que j’ai appris ensuite, entre créer son job et créer un business. Ça n’a rien à voir. Ce que j’avais fait c’est créer ce job, mon job, ce n’est déjà pas mal. Il y a beaucoup de personnes qui n’arrivent pas à se créer de job, qui n’arrivent même pas à trouver d’emploi.

Mais, l’étape supérieure c’est de créer un business plutôt que de se créer juste un job. Et la grosse différence finalement entre ces deux états, c’est que quand on crée son job, on travaille dans son entreprise, et quand on crée un business, on travaille sur son entreprise.

Et si vous êtes au stade où vous allez créer votre job ou vous avez déjà créé votre job, vous ne comprenez pas quand je dis : quelle est la différence entre travailler dans et sur son business. C’est normal. Je vous rassure, j’étais comme ça aussi.

Donc, le déclic s’est fait en lisant un livre « La Semaine de quatre heures » qui m’a complètement révolutionné mon approche de l’entreprenariat. Ça faisait 8 ans que j’étais entrepreneur quand j’ai lu ce livre. Et je me suis pris une telle baffe, ça a tellement remis en cause finalement ma manière de voir l’entreprenariat, que je me suis dit : « Waouh ! Mais pourquoi je ne lis pas de livre de business ! Qu’est-ce qui se passe ?

Pendant 8 ans, je me disais “je suis un autodidacte, super intelligent, je n’ai besoin de personne…“

J’étais très content d’avoir créé mon entreprise sans avoir le bac, etc. Et du coup, j’ai fait une des erreurs les plus monumentales de ma vie, c’est que je n’ai pas lu de livre de business alors qu’il y a des livres extraordinaires disponibles.

C’est d’ailleurs pour faire découvrir cela à d’autres qui comme moi avant ne l’ont pas encore compris que que j’ai lancé mon blog « Des livres pour changer de vie ».

Il y a un autre livre qui m’a mis les yeux en face des trous, c’est « The E-Myth », qui est un livre n’a jamais été traduit en français.

Quand j’ai lu ça, je me suis pris une deuxième baffe parce qu’il décrivait exactement mon problème, exactement ce que je viens de lire. Il expliquait la différence entre travailler dans et sur son business, entre création de job et créer un business.

Et c’est là, avec « La Semaine de quatre heures » et avec ce livre, que j’ai compris ce que je devais faire pour avoir un véritable business qui travaille pour moi plutôt que moi je travaille pour lui. C’est là où je me suis dit « Ok ! Il faut que je me lance sur Internet ».

Nathalie Cariou : Tu veux dire que pour devenir indépendant financièrement, il faut parler anglais ?

Olivier Roland : Ce n’est pas obligatoire mais il y a tellement de ressources qui sont disponibles en anglais et qui malheureusement n’ont jamais été traduites en français, que c’est un vrai atout.

Tout le monde peut s’y mettre. Moi, j’étais vraiment nul en anglais à l’école, vraiment très nul.

J’étais vraiment mauvais et je me suis dit un jour comme ça : « il faut que j’arrive à lire des livres en anglais ». J’ai acheté toute la série Harry Potter en anglais et j’ai tout lu. Harry Potter, c’est ce que je recommande pour les personnes qui veulent se lancer dans la lecture de livre parce qu’au début, le livre est comme ça, il est écrit dans un langage très enfantin, c’est très facile.

Et plus on avance dans la série, plus ça devient gros, il est énorme, et plus le langage se complexifie. C’est très bien pour avoir une progression dans la lecture de livre en anglais.

Donc, l’anglais c’est indispensable et sûrement un atout si on veut être indépendant financièrement.

Nathalie Cariou : Alors, comment tu vois ta vie sur les 10 prochaines années ? C’est quoi maintenant tes projets ? Quels sont vos objectifs ?

Olivier Roland : Mon premier objectif c’est de finir le livre que je suis en train d’écrire, justement qui parle d’auto-éducation, d’entreprenariat, etc. Donc, il devrait être fini pour l’année prochaine normalement. Ensuite, sur les prochaines années, ce qui est génial c’est que je sais que j’ai la liberté et la capacité de me lancer dans beaucoup de projets qui m’intéressent, tous les projets mais quasiment.

