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Il y a quelques mois, j’ai fait de l’apprentissage de la guitare un vrai objectif.
À travers le présent article, je souhaite donc vous faire le point du déroulement de mon apprentissage et partager avec vous mes impressions.
Ce que j’ai appris pendant les trois mois d’apprentissage de la guitare
J’ai appris beaucoup de choses jusqu’à présent, mais j’ai aussi l’impression de ne pas pouvoir encore faire grand-chose.
Si quelqu’un me voit jouer, je doute qu’il soit impressionné par mes compétences actuelles.
Toutefois, je suis encore aux notions de base.
J’ai plutôt fait preuve de constance en ce qui concerne mes cours et mon entrainement.
Chaque samedi, je suis en personne un cours de trente minutes, même si j’en ai manqué quelques-uns en raison de mes déplacements.
J’ai donc largement le temps d’apprendre quelque chose de nouveau sur une base régulière et de m’entrainer la semaine suivante.
Je n’ai jamais eu l’impression, après chaque séance, qu’il ne me restait plus grand-chose à améliorer.
Au cours du mois de juin, je me suis entrainé tous les jours pendant au moins vingt minutes et, depuis lors, je le fais cinq à sept jours par semaine pendant vingt à trente minutes chaque fois.
Par contre, je ne pense pas avoir consacré plus d’une heure à la pratique au cours d’une même journée.
En général, je m’entraine après ma journée de travail et avant le dîner, souvent vers 18 heures.
Jouer de la guitare est une agréable transition entre ma journée de travail et ma soirée.
Voici quelques leçons que j’ai apprises au cours de mes 3 premiers mois d’apprentissage de la guitare :
Je peux accorder ma guitare de plusieurs façons différentes.
Ma guitare acoustique électrique est équipée d’un accordeur intégré alimenté par une pile 9V, alors je m’en sers normalement.
De plus, j’ai appris à accorder ma guitare grâce à une application iOS. Je peux également jouer avec une application métronome.
Je peux jouer quelques airs simples tels que « Happy Birthday », une basique séquence de blues et de brèves parties de quelques morceaux notamment : (« Sunshine of Your Love », « Brown Eyed Girl » et « Blitzkrieg Bop »).
Cependant, la plupart du temps, j’apprends et je m’entraine à maitriser les bases, au lieu de jouer un tas de chansons.
Les six cordes de la guitare sont l’une des premières choses que j’ai apprises à maitriser : E, B, G, D, A, E ou Mi aigu, Si, Sol, Ré, La, Mi grave. J’ai mémorisé deux phrases pour m’en souvenir :
- Edgar a Bu un Grand bol D’eau À l’Ecole.
- Est-ce Bien de Glander Dans l’Agence de l’Excellence ?
Je peux jouer les cinq accords du système CAGED et je peux également faire quelques accords supplémentaires.
Cependant, je ne peux pas encore jouer de manière cohérente sans faire vibrer ou étouffer une corde ou deux.
Je joue avec une guitare acoustique pour gaucher, mais j’ai eu une séance de pratique avec une guitare électrique pour gaucher.
C’était nettement plus facile de jouer des accords avec cette guitare, car les cordes sont bien plus légères.
J’ai voulu passer à une guitare électrique, car je suis convaincu que je pourrais apprendre plus rapidement avec cet instrument particulier.
Pourtant, j’aime bien ma guitare acoustique, et même s’il est plus compliqué de faire des progrès en l’utilisant, je préfère m’y tenir pour l’instant.
Je peux lire et respecter les tablatures de guitare, même si je suis lent et que je dois réfléchir pour déterminer comment les informations d’une tablature se traduisent par le positionnement de mes doigts sur les frettes.
Plus je m’exerce à lire une tablature, plus la tâche devient bien évidemment facile.
Je peux également lire des diagrammes d’accords, mais là encore, je ne suis pas très rapide pour mettre mentalement en correspondance mes doigts et les frettes étant donné que je dois consciemment réfléchir à comment les lire.
