Le développement personnel pour les gens intelligents

Explorer consciemment votre relation avec les drogues

Explorer consciemment votre relation avec les droguesL’humanité entretient une relation complexe et à long terme avec une grande variété de drogues.

Dans cet article, nous allons nous pencher sur votre relation personnelle avec les drogues, sur la façon dont vous les appréciez et sur la façon dont vous pourriez améliorer cette relation pour qu’elle soit plus consciente et alignée sur votre chemin de développement personnel.

Nous inclurons également les sources de drogues courantes comme le café, le thé et le chocolat, de sorte que cet article soit vraiment complet.

Mon but ici n’est pas de vous encourager ou de vous décourager de consommer des substances particulières, mais plutôt de vous inviter à jeter un regard plus conscient et plus honnête sur vos attitudes, préjugés et comportements actuels, et de déterminer si vous souhaitez y apporter des améliorations.

Ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît au premier abord.

Vous avez de nombreuses options pour ces relations qui se trouvent très nuancées de sorte qu’il n’est pas possible de les mettre dans un cadre « bon/mauvais » ou « bien/mal ».

Si vous souhaitez une exploration plus mature de ce sujet, vous êtes au bon endroit.

Comment notre relation avec les drogues modifie-t-elle notre langage ?

Un aspect essentiel de notre relation avec les drogues repose dans la manière dont nous communiquons à leur sujet, vis-à-vis de nous-mêmes et avec les autres.

Remarquez comment des étiquettes différentes peuvent modifier votre sentiment à l’égard d’une drogue :

  • Caféine
  • Café
  • Thé
  • Café bio
  • Pour-over
  • Café infusé à froid
  • Café torréfié en petite quantité
  • Cuppa
  • Café artisanal
  • Café Sumatra
  • Torréfaction française
  • Thé vert
  • Thé blanc
  • Coca
  • Pepsi
  • Cola
  • Boisson énergétique
  • Red Bull
  • 5-Hour Energy
  • Latte
  • Expresso
  • Cappuccino
  • Décaféiné (contenant malgré tout de la caféine)
  • Chocolat
  • Chocolat noir
  • Starbucks
  • Chocolat chaud
  • Chocolat au lait
  • Lait au chocolat
  • Cocoa
  • Cacao
  • Grains de cacao
  • Paillettes de chocolat
  • Gâteau au chocolat
  • Glace au chocolat
  • Chocolat gourmet
  • Liqueur au chocolat
Explorer votre relation avec les drogues
On pourrait en citer des centaines d’autres, n’est-ce pas ?

Ces étiquettes offrent toutes des façons différentes d’encadrer les relations avec les stimulants ordinaires.

Mélanger une drogue avec d’autres substances comme le sucre ou l’associer à des expériences comme les vacances peut également ajouter de la complexité à cette relation.

Cette variété permet aux gens d’accéder plus facilement à un même type de drogue.

Les gens peuvent bloquer plusieurs de ces voies, mais la drogue n’a besoin que d’une seule ouverture acceptable pour pénétrer dans votre corps.

Vous pouvez rejeter le café, le thé, les sodas contenant de la caféine, etc., mais si vous êtes d’accord avec le chocolat noir, vous entrez dans une relation avec une drogue, potentiellement pour le reste de votre vie.

Je commence par l’une des relations les plus courantes avec les drogues afin que vous puissiez commencer à saisir la complexité de ces relations et la facilité avec laquelle les drogues deviennent une partie apparemment naturelle de nos vies, à tel point que nous ne le voyons même pas.

Remarquez comment vous ressentez des vibrations différentes et la façon dont vous cultivez une relation différente avec certaines substances en fonction de l’étiquette que vous leur donnez.

Pensez à des étiquettes comme cannabis, marijuana, Marie Jeanne, herbe, etc. Cela fait-il une différence si vous voyez sur le profil de quelqu’un les termes « 420 friendly » ou « junkie » ?

Préférez-vous MDMA, ecstasy, XTC, molly, Scooby Snacks ou une autre expression ?

Préférez-vous faire un trip au LSD ?

Il s’agit de la même substance d’une manière ou d’une autre, mais votre appellation peut modifier votre rapport à ladite substance.

Chaque personne préfère des associations différentes.

Je vous encourage à réfléchir à la manière dont vous souhaitez encadrer ces relations, et à examiner comment vos préférences affectent votre comportement.

Que se passerait-il si vous changiez d’étiquette, par exemple en appelant votre café au lait « stimulant » ?

Que se passerait-il si Starbucks avait un nom plus objectif et plus précis, comme « drogue du jour » ?

Quel impact cela pourrait-il avoir sur la relation que les gens entretiennent avec Starbucks ?

Votre relation avec les drogues

Relations avec les drogues conditionnées par la société

Nous grandissons tous dans certains cadres par défaut concernant les drogues, et de nombreuses personnes s’en tiennent essentiellement à ces cadres hérités pour le reste de leur vie, sans jamais les remettre en question.

Mes parents consommaient tous deux du café quotidiennement et ne buvaient de l’alcool (principalement du vin) qu’avec parcimonie, lors des fêtes par exemple.

Je n’ai jamais vu l’un d’eux ivre. De même, ils n’ont jamais fumé.

Mes frères et sœurs et moi-même avions un accès relativement facile aux sodas caféinés, au chocolat (y compris le lait chocolaté à l’école) et à de nombreux produits contenant du sucre.

Certaines drogues étaient considérées comme étant normales et acceptables, d’autres étaient réservées aux adultes pendant les occasions spéciales tandis que d’autres étaient totalement interdites.

Mais la plupart du temps, l’étiquette de drogue n’était pas apposée sur les drogues socialement acceptables ; elle était généralement apposée sur les substances interdites.

Les produits pharmaceutiques étaient généralement appelés « médicaments ».

Dans mon éducation religieuse, j’ai appris que Jésus ne portait pas de jugement sur l’alcool et qu’il encourageait même les gens à boire du vin.

Plusieurs églises servaient une gorgée de vin pendant la messe, y compris aux enfants.

Dans ce contexte, la consommation de l’alcool était socialement acceptable.

Quand j’étais enfant, j’ai également constaté que si je faisais remarquer aux adultes la nature confuse de ces associations ou si je m’écartais du cadre socialement conditionné, par exemple en parlant du café comme d’une drogue ou d’un buveur de café quotidien comme d’un toxicomane, je recevais des réactions négatives.

Certaines personnes défendaient même avec véhémence leur cadre préféré.

J’ai rapidement appris que les adultes s’opposaient souvent à d’autres façons de voir les choses.

Ô combien c’était rafraîchissant de trouver un consommateur de café ou un amateur de chocolat qui admette ouvertement qu’il est dépendant aux stimulants et qui l’assume sans vergogne au lieu de se cacher derrière des étiquettes qui laissent plus de place au déni.

Il est intéressant de constater que certaines personnes ont honte de l’étiquetage de toute forme de dépendance, tandis que d’autres l’acceptent simplement comme étant honnête.

J’ai également grandi à une époque où la guerre contre la drogue était omniprésente.

Je me souviens de la campagne « Just say no » (dites simplement NON) de Nancy Reagan.

Par conséquent, j’ai très tôt associé le mot « drogue » à quelque chose de négatif, et j’ai remarqué que je n’aime toujours pas appliquer cette étiquette à certains types de substances pour lesquelles je souhaite explorer un autre type de relation, comme les psychédéliques.

En fait, je me sens plus à l’aise pour qualifier le café et le chocolat de drogues que les champignons magiques, l’ayahuasca ou le LSD.

Cette attitude ne semble pas être due à mon expérience personnelle (j’ai consommé des champignons et de l’ayahuasca, mais pas de LSD), mais plutôt au fait que je me suis beaucoup éduqué et que j’ai acquis une meilleure compréhension des avantages et des risques liés à certaines substances.

La guerre contre la drogue a mis les psychédéliques dans la même catégorie que la cocaïne et l’héroïne, comme si le LSD et le PCP étaient des voies équivalentes vers l’enfer.

Pendant ce temps, l’alcool et le tabac sont restés légaux et socialement acceptables, malgré le danger qu’ils représentaient pour de nombreuses personnes.

Les champignons et le LSD ne créent pas de dépendance physiologique.

Si vous essayez de consommer des champignons magiques (ou de la psilocybine) tous les jours, vous développerez une tolérance très rapidement et vous devrez bientôt consommer une quantité ridicule pour obtenir le premier effet.

Même avec un microdosage efficace, les gens doivent prendre plusieurs jours de repos (par exemple 4 jours de consommation, 2 jours de repos) afin d’éviter de développer rapidement une tolérance élevée.

J’ai toujours une réaction interne étrange lorsque j’entends quelqu’un qualifier les champignons magiques, la psilocybine, le LSD ou l’ayahuasca de drogues.

Cette appellation est techniquement correcte, mais elle est pour moi porteuse d’un stigmate que ces substances ne méritent pas.

C’est pourquoi je préfère des appellations telles que psychédéliques, substances psychoactives ou chimie transformationnelle.

Ces étiquettes m’aident à développer une relation plus rationnelle au lieu de me ramener au cadre émotionnel et irrationnel qui m’a été inculqué pendant l’enfance.