Là, récemment, je me suis lancé dans une carrière d’investisseur, dans des startups. Je commence tout juste. C’est quelque chose de passionnant.

Nathalie Cariou : Tu as trouvé des choses sympathiques ?

Olivier Roland : Je commence à trouver des choses sympathiques. Je commence tout juste dans ma carrière, notamment, je suis très intéressé par les secteurs de la santé 2.0, le mariage entre les nouvelles technologies de la santé et les technologies de l’information. Et ça, c’est passionnant. C’est une manière d’être impliqué dans une entreprise sans pour autant être dans le labeur quotidien et d’apporter quelque chose. Et puis après, je veux dire c’est l’horizon qui est pour seule limite.

Nathalie Cariou : Tu es un surhomme ?

Olivier Roland : Non.

Nathalie Cariou : Tu es un superman des temps modernes, les autres ne savent pas faire comme toi.

Olivier Roland : On a tous nos qualités et nos défauts. Je pense que ce que j’ai fait, il y a plein de personnes qui sont potentiellement capables de le faire. Après, est-ce qu’elles vont le faire ? C’est une autre question. Et il y a des choses qu’il faut absolument avoir, je pense, pour quand même pouvoir réussir à être indépendant financièrement.

Nathalie Cariou : Ça tombe bien parce que j’allais te demander quelques conseils. Tu vas peut-être pouvoir nous dire qu’est-ce qu’il faut avoir ?

Olivier Roland : D’abord, il faudra un bon état d’esprit. C’est extrêmement important.

Je trouve qu’en France, même si ce n’est pas juste en France, j’ai l’impression qu’on a quelques défauts quand même. C’est qu’on est beaucoup trop sceptique mais dans le mauvais sens du terme, je vais y revenir.

Il y a une bonne manière d’être sceptique.

Alors, qu’est-ce que je veux dire par là ?

En France nous sommes trop sceptiques dans le sens où nous utilisons trop souvent notre scepticisme comme excuse pour ne rien faire.

Quand quelqu’un va dire quelque chose comme voilà : “Moi, je suis arrivé à devenir indépendant financièrement grâce à l’immobilier, etc. Je vais vous expliquer comment j’ai fait, comment vous pouvez aussi faire en suivant la méthode que j’ai suivie”.

Il y a beaucoup de personnes finalement qui vont être sceptiques et ça, c’est normal. On n’accepte pas tout comme ça sans réfléchir.

Mais il y a trop de personnes qui vont utiliser le scepticisme de la mauvaise manière, qui vont dire vraiment que c’est n’importe quoi et qui ne vont pas chercher à aller plus loin, qui ne vont pas essayer de tester pour voir si par hasard ce n’est pas quelque chose qui fonctionnerait, et qui vont utiliser leur scepticisme comme une excuse pour ne rien faire, pour continuer à faire comme d’habitude et qui vont aussi peut-être ressentir le besoin, l’envie de critiquer cette approche.

Nathalie Cariou : A la personne qui le fait.

Olivier Roland : Alors, ça, c’est souvent corollaire : faire des attaques éventuellement personnelles sur la personne qui a lancé ça alors qu’au final, ces personnes qui critiquent n’y connaissent rien. Elles ne savent pas si la personne dit la vérité ou pas. Elle ne savent absolument rien sur la question.

Nathalie Cariou : Surtout, elles ne vont pas tester.

Olivier Roland : C’est normal d’avoir des suspicions, mais encore, faut-il tester cette suspicion aussi pour être sûr.

Soyez sceptique, c’est quelque chose de sain mais soyez sceptique de la bonne manière. C’est-à-dire, utilisez votre scepticisme comme une motivation pour casser les choses qui vous semblent peut-être bizarres.

Il y a des gens comme ça qui débarquent un jour, du jour au lendemain, qui disent « Eh ! J’ai fait ça, c’est génial, ça marche ». Je vais vous expliquer comment faire et parfois, ces personnes ont raison. On a dans l’histoire de nombreuses personnes comme ça que personne n’a cru au sérieux et qui, au final, avaient raison dans des tas de domaines.