J’ai aussi appris à manier le médiator, et je me suis exercé à faire entrer et sortir les cordes dans les deux sens.
Je me suis entrainé à effectuer de nombreuses permutations de doigts le long des cordes et des frettes.
Ces exercices m’ont aidé à conditionner mes doigts pour qu’ils s’étirent correctement.
Je continue de m’entrainer chaque semaine.
Au cours du premier mois, j’ai utilisé 24 différents médiators (deux packs de 12 pour être précis, un pack de marque ChromaCast et un autre de marque Dunlop). Je les ai tous testés plusieurs fois afin de déterminer ceux que je préfère.
Il y en a quelques-uns que je préfère dans chaque pack. Je privilégie particulièrement ceux de 0,73 mm avec une épaisseur de 0,60 mm, mais il m’arrive parfois d’opter pour le modèle de 0,88 mm.
Je commence chaque séance d’entrainement par le choix du médiator que je vais utiliser, ce qui me permet de bien démarrer chaque fois.
Le climat est très sec à Las Vegas, avec une humidité souvent inférieure à 15%, ce qui est nuisible aux guitares en bois.
Plusieurs employés du magasin de guitares m’ont recommandé d’acheter un humidificateur pour guitare, ce qui constitue un moyen peu coûteux de prévenir les dommages dus à la sécheresse.
Le magasin conserve ses propres guitares acoustiques dans un endroit séparé, à humidité contrôlée.
Si une guitare se dessèche de manière excessive, le manche peut se courber et d’autres fissures et déformations peuvent apparaître.
Cela semblait donc être un investissement utile.
Quand je ne m’en sers pas, je garde toujours ma guitare dans son étui avec l’humidificateur, qui n’est en réalité qu’une petite éponge suspendue dans un boîtier en plastique entre les cordes.
Cela permet de maintenir la guitare à un taux d’humidité compris entre 45 et 50%, selon les mesures d’un petit humidimètre que je garde dans l’étui.
Apparemment, un taux d’humidité compris entre 50 et 55% serait plus approprié, mais on m’a dit qu’un taux d’environ 45% est généralement le meilleur résultat que l’on puisse obtenir à Vegas, à moins d’utiliser un étui hermétique bien plus coûteux, un article qui coûterait bien plus cher que la guitare elle-même.
Je n’ai besoin de réhydrater l’éponge de l’humidificateur que deux fois par mois, donc l’entretien se fait presque sans effort.
Jusqu’ici, ma guitare est en bon état.
Je ne savais rien de tout ceci avant de posséder une guitare moi-même.
En ce qui concerne l’étui, plusieurs choix s’offraient à moi.
Après avoir fait quelques recherches, j’ai opté pour un étui Gator, qui m’a semblé être un bon choix si je devais un jour voyager avec ma guitare.
La guitare s’adapte parfaitement à l’intérieur de l’étui.
Ce dernier est également doté de pieds, ce qui me permet de mettre mon instrument sur la verticale si je le souhaite.
J’aime l’apparence de ma guitare et j’aurais préféré la laisser à l’air libre ou sur un support lorsque je ne m’en sers pas, mais apparemment, c’est trop risqué ici, et je ne voudrais pas qu’elle soit détruite par la sécheresse. Je la remets donc toujours dans son étui quand je finis de m’exercer.
Quand j’ai eu ma première guitare, j’avais beaucoup de mal à jouer des accords. Je n’arrêtais pas d’essayer, mais je n’arrivais pas à bien jouer certains accords, notamment l’accord de Ré.
Je me suis dit que ma guitare avait peut-être besoin d’être accordée.
J’ai donc demandé à un technicien du magasin d’y jeter un coup d’œil, et il a pu faire quelques ajustements au niveau du manche, ce qui a rendu l’expérience beaucoup plus facile par la suite.
L’action (distance entre les cordes et les frettes) de ma guitare était assez élevée, environ 5 mm à certains endroits, avant que je ne la fasse régler.
