Le développement personnel pour les gens intelligents

Pourquoi est-il peu judicieux d’être minimaliste

Quand j’ai entendu parler pour la première fois du concept de minimalisme il y a plusieurs années maintenant, j’étais intrigué, mais aussi un peu hésitant.

En me penchant sur la question, j’ai constaté que mon hésitation était fondée.

Oui, je pense qu’il est peu judicieux d’être systématiquement minimaliste tant dans la vie qu’en affaires.

Le principe « Moins, c’est plus » peut parfois être une heuristique intéressante à utiliser, mais il ne fonctionne pas bien pour plusieurs catégories de problèmes et de défis.

Parfois, il vous éloigne des opportunités et des solutions au lieu de vous y diriger.

Les êtres humains ont inventé une grande variété d’outils et de services, et beaucoup d’entre eux peuvent être utiles et valables dans les bonnes circonstances.

L’essentiel, c’est d’évaluer ces outils, leurs coûts et leurs conséquences, afin de déterminer ceux avec lesquels nous pouvons entretenir une relation saine, productive et satisfaisante.

Cette évaluation sera différente pour chaque personne.

Ainsi, là où le minimalisme pourrait être vu comme une solution intéressante pour une personne, une autre peut opter pour le maximalisme.

D’autres fois, la solution idéale pourrait même se situer ailleurs dans le spectre des possibilités.

Le critère d’appréciation

Une approche meilleure à celle du minimalisme consiste à utiliser le critère de l’appréciation, en particulier l’appréciation à long terme.

Posez-vous la question suivante : à quel point dois-je arriver pour affirmer que je vais probablement apprécier cette expérience pour les dix prochaines années ?

Cette question peut vraiment vous aider à évaluer votre relation avec un outil ou un service.

Voici quelques variations possibles :

  • Dans quelle mesure vais-je apprécier l’utilisation d’un téléphone portable dans les dix prochaines années ?
  • Dans quelle mesure apprécierai-je le fait d’être actif sur Facebook dans les 10 prochaines années ?
  • Vais-je apprécier le fait de travailler à domicile dans les dix prochaines années ?
  • À quel point apprécierai-je ma voiture dans les dix prochaines années ?

Pour certaines questions, vous pouvez vous rendre compte que l’appréciation est faible et que vous ne regretteriez pas nécessairement d’avoir supprimé certaines choses de votre vie.

Quand je demande aux gens s’ils pensent qu’ils continueront d’apprécier Facebook dans les dix prochaines années, personne ne répond qu’il apprécie beaucoup ce service sur le plan personnel, du moins pas assez pour s’y engager encore pour les dix prochaines années.

Je précise que d’autres pensent qu’ils continueront sur cette route, mais pour des raisons professionnelles uniquement.

Dans d’autres domaines, vous vous rendrez peut-être compte que vous pouvez augmenter votre niveau d’appréciation non pas en réduisant vos effectifs, mais en faisant une mise à niveau.

Par exemple, j’ai amélioré mon studio d’enregistrement à domicile plus tôt cette année en y ajoutant plus de matériel.

J’apprécie tellement le rendu actuel que j’aime faire du travail supplémentaire dans mon studio, même quand je n’enregistre pas activement, en partie parce que j’aime jouer avec l’éclairage pour créer différentes humeurs.

Sachez que « Moins n’est pas toujours plus ».

Parfois, « plus est plus » ; c’est aussi simple que cela.

D’autres fois encore, « mieux est plus » et pour finir, dans certaines circonstances « différent est plus ».

C’est une erreur d’utiliser l’une de ces heuristiques comme référence pour toutes les catégories de problèmes.

Ce qu’il vous faut faire, c’est atteindre le niveau où vous trouvez des solutions intelligentes qui favorisent une appréciation à long terme.

Si vous vous rendez compte que votre solution ne répond pas à cette norme, revenez en arrière et modifiez-la.

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Adapter la solution au problème

Cette norme d’appréciation nous encourage à avoir une vue d’ensemble et à réfléchir à la façon de résoudre les problèmes de manière intelligente au lieu de nous appuyer sur des normes trop simples comme le minimalisme.

Les solutions minimalistes sont tout simplement peu judicieuses pour certaines catégories de problèmes.

En ce qui concerne les médias sociaux, je passe peut-être pour un minimaliste étant donné que j’ai supprimé mes comptes Facebook, Instagram et Twitter il y a longtemps.

Mais j’ai fait ces choix en fonction du niveau d’appréciation et non d’un quelconque engagement envers le minimalisme.

La promesse d’appréciation à long terme de ces services n’était tout simplement pas assez convaincante pour moi.

J’ai toutefois conservé mon compte YouTube, car je voyais dans ce service une voie prometteuse d’appréciation à long terme.

Je clique également sur « j’aime » pour les vidéos que j’apprécie afin d’entraîner l’algorithme à mieux me servir, et cela fonctionne très bien.

YouTube a été pour moi une fabuleuse plateforme éducative permettant de s’informer rapidement sur certains sujets.

Je pense que je continuerai à apprécier YouTube, quelle que soit son évolution, au cours des dix prochaines années, et j’ai également l’intention d’investir davantage dans cette plateforme en tant que créateur.

Cependant, il y a plusieurs années, j’ai désactivé mon compte YouTube, et je l’ai regretté.

