Le développement personnel pour les gens intelligents

Avez-vous le droit de tuer des insectes ?

Avez-vous le droit de tuer des insectes ?Beaucoup de gens pensent que je suis devenu végétarien puis végétalien parce que j’étais très attaché au bien-être des animaux.

Toutefois, comme je l’ai mentionné précédemment, ce n’est pas la vérité. En réalité, cette conception est même très éloignée de la vérité dans mon cas.

Ma compassion pour les animaux s’est développée seulement après que j’aie fait des changements par rapport à mon régime alimentaire.

Je suis devenu végétarien en 1993 puis végétalien en 1997 en commençant chaque fois par des essais de 30 jours.

Je l’ai fait par curiosité.

J’ai conversé ce mode de vie en raison de ce que cela m’apportait mentalement et physiquement, mais surtout mentalement.

Développer la compassion pour les animaux

Alors que j’avançais sur le chemin de l’amélioration de mes habitudes alimentaires, j’ai remarqué que je commençais à ressentir plus de compassion pour les animaux.

Je n’ai pas d’animaux de compagnie, mais je me sentais de plus en plus connecté aux animaux au fur et à mesure que le temps passait.

Il y a quelques années, j’ai arrêté d’acheter des produits en cuir, comme les ceintures et les chaussures.

À la place j’ai commencé à acheter des produits alternatifs sur des sites végétariens.

Ils étaient un peu plus chers, mais je ne pouvais plus justifier d’acheter des produits qui contribuaient à la souffrance animale.

À ma grande surprise, j’ai remarqué que ces produits végans me faisaient en fait économiser de l’argent parce qu’ils étaient bien plus durables.

J’ai des chaussures de course végans qui me servent bien depuis des années et je n’en reviens pas de voir à quel point elles sont encore en bon état.

Avant, ces chaussures ne duraient qu’environ six mois, ou douze si je tirais un peu sur la corde.

Il est difficile d’éviter totalement de contribuer à la cruauté envers les animaux parce que cela fait partie intégrante de notre société moderne.

J’ai appris que même les caisses utilisées pour transporter les fruits et légumes étaient fabriquées avec de la colle d’origine animale.

Les produits de beauté et de soins comme le shampoing et le savon contiennent habituellement des produits dérivés d’animaux.

Dernièrement, j’ai commencé à opter pour des produits dont le processus de création est dépourvu de toute cruauté vis-à-vis des animaux.

Quand vous êtes sur cette lancée, vous faites simplement du mieux possible. Il est toujours possible de s’améliorer, pas d’être parfait.

Maintenant que j’explore l’alimentation vivante, il devient évident que j’évolue encore dans ma compassion pour les créatures vivantes.

Je ne m’y attendais vraiment pas.

Maintenant je commence à ressentir la même chose pour les insectes que pour les animaux.

Avez-vous le droit de tuer des insectes ?

Le droit de tuer les insectes

Quand j’étais un enfant, je ne pensais pas que les insectes méritaient la moindre considération.

À mes yeux, ils étaient comme de petits robots sans âme.

J’étais un dieu comparé à eux, donc bien sûr je pouvais les traiter comme cela me chantait.

Ils étaient insignifiants. Du moins, c’est ce que les gens m’avaient appris.

Quand j’avais environ dix ans, j’avais l’habitude de prendre une loupe et d’aller dans le jardin pour faire frire les fourmis avec la lumière du soleil, juste pour m’amuser.

Je pensais que c’était cool quand elles explosaient et fumaient. Je n’ai jamais ressenti de sympathie pour elles.

Un peu plus tard, je collectionnais les insectes et les gardais dans des bocaux, une chose que j’ai apprise auprès d’un enfant du quartier.

J’avais une collection de bocaux d’insectes dans ma chambre.

Quand un de mes insectes mourait, je pouvais toujours en trouver un autre pour le remplacer.

Ils étaient simplement là pour m’amuser.

Une fois devenu adulte, je tuais évidemment les insectes que je trouvais chez moi.

