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Dans l’article précédent abordant la mise en place de croyances habilitantes, vous avez appris l’importance qu’il y a à sélectionner consciemment et à mettre en place délibérément vos croyances efficaces concernant la réalité, au lieu d’avaler simplement ce qu’on vous a appris en grandissant.
Maintenant je vais davantage entrer dans le détail quant à la façon de déterminer si une croyance peut ou non être efficace pour vous. Voici donc 8 lignes directrices pour choisir des croyances efficaces. Les croyances efficaces sont…
1) Exactes. Les croyances efficaces doivent être cohérentes avec vos observations de la réalité. Vos croyances ne peuvent pas contredire des faits que vous savez être vrais.
2) Tout inclus. Pour que vos croyances soient efficaces, elles doivent s’adresser globalement à tout votre champ d’expérience. Si vous vivez des choses que vous ne pouvez pas expliquer au sein de votre système de croyances, alors votre système de croyances est incomplet. Et on ne peut jamais totalement faire confiance à un système de croyances incomplet.
3) Flexibles. Des croyances efficaces s’adaptent bien aux nouvelles circonstances. Elles vous servent bien quelle que soit votre carrière, votre niveau de revenus, votre situation de couple, votre style de vie, etc.
4) Éthiques. Il n’est jamais efficace de choisir des croyances qui vous amènent à vous faire du mal ou à en faire aux autres. De telles croyances sont ancrées dans la peur, et la peur vient de l’ignorance. Si vos croyances sont vraies, alors vous devez accepter la réalité au lieu d’en avoir peur, ce qui signifie qu’il n’y a aucune cause à la violence et à la malhonnêteté.
5) Cohérentes. Soit vos croyances doivent être intrinsèquement cohérentes entre elles, soit vous devez avoir une méta-croyance supérieure qui vous dit comment résoudre les incohérences de petit niveau.
6) Choisies consciemment. Vous héritez votre ensemble initial de croyances de votre éducation et de votre conditionnement social. Mais une fois devenu un adulte totalement éveillé, ces croyances devraient être identifiées, examinées, puis délibérément changées ou intégrées. C’est un processus constant qui peut prendre des années, sinon une vie entière.
7) Créatrices de plaisir et/ou réductrices de peine. Des croyances efficaces vous font vous sentir bien, soit en élevant directement votre état émotionnel, soit comme effet secondaire des résultats générés que vous souhaitez. Les croyances efficaces réduisent aussi la peur ; quand vos croyances sont exactes, la certitude remplace la peur.
8) Habilitantes. Vos croyances devraient vous permettre de vivre tout ce qui est techniquement possible ; elles ne devraient jamais réduire le possible à de l’impossible. Évidemment sujettes à des considérations éthiques/morales, vos croyances ne devraient pas limiter vos capacités outre mesure.
Si vous avez la croyance que quelque chose est impossible pour vous, alors cela doit être réellement impossible quelle que soit votre façon de penser. Si un changement de croyance changerait vos capacités (comme un effet placebo), alors votre croyance est à la fois inhabilitante et inexacte.
Envisageons quelques exemples pour illustrer ces critères.
Exemple, croyance 1 : La plupart des gens veulent juste qu’on les laisse seuls.
Imaginez un jeune homme qui croit que la plupart des gens veulent juste qu’on les laisse seuls. Appelons-le Paul (ce n’est pas une personne réelle). La croyance de Paul dicte les termes d’après lesquels il interagit avec la société. Il a de nouveaux amis, et il est plutôt bon pour socialiser avec des gens qu’il connait déjà, mais il a du mal à se faire de nouveaux amis. Il a peu de chances de prendre l’initiative parce que c’est un risque trop grand avec une possibilité de rejet.
Paul ne veut pas ennuyer des gens qui veulent rester seuls, donc il reste la plupart du temps en retrait. Son cercle social reste petit et stagnant, et la plupart de ses connexions sociales viennent de son travail. Paul n’a quasiment aucune possibilité de relation amoureuse parce qu’il considère que les femmes sont inapprochables sauf dans des circonstances extrêmement rares. S’il voit une femme qu’il aimerait inviter, il reste silencieux et distant. Paul sent que l’inviter à sortir serait un faux pas social parce qu’après tout, elle veut juste être seule.
Comment est-ce que la croyance de Paul va à l’encontre de nos critères ? Jetons un œil.
1. Est-ce exact ? Je pense que la plupart des gens serait d’accord pour dire que cette croyance est inexacte et trop pessimiste. La meilleure façon pour Paul de le découvrir serait de tester des croyances alternatives et de noter les résultats. Le problème avec cette croyance est que Paul aura rarement la possibilité de la tester, donc il ne va rassembler que peu ou pas de preuves dans tous les cas.
Peut-être qu’il a formé sa croyance en généralisant à outrance après une mauvaise expérience. En ces rares occasions où il se pousse socialement, sa croyance va affecter négativement sa communication, encourageant ainsi le rejet auquel il s’attend.