Nathalie Cariou : Qui ont avancé dans l’inconnu quelque part.

Olivier Roland : Oui. Que ce soit dans le domaine scientifique, économique, sportif.

Il y a cet exemple du saut à la perche où un sportif avait imaginé une nouvelle manière de sauter, de basculer au-dessus de labarre , c’était complètement différent de ce qui se faisait avant. Et tout le monde se moquait de lui en disant que c’est n’importe quoi, ce n’est pas comme ça qu’on fait, etc. Il a gagné les Jeux olympiques dans les années 70. Ce qui fait que 10 ans plus tard, 8 sportifs sur 10 utilisent cette méthode-là. Et c’était beaucoup plus efficace que le reste.

De temps en temps, quand une personne vous dit : « Oui, moi j’ai testé ça, c’est beaucoup plus efficace que le reste », ça vous paraît incroyable, mais parfois c’est vrai.

Alors comment vous distinguez ceux qui ont raison et ceux qui n’ont pas raison ? Il faut tester. Il faut tester par vous-même. Je sais que ce n’est pas facile de tout tester. Dans ce cas-là, si vous n’avez pas le temps de tester toutes les théories qui vous semblent un petit peu bizarres, au moins donnez le bénéfice du doute à cette personne-là. Ce n’est pas pour rien qu’on a inventé la présomption d’innocence, notamment en justice. Quelqu’un est innocent jusqu’à preuve du contraire.

Le scepticisme scientifique c’est cette idée de se dire : « Voilà l’hypothèse, est-ce que c’est vrai ou non ? Je vais tester pour voir ». Plutôt que de se dire : « Ah non, ce n’est pas vrai, c’est n’importe quoi ». Ça, c’est le mauvais scepticisme.

Et le truc est que si aujourd’hui vous n’êtes pas indépendant financièrement et que vous voulez devenir indépendant financièrement, c’est que tout ce que vous avez fait jusqu’à aujourd’hui n’était pas quelque chose qui vous a amené vers l’indépendance financière. Oui ou non ? Donc, si vous voulez devenir indépendant financièrement, il faut faire les choses différemment par rapport à ce que vous avez fait jusqu’à maintenant.

Nathalie Cariou : Donc, il faut aller vers l’inconnu ?

Olivier Roland : Oui. Si c’est différent de ce que vous avez fait jusqu’à maintenant, c’est quelque chose que par définition vous ne connaissez pas. Donc, c’est quelque chose qui peut vous sembler bizarre, voire étrange, voire peut-être même à la limite de l’arnaque, etc. On n’en sait rien. En tout cas, ça ne va pas vous sembler être quelque chose qui va de soi parce que si ça allait de soi, vous sauriez déjà ça.

Donc, il faut accepter d’être ouvert à des théories, à des méthodes qui peuvent vous sembler bizarres. Après, c’est aussi le danger. On fait ça, on peut tomber sur des gens un peu farfelus qui disent n’importe quoi. Mais il faut aussi savoir rester ouvert tout en restant sceptique. C’est ça la clé. C’est d’avoir cet équilibre.

Nathalie Cariou : Il y a d’autres conseils, il y a d’autres clés ?

Olivier Roland : Oui et donc, la deuxième clé c’est qu’on a aussi tendance à trop intellectualiser. C’est aussi pour ça que c’est très intéressant de savoir parler l’anglais. C’est que les Américains en général ont une approche extrêmement pratico-pratique.

Et en France, on adore les théories très compliquées dont on ne comprend rien, on utilise des mots compliqués pour avoir l’air plus savant. Et après quand il s’agit de concrètement appliquer la chose dans la vraie vie, il n’y a plus personne. Et les Américains ont une approche exactement inverse.