Je les écrasais ou je les vaporisais.

Ils étaient une nuisance, et les tuer était la façon la plus pratique de régler la question.

J’avais le droit de tuer les insectes et j’en jouissais.

Un changement d’attitude

Il y a plusieurs années, Erin et moi vivions dans un quartier qui était infesté de criquets (Canoga Park, en Californie).

Toutes les fois que nous allions nous promener dans le quartier la nuit, nous les entendions partout.

Je vaporisais tout le temps des produits autour de la maison pour les garder à distance, et je les écrasais régulièrement quand ils réussissaient à entrer.

Quelqu’un nous a dit qu’en Asie, on pensait que les criquets portaient chance, particulièrement en Chine.

Je ne sais pas s’ils portent vraiment chance, mais nos finances étaient au beau fixe quand nous vivions dans cette maison, avant de déménager pour Vegas en 2004.

À cette époque, je méditais beaucoup et je tenais un journal intime pour essayer de devenir plus conscient.

À un certain moment, j’ai travaillé à améliorer ma relation avec les autres créatures vivantes.

J’ai essayé de me connecter mentalement avec les criquets, et je leur ai demandé d’arrêter de striduler si fort la nuit.

À ma plus grande surprise, ils l’ont vraiment fait.

Je pouvais aller me promener et entendre les criquets partout dans le quartier, mais notre maison était étrangement calme.

J’ai répété l’expérience quelques semaines plus tard, et une fois encore cela a fonctionné.

Cependant, mon système de croyances était très faible pour me permettre de gérer une telle relation sur la durée.

C’était un peu trop pour moi ; je n’arrivais donc pas à aller plus loin.

J’ai arrêté ces expériences et j’ai recommencé à utiliser des bombes anti-insectes.

Je n’étais pas prêt à faire ce genre de bond en avant.

Peu après j’ai parlé à un vieil ami qui était aussi devenu végétalien, et il m’a dit qu’il avait totalement arrêté de tuer des insectes.

Je respectais son choix, mais cela me paraissait extrême et pas pratique.

« Qu’est-ce que tu fais si des fourmis infestent ton garde-manger ? » lui ai-je demandé.

Il m’a dit qu’il ferait un long trait avec du sucre ou tout autre produit sucré pour les mener à l’extérieur, et qu’elles finiraient par partir.

Mais qu’il ne les tuerait pas.

J’étais impressionné par son éthique, mais je ne pensais pas pouvoir vivre de la même manière.

Pendant plusieurs années, j’ai expérimenté un conflit interne quant au fait de tuer des insectes.

Je les tuais encore quand je les voyais, mais je ressentais également une étrange connexion avec eux.

Tête vs Cœur

Peu après que je sois devenu crudivore, ces sentiments se sont grandement amplifiés.

Les crudivores parlent souvent de l’amplification sensible des émotions qu’on vit en devenant crudivore.

Croyez-moi : ils ne plaisantent pas !

Le retour émotionnel qui était extrêmement subtil auparavant est devenu bien plus fort et plus clair, ce qui fait qu’il est plus difficile de le faire taire.

Vous devez commencer à le gérer.

Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles tant de gens vivent des changements majeurs dans leur carrière, leurs relations et leur vie spirituelle après être passés à l’alimentation vivante.

J’ai remarqué que quand je tuais des insectes, quand j’écrasais un cafard que je trouvais dans mon salon par exemple (il y a beaucoup de cafards à Las Vegas), je sentais comme un nœud à l’estomac.

Ma tête me disait que tuer des insectes était toujours la bonne chose à faire, mais mon cœur criait de plus en plus fort « C’est mal, mal, mal ! »

De temps en temps, j’en laissais partir un.

Au début j’ai essayé de justifier le fait d’en laisser partir quelques-uns en trouvant une excuse mentale : « je suis un peu fatigué là tout de suite » ; « ce n’est qu’un petit insecte de rien du tout » ; « il va probablement ressortir tout seul » ; « il est loin de la cuisine » ; « quelqu’un le tuera probablement plus tard », etc.