Il s’agit ici de réfléchir attentivement aux aspects socialement conditionnés de vos relations avec les drogues.

Recherchez les préjugés dans ces relations et remettez-les consciemment en question afin de cultiver des relations plus honnêtes, plus conformes à la vérité et plus significatives sur le plan personnel.

Cela peut nécessiter que vous changiez les étiquettes que vous appliquez à ces relations, afin d’abandonner les vieux jugements conditionnés qui pourraient ne pas servir votre bien le plus précieux.

Intelligence

Examinez consciemment votre conditionnement antérieur et voyez s’il vous permet d’accéder à votre meilleure intelligence en ce qui concerne la manière dont vous vous comportez aujourd’hui vis-à-vis de certaines substances.

Avez-vous hérité, comme moi, de cadres chargés d’émotions ?

Si c’est le cas, il serait peut-être judicieux d’améliorer vos cadres, afin de pouvoir engager pleinement votre esprit rationnel et de ne pas le supprimer ou le faire dérailler.

Vous pouvez également choisir de conserver certains de vos cadres plus anciens si vous estimez qu’ils vous sont utiles.

J’ai grandi avec une association négative au tabagisme et, à ce jour, je n’ai jamais fumé une cigarette ou un cigare.

Pas même une seule bouffée.

Et je n’ai toujours pas envie de le faire.

J’associe le tabagisme au cancer, aux poumons noirs, à la réduction de mon espérance de vie (de sept ans précisément), à la toux, à un QI inférieur, à la stigmatisation sociale, à des odeurs répugnantes, au gaspillage d’argent, à une mauvaise influence sur les autres, à une vilaine dépendance, etc.

Je ne vois vraiment aucun avantage au fait de fumer qui pourrait compenser tous ces aspects négatifs.

Par conséquent, je suis d’accord pour garder ces associations intactes, jusqu’à ce que je trouve une raison rationnelle de faire évoluer la situation.

Pour l’instant, j’ai l’impression que ces associations me protègent et me sécurisent, en m’aidant à éviter une zone de danger bien identifiée.

D’un autre côté, en m’informant sur les psychédéliques, j’ai appris que mes anciennes associations étaient tout simplement erronées.

J’avais des idées très irrationnelles sur certaines substances, et je les ai diabolisées pendant une grande partie de ma vie.

Ce qui m’a aidé à commencer à ouvrir mon esprit, c’est que des amis qui avaient consommé des substances telles que l’ayahuasca, les champignons, la DMT, la MDMA et le LSD m’ont raconté leur expérience, et leurs récits ne correspondaient pas à mon conditionnement antérieur.

Relation avec les drogues

J’ai alors commencé à chercher des faits, des détails et des récits plus personnels, et cette recherche supplémentaire m’a aidé à mettre à jour mon opinion pour qu’elle soit plus rationnelle et basée sur la réalité, plutôt qu’irrationnelle et basée sur la peur.

Je pense qu’une intention raisonnable implique de développer une relation rationnelle et intelligente avec les drogues.

Cela signifie qu’il faut sortir du conditionnement de l’enfance et se débarrasser des idées fausses.

Contentez-vous de chercher la vérité. C’est une intention simple, mais puissante.

Exploration

Une autre façon d’améliorer votre compréhension de certaines substances, c’est de vous donner la possibilité d’explorer et d’expérimenter.

Le point de vue extérieur est toujours différent du point de vue intérieur. Rien ne remplace l’expérience directe.

Cela dit, je pense aussi qu’il est sage de commencer à faire ses devoirs et de chercher des pistes prometteuses à explorer au lieu de naviguer à vue.

Je ne veux pas explorer le tabagisme parce que je n’y vois aucune promesse.

Combien de personnes m’ont raconté des histoires étonnantes sur le tabagisme et m’ont encouragé à essayer ? Pas une seule !

Combien d’études prometteuses en ont vanté les bienfaits ? Aucune !

C’est donc l’une des invitations les plus mauvaises et les plus inutiles que je puisse recevoir ! Inutile de préciser que je la balaie instantanément du revers de la main.

Avec d’autres substances, j’ai vu des possibilités beaucoup plus prometteuses.

C’est notamment le cas du café, du chocolat, de l’ayahuasca, du LSD, des champignons (psilocybine), des cactus San Pedro, de la MDMA, de la DMT et de bien d’autres.

Rien ne vous oblige à essayer des produits apparemment nuls alors que de meilleures options sont disponibles.

Les psychédéliques font l’objet d’une nouvelle ruée vers l’or, et cela semble logique, car les gens semblent vraiment y trouver un réel plus.

Tout comme vous pouvez vous adapter à vos étiquettes préférées, vous pouvez également découvrir une certaine flexibilité dans les fenêtres qui s’ouvrent à vous pour l’exploration.

Par exemple, le sentiment peut être très différent si un ami de confiance vous offre de fumer un joint lors d’une soirée ou si vous allez en acheter un vous-même.

Soyez donc attentif à l’accessibilité, car il est plus facile d’explorer les substances qui vous sont plus accessibles.

J’ai consommé du tabac une fois lors d’une cérémonie du rapé dans le cadre d’une retraite ayahuasca.

Un chaman s’est servi d’une pipe pour me souffler du tabac dans le nez.

C’était vraiment intense ! J’ai eu l’impression qu’on m’avait injectée de la Sriracha dans le cerveau pendant quelques minutes.

C’était aussi amusant de le faire avec un groupe d’amis et de voir tout le monde se rouler par terre en hurlant après la séance ; une sorte d’expérience étrange qui renforce les liens.

Même si je conserve des associations négatives importantes avec la cigarette, j’ai eu l’occasion d’y gouter dans un contexte cérémoniel et social étroit, et je n’ai pas de regrets à ce sujet.

Je ne ressens aucun désir significatif de répéter l’expérience, mais je suis heureux d’avoir profité de l’occasion qui s’offrait à moi pour faire cette exploration particulière.

Ma première expérience psychédélique s’est également présentée comme une fenêtre ouverte que je pouvais accepter.

C’était dans un centre de retraite Ayahuasca au Costa Rica il y a quelques années.

Je n’ai pas ressenti de pression de la part de mes pairs pour y aller, mais j’y ai vu une belle occasion de vivre une expérience amusante et sociale.

J’ai apprécié le fait de pouvoir suivre le processus d’intégration avec des personnes intelligentes, orientées vers la croissance, que je connaissais, et j’ai pensé que ce serait une expérience unique de consolidation de liens.

C’était tout cela et bien plus encore, et je suis vraiment content d’y être allé.

Vous pensez peut-être que l’exploration est risquée, et c’est vrai qu’il y a un certain risque.

Mais considérez aussi le risque de ne pas explorer.

Passer à côté d’une puissante opportunité de transformation peut être une erreur tout aussi grave que d’essayer quelque chose et d’avoir une mauvaise expérience.

Veillez à ne pas surpondérer les erreurs de commission, car les erreurs d’omission peuvent être tout aussi graves, voire pires.

Imaginez que vous manquiez l’occasion d’améliorer de façon permanente votre façon de penser, votre base émotionnelle, votre compréhension de la réalité, et ainsi de suite ; c’est aussi un risque sérieux.

Nous, êtres humains, avons un penchant connu pour les niveaux irrationnels d’aversion à la perte, c’est-à-dire que nous ne faisons pas de paris avantageux lorsque les chances sont clairement en notre faveur parce que nous avons trop peur de perdre.

Il est important de le reconnaître et de compenser consciemment ce biais en tenant compte des avantages potentiels.

Pour ce faire, j’accorde un peu plus d’importance à l’exploration et à la curiosité, ce qui a très bien fonctionné pour moi, en particulier lorsqu’il s’agit d’explorer les psychédéliques.

J’aime jouer la carte de la sécurité tout en me donnant des chances raisonnables de remporter des victoires et de faire des percées significatives.

Abstinence

Une autre option consiste à choisir de s’abstenir de consommer des drogues.

Vous pouvez le faire au cas par cas ou essayer de vous abstenir une fois pour de bon.

Dans ce dernier cas, vous devrez éviter le café, le thé caféiné, le chocolat, le sucre, l’alcool, les produits pharmaceutiques, etc.

Si vous voulez être totalement purgé, vous devrez également vous abstenir de boire l’eau du robinet dans de nombreuses régions, car elle est contaminée par de petites quantités de nombreux médicaments.

Pour ma part, j’ai vraiment fait beaucoup d’efforts pour m’abstenir de consommer la plupart des drogues, y compris la caféine et l’alcool, pendant de nombreuses années de ma vie, en particulier pendant la vingtaine.

Certaines années, j’ai également évité tous les produits pharmaceutiques.

J’aimais avoir le sentiment d’être très pur. Je suis également devenu végétarien, puis végétalien au cours de ces années.

Je me suis entraîné aux arts martiaux et j’ai couru un marathon, de sorte que cette relation d’abstinence avec les médicaments s’accordait bien avec mon mode de vie général.

À l’époque, mes intentions étaient très physiques.

Je voulais que mon corps soit aussi pur que possible.

Je pensais que toute forme de drogue dégraderait mes performances mentales et émotionnelles, et j’estimais donc qu’il valait mieux les éviter.

