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Ce matin, alors que je faisais du jogging, j’ai commencé à écouter le livre audio « The Art of Possibility » qui explique comment sortir de nos boîtes mentales.
Le premier conseil du livre est de reconnaître que toute histoire que vous vous racontez est de toute façon une invention. Vous pouvez aussi bien créer votre propre histoire. Ainsi, si votre ancienne histoire vous bloque, changez-la.
Il est parfois difficile de prendre conscience de l’ancienne histoire que vous vous racontez. J’ai découvert qu’une bonne façon de voir les limites de mon ancienne histoire est de considérer un objectif ambitieux et de prêter attention à mes objections. Pourquoi est-ce que je considère que cet objectif est un objectif ambitieux ? Pourquoi est-ce que je pense qu’il serait difficile à atteindre ?
Quand j’ai appris que Bruce Lee courait 10 kilomètres par jour, je me suis dit : « Waouh… c’est beaucoup ». Puis je me suis demandé si je pouvais en faire de même et les résultats que j’aurais si je pouvais courir autant tous les jours.
J’ai immédiatement commencé à penser aux obstacles en me souvenant que je vis dans un quartier très vallonné, et que courir 10 kilomètres dans ces collines est beaucoup plus difficile que de courir sur un parcours plat.
Je pourrais conduire jusqu’à une zone plus plate en moins de 10 minutes, mais cela ajouterait du temps de conduite pour chaque course. Ou bien je pourrais aller sur un tronçon plus proche, mais assez court et semi-plat et y faire des allers-retours, ce qui serait assez ennuyeux à faire tous les jours.
J’ai fait beaucoup de course de distance, surtout dans ma vingtaine. J’ai même couru un marathon. Mais courir 10 kilomètres par jour me semble être une habitude dure à garder sur le long terme.
Je peux facilement courir 5 kilomètres chaque jour dans les collines sans sortir de ma zone de confort. Mais envisager de le faire sur 10 kilomètres me donne l’impression de franchir une frontière imaginaire. Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que 10 kilomètres, c’est beaucoup trop ? Il y a des gens pour qui courir 10 kilomètres par jour n’a absolument rien d’effrayant, mais l’état d’esprit que j’ai adopté à ce propos me fait penser que c’est un objectif effrayant, et pour cette raison l’objectif me semble plus difficile qu’il ne l’est vraiment.
J’ai sûrement réalisé des choses que d’autres personnes considéreraient comme étant au-delà de leurs propres limites imaginaires. Par exemple, j’ai passé 40 jours sans manger et je suis végétalien depuis plus de 23 ans.
Pour certaines personnes, gagner sa vie en étant sans emploi fixe serait sans doute effrayant alors que pour moi c’est simplement ma vie normale. Pourquoi aurais-je besoin d’un emploi ? Faire de quelqu’un mon patron me semble stupide et inutile. Je préfère choisir mes propres projets.
Nos histoires définissent nos limites. Lorsque nous accordons beaucoup trop d’importance à certains objectifs, nous les mettons involontairement hors de notre portée. Si je commence à me dire que courir 10 kilomètres par jour est un objectif effrayant et trop gros pour être réalisé, je ne me mets pas dans les conditions qu’il faut pour l’accomplir.
Mais concrètement, suis-je capable de le faire ? Physiquement, oui. J’ai déjà couru plus de 10 kilomètres une fois, et 7 kilomètres à deux reprises. Je suis donc dans les environs. Le blocage n’est donc pas physique parce que je peux physiquement courir 10 kilomètres sans problème. Ce qui m’empêche de le faire quotidiennement est d’ordre mental. Je n’ai pas le bon état d’esprit par rapport à cet objectif.
Est-ce que le fait de courir 10 kilomètres par jour est un objectif très important pour moi ? Pas vraiment. J’aimerais toutefois continuer à explorer dans cette direction pendant un certain temps et franchir cette barrière mentale pour voir ce qui se passe de l’autre côté. Je suis habitué aux courses de 5 kilomètres, alors passer à 7 kilomètres par jour me semble déjà un peu tiré par les cheveux.
Au bout d’un certain temps, il sera normal pour moi de courir ces 7 kilomètres. Je veux arriver au point où, après avoir couru 7 kilomètres dans les collines chaque matin, je n’ai pas l’impression d’avoir fait une longue course, mais simplement l’impression d’avoir fait une course normale. Ensuite, je pourrai passer à 8 et 9 kilomètres et voir si je peux tenir des courses de 10 kilomètres pendant un certain temps, au moins un mois.
Quand mon esprit me dit : « Tu ne peux pas y arriver ! Cela fait beaucoup trop de kilomètres à parcourir », une autre partie de mon esprit veut prouver qu’il a tort. Cette partie de mon cerveau veut supprimer cette limitation pour garantir qu’elle ne me définisse pas.
Ce qui compte le plus, c’est de continuellement identifier vos limites personnelles et de les supprimer, afin qu’elles ne puissent pas vous retenir. Dans le fond, ces limitations ne constituent pas un vrai problème ; elles en deviennent un lorsque vous les laissez vous enfermer et vous empêcher d’accomplir des choses dans votre vie.
Quelle limitation personnelle aimeriez-vous supprimer ? Est-ce une restriction financière ? Physique ? Sociale ? Créative ?
Comprenez que tout cela est mental. Vous avez la possibilité d’en finir avec ces restrictions financières, physiques, sociales ou créatives. Ce que vous avez à faire, c’est de supprimer les schémas mentaux qui font que cela semble impossible. Et pour ce faire, vous devez franchir certaines de ces lignes que vous considérez jusqu’ici comme infranchissables. Vous pouvez le faire !
Article original écrit par Steve Pavlina.
Parfois, ce qui empêche les gens de poursuivre un objectif effrayant et ambitieux, c’est la peur d’échouer. Je vous invite à voir comment dépasser cette peur dans la vidéo suivante.