2. Est-ce tout inclus ? Ce critère ne s’applique pas parce que nous prenons ici une seule croyance hors de son contexte. Mais cette seule croyance va influencer toute ’interaction sociale de Paul.
3. Est-ce flexible ? Non. La croyance de Paul est inutilement rigide. Une croyance plus exacte pourrait être que certaines personnes sont plus amicales et accessibles que d’autres. Et la même personne peut même être plus ou moins accessible en fonction des conditions. La croyance de Paul est le pire scénario possible, et cela va le limiter socialement même quand les conditions sont excellentes. Cela va également mal le servir dans des carrières relationnelles, comme les ventes ou la communication.
4. Est-ce éthique ? Vous pourriez démontrer que cette croyance est immorale. Si Paul voit un étranger dans le besoin, il aurait des chances d’éviter cette personne au lieu de lui offrir son aide. Paul ne deviendrait pas un criminel, mais il se comporterait de façon indifférente envers les autres. Il pourrait être intérieurement motivé à agir, mais sa croyance le pousserait à rester distant.
5. Est-ce cohérent ? Cela dépendrait des autres croyances de Paul. Il y a beaucoup de croyances populaires qui seraient incohérents avec celle-ci cependant. Par exemple, si Paul était un chrétien pratiquant qui croyait fortement au fait de rendre service aux autres, Paul connaitrait un conflit intérieur. Sa religion le pousserait à aider les gens, mais sa réticence sociale le pousserait à se retenir.
Au mieux il pourrait donner de l’argent discrètement, mais il ne se sentirait pas libre d’offrir ouvertement son cœur et d’exprimer sa générosité. Si Paul était athée, cependant, il n’y aurait aucun conflit inhérent à l’athéisme en soi, mais il y aurait certainement des conflits avec d’autres parties du code de conduite morale et sociale de Paul.
6. Est-ce consciemment choisi ? Il y a peu de chances. C’était probablement une croyance socialement conditionnée ou développée en réaction inconsciente à un rejet social. Je doute que Paul ait choisi d’adopter cette croyance consciemment. S’il était conscient de cette croyance, il voudrait probablement la remplacer, mais il pourrait être coincé s’il croyait aussi qu’il ne pouvait pas changer ses croyances.
7. Est-ce que cela augmente le plaisir et/ou réduit la peine ? Mis en balance, non. Cette croyance pourrait réduire le nombre d’expériences de rejet que vit Paul en le poussant à éviter les situations sociales risquées. Cependant, en évitant un rejet de 10 secondes, Paul détruit toute possibilité de relation à long terme ainsi que de nombreuses amitiés nouvelles.
Cette croyance fait aussi que Paul est concentré sur ses peurs, ce qui risque de lui faire connaître plus de peine sur le long terme, y compris la peine liée aux regrets. Cette croyance va presque certainement pousser l’état émotionnel de Paul dans une direction négative, peut-être pour toute sa vie.
8. Est-ce habilitant ? Définitivement pas. Cette croyance pousse Paul à se limiter inutilement. Paul va manquer une opportunité après l’autre. Mais s’il pouvait se pousser à passer à l’action, certaines de ces opportunités finirait par payer. Il ne fait jamais de demande de rendez-vous, de promotion, d’augmentation, etc.
Techniquement toutes ces choses sont facilement en son pouvoir, mais sa croyance l’empêche d’utiliser ce pouvoir. Par conséquent, Paul va mener une vie bien plus stagnante que nécessaire. Sa croyance rend efficacement le possible impossible. Il est clair que la croyance de Paul, selon laquelle la plupart des gens préfèrent rester seuls, n’est pas très performante d’après nos critères. Prenons un second exemple.
Exemple, croyance 2 : Les gens sont généralement amicaux et accessibles.
Prenons un autre jeune homme nommé Chris qui croit que les gens sont généralement amicaux et accessibles. Comme la croyance de Paul, celle de Chris dicte les termes de son interaction sociale. À tout moment et en tout endroit où il voit des gens, Chris est ouvert aux interactions avec eux parce qu’il s’attend à ce qu’ils y soient ouverts. Quand il est dans une file d’attente, il va lancer la conversation avec la personne derrière lui.
Chris a beaucoup d’amis et de contacts parce qu’il rencontre constamment de nouvelles personnes. Il bénéficie d’une vie sociale riche et a souvent des rendez-vous parce qu’il demande toujours. Évidemment il reçoit une réponse assez froide de temps en temps, mais il sait que tout le monde a un jour sans de temps à autre. Comme Chris interagit ouvertement avec des gens en termes amicaux, les gens lui répondent généralement de la même manière. Par conséquent, Chris profite d’un cercle social en expansion constante.
Que vaut la croyance de Chris ?