Pour moi, c’est une option viable. Cela peut être difficile dans certaines situations, mais ce n’est pas impossible.

Plusieurs personnes entretiennent des relations d’abstinence avec une ou plusieurs substances et semblent très en phase avec ces relations.

Trouver l'équilibre dans votre relation avec les drogues

Modération

Une autre possibilité de relation avec les drogues est de les utiliser avec modération.

Accordez-vous la permission d’une consommation occasionnelle lorsque vous pensez que les avantages valent les risques, et faites de votre mieux pour minimiser les effets négatifs de la consommation de drogues pour vous-même et pour les autres.

À long terme, j’ai trouvé l’approche de l’abstinence contraignante parce qu’elle m’empêchait de vivre certaines expériences que j’aurais pu trouver intéressantes.

Je me suis donc progressivement ouvert davantage pour parvenir à un calibrage différent.

J’aimais avoir la possibilité d’explorer de temps en temps. Je n’ai pas trouvé que c’était un trop grand sacrifice.

L’une des façons de prendre ces décisions, c’est de vérifier les sentiments de regret que vous anticipez.

Êtes-vous plus susceptible de regretter d’avoir vécu une expérience ou de ne pas l’avoir vécue ?

Prenez la décision qui, d’après vous, vous évitera des regrets.

Une autre option consiste à aller là où vous pensez que l’appréciation sera la plus grande.

C’est la méthode que je préfère. J’aime me poser la question suivante : est-ce que j’apprécierai davantage de vivre cette expérience ou de l’éviter ? Cela m’aide à faire des choix que j’apprécie (évidemment).

Il m’arrive de boire du café, du chocolat ou de l’alcool, mais je peux aussi m’en passer pendant des mois.

J’aime particulièrement découvrir différents types de vins avec Rachelle de temps en temps, surtout depuis que nous avons fait ensemble un voyage de dégustation de vins dans la vallée de Napa il y a plusieurs années.

C’est un plaisir occasionnel que j’apprécie, à condition de ne pas le faire trop souvent.

Nous aimons nous verser des verres de vin (environ la moitié d’un verre normal), et parfois c’est tout ce que nous prenons en une soirée.

Parfois, il nous arrive de verser quelques millilitres en plus.

Si nous commandons du vin ou une autre boisson alcoolisée au restaurant (chose assez inhabituelle), nous partageons souvent un verre entre nous.

Nous n’avons pas besoin de plusieurs gorgées pour vivre une expérience que nous apprécierons.

Dans quelques semaines, lorsque nous serons en Écosse, nous visiterons une distillerie écossaise dans le cadre d’une de nos nombreuses activités touristiques et, bien entendu, nous goûterons le scotch.

Pendant la majeure partie de ma vie, j’ai détesté le scotch, mais il y a quelques années, j’ai décidé d’en essayer d’autres variétés et j’en ai trouvé quelques-unes qui me plaisent.

Mon favori actuel est le Speyside. Je n’aime pas en consommer beaucoup, mais un demi-verre à whisky de temps en temps peut vraiment éveiller mes papilles gustatives de manière intéressante.

Encore une fois, c’est un de ces accents que j’apprécie.

La modération ne convient pas à tout le monde, et elle peut être plus efficace pour certaines substances que pour d’autres.

Il existe également différentes manières de procéder.

Je n’ai aucun mal à faire preuve de modération avec l’alcool parce que je ne trouve pas qu’il crée une dépendance.

Mon corps n’en raffole pas.

En fait, lorsque j’en consomme, je peux souvent constater que mon corps me fait comprendre qu’il préférerait l’éviter pendant un certain temps après cela.

Je ne me vois pas tomber dans un schéma où je bois tous les jours, toutes les semaines ou tous les mois.

C’est aussi le cas de Rachelle.

Il nous arrive d’avoir de l’alcool à la maison et de ne pas avoir envie d’y toucher pendant plusieurs semaines d’affilée. Mais je connais d’autres personnes pour qui ce n’est même pas envisageable.

Si elles ont de l’alcool à la maison, elles en consommeront tous les jours jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus.

Avec le café, en revanche, je ne peux pas avoir le même type de relation, car la caféine crée chez moi une véritable dépendance.

Dès que j’en prends une fois, je me retrouve à en consommer tous les jours, généralement deux fois par jour.

Je me suis amélioré dans ce domaine, mais en général, le mieux que je puisse faire, c’est d’en faire un cycle, au cours duquel je vais consommer du café pendant quelques mois puis je passe par une semaine détox à laquelle font suite plusieurs mois d’abstention.

Lorsque je ne consomme pas de café, il faut généralement que je ne consomme pas de chocolat non plus, car le chocolat est la drogue qui me ramène au café.

Il en va de même pour le thé blanc, le thé vert, etc.

Tout stimulant, même léger, finit par me ramener dans l’étreinte du café.

Pour l’instant, j’aime bien cette relation entre le café et moi.

Je remarque que lorsque je bois du café, ma pensée est généralement plus étroite et plus linéaire, comme si je traversais mentalement une sorte de tunnel. Parfois, c’est utile, par exemple lorsque je veux avancer dans une direction bien définie.

Quand je ne consomme pas de café, ma pensée s’ouvre davantage. Ma perspective s’élargit.

Je suis capable d’avoir une vision d’ensemble plus claire.

C’est très utile pour prendre des décisions fraîches et de qualité ainsi que pour équilibrer de nombreuses possibilités différentes.

Cette relation avec le café est donc pour moi comme un passage entre le yin et le yang.

J’aime les deux, mais à des moments différents de l’année.

Il m’a fallu plusieurs années pour trouver cet équilibre.

Je remarque que l’équilibre se régule assez bien quand je suis à l’écoute de mes signaux intérieurs.

Quand je consomme de la caféine pendant trop de mois d’affilée, mes pensées deviennent un peu chaotiques et j’ai du mal à me concentrer.

Je remarque également une accumulation des douleurs articulaires, notamment lorsque je cours, comme si je devenais légèrement arthritique.

Tout cela disparaît en l’espace d’une semaine après l’arrêt du café.

Puis, après un certain temps sans caféine, je commence à sentir qu’il serait bon de recommencer à en prendre.

Parfois, ce qui déclenche en moi cette envie de prendre à nouveau du café, c’est un évènement extérieur, par exemple une retraite où je sais que les gens vont boire du café.

Il peut aussi s’agir d’un voyage où je sais que Rachelle voudra visiter quelques cafés sympas, et je veux partager cette expérience avec elle.

Cette approche cyclique me permet d’apprécier le fait de consommer du café d’une part et de ne pas en consommer d’autre part.

En revanche, beaucoup d’autres personnes que je connais, y compris Rachelle, sont capables de prendre du café quotidiennement pendant des années, apparemment sans effets secondaires négatifs.

Il semble que j’y parviens lorsque je consomme entièrement ou principalement des aliments crus.

Dans ce cas, je ne ressens pas l’accumulation d’effets secondaires négatifs.

Il se peut que les aliments crus aident à contrebalancer les effets à long terme du café, contrairement aux aliments cuits.

Soyez attentif à la façon dont votre corps, votre esprit et vos émotions réagissent, en particulier lorsque vous prenez des substances fréquemment.

Voyez si vous pouvez adopter une approche qui maximise votre appréciation à long terme, ce qui peut être très différent de ce que l’on vous a enseigné ou de ce que vous avez vu d’autres personnes faire.

J’ai le sentiment d’avoir été bloqué pendant plusieurs années en essayant de suivre aveuglément des modèles appris des autres au lieu de prêter plus d’attention à mes propres réactions intérieures et à ce qu’elles m’apprenaient sur moi-même.

J’ai le sentiment que mon corps et mon esprit me donnent les meilleurs conseils, mais seulement lorsque je peux les écouter directement et avec ouverture d’esprit, sans passer par des notions préconçues et des préjugés irrationnels.

Tester les champignons ?

Confiance

Cela nous mène à un type de relation basé sur la confiance.

L’une des perspectives que j’utilise aujourd’hui est que toutes les drogues sont des modèles énergétiques.

Chaque drogue est comme un logiciel qui s’interface avec nos matrices énergétiques personnelles.

Ces encodages sont en fait utiles et destinés à nous servir d’une manière ou d’une autre.

Je pense qu’il est sage de faire confiance à ces encodages.

Je considère même qu’il est utile que les gens traversent des phases de dépendance, comme si leur esprit ou leur énergie avait besoin d’en faire l’expérience pendant un certain temps.

N’oubliez pas que toutes les addictions aux drogues sont temporaires.

Il ne s’agit pas de croire qu’une drogue agira toujours comme vous le souhaitez ou qu’il n’y aura pas de conséquences négatives à sa consommation.

Il s’agit plutôt de faire confiance à la drogue pour qu’elle joue le rôle qu’elle est censée jouer, tout en modifiant son comportement avec une certaine intentionnalité.

Commencez par faire confiance à l’alcool pour qu’il se comporte comme tel.

Faites confiance à la psilocybine pour qu’elle se comporte comme la psilocybine.

Mais dans le cadre des possibilités offertes par chaque drogue que vous êtes prêt à explorer, disposez-vous à développer une relation de confiance avec la substance.