Cette décision était trop minimaliste. Je l’ai donc réactivé.

La même chose s’est également produite avec Facebook : à plusieurs reprises, j’ai désactivé et réactivé le service, ce qui m’a permis de constater que je préfère ne pas avoir de compte Facebook.

Cette décision m’a aidé à libérer de l’énergie supplémentaire, et j’en suis plus heureux.

Pour les courriels, j’aime maintenir la norme de la boîte de réception vide.

Quand je parviens à respecter cette norme, tout va bien dans mon traitement des courriels.

Je ne laisse jamais ma boîte de réception se remplir de messages non traités, car cela ruinerait mon appréciation du service de courriel en tant qu’outil de communication.

Je n’ai donc pas besoin de réviser ma manière d’utiliser les courriels.

J’ai simplement besoin d’utiliser cet outil de manière à ce qu’il ne devienne pas un fardeau.

Si jamais je reçois « trop » de courriels, je ne réponds qu’à un nombre limité.

Je préfère bloquer mon temps de traitement de courriels à 15 minutes par jour ou moins.

Je considère l’approche du minimalisme systématique comme une approche inadéquate.

Il s’agit d’une norme mièvre qui solutionne un nombre limité de problèmes, et dans bien des situations, elle ne fait qu’empirer les choses.

Le maximalisme est parfois la meilleure approche

Dans certains domaines de la vie, il serait juste de dire que je suis plus proche du maximalisme.

J’aime avoir des excès bien au-delà de mes besoins immédiats.

J’aime avoir accès à un large spectre de possibilités.

Parfois, ce n’est pas si compliqué d’avoir plus.

L’un des domaines dans lesquels j’apprécie le fait d’expérimenter un peu de maximalisme, c’est celui des outils de création.

J’apprécie la bonne technologie.

J’aime le fait d’avoir beaucoup de marqueurs de couleur et de fiches.

J’apprécie le fait d’avoir plusieurs tiroirs et étagères.

J’aime le sentiment d’avoir plus que ce dont j’ai besoin, car cela élimine les obstacles et les distractions.

Je préfère créer en partant sur la base de l’abondance plutôt que du manque.

J’aime sentir que j’ai de meilleurs outils et plus de soutien que ce dont j’ai besoin.

Parfois, je me procure certains articles en plusieurs afin de pouvoir garder accessible ce dont j’ai besoin à différents endroits.

J’ai des doubles de certains outils dans le garage et dans la maison ou à l’étage et au rez-de-chaussée.

Chaque outil a une place dans la maison, ainsi je sais toujours où je peux accéder à la copie la plus proche.

J’ai compris que lorsque j’achète des chaussures de course, au lieu de devoir chercher une bonne paire chaque fois que mon ancienne paire est usée, il est plus efficace d’en acheter plusieurs paires d’un coup.

J’ai ainsi des chaussures de secours au cas où une paire viendrait à s’user.

Je dépense 500 dollars pour des chaussures de course et je n’ai pas à me soucier d’en racheter pendant un certain temps.

D’une certaine manière, je me sens plus engagé à courir lorsque je vois de nouvelles paires de chaussures alignées et prêtes à être utilisées quand j’en ai besoin.

Cela me permet de me dire que je vais utiliser une paire après l’autre en parcourant beaucoup plus de kilomètres.

J’aime aussi payer pour une plus grande capacité d’hébergement web et des serveurs plus rapides, afin que nos sites web soient rapides pour les personnes qui accèdent à nos cours et aux forums de mon club de croissance consciente.

Je peux penser à de nombreuses situations où une approche maximaliste fonctionne mieux en pratique qu’une approche minimaliste.

Plus d’exercice (et plus de variété d’entraînement) est souvent mieux que moins.

Il vaut mieux avoir plus de sources de revenus (plus solides les unes que les autres) que d’en avoir une seule.

De même, il est plus utile d’être très bien éduqué et de développer le maximum de compétences possibles que s’en remettre au minimalisme dans ce domaine.

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* * *

Le minimalisme peut être utile, mais attention à ne pas en abuser.

Vous serez mieux servi en réfléchissant intelligemment à la manière d’adapter une solution à un problème ou à un défi, de manière à créer une appréciation à long terme.

Parfois, vous pouvez apprécier une solution minimaliste, et d’autres fois une solution non minimaliste vous donnera de meilleurs résultats.

Veillez tout particulièrement à ne pas vous identifier comme un minimaliste, car l’intégration de cette heuristique étroite dans votre identité vous contraindra à un sous-ensemble limité de l’espace des possibilités, garantissant que vous ne développerez pas de solutions intelligentes pour certaines catégories de problèmes et de défis que vous ne manquerez pas de rencontrer.

Conservez l’accès à toute l’étendue de votre intelligence en considérant le minimalisme comme l’un des nombreux outils de résolution de problèmes de votre boîte à outils.

Cependant, dites-vous que vous n’êtes ni un minimaliste ni un maximaliste.

Vous êtes beaucoup plus flexible.

Article original écrit par Steve Pavlina.

Je suis conscient que cet article n’aborde pas la question du minimalisme comme cela se fait en général. C’est donc pour revenir à des bases habituelles que je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous. Dans celle-ci, je vous invite à voir ensemble s’il en faut vraiment peu pour être heureux. Vos réponses et réactions en commentaires sont évidemment hautement souhaitées.

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