Les cordes sont désormais rapprochées des frettes et je n’ai plus besoin de forcer pour jouer.
Malgré tout, cette expérience du début avec les cordes en acier a beaucoup endurci mes doigts.
Apprendre les notes
Ces derniers temps, j’ai commencé à apprendre les notes de la guitare, et l’exercice est assez complexe. Je me disais qu’il suffisait d’apprendre les notes d’une corde et qu’ensuite je pourrais maitriser chacune d’elle.
Eh bien non ! Les notes de chaque corde se déclinent dans des positions différentes, sauf pour les cordes du haut (Mi grave) et du bas (Mi aigu) qui sont identiques.
Par exemple, si je veux jouer un « La » sur l’une des cordes de « Mi », c’est la 5e frette. Pour jouer un « La » sur une corde de La, je joue la corde ouverte (sans frettes). Sur la corde de « Ré », la note « La » est à la 7e frette. Sur la corde de « Sol », c’est la 2e frette. Et sur la corde de « Si », c’est la 10e frette.
Donc oui, cet instrument a clairement été conçu par un sadique.
J’ai commencé par les cordes de « Mi » et je les ai apprises en premier. Au début, je pratiquais toutes les combinaisons des notes « Mi », « La », « Ré » et « Sol ». Ensuite, je me suis exercé au « Fa », au « Si » et au « Do » séparément jusqu’à ce que je les maitrise.
Enfin, j’ai joué ces séquences :
- CDEFGABC
- CEGBDFAC
- CFBEADGC
- CGDAEBFC
- CAFDBGEC
- CBAGFEDC
Puis, j’ai également dû apprendre les dièses (♯) et les bémols (♭). Je sais désormais que ces derniers ont plusieurs étiquettes, notamment la frette C♯ qui correspond à la frette D♭.
Finalement, je répétais cette séquence pour couvrir toutes les notes d’une corde donnée afin de m’assurer que je les maitrisais :
-
C F B♭ E♭ A♭ D♭ F♯ B E A D G
Puis, j’ai dû réapprendre tout ce qui précède pour chacune des autres cordes. Cela a pris un certain temps.
J’ai commencé à apprendre et à m’exercer sur une seule corde à la fois. La partie la plus difficile a été de passer de la pratique d’une seule corde à celle de plusieurs cordes.
En effet, mon cerveau avait mémorisé les positions linéaires de chaque note en se basant sur le fait qu’une seule corde était chargée dans ma mémoire de travail à un moment donné.
Chaque fois que je changeais de corde, il me fallait quelques secondes supplémentaires pour charger ma carte mentale correspondant à la nouvelle corde.
Cependant, à force de m’exercer, mon cerveau parvient progressivement à représenter la matrice 2D complète avec 6 lignes et 12 colonnes au lieu de 6 listes 1D distinctes de 12 notes.
Je ne suis pas encore très rapide, et il me faut parfois quelques secondes pour trouver la bonne frette, mais j’ai jugé bon de travailler d’abord sur la précision, et ensuite sur la rapidité.
Pour faciliter ma pratique, j’ai codé une application rapide sur mon Mac qui me propose de jouer une note aléatoire sur une corde aléatoire, selon le format suivant :
Jouer les notes [C,F, B♭, E♭, A♭, D♭, F♯, B, E, A, D,G] sur la corde [Mi aigu, A, Ré, Sol, B, Mi grave].
Cela génère donc des notes aléatoires que je peux jouer comme ceci :
- F sur la corde de B
- D♭ sur la corde de A
- Mi sur la corde de Mi grave
- Sol sur la corde de Si
- Sol sur la corde de Mi grave
- Si sur la corde de Si
- Fa sur la corde de Mi grave
- Fa sur la corde de Si
- Mi sur la corde de La
- D♭ sur la corde de Sol
- A♭ sur la corde de Sol
- F♯ sur la corde de La
- F♯ sur la corde de Mi aigu
Je peux également régler la fréquence d’images pour déterminer la vitesse à laquelle elles apparaissent à l’écran.