C’est un peu comme faire confiance aux êtres humains pour qu’ils se comportent comme des êtres humains, ce qui est un niveau de confiance plus profond et plus mature que la forme immature de relation qui laisse place aux blessures et autres trahisons.

La forme immature de la confiance consiste à espérer que les gens se comporteront comme on le souhaite ou comme on l’attend d’eux.

Il est très difficile pour une drogue de vous trahir si vous adoptez la forme mature de la confiance et abandonnez la forme immature.

Il est important que vous assumiez également la responsabilité de votre rôle dans cette relation, sachant que vous avez la possibilité de prendre des décisions intelligentes basées sur l’éventail réel des possibilités d’une drogue.

Cela implique de faire preuve d’une plus grande ouverture d’esprit lorsque vous n’êtes pas sûr des effets probables d’une drogue.

La confiance est particulièrement puissante et importante lors de l’utilisation de psychédéliques.

L’éventail des possibilités est si large qu’il serait stupide de reprocher à la drogue de ne pas se comporter comme vous le souhaitez.

Vous risquez moins d’être déçu si vous faites confiance aux psychédéliques pour qu’ils se comportent comme des psychédéliques, ce qui implique de laisser une grande place à la surprise.

J’ai trouvé ce cadre particulièrement utile parce qu’il me donne suffisamment d’espace pour explorer et continuer à vivre des expériences de croissance.

J’ai confiance dans le fait que chaque drogue produira une expérience dans sa gamme d’effets possibles.

Puis je fixe des intentions qui s’alignent sur cette gamme.

L’alcool peut correspondre à l’intention d’être plus enjoué et moins inhibé.

Les champignons magiques peuvent correspondre à l’intention de faire un profond voyage de transformation intérieure.

La caféine peut convenir à la rédaction d’un article détaillé et approfondi.

MDMA

Curiosité et Tâtonnement

Certaines personnes explorent diverses drogues pour satisfaire leur curiosité.

Elles peuvent continuer à s’y adonner par curiosité ou se sentir satisfaites après une seule expérience.

Plusieurs personnes ont pris une drogue particulière, comme le LSD, une seule fois dans leur vie et ont estimé que cela leur suffisait.

Elles ont satisfait leur curiosité et n’ont jamais voulu renouveler l’expérience.

Ma relation avec la marijuana est un peu similaire.

Je crois que j’en ai consommé six fois au total, toujours en voyage.

En fait, je n’en ai jamais consommé à Las Vegas, où je vis, même si la marijuana a été légalisée ici et qu’il y a de nombreuses officines où elle est facilement accessible.

J’ai l’impression que ma curiosité à l’égard de la marijuana a été en grande partie satisfaite.

Elle me donne un peu le vertige, mais sinon je ne trouve pas ses effets très impressionnants ou intéressants.

J’ai l’impression qu’elle me serait plus utile si je souffrais de dépression ou d’anxiété.

J’ai du mal à lui trouver un bon cas d’utilisation.

J’aimerais bien essayer les gommes végétaliennes à un moment donné, mais sinon je suis beaucoup plus curieux par rapport à des substances psychédéliques comme les champignons, le LSD, la MDMA, la DMT, le San Pedro, etc.

La marijuana me semble plutôt ennuyeuse en comparaison.

En fait, je trouve la caféine plus intéressante.

Ceci étant, je suis toujours prêt à en consommer très occasionnellement. Par exemple, si des amis en consomment lors d’une fête, j’aimerais me joindre à eux pour vivre cette expérience.

Je ne me sentirais cependant pas obligé de le faire.

Baser sa relation avec une substance sur la curiosité est une chose tout à fait normale.

Ne vous sentez pas obligé d’aller plus loin si la substance ne semble pas offrir un ensemble de bénéfices intéressants.

DMT

Usage social

Cela nous amène à un autre aspect de notre relation avec les drogues, à savoir l’aspect social.

C’est ainsi que plusieurs personnes finissent par essayer diverses drogues : leurs pairs les y initient.

Certaines personnes n’ont pas vraiment de relations avec certaines drogues, sauf lorsqu’elles s’y connectent par l’intermédiaire d’autres personnes.

Certaines drogues (comme la MDMA) affectent également la socialisation, de sorte que les expériences peuvent être meilleures lorsqu’elles sont partagées avec d’autres personnes.

Demandez-vous si vous souhaitez également faire ces expériences en solo à un moment donné et avec quelles substances.

C’est une option, et cela peut être une expérience très différente.

Pour de certaines personnes, boire du café, manger du chocolat ou fumer en solitaire n’est pas un problème.

En revanche, elles pourraient désapprouver le fait de boire de l’alcool ou prendre de la MDMA seul.

Notez que vous pouvez avoir des relations solitaires et sociales différentes avec les mêmes substances.

Un autre facteur est que l’expérience peut être très différente selon les personnes avec lesquelles vous êtes.

Dans certains cas, cet aspect peut être encore plus important que la substance spécifique et même le dosage.

Je me sens très à l’aise avec Rachelle en baby-sitter lors des explorations psychédéliques parce qu’elle est très douée pour maintenir une bonne ambiance, même quand je suis dans une situation difficile.

Je ne voudrais pas vivre de telles expériences avec des personnes dont l’énergie, les émotions ou le comportement pourraient m’entraîner dans une direction indésirable comme l’anxiété, le stress, l’inquiétude, la frustration, etc.

Cela pourrait trop facilement conduire à une expérience catastrophique.

J’ai la chance que mes quatre premiers voyages psychédéliques (ayahuasca) se soient déroulés avec des amis positifs et tournés vers la croissance.

D’une certaine manière, la sécurité peut être plus grande lors d’une expérience sociale, car d’autres personnes peuvent veiller sur vous.

Toutefois, les autres personnes peuvent également être une source de risque, qu’il soit accidentel ou délibéré, en particulier si elles consomment également des substances.

Je vous conseille également de considérer l’importance suprême d’un cercle social aligné, même lorsque vous ne testez pas des substances.

Considérez qu’un voyage psychédélique amplifie souvent des énergies déjà présentes.

Si vous ne vous sentez pas en sécurité en faisant un voyage avec certaines personnes qui sont régulièrement présentes dans votre vie en ce moment (en ligne ou hors ligne), ont-elles vraiment leur place dans votre vie ?

Il s’agit là d’un critère intéressant pour élever vos normes sociales.

Pour chaque personne présente dans votre vie, posez-vous la question suivante : aurais-je envie de voyager avec cette personne ?

Si la réponse est « non », envisagez de vous abstenir de partager certaines choses avec cette personne.

Libérez votre énergie pour attirer les membres de la Guilde qui vous conviennent.

Développement personnel, Croissance et Transformation

C’est le type de relation que je préfère explorer avec les drogues, en particulier les psychédéliques, qui sont incroyablement prometteuses lorsqu’elles sont utilisées consciemment comme outils de transformation personnelle.

Je pense même que plusieurs autres drogues peuvent être utilisées pour le développement personnel.

Cela inclut la caféine et l’alcool, à condition que ce niveau d’intentionnalité soit apporté à l’expérience, combiné avec la forme mature de confiance que j’ai mentionnée plus tôt dans la section Confiance.

Voici quelques intentions intéressantes à considérer lors de l’utilisation de drogues à des fins de croissance consciente :

  • Découvrir les prochaines étapes de mon chemin de vie.
  • Apprendre ce que j’ai besoin de savoir.
  • Voir comment la réalité fonctionne vraiment.
  • Apprendre quelque chose sur la réalité que je ne connaissais pas.
  • Parvenir à libérer/surmonter/pardonner ____.
  • Guérir mon cœur.
  • Découvrir qui je suis censé être.
  • Discuter avec mon moi supérieur.
  • Plonger dans l’amour et l’unité.
  • M’éveiller.
  • Éclairer mon âme.
  • M’aider à développer une relation de confiance avec la vie.
  • M’aider à me libérer de la peur, de l’anxiété, de la dépression, de la honte, de la culpabilité, des regrets, etc.
  • Me permettre de transformer ma relation avec un souvenir douloureux ou difficile.
  • Me parler du but de ma vie.
  • M’aider à surmonter ma peur de la mort.
  • Me montrer le multivers, la réalité non physique, les autres dimensions, etc.
  • Inviter une entité non physique alignée sur l’amour à venir me parler.
  • Inviter un ami ou un parent décédé à venir me parler.
  • Ouvrir mon troisième œil.
  • M’inspirer sur le plan créatif.
  • Me connecter à ma muse.
  • Découvrir la solution à ____.

Il peut être nécessaire d’explorer un peu pour déterminer quelles intentions vous procurent les expériences les plus transformatrices.

C’est l’un des aspects de l’exploration psychédélique qui m’intrigue le plus.

Il y a tellement d’intentions différentes à explorer, et elles semblent vraiment avoir des effets puissants.

Je vous suggère de ne pas suivre aveuglément les conseils des autres, même s’ils semblent certains des meilleures intentions à fixer.

C’est ce que j’ai fait lors de ma première expérience avec l’ayahuasca et j’ai découvert que les intentions recommandées, telles que « Guérir mon cœur », n’étaient pas les meilleures pour moi.

Il faut surtout se méfier des intentions présomptueuses comme celle-ci.