Donc, il faut aussi savoir parfois aller au-delà qu’on communique. Dans ces méthodes-là, il y a toujours une simplification qui se met en place pour qu’on puisse se focaliser sur le concret. Et c’est plus important que d’avoir une théorie complexe qui prend en compte tous les tenants et aboutissants. Ce qui est important, c’est plutôt de tester et d’avoir des résultats. Ça, c’est au niveau de l’état d’esprit.

Nathalie Cariou : Moins penser et agir plus.

Olivier Roland : Oui. Cet état d’esprit-là.

Ayez une approche de savant fou dans votre labo. Faites des tests et voyez au-delà.

Mon premier conseil, ensuite évidemment, c’est de s’accrocher. Ça, je peux voir que la plupart des personnes qui achètent des formations en ligne, malheureusement, ne vont même pas jusqu’au bout. Déjà, ils ne la suivent pas jusqu’au bout. Ensuite, parmi ceux qui la suivent jusqu’au bout, il y a aussi une majorité qui ne l’applique même pas. Ça, c’est quand même un gros problème.

Nathalie Cariou : Donc, s’ils n’appliquent pas, c’est que ça ne va pas marcher.

Olivier Roland : Oui, c’est logique. Une formation ce n’est pas une formule magique. Comme disait le très célèbre blogueur anglo-saxon Christophe Guillebeau, il dit : « il y a un gouffre beaucoup plus important entre le savoir et l’action qu’entre l’ignorance et le savoir ».

Ce n’est pas parce que vous savez quelque chose qu’automatiquement, vous avez ce que vous voulez. Parfois effectivement, certaines connaissances nous font immédiatement changer d’état d’esprit et nous apportent des résultats.

Mais la plupart des connaissances là ne deviennent des compétences que si on les met dans l’action, sinon on les oublie. Puis, elles ne font aucune différence de notre vie, c’est juste de la masturbation intellectuelle.

Nathalie Cariou : Donc, ce n’est pas suffisant d’acheter quoi que ce soit. Encore faut-il si on achète un livre, lire ce qu’il y a dedans. Si on achète un programme, il faut le mettre en pratique ?

Olivier Roland : Déjà le lire et ensuite le mettre en pratique. Mais lire un livre ou suivre une formation, ça peut aussi être bien. Ça remonte notre culture générale.

Nathalie Cariou : Il y a beaucoup de gens qui oublient.

Olivier Roland : Qui oublient ou qui se démotivent.

Nathalie Cariou : Ce qu’il faut dire, c’est peut-être évident mais qui après, ils vont oublier.

Donc, j’imagine que dans les choses que tu nous as dit, il y a plein de choses qui vont faire réfléchir les indépendants, je pense, et tant mieux. Mais ça parlait probablement à tout le monde également. Donc, les personnes qui ont envie de te retrouver quelque part, d’en savoir plus sur toi, où vont-elles pouvoir te retrouver ? Quelle bonne adresse tu leur donnes ?

Olivier Roland : Notamment j’ai un blog qui est une sorte de méta blog, sur comment utiliser un blog pour créer une entreprise, ou le développer. Ça s’appelle blogueur-pro.com, sinon vous pouvez taper « Des livres pour changer de vie » dans Google ou « Habitudes Zen ».

Vous pourrez les trouver sur mes blogs pour en savoir plus.

Nathalie Cariou : Merci beaucoup Olivier.

Olivier Roland : Merci à toi Nathalie.

Nathalie Cariou : Donc, j’espère que cette interview vous aura inspiré comme les autres.

N’hésitez pas à laisser un commentaire dans la zone qui est prévue à cet effet pour dire ce que vous en pensez, pour dire si ça vous a inspiré, si vous êtes d’accord, si vous avez des choses à rajouter par rapport à ce que nous avons abordé aujourd’hui.

Et puis, n’hésitez pas non plus à diffuser cette interview autour de vous en rajoutant le petit message que vous voyez apparaître à l’écran qui dit éventuellement quelque chose comme : J’ai pris beaucoup de plaisir à entendre cette interview d’Olivier Roland. J’ai bien aimé. J’ai pensé que ça pouvait intéresser. Donc, je te fais suivre le lien. Et il suffit juste de rajouter le lien www.richesseetliberté.com.