1. Est-ce exact ? Partiellement. Comme la croyance de Paul, celle de Chris est aussi une sorte de prophétie auto-réalisée. Même quand les gens autour de lui sont socialement neutres, l’ouverture de Chris les fait parler. Donc même si la croyance de Chris pourrait ne pas être totalement exacte d’un point de vue totalement objectif, elle est exacte d’un point de vue subjectif.
2. Est-ce tout inclus ? Ce critère ne s’applique pas parce que nous prenons une croyance seule hors de son contexte. Mais cette seule croyance va influencer toute l’interaction sociale de Chris.
3. Est-ce flexible ? Cette croyance peut bien s’adapter à beaucoup de circonstances sociales. Le mot « généralement » offre une échappatoire chaque fois qu’il rencontre de gens qui lui réagissent froidement. Pour lui c’est juste un accident, pas la norme. Cette croyance devrait servir Chris dans bon nombre de carrières. Il pourrait réussir dans les ventes, l’ingénierie, ou d’autres disciplines. Cette croyance ne fait pas de Chris un extraverti automatique – cela ouvre simplement des portes sociales pour lui.
4. Est-ce éthique ? Oui. Cette croyance est, au pire, éthiquement neutre. Cela permet à Chris d’interagir librement avec d’autres personnes dans le besoin, mais cela ne le force pas à le faire, pas plus que cela ne le pousse à harceler quelqu’un qui préfère rester seul. Cette croyance ne va pas être un obstacle au code moral de Chris, et cela aurait des chances de l’aider chaque fois qu’il est question de rendre service aux autres.
5. Est-ce cohérent ? Cela dépendrait des autres croyances de Chris. Mais globalement cela s’accorde bien avec des systèmes de croyances populaires. Cela ne crée aucun conflit avec le Christianisme, le Bouddhisme, l’athéisme, ou d’autres philosophies majeures.
6. Est-ce consciemment choisi ? Peut-être. Le conditionnement occidental typique encourage à l’isolement et au cocooning social, Mais Chris pourrait avoir été élevé dans une structure familiale et culturelle qui a installé cette croyance. Il est également possible que Chris ait commencé avec la même croyance que Paul, réalisé que cela le limitait inutilement, et se soit consciemment reconditionné à adopter cette nouvelle croyance.
7. Est-ce que cela augmente le plaisir et/ou réduit la peine ? Oui. Même si Chris pourrait connaître un peu de rejet en résultat à cette ouverture, globalement cette croyance devrait l’aider à attirer une interaction sociale positive abondante. Cette croyance va éloigner Chris de la peur et de l’isolement et le rapprocher des relations gratifiantes. On dit que 80% de notre bonheur dans la vie vient de nos relations, et Chris sera capable de profiter de cela.
8. Est-ce habilitant ? Oui. Déjà, cette croyance va permettre à Chris de bénéficier d’une interaction sociale ouverte avec les autres. Ensuite, en passant à l’action Chris va gagner en expérience, ce qui va l’aider à faire de nouvelles distinctions et à redéfinir continuellement ses compétences sociales, augmentant ainsi son taux de succès et réduisant la quantité de rejet qu’il connaitra.
Par exemple, si Chris travaille dans la vente, il va devenir meilleur dans la présélection de perspectives, ce qui fait qu’il ne perdra pas autant de temps à faire sa démo à des gens qui ne sont pas prêts à acheter. Et en termes de relations, Chris va devenir plus expert dans l’interprétation de signaux subtils, ce qui lui permettra de résoudre des problèmes avant qu’ils ne se transforment en ressentiment.
Globalement la croyance de Chris paraît très efficace d’après nos critères. Une telle croyance devrait bien le servir toute sa vie.
En réalité, Paul et Chris ont chacun une toile unique de centaines de croyances individuelles avec d’innombrables interconnections. Envisager une seule croyance isolée du reste a ses limites, mais c’est un bon endroit où démarrer. Le simple fait de devenir conscient d’une croyance limitative que vous aimeriez changer est la première étape pour la remplacer par une plus habilitante.
Vos devoirs
Prenez un moment pour coucher par écrit certaines des croyances que vous avez concernant la réalité. Que croyez-vous être vrai concernant votre santé, votre carrière, vos relations, vos finances, votre spiritualité, etc. ? Puis passez par les huit critères ci-dessus pour voir ce qu’elles valent. Si vous n’aimez pas ce que vous voyez, créez des croyances plus efficaces pour remplacer les anciennes.
Souvenez-vous que vos croyances ne sont pas de simples observation de la réalité – elles façonnent et créent également vos réalités. Beaucoup des pensées que vous tenez pour sacrées pourraient révéler leurs erreurs cachées une fois que vous saisissez l’opportunité de tester une ou deux alternatives.
Article original écrit par Steve Pavlina
Avant de prendre congé de nous, nous vous proposons une vidéo complémentaire sur « Comment ne pas vous laisser impressionner par la technique et vos croyances limitantes »
bonjour
très bon article pour analyser nos croyances