Le cœur de chacun a-t-il vraiment besoin d’être guéri ?

Supposer que le vôtre a besoin d’être guéri peut vous inciter à vivre une expérience qui validera ce point de vue, mais vous pourriez vivre une expérience plus intéressante avec une intention très différente.

L’intention de « guérir mon cœur » m’a plongé profondément dans un espace émotionnel intense, avec beaucoup de pleurs, mais rétrospectivement, je ne peux pas dire qu’elle ait été particulièrement transformatrice.

J’ai l’impression que la substance s’est essentiellement mise en scène pour moi parce que je le lui ai demandé.

Je pense que j’ai acquis une plus grande valeur transformationnelle en invitant la sagesse de l’ayahuasca à dialoguer doucement avec moi lors des nuits de cérémonie suivantes.

Vous pouvez également essayer des intentions qui tiennent en un seul mot.

Je trouve qu’il est plus facile de m’en souvenir lorsque je vis l’expérience.

La dernière fois, je les ai même écrites sur du papier, afin de pouvoir les lire physiquement au début du voyage.

Je n’ai utilisé que quatre mots pour mon intention : profond, doux, aimant, léger.

C’était suffisant pour un voyage très profond de neuf heures.

Activation et Suppression

Une autre raison pour laquelle les gens prennent des drogues, c’est qu’ils cherchent à activer ou supprimer un aspect de leur biologie, comme on le ferait avec un bouton de volume.

Certaines personnes consomment de la caféine pour augmenter leur vigilance, de l’alcool pour se sentir plus sociable et moins inhibé, et d’autres drogues pour supprimer l’anxiété, la dépression ou la douleur.

L’un des aspects à prendre en compte est la pertinence de la relation.

Que pensez-vous de l’utilisation de drogues à cette fin ?

Est-ce que vous en prenez actuellement dans ce but et, si c’est le cas, cette relation vous semble-t-elle alignée ?

Ce type de relation avec les drogues peut souvent être difficile à maintenir, surtout si les drogues ont de potentiels effets secondaires négatifs.

Il y a des femmes, par exemple, qui entretiennent ce type de relation avec les pilules contraceptives, faisant de leur mieux pour équilibrer les risques et les bénéfices.

Étant donné qu’il ne s’agit pas d’une solution parfaite, cette relation pourrait impliquer une certaine tension et des doutes, même après qu’une décision ait été prise.

Il s’agit néanmoins d’une manière valable d’aborder certaines drogues, en particulier celles qui sont conçues à cette fin.

Méfiez-vous toutefois des effets secondaires potentiels et des risques de dépendance ou d’accoutumance à long terme.

Vérifiez votre corps, vos pensées et vos sentiments afin d’évaluer si la relation vous convient.

Soyez prêt à reconnaître que votre évaluation a changé, car plusieurs personnes finissent par changer d’avis à propos de ces relations.

Soyez attentif à votre vérité intérieure et faites de votre mieux pour l’honorer.

Guérison

L’une des raisons pour lesquelles plusieurs personnes se tournent vers les psychédéliques, c’est qu’ils peuvent leur permettre d’arrêter de prendre des produits pharmaceutiques à long terme pour l’activation ou la suppression.

Elles guérissent finalement le mal sous-jacent et atteignent un nouveau point d’équilibre, résolvant le problème d’activation ou de suppression une fois pour toutes.

Les psychédéliques, en particulier, offrent à la plupart des personnes des transformations profondes à mesure qu’ils sont étudiés par les chercheurs, les scientifiques, les médecins et les thérapeutes.

Des personnes déclarent avoir surmonté la dépression, l’anxiété, le syndrome de stress post-traumatique et diverses dépendances avec une seule dose.

J’ai personnellement rencontré des personnes qui ont affirmé avoir vécu de telles transformations, que ce soit avec des doses élevées prises une à deux fois ou avec un microdosage à long terme.

Le microdosage présente également une certaine variabilité : certaines personnes trouvent qu’une durée suffisante de microdosage semble guérir ou atténuer leur maladie sous-jacente suffisamment pour qu’elles puissent arrêter le microdosage tout en conservant des bénéfices durables, tandis que d’autres trouvent que si elles arrêtent le microdosage, leurs symptômes réapparaissent rapidement.

Dans ce dernier cas, les gens préfèrent souvent le microdosage à long terme à l’utilisation de médicaments à long terme, estimant que c’est plus sûr et plus sain pour eux.

C’est une autre situation où il est important de prendre une décision rationnelle et informée, et surtout de faire attention à tout biais irrationnel d’aversion à la perte qui pourrait vous faire passer à côté d’une expérience qui pourrait changer votre vie.

La possibilité de guérir définitivement ou d’améliorer considérablement une affection de longue durée comme la dépression, l’anxiété, le syndrome de stress post-traumatique ou la toxicomanie est un gain considérable pour certaines personnes, en particulier lorsque des mesures sont prises pour minimiser les risques d’inconvénients.

Comparez cette possibilité au risque de souffrir de la même maladie pour le reste de votre vie ou de la voir s’aggraver au fil du temps.

Drogues et créativité

Créativité

D’innombrables livres, films et œuvres d’art ont été inspirés ou aidés par diverses drogues.

L’une des raisons est que certaines drogues aident les gens à aller au-delà de leur mode de pensée par défaut et leur offrent de nouvelles perspectives.

C’est une façon intéressante d’ouvrir le flux de la créativité et de produire des œuvres plus créatives.

Je vis de mon travail créatif depuis des décennies et je n’ai pas eu d’emploi depuis plus de 30 ans.

Je n’ai donc pas l’impression d’avoir besoin de substances pour m’aider dans ce domaine.

Toutefois, je suis très curieux de voir quel nouveau travail créatif je pourrais produire avec les changements de perspective que les psychédéliques peuvent ouvrir.

J’ai également remarqué une motivation supplémentaire pour écrire et partager davantage de contenu après mes récents trips aux champignons (trois au cours des dernières semaines).

J’ai bientôt un voyage de trois semaines au Royaume-Uni et, à mon retour, j’aimerais me plonger dans le dernier cours sur lequel j’ai commencé à travailler en début d’année.

J’aimerais aussi faire quelques trips psychédéliques supplémentaires pendant que je le développe.

Il s’agit de mon sixième cours principal.

Je suis donc prêt à vivre une expérience plus expansive cette fois-ci.

Je ne pense pas avoir besoin de psychédéliques pour créer davantage, mais je suis curieux de voir comment je pourrais créer différemment en prenant une ou plusieurs substances en cours de route.

J’aimerais également écrire plus d’articles inspirés par les diverses idées qui me sont apparues à la suite du traitement et de l’intégration des expériences psychédéliques. Oui, je ne veux pas me contenter de faire uniquement des rapports directs sur les expériences elles-mêmes.

Le flux d’idées fraîches commence à être un peu trop important cette semaine — il y a beaucoup plus d’idées que je suis capable de traiter, de mettre par écrit et de publier.

Que pensez-vous de l’utilisation des drogues à cette fin ?

Je n’aime pas l’idée de devenir dépendant des drogues pour la créativité, et je suis heureux que cela n’ait jamais été le cas pour moi. Néanmoins, je trouve fascinant de voir ce que nous, humains, pouvons créer en plus si nous ajoutons des drogues au processus créatif.

Je suis heureux que des personnes aient exploré cette voie. En effet, je pense qu’elle apporte une réelle valeur ajoutée à nos vies.

C’est donc un domaine dans lequel je suis très ouvert à l’expérimentation personnelle.

J’apprécie également que cela puisse rendre l’expérience de la créativité plus divergente et plus aventureuse pour moi, surtout après tant d’années de travail créatif.

Cela permet d’éviter que mon avenir créatif ne devienne trop fade et prévisible.

Plaisir et Récréation

Les drogues sont couramment utilisées pour le plaisir, la récréation et le divertissement, ce qui peut être une bénédiction mitigée.

Plusieurs drogues peuvent nous faire nous sentir vraiment bien, mais cette relation peut comporter de nombreux risques en fonction des drogues que vous consommez et de la manière dont la relation évolue dans le temps.

Lorsque vous utilisez les drogues de cette manière, vous courez le risque de tomber dans la dépendance.

Un autre risque est que cette consommation engourdit progressivement votre capacité à ressentir autant de plaisir dans d’autres activités.

Vous pouvez expérimenter une perte de motivation naturelle si la relation avec la drogue interfère avec les voies biochimiques normales de la récompense.

Cela peut vous conduire à consommer la drogue plus fréquemment ou à des doses plus élevées pour tenter de rétablir votre état émotionnel antérieur.

Je vous conseille d’être très prudent si vous consommez des drogues pour le plaisir, en particulier si vous percevez un risque significatif de dépendance ou de déséquilibre physiologique.

Essayer de maintenir ce type de relation avec les drogues a été une pente glissante pour certaines personnes.

Je connais personnellement une personne qui est devenue très dépendante à la cocaïne.

Évidemment, cette dépendance a ruiné sa carrière, ses finances et son mariage.

Elle a épuisé ses crédits personnels et professionnels pour acheter plus de cocaïne, puis a secrètement ouvert de nouveaux comptes de crédit au nom de sa femme sans lui en parler et les a également épuisés.