Mes émotions commençaient à s’immiscer dans mes pensées.

Mon sentiment de connexion a augmenté graduellement à mesure que les semaines passaient.

Je tuais encore les insectes quand mes proches en voyaient un et me demandaient de m’en occuper.

Mais j’ai atteint un stade où j’ai totalement arrêté de tuer des insectes toutes les fois que je suis seul.

Une fois, j’ai vu une araignée dans les toilettes de mon bureau, une pièce qui ne sert qu’à moi, et je lui ai dit « N’aie pas peur, petite araignée. Je ne vais pas te faire de mal. Tu es en sécurité ici. »

J’ai commencé à voir l’araignée comme mon animal de compagnie.

J’ai commencé à gérer ces émotions consciemment, en changeant mon attitude envers les insectes.

J’en ai conclu qu’ils méritaient tout autant de vivre que moi.

Je me suis justifié en disant que cela ne me fera pas de mal d’avoir quelques insectes autour de la maison.

J’ai finalement réalisé qu’il n’y avait pas de besoin pressant de les tuer.

J’ai mis fin au conditionnement social que j’avais subi dans mon enfance, et je me suis reconnecté avec mes véritables sentiments.

Finalement, je n’ai pas pu me résoudre à tuer les insectes même en présence de ma famille.

Récemment, j’ai surpris notre gouvernante qui disait à Erin qu’elle avait remarqué de plus en plus d’insectes dans et autour de la maison.

J’ai ri dans mon coin ; c’était parce que j’avais arrêté de les tuer ! Je n’ai rien vaporisé dans ou autour de la maison depuis longtemps.

Je considérais désormais que je n’avais plus un droit de tuer.

Maintenant, j’encourage même le reste de ma famille à ne plus tuer les insectes.

Ils n’ont pas le même ressenti que moi.

Erin en particulier a peur de certains insectes, mais je l’ai encouragé à voir les insectes comme nos petits animaux de compagnie.

Avez-vous le droit de tuer des insectes ?

Mon amie l’araignée

En ce moment même, une petite araignée est en train de descendre en rappel le long de ma fenêtre.

Je lui ai dit « Bonjour, petite araignée. J’espère que tu passes une belle journée. »

Cette araignée est mon amie.

Je ne pourrais même pas envisager de mettre fin à sa vie.

Je me sens bien en sachant qu’elle est en sécurité près de moi.

J’aime le fait qu’elle puisse continuer à vivre sa journée dans mon bureau sans craindre la moindre violence.

Peut-être qu’elle peut même ressentir mes sentiments pour elle à un certain niveau.

Je suis content de la voir tisser ses toiles sur mes fenêtres et vivre sa vie.

Évidemment, je pourrais écraser des insectes par accident pendant mes occupations de la journée, mais même quand je marche sur le trottoir maintenant je regarde bien où je marche et pour éviter de les piétiner.

Dans la mesure où je peux faire ce choix consciemment, je choisis de ne pas leur faire de mal.

L’Unicité

Au chapitre 4 de mon livre, je parle du principe d’unicité qui est la combinaison de la vérité et de l’amour.

Comme je le dis dans le livre, cela a été un vrai défi pour moi de suivre ce principe, mais je sens que j’ai un bien meilleur alignement sur ce point depuis quelques semaines.

Apprendre à voir toute vie comme sacrée, pas seulement les vies des êtres humains, a été un aspect très important pour moi.

Je dois me demander comment un changement de régime alimentaire peut avoir provoqué ce changement dans mes pensées, mes sentiments, et mon comportement.

Je pense qu’en réalité, ces sentiments ont toujours été là, mais qu’ils étaient enterrés sous une tonne de toxines que j’avais dans le corps.

En purifiant mon alimentation, ces signaux émotionnels sont devenus plus forts et plus clairs.

Je ne pouvais plus les ranger dans la catégorie des bruits de fond.

L’éveil de ma compassion pour les insectes est juste un changement parmi tant d’autres.