À mesure que je m’habitue à une vitesse, je peux l’accélérer pour augmenter le défi.
Pour un autre type d’entrainement, je peux opter pour la synthèse vocale et demander à mon ordinateur portable de me les lire.
Je peux contrôler la vitesse de lecture, la régler sur un rythme moins rapide au départ, puis passer progressivement à un rythme rapide. Cette fonction est intégrée au système macOS.
J’ai codé mon application pour enregistrer des centaines de lignes d’instructions de ce genre dans un fichier texte, et il me suffit d’ajouter la consigne [[slnc 2000]] à la fin de chaque ligne pour que la fonction de conversion de parole en texte du Mac y ajoute une pause de 2 secondes (2000 ms).
Bien entendu, je peux modifier cette valeur pour définir la durée de pause de mon choix.
Slnc n’est rien d’autre que l’abréviation de silence. Il s’agit d’une commande standard intégrée utilisée par les systèmes de conversion de la parole en texte qui permet d’ajouter un temps de pause.
Faites-en l’expérience vous-même. Si vous utilisez un Mac, sélectionnez les lignes ci-dessous, faites un clic droit et choisissez la commande Speech — > Start Speaking.
Vous remarquerez que la voix fait une pause de 2 secondes après chaque ligne.
Il y a probablement une méthode similaire sur d’autres systèmes d’exploitation, mais je ne maitrise que celle disponible sur un Mac.
- Jouer F sur la corde de Si [[slnc 2000]]
- D♭ sur la corde de La [[slnc 2000]]
- E sur la corde de Mi grave [[slnc 2000]]
- G sur la corde de Si [[slnc 2000]]
- F♯ sur la corde de La [[slnc 2000]]
Si vous essayez de faire la même chose avec la série de lignes précédentes sans les commandes intégrées, vous remarquerez qu’il n’y a pas de pause dans la parole, ce qui rendrait le suivi très difficile à moins d’être super rapide.
Ce mode d’entrainement peut sembler farfelu, mais il m’aide à surmonter l’obstacle que représente l’apprentissage de toutes les notes, et à être en mesure de les reproduire plus rapidement.
Je pourrais également appliquer la même idée pour m’entrainer à passer d’une corde à l’autre.
Il existe sans doute d’autres façons de personnaliser cette petite application. Je suis convaincu qu’il existe d’autres applications plus intéressantes, mais j’ai apprécié l’expérience qui m’a permis de la coder moi-même pour mon propre usage.
Cela relie mon expérience de l’apprentissage de la guitare à une compétence bien développée que je possède depuis des décennies, la programmation informatique.
Je vois cela comme une façon de faire passer un message à mon cerveau : tu peux y arriver, tu finiras par exceller dans cet exercice, même si cela te prend des années.
Cette manière de faire me rappelle l’époque à laquelle je m’entrainais à compter les cartes au blackjack, à l’aube de mes 20 ans.
Au départ, je me concentrais sur le comptage minutieux d’un seul jeu de cartes.
Quand j’ai commencé, cela me prenait environ une minute, soit à peu près une seconde par carte. Puis je me suis entrainé à compter plus vite.
Finalement, j’ai réussi à compter un jeu de cartes en 13 ou 14 secondes, ce qui revient au temps qu’il me fallait pour voir toutes les cartes si je les étalais devant moi.
Cela me donnait un bel avantage dans les casinos, car mon subconscient mettait automatiquement à jour le compte dès que je voyais une carte.
Je n’avais plus besoin de suivre le compte consciemment.
Cela peut sembler difficile, mais votre cerveau effectue déjà ce calcul automatique lorsque vous voyez certains motifs, comme 7 + 5.
Il vous suffit donc de vous entrainer, sauf qu’avec la guitare, il y a aussi l’aspect physique du déplacement des doigts.