Finalement, son château de cartes s’est écroulé et ce n’est que là qu’elle a commencé à travailler pour vaincre sa dépendance.

Fortement encouragée par sa famille à mettre fin à cette relation, sa femme l’a quitté pendant qu’il était en cure de désintoxication.

Il a fini par reconstruire sa vie dans une nouvelle direction, notamment en devenant très religieux, mais cela n’a pas été facile.

Il semblait vraiment différent par la suite, peut-être parce que je m’étais habitué à sa personnalité dominée par la cocaïne.

C’est un autre facteur à prendre en considération : les drogues peuvent remodeler votre personnalité à un point tel que vous devrez peut-être reconstruire de nombreuses relations humaines après en être sorti, peut-être parce que les gens se demanderont s’ils vous ont jamais vraiment connu.

L’un des moyens d’empêcher cette relation de prendre le pas sur vous, c’est de passer chaque année quelques semaines ou mois sans drogue, idéalement en adoptant un régime alimentaire très sain.

Pour moi, cela implique de s’abstenir de café, de chocolat, d’alcool et de tout ce qui peut être considéré comme une drogue.

Il m’arrive souvent de manger entièrement ou principalement des aliments crus pendant plusieurs semaines d’affilée ; en 2021, j’ai fait cela pendant toute l’année.

J’aime donner à mon corps des périodes de repos.

Je trouve que ces périodes sont vraiment bonnes pour la détoxication, l’amélioration de la clarté mentale, le rééquilibrage émotionnel et la réinitialisation de toute tolérance potentielle liée aux drogues (principalement la caféine).

L’un des avantages à cette pratique est que le fait de faire cela régulièrement peut restaurer votre sensibilité à diverses drogues.

Le goût et l’odeur de nombreux aliments s’améliorent également.

Une autre bonne pratique consiste à fixer des limites supplémentaires aux moments où vous consommez des drogues pour le plaisir, de manière à limiter la fréquence de ces consommations.

Comme je l’ai indiqué précédemment, je n’ai fumé de l’herbe qu’en voyage et uniquement avec d’autres personnes, de sorte que je n’ai jamais créé d’association avec le fait de le faire à la maison, dans ma ville natale ou seul.

C’est pourquoi il m’est assez difficile de devenir dépendant.

J’ai rencontré des gens qui ne semblent pouvoir rien faire s’ils ne fument pas de l’herbe quotidiennement, et je n’ai aucune envie de m’engager dans cette voie, car cela me semble être une approche assez triste.

C’est pourquoi je considère ces personnes comme étant des signaux utiles avertissant des dangers potentiels d’une relation trop poussée avec une drogue particulière.

Je me souviens d’avoir étreint une femme de ce type et d’avoir remarqué à quel point son énergie était fragmentée, comme si son esprit était en éclats, à l’instar d’un miroir brisé.

Soyez très prudent lorsque vous prenez des drogues dont le plaisir est le principal avantage, comme l’héroïne.

Cela peut vraiment entraîner votre vie dans une spirale négative. Personnellement, je préfère m’abstenir des substances dont le rapport risque/récompense est si élevé.

Avec certains types de psychédéliques, la dépendance basée sur le plaisir est très improbable.

Il est pratiquement impossible de devenir dépendant au LSD, par exemple.

Même en cas de microdosage régulier, le LSD ne risque pas de créer une dépendance physiologique.

Cependant, avec certains psychédéliques qui peuvent produire des sensations agréables, comme la MDMA (Ecstasy), il est possible d’en prendre plus fréquemment qu’il ne le faudrait, en raison d’un désir d’éprouver à nouveau ces sensations délicieuses.

Pour certaines personnes, cela peut entraîner des effets secondaires négatifs, comme le fait de se sentir déprimé lorsqu’on ne prend pas de MDMA.

C’est l’une des raisons pour lesquelles je me sens assez en sécurité lorsque j’explore les psychédéliques.

Je vois peu de chances de devenir dépendant d’eux.

Il est agréable d’avoir un peu d’espace entre les sessions, afin de pouvoir faire le travail intérieur profond d’intégration en tenant un journal, en réfléchissant et en discutant de l’expérience avec des amis.

J’aime le fait que les psychédéliques ne m’empêchent pas d’avoir des relations sociales, mais qu’ils améliorent au contraire celles-ci.

Ainsi, au lieu de consommer des drogues pour le plaisir, pensez à utiliser les drogues pour augmenter votre bonheur général, surtout lorsque vous ne les consommez pas activement.

N’oubliez pas non plus de tenir compte du rapport risque/récompense.

En termes de dommages potentiels pour soi-même et pour les autres, l’alcool est sans doute la drogue courante la plus dangereuse, suivie par l’héroïne, la méthamphétamine, la cocaïne et le tabac.

Le cannabis est nettement moins dangereux que toutes ces drogues.

Les champignons, le LSD, la MDMA et la kétamine sont tous beaucoup moins dangereux que le cannabis.

Pour plus de détails, je vous invite à consulter ce graphique.

J’aime explorer les champignons parce qu’ils sont beaucoup moins risqués que d’autres substances, et je peux voir de mes yeux qu’un champignon est un champignon, au lieu de me demander ce qu’une pilule peut bien contenir.

La plupart des MDMA ne sont pas pures, par exemple, car elles sont mélangées à d’autres substances.

Je n’ai pas non plus à m’inquiéter de la source douteuse que je pourrais soutenir en consommant des champignons, puisqu’ils ne proviennent pas d’un cartel.

Évasion

Nombreuses sont les personnes qui ont une relation avec des drogues parce que celles-ci leur permettent de s’évader.

Il s’agit de faire une pause dans la vie en la mettant en veilleuse pendant un certain temps, ou du moins de se donner l’impression que c’est le cas.

C’est une stratégie d’adaptation pour faire face aux pressions de la vie (travail, argent, relations, exigences familiales, etc.)

Pour certains, c’est un moyen d’échapper à l’ennui et à la monotonie.

L’évolution de cette relation dépend de la fréquence et de l’intensité de vos évasions.

Consommez-vous des drogues occasionnellement pour relâcher la pression ou pour ajouter un peu plus de variété à votre vie ?

Cela vous aide-t-il à revenir à votre vie avec un peu plus de capacité par la suite ?

Ce type de relation basée sur l’évasion peut être très positif ; c’est un peu comme prendre des vacances de temps en temps.

En revanche, les drogues sont-elles devenues pour vous un moyen d’évasion si fréquent que votre vie est essentiellement en pause et ne progresse pas ?

Cette relation avec la drogue interfère-t-elle avec vos relations humaines, alimentant davantage la déconnexion et l’isolement ?

Cette relation peut s’avérer très problématique pour quiconque accorde de l’importance à la croissance et à l’épanouissement personnel, car elle vous enferme dans une impasse pendant un certain temps.

Utilisez les moments d’évasion pour vous aider à faire un travail de développement personnel.

Méfiez-vous cependant des tentatives d’évasion qui ont pour but d’échapper au travail lui-même.

L’un des risques importants de l’utilisation de drogues pour s’évader fréquemment est qu’elle peut devenir une forme de suicide lent, jusqu’à ce que vous vous échappiez de votre corps par la mort.

D’un point de vue spirituel, je préfère considérer qu’il n’y a pas d’échappatoire possible.

En effet, vous ne ferez qu’emporter ces problèmes avec vous par la suite.

Il est plus facile de les résoudre pendant que vous êtes ici.

Vous pouvez trouver avantageux de consommer des drogues pour vous évader occasionnellement, afin d’être mieux à même de faire le travail qui consiste à être humain.

Il s’agit là d’une autre situation où la norme d’appréciation peut être utile.

Demandez-vous si vous apprécieriez une brève évasion.

J’aime particulièrement me demander si mon futur moi apprécierait l’expérience.

Cela me donne une réponse assez claire au sujet de l’expérience.

Drogues et performances

Performance

L’une des raisons pour lesquelles de nombreuses personnes utilisent des drogues, c’est pour améliorer leurs performances mentales et/ou physiques.

On pense ici à la caféine, à l’Adderall et aux stéroïdes.

Dans ce contexte, il convient de se demander si la drogue ne sera utilisée qu’occasionnellement pour améliorer ensuite les performances à long terme, comme dans le cas des psychédéliques, ou si elle doit être consommée régulièrement pour procurer ces avantages.

La dernière situation comporte généralement plus de risques, notamment le risque d’accoutumance et d’autres effets secondaires qui peuvent s’aggraver au fur et à mesure que l’on consomme la drogue.

Le mois dernier, j’ai appris que des athlètes utilisaient des psychédéliques à cette fin.

Les psychédéliques n’aident pas vraiment à améliorer les performances physiques, et s’ils le faisaient, ils seraient probablement interdits dans de nombreux sports professionnels.

Cependant, les psychédéliques peuvent aider à améliorer les émotions qui affectent les performances, par exemple en renforçant le sens du travail d’équipe. Ils peuvent également aider à soulager la douleur dans certaines situations.

Le quarterback de la NFL, Aaron Rodgers, est l’un de ces athlètes qui a utilisé des psychédéliques dans un contexte sportif.

Je l’ai vu en parler lors d’une conférence sur les psychédéliques il y a quelques semaines.