Je me sens également beaucoup plus connecté aux autres personnes et plus centré sur le but de ma vie que jamais auparavant.

Ce sentiment de connexion m’a motivé à aller vers les autres et à me connecter davantage.

C’est comme si je découvrais finalement ce que c’était de se sentir humain — peut-être pour la première fois de ma vie.

Pendant toutes ces années où je mangeais des aliments transformés et cuits, je n’ai jamais su à côté de quoi je passais.

Les signaux intuitifs et émotionnels étaient trop subtils pour que je les gère.

Les cellules de mon corps ne fonctionnaient pas comme elles étaient censées le faire parce qu’elles n’avaient pas le bon carburant.

Je me suis drogué de nourriture pour engourdir mes émotions parce que je n’étais pas prêt à voir la réalité en face.

Ces changements font qu’il est vraiment difficile de justifier le retour à la nourriture cuisinée.

Ce serait comme prendre un traitement qui m’engourdirait constamment.

J’ai la sensation que je me perdrais si je revenais en arrière.

Ce n’est pas facile de gérer ces « émotions crues », mais je frémis à l’idée de perdre ce qu’elles m’ont apporté.

Je suis sûr que j’ai encore beaucoup de choses à gérer, mais je pense que j’ai finalement atteint une étape où je suis prêt à le faire.

Je parie que même si vous choisissez de tuer des insectes ou de contribuer à la cruauté envers les animaux, vous avez quand même un sentiment de compassion pour tous les êtres vivants.

Une partie de vous signale que ce n’est pas naturel de les mettre en cage, de leur injecter des produits chimiques, et de les tuer simplement pour satisfaire vos papilles gustatives.

Mais ce signal pourrait être tellement subtil que vous faites la sourde oreille.

Vous vous déconnectez de votre cœur et restez coincé dans votre tête, où il est plus facile de justifier vos actions.

Ce que vous pourriez ne pas réaliser, c’est que vous ne pouvez pas vous déconnecter de votre cœur de façon ciblée.

C’est plutôt un mécanisme en « tout ou rien ».

Quand vous faites la sourde oreille par rapport à une partie de ces signaux, vous vous déconnectez de tout ce qui est émotionnel et intuitif, y compris votre sentiment de connexion avec les autres, votre certitude quant au but de votre vie, et votre capacité à être heureux et épanoui.

Quand vous vous déconnectez de votre cœur, et donc des signaux qu’il envoie au sujet de la plus petite des créatures, vous en souffrez inéluctablement.

Vous devenez un peu moins humain.

Quand vous voyez un cheval de près, je parie qu’une partie de vous ressent une connexion avec lui.

À un certain niveau, vous devez être capable de sentir dans votre conscience que vous ne lui êtes pas supérieur.

Vous êtes tous deux des expressions valables et belles de la conscience.

Réduire ce bel animal à une simple bête, c’est devenir vous-même une bête.

Je veux ajouter que je ne vous juge en aucune façon.

Je partage simplement ce que je vis et expérimente.

C’est à vous de décider si cela a une part de vérité pour vous.

Il est parfaitement normal de voir les implications d’un changement pareil et de ne pas vous sentir prêt pour cela.

J’ai passé plusieurs années à faire de même.

Commencez simplement à écouter les signaux émotionnels qui apparaissent dans votre vie, aussi subtils soient-ils, et observez la façon dont vous les gérez.

Est-ce que vous vous connectez à eux consciemment, ou est-ce que vous leur tournez le dos tout en essayant de les noyer dans la nourriture, le divertissement ou d’autres distractions ?

Gérez-vous consciemment votre vie émotionnelle, ou en êtes-vous une victime ?

Si les insectes sont si nombreux sur cette planète, c’est peut-être parce que nous avons beaucoup à apprendre d’eux.

Peut-être qu’ils continuent de surgir dans nos vies parce que nous n’avons pas été de très bons auditeurs.

Mon amie l’araignée semble me fixer avec la plus grande attention.

Je me demande à quoi elle pense…

Article original écrit par Steve Pavlina.

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