J’aimerais maitriser totalement les notes de ma guitare à tel point que ma principale limite serait la vitesse à laquelle mon doigt peut se déplacer vers la bonne frette et celle à laquelle ma seconde main peut jouer la note.
J’aimerais atteindre le point où je connais si bien les notes de la guitare que ma principale limite soit la vitesse à laquelle mon doigt peut se déplacer vers la bonne frette tandis que mon autre main arrive à jouer la note.
Je voudrais tant que ce calcul mental soit pour ainsi dire ; instantanée.
Je n’ai pas besoin de faire un calcul mental pour trouver la réponse à l’opération 3 x 7, alors pourquoi devrais-je avoir besoin de réfléchir pour trouver la bonne frette permettant de jouer un B♭ sur la corde de Sol ? Je veux voir mon doigt aller automatiquement à la 3e frette en voyant la note.
Personne ne m’a suggéré de jouer les notes de cette manière au point de les maitriser.
Je me suis simplement dit que si je réussissais à maitriser les notes, je ferais un bon pas en avant dans mon processus d’apprentissage, et cela pourrait m’être plus tard utile.
Je pense que ces exercices supplémentaires me permettent également de voir ma guitare différemment.
En effet, au lieu de ne voir qu’un ensemble de cordes et de frettes, j’associe désormais cet instrument à un sens plus profond.
Apprendre la guitare peut me sembler un peu difficile parce qu’une grande partie de cette expérience m’est nouvelle et peu familière. Je continue donc de chercher des moyens de faire le lien avec des choses que je connais.
Je ne comprends peut-être pas très bien les bémols et les dièses, mais je connais les matrices et la mémorisation.
J’imagine une fonction dont les paramètres d’entrée seraient la corde et la note, et dont la valeur de retour serait le numéro de frette, comme ceci :
CalculFret (CordeGuitar s, NotedeGuitar n) -> NUMERODEFRET
Ainsi, j’apprends simplement à mon cerveau à calculer rapidement la valeur de retour correcte pour toutes les configurations d’entrée possibles.
Il y a 72 schémas à mémoriser si je me limite aux 12 premières notes de chaque corde.
Il peut m’arriver parfois de m’entrainer sur des choses dont je n’ai vraiment pas besoin pour jouer de la musique, mais si cela me permet de vivre une expérience d’apprentissage plus intéressante et plus agréable, je pense que le jeu en vaut la chandelle.
J’ai l’impression que j’assimile mieux les notions lorsque je personnalise mon processus d’apprentissage.
Par ailleurs, si je me contente de suivre la même voie que les autres, quand vais-je apprendre à être créatif ?
Je crois que je peux être créatif tout en apprenant.
Quel style dois-je adopter ?
L’une des questions les plus étranges que les gens me posent sans cesse est la suivante : quel est donc le genre de musique que vous voulez jouer ?
Cette question semble supposer que j’ai un objectif déjà défini, un objectif du style : Je veux apprendre à jouer du jazz, du blues ou du rock.
Or, cette hypothèse ne correspond pas à ma réalité.
En toute honnêteté, je réponds que j’aimerais apprendre mon propre style de musique. Je veux jouer comme Steve. Je ne suis pas encore sûr de ce que c’est, je vais donc devoir le découvrir par moi-même.
Imaginez si quelqu’un m’avait demandé au début de ma carrière de blogueur, il y a 15 ans : quel genre de blog veux-tu avoir ? Ma réponse aurait été la même : Un blog qui ressemble à Steve.
Aujourd’hui, j’ai une idée assez précise de ce qu’est le blogging « à la Steve », un style que je ne comprenais pas vraiment quand j’ai commencé.
Je me dis donc que je peux utiliser la même approche pour explorer et développer mon style préféré de musique avec la guitare.
Un jour, j’aimerais composer et jouer mes propres chansons, mais je ne sais pas encore quel genre de musicien je serai.
Comment pourrais-je déterminer mon propre style avant de le découvrir ?
Un jour, j’aimerais pouvoir avoir une idée pour une chanson, un peu comme j’ai des idées pour de nouveaux articles.