Si vous prenez des drogues pour booster vos performances, je vous recommande également de ne pas en prendre pendant de longues périodes. Faites-le idéalement pendant un mois ou deux chaque année afin de réinitialiser votre base de référence.

Cela peut en fait rendre la drogue plus efficace si vous recommencez à en prendre.

Ce que j’apprécie dans les psychédéliques, c’est leur capacité à offrir une amélioration mentale ou émotionnelle à long terme, même si vous prenez la drogue une seule fois (si le dosage est suffisamment élevé).

Leur relative innocuité en fait un pari intéressant.

J’ai particulièrement apprécié l’histoire de John Mackay lors de la conférence PS2023, où il a raconté comment la prise de LSD a eu un effet si profond sur lui qu’elle a finalement conduit à fonder Whole Foods.

Il a reconnu que Whole Foods n’existerait pas s’il n’avait pas pris de LSD.

C’est fascinant de constater qu’une très petite quantité de certaines substances peut débloquer toute une série de performances chez certaines personnes.

Dépendance aux drogues

Accoutumance et Dépendance

L’accoutumance et la dépendance sont des aspects courants des relations avec les drogues.

Bien que cela ne soit généralement pas dû à un choix conscient, cela peut être le cas, par exemple lorsqu’une personne commence volontairement à consommer une substance dont elle sait, par expérience, qu’elle la réhabituera presque certainement, et qu’elle choisit de le faire malgré tout.

Étant donné que l’accoutumance et la dépendance peuvent entraîner de graves problèmes avec certaines substances, y compris pour votre santé, vos finances et le bien-être d’autrui, il est judicieux de commencer par faire ses devoirs et de se renseigner sur une nouvelle substance afin d’en connaître les effets, les antécédents et le risque de dépendance.

Les antécédents familiaux en matière de consommation de drogues sont également un bon indicateur.

À ma connaissance, ma famille n’a pas d’antécédents de dépendance à l’alcool, mais je sais qu’un parent éloigné est décédé d’un cancer dû au tabagisme et je constate que la dépendance à la caféine est fréquente dans ma famille.

La plus grande dépendance que je vois dans mon arbre généalogique est la religion, et je m’estime donc chanceux de m’en être débarrassé pendant mon adolescence, préférant maintenir une relation abstinente par la suite.

Je ne considère pas la dépendance comme un état binaire, mais plutôt comme un continuum.

Je pense qu’une façon intéressante d’évaluer votre niveau d’attachement, c’est d’envisager de passer un an sans consommer une substance particulière.

Quelle est votre réaction intérieure à cela ?

Pourriez-vous passer une année sans caféine, c’est-à-dire sans café, thé caféiné ou chocolat ?

Si vous ressentez une résistance interne importante à cela, je dirais que vous avez un certain niveau de dépendance.

Je reconnais cela dans mon cas aussi.

Je peux passer une année sans stimulants et je l’ai déjà fait à plusieurs reprises, mais lorsque je bois du café régulièrement, je reconnais aussi qu’une partie de moi résiste émotionnellement à l’idée d’arrêter.

Qu’en est-il du cannabis ? Pourriez-vous passer une année sans cannabis ?

À cette question, je ne rencontre aucune résistance, ce serait un jeu d’enfant.

La dernière fois que j’ai fumé de l’herbe, c’était en 2013. J’ai donc déjà passé plus d’une décennie sans en consommer.

Je pense que je peux prétendre en toute sécurité à un statut de non-dépendance.

Je connais beaucoup de gens qui réagiraient avec une forte résistance à la suggestion de faire une année sans drogue.

Cela dit, je pense que la dépendance est un peu plus subtile.

Vous pouvez vouloir continuer à explorer votre relation avec une substance sans pour autant vous sentir physiologiquement dépendant d’elle.

Il peut être difficile d’évaluer la différence, mais prêtez attention à la partie de vous qui s’y oppose lorsque vous envisagez de prendre une année sans cette substance.

Dans quelle mesure cette partie qui s’oppose se sent-elle en état de besoin ?

Réfléchissez également à la raison pour laquelle vous consommez cette substance.

Je pense qu’il est plus probable de pointer vers un certain niveau de dépendance si vous consommez une substance pour le plaisir ou l’évasion, et lorsque vous envisagez de vous abstenir pendant un an, l’objection vous semble collante et émotionnelle, comme si vous étiez privé d’un besoin fondamental.

Ce sentiment est à mettre en parallèle avec une légère déception de ne pas bénéficier des avantages de la croissance et de la transformation si l’on s’abstient pendant une longue période, et un sentiment plus modeste qui peut se présenter comme suit « Ah, ce serait dommage de s’abstenir ».

Actuellement, j’éprouve ce genre de sentiment lorsque je pense à arrêter les psychédéliques pendant un an.

La partie de moi qui s’y oppose ne se sent pas dans le besoin ou en manque.

L’objection semble provenir d’une partie plus rationnelle de moi qui pense que je pourrais manquer des leçons de croissance vraiment intéressantes et des gains de transformation potentiels si je mets cette exploration en pause pendant si longtemps.

Une autre façon de savoir si vous êtes dépendant ou accro, c’est d’arrêter toute consommation pendant un certain temps et de voir comment votre corps réagit.

Si vous ressentez des symptômes de sevrage, cela prouve que vous avez développé une dépendance et que votre physiologie a besoin de temps pour s’adapter à la vie sans la substance.

Un grand nombre d’êtres humains sont des toxicomanes à long terme au sens physiologique du terme, en particulier en ce qui concerne la caféine, les cigarettes, l’alcool et divers produits pharmaceutiques.

Je pense que l’important est d’être honnête. Pour évaluer réellement votre relation avec une substance addictive, il est important de réfléchir à votre relation des deux côtés, quand vous la consommez et quand vous ne la consommez pas.

Comparez ensuite vos notes.

Une bonne façon de procéder consiste à tenir un journal sur votre relation avec la substance, tantôt lorsque vous la consommez, tantôt lorsque vous ne la consommez pas.

Relisez ensuite ces notes, tantôt pendant que vous consommez, tantôt pendant que vous ne consommez pas.

Cela vous aidera à développer une perspective plus large.

J’ai fait cet exercice avec la caféine et j’ai découvert que j’avais une relation relativement positive avec elle lorsque je n’en consommais pas continuellement sur une longue durée.

Mais si j’en consomme quotidiennement pendant plusieurs mois d’affilée, cette relation se détériore de manière prévisible et je me sens alors beaucoup mieux lorsque je m’abstiens pendant un certain temps.

Pour procéder à cette évaluation, il faut bien sûr que vous vous absteniez de consommer une substance pendant un certain temps.

Vous pouvez également utiliser cette méthode dans un sens plus large, notamment lorsque vous êtes confronté à des décisions délicates.

Par exemple, comment vous sentez-vous par rapport à votre travail lorsque vous êtes au travail et lorsque vous êtes à la maison ?

Tenez un journal à ce sujet au travail et à la maison. Relisez-le dans ces deux environnements et comparez les données. Cela vous donnera une perspective plus équilibrée.

Honte et peurs liées aux drogues

Honte, Peur, Culpabilité et Regrets

Les émotions négatives peuvent faire partie de la relation des gens avec les drogues pour diverses raisons.

L’illégalité de certaines substances peut être un problème, en particulier si vous rencontrez des problèmes juridiques.

Un autre problème peut être l’impact sur vos finances si vous dépensez beaucoup d’argent en drogues ou si la consommation de drogues a un impact négatif sur vos finances ou vos revenus.

D’autres problèmes peuvent survenir si vous êtes inquiet ou soumis au jugement des autres.

Votre relation avec les drogues peut également avoir des conséquences sur votre vie professionnelle. Vous courrez par exemple le risque de perdre votre emploi si votre employeur apprend que vous consommez des substances.

Si des émotions négatives sont liées à votre relation avec des substances, vous avez toujours la possibilité de faire le tri et de décider ce qui est vraiment vrai pour vous.

Essayez de séparer la vérité de votre relation (c’est-à-dire les faits) de l’interprétation que vous et les autres en faites (c’est-à-dire l’attribution d’un sens).

Même si les faits restent inchangés, vous avez toujours le pouvoir de modifier le sens que vous leur donnez.

J’ai grandi en étant conditionné à donner un sens très négatif, et très irrationnel aux drogues.

Il m’a fallu un certain temps pour me rééduquer et apprendre à mon cerveau à être plus vrai ; un processus qui est toujours en cours.

J’ai trouvé qu’il était important d’être plus flexible et plus ouvert d’esprit en ce qui concerne l’attribution d’un sens à la consommation de drogues. En effet, cela détermine en grande partie la façon dont je me sens à ce sujet.

Je veux attribuer des sens qui s’alignent sur la rationalité, et non sur les agendas manipulateurs de quelqu’un.

Je ne vois pas l’intérêt d’attribuer à cette relation une signification qui génère des émotions négatives telles que la honte, la culpabilité, la peur et le regret.

Ces attributions de sens remontent souvent à une personne qui essaie d’utiliser ces émotions comme levier de contrôle.

Une fois que l’on s’en rend compte, il est plus facile de se débarrasser de ces cadres.