Ensuite, je prendrai ma guitare et commencerai à jouer pour trouver la meilleure façon de rendre cette idée de chanson.
Enfin, je pourrai l’affiner, m’entrainer et la reproduire. Si elle me plaît, je la partagerai avec d’autres personnes.
Je pense également que je serais heureux d’entrer en contact avec un public qui aime et apprécie mes créations musicales, le moment venu.
Avec mon niveau de compétence actuel, ce public serait très restreint.
Il serait en effet principalement composé de personnes ayant de graves problèmes d’audition.
Toutefois, cela finira par changer à mesure que je m’améliore, comme ce fut le cas pour le codage, la rédaction et l’expression orale.
Je considère personnellement l’inspiration qui me pousse à écrire un nouvel article comme étant en grande partie une forme d’énergie sociale. Je ressens le désir d’écrire un article pour les autres, pas seulement pour moi.
En ce qui concerne cet article particulier, je me suis dit que de nombreuses personnes parmi mes lecteurs réguliers n’auraient pas envie de lire un tel article, néanmoins je pressens également qu’un certain sous-ensemble de personnes intéressées par l’apprentissage de la musique appréciera ce niveau de détail et le trouvera intéressant.
J’écris donc cet article pour ceux qui l’apprécieront.
Et, je pense déjà à la musique dans le même sens.
Cela peut sembler un peu étrange, mais je ressens déjà une connexion intemporelle avec les personnes qui apprécieront un jour la musique que je créerai et partagerai.
Je ne sais pas encore quel genre de musique je vais créer, mais je pense que mon expérience personnelle en matière de rédaction me permet d’aborder le processus de création en termes de flux social dès le début.
La rédaction et la musique sont d’excellents moyens pour nous de nous rapprocher en tant qu’êtres humains. Ce qui me motive en grande partie à apprendre la musique, c’est que je la considère comme étant un mode de connexion très riche.
J’aimerais beaucoup apprendre à me rapprocher des gens par la musique, et pas seulement par le biais du codage, de la rédaction, de l’expression orale, des vidéos, du coaching, de la conversation, etc.
En ce qui concerne mon processus, je peux m’imaginer composer des chansons avec ma guitare, puis en faire des versions électroniques plus élaborées.
Par exemple, voici la version acoustique de la chanson « Personal Jesus » :
Imaginez que vous commencez par une version acoustique comme celle-là et que vous la transformiez ensuite en cette version :
J’aimerais apprendre comment partir d’une simple inspiration pour composer une chanson, développer une version acoustique de celle-ci avec ma guitare, puis, si je la trouve prometteuse, la transformer progressivement en une version plus riche sur ordinateur, notamment grâce au logiciel Logic Pro.
J’ai composé un peu de musique électronique en utilisant des boucles dans le logiciel Garage Band. C’était dans le cadre d’un défi de 30 jours pendant lequel mon objectif était d’explorer le monde de la musique.
Vous pouvez y jeter un coup d’œil en visitant ma page Soundcloud si vous le souhaitez.
Je veux développer davantage mes connaissances et compétences musicales avant de renouer avec ce volet, mais j’ai au moins une certaine expérience en ce qui concerne la création de compositions basiques dans un logiciel.
J’avais pensé m’en tenir à la musique électronique, mais étant donné que je passe déjà beaucoup de temps sur un ordinateur, l’idée d’apprendre un instrument physique m’a séduit.
J’apprécie également les cours dispensés en personne.
Par ailleurs, j’aimerais découvrir comment jouer et composer de la musique avec d’autres personnes, une fois que j’aurai acquis suffisamment de compétences pour pouvoir apporter une certaine contribution.
Toutefois, je ne suis pas convaincu qu’il soit judicieux d’envisager cela dès le début.
Telles sont mes ambitions pour l’avenir.
Elles peuvent changer au fur et à mesure que je progresse, mais pour l’instant, je pense avoir suffisamment de clairvoyance pour continuer à m’investir dans cette voie.
Ce que j’ai à dire sur l’expérience d’apprentissage de la guitare
En général, je prends toujours autant de plaisir à apprendre la guitare. Cet exercice me stimule de diverses manières.
J’avais l’impression de ne pas vraiment progresser au bout d’une semaine, mais après le premier mois, j’ai vu des signes évidents d’amélioration.
Pour le moment, je ne consacre pas énormément de temps à l’apprentissage de la guitare ; donc je pense que je m’en sors plutôt bien par rapport au temps que j’y dédie.
Certains aspects (mineurs et majeurs) relatifs à cet apprentissage sont encore source de confusion pour moi.
Lorsque j’examine une tablature de guitare, la ligne supérieure de celle-ci correspond à la corde inférieure de la guitare ; j’ai donc l’impression qu’elle est à l’envers.
Je dois constamment me rappeler que la ligne supérieure correspond à la corde de Mi aigu, mais celle-ci est la corde physique la plus basse quand je tiens la guitare.
Par contre, la corde de Mi grave se trouve tout en haut de la guitare.
Je ne comprends pas pourquoi certaines notes sont représentées par des lettres et d’autres par des dièses et des bémols. Pour moi, il ne s’agit que de frettes de guitare qui se ressemblent plus ou moins toutes.
Cette notation a-t-elle été inventée avec un alphabet qui ne comptait que 7 lettres ?
Pourquoi les notes ne sont-elles pas étiquetées A B C D E F G H I J K L ? Pourquoi ne sont-elles pas étiquetées de 1 à 12 ?
En quoi cette complexité supplémentaire est-elle utile ?
Quelqu’un a dit que c’était pour éloigner les moldus, mais je pense que celui qui a eu cette idée était sous l’influence d’un filtre de Confusion.
Quand je lis d’autres terminologies musicales, je n’y comprends pas grand-chose pour l’instant.
Je peux aisément lire et comprendre l’espagnol, mais le langage de la musique est un langage que je ne maitrise pas très bien pour le moment.
Je persiste à chercher une certaine élégance dans la façon dont les différentes idées sont reliées, mais je ne la vois pas encore.
Pour exemple, je vois facilement l’élégance dans les lignes de codes informatiques, et je peux reconnaitre des schémas élégants dans une chanson, mais le système de terminologie et les concepts musicaux semblent avoir été inventés par le Comte Rügen. Je pense qu’ils ont été intentionnellement conçus pour être excessivement complexes à des fins de torture ; tout comme iTunes.
Il est peut-être temps pour moi d’étudier la théorie de la musique comme certains me l’ont suggéré.
Cependant, pourquoi parle-t-on de théorie de la musique ?
Qu’y a-t-il de théorique à ce sujet ?
Cela signifie-t-il qu’il s’agit d’une supposition éclairée du fonctionnement de la musique, mais dont nous ne sommes pas vraiment sûrs ?
La théorie évolue-t-elle en fonction des nouvelles découvertes ?
Cette théorie est-elle à peu près la même depuis le siècle dernier ?
Quand j’apprenais la programmation informatique, je me représentais souvent les structures de codage sous forme d’éléments physiques. Je me représentais l’exécution du code sous forme de mouvements physiques. Il faut dire qu’une grande partie de la terminologie utilisée s’y prête aisément.
Par exemple, une boucle dans le codage peut être considérée comme une boucle ou un cercle physique. Je me la représentais comme une course autour d’une piste.
Les branches peuvent être considérées comme les branches physiques d’une rivière ou d’un arbre.
Je préfère généralement utiliser des éléments visuels pour représenter certaines idées. Cela m’aide à mieux les comprendre, mais je n’arrive pas à voir comment certains concepts musicaux peuvent être visualisés de cette façon.
J’ai peut-être simplement besoin de plus de temps pour le découvrir.