Cela redonne à chacun la liberté de choisir une signification plus intelligente.

Par exemple, êtes-vous une mauvaise personne ou un laissé-pour-compte si vous consommez de la drogue ?

Qui veut que vous vous sentiez ainsi ? À qui sert cette façon de voir les choses ?

Oui, quelqu’un veut contrôler votre comportement. La question est : Voulez-vous être contrôlé ?

Et si vous avez fait de grosses erreurs avec les drogues et que cela vous a valu de gros problèmes ?

Vous pouvez toujours laisser les faits être les faits. Il n’y a pas lieu de se sentir mal à ce sujet.

Nous, humains, faisons beaucoup d’erreurs.

Il est plus logique de les assumer. S’en vouloir ne sert à rien ; passez donc cette étape.

Je préfère considérer les erreurs comme des leçons et me donner la possibilité de faire des erreurs sans m’en vouloir.

Cela fait partie du processus d’apprentissage.

Les erreurs liées à la drogue peuvent en fait présenter de nombreux avantages, comme celui de se transformer en histoires drôles lorsqu’elles sont racontées à nouveau.

Ce qui peut conduire à une plus grande intimité et à une meilleure connexion avec les gens.

J’aime souvent entendre des histoires sur les pires expériences liées à la drogue, car lorsque le temps passe, les gens ont tendance à se remémorer ces moments avec une touche d’humour et une sagesse durement acquise, et nous pouvons alors apprendre beaucoup d’eux.

Dites-vous également que si vous voulez amener d’autres personnes à se sentir honteuses et coupables, cela affectera vos relations avec elles et vous risquez d’entendre moins de vérité de leur part en retour.

Si vous agissez de la sorte avec quelqu’un, demandez-vous s’il ne s’agit pas d’une stratégie de contrôle manipulatrice, et demandez-vous si c’est le genre de personne que vous voulez vraiment être.

Essayer de faire en sorte que quelqu’un se sente mal dans sa peau est très différent de chercher à communiquer, établir et maintenir des limites claires pour vous-même, votre foyer, etc.

Vous pouvez maintenir les limites dont vous avez besoin sans avoir à manipuler quelqu’un sur le plan émotionnel.

Propriété et Responsabilité

Pour diverses raisons, il peut y avoir beaucoup de déni concernant la consommation de drogues.

Je tiens à faire la distinction avec le fait de garder des secrets, chose que vous pouvez faire pour des raisons très rationnelles, par exemple pour éviter des dommages potentiels, des risques juridiques ou des pertes pour vous-même et pour d’autres personnes.

Il se peut aussi que vous préfériez éviter d’entendre les jugements des autres, surtout si vous ne les trouvez pas utiles ou productifs.

Je pense que l’une des façons les plus saines d’aborder la question des drogues est de l’assumer et d’en assumer la responsabilité.

Si vous consommez des drogues, quelles qu’elles soient, n’oubliez pas que c’est vous qui avez pris cette décision, alors autant l’assumer.

Si les choses sont devenues incontrôlables ou si vous êtes devenu(e) dépendant(e), vous pouvez aussi en être responsable.

Où se situe votre relation avec la drogue ? Tout est dans votre esprit.

La façon dont vous pensez et ressentez cette relation est la relation elle-même.

Quel que soit le degré de contrôle que vous pensez avoir, la responsabilité de cette relation vous incombe, car c’est vous qui devez y faire face.

Gardez la main sur le volant de la responsabilité. Cela implique d’être responsable de ses sentiments.

Si vous n’aimez pas les émotions qui bouillonnent en vous, vous pouvez faire le nécessaire pour les changer.

Ce ne sera pas forcément facile, mais c’est plus facile que de sombrer dans l’impuissance.

Je fais beaucoup d’exploration dans le domaine du développement personnel et j’ai souvent constaté à quel point il est important de s’approprier pleinement ce que j’explore, même si c’est relativement nouveau pour moi et que je ne sais pas encore vraiment ce que je fais.

Dans toute nouvelle exploration, il y a la phase du débutant maladroit.

J’ai trouvé préférable d’assumer mon droit d’explorer bien au-delà de mes compétences actuelles.

C’est ainsi que j’apprends et que je me développe.

Cela ne fait pas sens de m’en tenir à ce que je sais avec certitude, car je cesserais alors de grandir.

J’aurai plus à offrir et à partager avec le monde si je continue à apprendre et à explorer, et il y a aussi de la valeur à partager pendant la phase de débutant.

J’ai constaté que les jugements des autres étaient bien pires lorsque je n’assumais pas pleinement cet aspect de ma vie, comme si, pour une raison ou une autre, je devais m’excuser de vouloir me dépasser.

Certaines personnes avaient également la pensée ridicule que j’étais dans l’obligation de répondre à leurs attentes et que si je ne le faisais pas, elles devaient me ramener dans le droit chemin.

J’ai rapidement appris à imposer des limites plus strictes et à faire comprendre que je n’acceptais pas de subir des imbéciles qui émettaient des jugements sévères à chaque fois que je me lançais dans quelque chose de nouveau.

Cela a très bien fonctionné, et il semble que je me sois débarrassé de ce type de personnes il y a longtemps. C’était un bon type de purge.

Combien de personnes se sont opposées à mon exploration des psychédéliques cette année ?

Je suis presque sûr que c’est zéro ; du moins, je ne me souviens pas que quelqu’un l’ait fait.

Ce n’est pas parce que les psychédéliques ne sont pas controversés.

Je suis convaincu que c’est parce que cette exploration m’appartient pleinement.

D’un point de vue holographique, c’est un autre signe de l’importance d’une forte intentionnalité, similaire à ce qui se passe lors d’un voyage psychédélique.

Voici ce que je dis : si vous voulez explorer consciemment les drogues, faites de votre mieux pour vous approprier pleinement l’expérience.

Décidez à l’avance de ce que vous allez partager au sujet de vos explorations et avec qui vous allez le faire.

Déclarez également que vous n’avez pas à faire face aux jugements irrationnels ou aux tentatives de manipulation émotionnelle de qui que ce soit.

Reconnaissez que de nombreuses personnes très intelligentes, créatives et très utiles ont consommé diverses drogues au cours de leur vie.

Plusieurs d’entre elles considèrent même ces expériences comme étant des tournants majeurs.

Rébellion

Une dernière relation que vous pouvez avoir avec les drogues est celle de la rébellion.

Cette facette ne fera probablement pas partie de votre relation avec le café ou le chocolat, mais elle pourrait se manifester dans vos relations avec d’autres drogues si une partie de vous veut les utiliser pour faire un pied de nez à la société ou à l’autorité.

L’exploration des drogues peut en effet être un moyen d’affirmer son indépendance et de se débarrasser des tentatives de contrôle ou de manipulation des autres.

C’est une phase que beaucoup de gens traversent et qui peut être un pas en avant très positif.

Si la rébellion fait partie de votre relation avec la drogue, faites en sorte que cette phase soit temporaire.

Le problème avec la rébellion, c’est qu’il s’agit d’un type de relation réactive.

Au début, elle peut vous aider à devenir plus libre, mais si vous restez trop longtemps dans le cadre de la rébellion, elle vous rend en fait moins libre.

Les rebelles ont besoin de quelque chose contre quoi se rebeller, et il se peut que vous souhaitiez finalement avoir une relation plus souple avec les drogues, sans avoir besoin que quelque chose vous pousse à vous rebeller.

Lorsqu’elle est maintenue trop longtemps, la posture de rebelle peut vous inciter à consommer des drogues de manière moins intentionnelle, surtout pendant les moments où vous n’en avez pas vraiment envie.

Elle peut également vous encourager à explorer des substances qui ne sont pas très prometteuses à long terme, mais qui présentent des inconvénients majeurs, comme la cigarette.

N’hésitez pas à traverser le tunnel de la rébellion, mais ne vous y attardez pas, de peur que les vapeurs ne vous consument.

* * *

J’applaudis votre endurance si vous avez lu jusqu’ici, et j’espère que cela vous a aidé à réfléchir plus consciencieusement à votre relation avec les drogues.

Nous avons abordé de nombreuses façons différentes d’aborder les drogues, mais cette liste n’est en aucun cas exhaustive.

La relation que vous entretenez avec les drogues peut être complexe et vous disposez de nombreuses options pour explorer ce genre de relations tout au long de votre vie.

Une façon de relever ce défi est de découvrir les types de relation avec les drogues que vous appréciez le plus.

Pour certains, il peut s’agir d’une forme d’abstinence.

D’autres encore trouveront de la valeur dans des explorations plus approfondies. En revanche, d’autres personnes trouveront leur bonheur en explorant çà et là.

Au fur et à mesure que vous apprenez et grandissez, vos relations avec les différentes drogues peuvent également évoluer.

À ce stade de ma vie, je me sens en phase avec une attitude d’exploration curieuse, mais prudente, avec une intentionnalité réfléchie.

Un aspect particulièrement gratifiant, c’est la façon dont cette recherche a approfondi mon sens de la connexion et de l’intimité avec les gens et avec la réalité.

Je me sens plus concerné par les aspects sociaux de la vie et je suis plus sensible aux signaux de l’intuition et de l’inspiration.

Article original écrit par Steve Pavlina.

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