En ce moment, je vois beaucoup de feuilles sur un arbre, mais ces feuilles semblent toutes provenir de différents arbres. Je ne vois pas le tronc et les branches qui débouchent sur tous ces différents concepts, et je ne parviens donc pas à comprendre comment ils sont liés les uns aux autres.
Je vois surtout un grand fouillis d’idées dont j’ignore comment les parcourir d’un bout à l’autre.
J’aimerais atteindre le point où je posséderais une carte mentale bien établie du domaine de la musique, du moins en ce qui concerne les liens avec la guitare.
Ma carte mentale actuelle est plus développée que celle que j’avais il y a trois mois, mais elle est toujours truffée de trous et de lacunes, sans compter que mon cerveau ne sait pas comment les différentes idées sont liées entre elles, de sorte qu’il ne sait pas vraiment où les placer.
Que vais-je apprendre ensuite ?
Si je ne devais améliorer qu’une seule chose au cours des trois prochains mois, ce serait ma carte mentale du domaine musical lié à la pratique de la guitare.
Je peux désormais voir la guitare comme un instrument physique et je sais également comment associer chaque frette de chaque corde à une note.
J’ai l’impression d’avoir franchi une étape importante, car cela me permet d’associer l’apprentissage de la guitare à un sens plus profond.
Je peux également reconnaitre plusieurs cordes à la position de mes doigts et associer les boutons situés à la tête de la guitare à leurs fonctions d’accordage. De même, je peux associer quelques airs aux séquences de doigts appropriées.
Cependant, mes cartes actuelles me font penser que je me connecte uniquement à de petits sous-ensembles d’un arbre bien plus grand.
Je ne sais pas encore à quoi ressemble l’arbre dans son ensemble.
On dirait un gros objet flou auquel on a accroché des ornements moins flous.
En fin de compte, le plus important pour moi n’est pas d’être capable de jouer quelques chansons, mais de comprendre comment faire le lien entre l’inspiration qui me pousse à exprimer une idée en musique et les options qui s’offrent à moi pour la transformer en musique que je peux jouer et partager.
Je veux acquérir une compréhension totale, riche et précise de l’ensemble du processus de création musicale, du début à la fin.
J’ai ce genre de cartes mentales bien développées pour le codage (ce qui m’a permis de donner naissance à mes idées en concevant des jeux vidéo), pour la rédaction (ce qui m’a permis de transformer des idées en articles et d’écrire un livre) et pour les conférences (ce qui m’a permis de m’appuyer sur mes idées pour animer des ateliers et concevoir des cours).
Dans chaque cas, la qualité de mes résultats était largement due à la richesse de mes cartes mentales.
Les meilleures cartes se construisent en partie grâce à l’expérience, mais elles peuvent aussi être enrichies en s’inspirant de celles d’autres personnes ainsi que par la réflexion, des essais, des erreurs, et bien d’autres moyens.
Cartographier le domaine de la musique est l’un des aspects les plus intéressants de ce processus d’apprentissage de la guitare, et c’est aussi le domaine dans lequel je sens que je pourrais potentiellement faire le plus de progrès dans les prochains mois.
J’ai l’impression d’avoir encore un long chemin à parcourir, mais ce n’est pas grave.
Ce qui est bien en revanche, c’est le fait de savoir que si je continue à faire ce que je fais dans ce domaine, dans un an, j’aurai certainement des connaissances plus approfondies.
J’aime me dire que je suis en mouvement et que mon élan est stable. Cela me rassure sur le fait que je ferai de nouveaux progrès.
Article original écrit par Steve Pavlina.
Si vous souhaitez vous-même apprendre à jouer de la guitare, je vous y encourage évidemment. Toutefois, sachez que peu importe votre niveau de maitrise, il peut toujours vous arriver de commettre des erreurs et, devinez quoi, ce n’est pas grave !
Cela fait partie du processus de croissance menant au but que vous avez dans ce domaine spécifique. Il m’est déjà arrivé de me planter devant des centaines de personnes ma guitare à la main. Je vous invite à voir cela dans la vidéo ci-dessous.