Le développement personnel pour les gens intelligents

Résultats du test d’obéissance

participer à un simple test d’obéissanceIl y a quelques mois, j’ai mis en ligne un simple test d’obéissance.

Je reçois encore des réponses chaque jour dans ce cadre, mais il semble que les tendances soient devenues suffisamment claires pour que je partage avec vous une partie des résultats de ce test d’obéissance.

En quoi consistait ce test ?

Eh bien, j’ai invité mes lecteurs à lire 5 articles de mon site Web le même jour, puis à m’envoyer un commentaire sur leur expérience.

Ils pouvaient évidemment choisir d’obéir ou non à cet ordre.

Pourquoi avoir organisé ce simple test d’obéissance ?

C’est une idée simple qui m’avait traversé l’esprit à l’époque, et j’ai décidé de la mettre en pratique probablement parce que je réfléchissais beaucoup à la question de l’obéissance.

La plupart du temps, tous les sujets qui me turlupinent me donnent l’inspiration pour de nouveaux articles de blog.

Comme certains l’ont deviné, l’obéissance est un thème que j’explore dans le roman que j’écris, notamment en ce qui concerne la relation entre les humains et l’IA.

Ce n’est pas le seul thème que j’explore, mais c’est clairement l’un des principaux.

Toutefois, les choses pourraient évoluer à mesure que j’avance dans l’écriture.

Je n’en suis qu’à environ 5 000 mots pour l’instant.

Aujourd’hui, une grande partie de l’IA avec laquelle nous interagissons, comme les assistants « intelligents » tels que Siri (toujours aussi nulle) ou Alexa (en voie de l’être), se comporte de manière plutôt obéissante.

Elle fait ce que nous lui disons de faire, ou du moins elle essaie.

Mais que se passerait-il si cette relation maître-serviteur commençait à évoluer vers une relation d’égal à égal et peut-être même au-delà ?

Comment les humains pourraient-ils réagir à ce changement ?

Obéiront-ils à une IA plus intelligente, surtout si c’est à leur avantage ?

Ou résisteront-ils ?

Laisseriez-vous une Intelligence artificielle décider de ce que vous allez manger ?

Laisseriez-vous une Intelligence artificielle planifier vos séances d’exercices physiques ?

Et si le fait d’obéir à l’IA de cette manière améliorait considérablement votre santé ?

Les possibilités sont nombreuses pour qu’un comportement agressif à l’égard de l’IA puisse vous ralentir, par exemple si vous refusez de faire vos exercices générés par l’Intelligence artificielle.

Cette évolution se manifeste déjà aujourd’hui, n’est-ce pas ?

Combien de personnes obéissent à des entreprises et services sans même s’en rendre compte ?

Combien de personnes se rebellent contre la science et la logique, même lorsque cela leur est finalement préjudiciable ?

De même, combien de personnes assument volontairement des rôles d’obéissance dans les relations humaines, par exemple en ayant un employeur qui leur dit quoi faire ?

Comment l’IA pourrait-elle affecter ces relations au fil du temps ?

L’Intelligence artificielle uniformisera-t-elle les règles du jeu ou créera-t-elle des déséquilibres de pouvoir encore plus importants ?

Les deux aspects pourraient entrer en jeu.

Quels sont les instincts, les mentalités et les comportements humains qui nous gênent et nous ralentissent, tant individuellement que collectivement ?

Comment l’Intelligence artificielle pourrait-elle nous aider ?

Comment pourrait-elle nous nuire, par exemple en amplifiant les dépendances ?

Toutes les fois que les élections s’annoncent, je réfléchis à la question de l’obéissance de la population ; la façon dont elle obéit aux politiciens et aux partis politiques.

En quoi l’obéissance nous aide-t-elle ?

De quelle façon nous fait-elle du tort ?

Les gens sont-ils plus enclins à se faire duper parce qu’ils sont trop obéissants ?

Croient-ils aux théories du complot parce qu’ils sont trop rebelles dans l’âme ?

questions à propos du test d’obéissance

Enfin, j’ai une longue histoire avec l’obéissance : j’ai été élevé dans une religion avec des règles de conduite strictes, j’ai traversé une phase de rébellion, j’ai passé des décennies sans employeur et je me suis lancé dans le jeu D/s.

J’étais donc curieux de voir où se situait le problème de l’obéissance dans ma relation avec les autres.

J’étais aussi curieux de voir où certains lecteurs de mon blog se situaient par rapport à cette relation avec l’obéissance.

J’ai aussi pensé que ce serait amusant de voir comment les gens réagiraient à ce simple test d’obéissance.

J’imaginais que certaines personnes agiraient comme des rebelles entêtés et que d’autres trouveraient de la valeur dans l’obéissance.

C’est à peu près ce qui s’est passé.

Les résultats

Les résultats ont été variés ; mais pas surprenants.

La proportion de rebelles et de gens obéissants était assez proche de 50-50.

Il y a eu une zone grise au milieu, avec quelques personnes qui ont « semi-obéi », par exemple en lisant quelques articles ou en les survolant au lieu de les lire entièrement, mais la plupart des gens ont déclaré avoir lu plus de 5 articles ou n’en avoir lu aucun.

J’ai également remarqué que tous ceux qui ont répondu ont techniquement obéi au deuxième ordre qui consistait à laisser des commentaires après lecture.

Un vrai rebelle n’aurait pas pris la peine de répondre.

Parmi les rebelles qui ont répondu, le modèle de réponse le plus courant est celui des personnes qui affirmaient détester qu’on leur dise quoi faire et qui rejetaient donc l’ordre pour cette raison.

Certains semblaient être fiers de leur rébellion, comme si leur refus d’obéir était une manière pour eux de m’insulter.

Ils ont réagi comme si j’étais leur maman ou leur papa qui leur disait de ranger leur chambre.

Quelques rebelles ont également déclaré qu’ils avaient l’intention de lire des articles sur mon site ce jour-là avant de tomber sur le test d’obéissance.

Mais après avoir reçu l’ordre de lire davantage, ils ont simplement fermé le site ce jour-là.

Ils ne pouvaient pas le faire parce qu’alors l’expérience aurait eu un tout autre sens pour eux.

L’état d’esprit rebelle dans l’âme est toujours réactif, n’est-ce pas ?

Je suis frappé par une chose : cette façon de penser et d’agir réduit le niveau de liberté de ces gens.

Dites à un rebelle de faire quelque chose, c’est la meilleure façon de le contraindre à décider de ne pas le faire.

Qui définit le cadre de l’obéissance ou de la désobéissance ?

C’est moi, et ces rebelles y ont quand même adhéré, ce qui constitue, à mon avis, un acte d’obéissance.

Ils m’ont laissé définir le cadre qui limitait leurs options en restreignant le sens qu’ils attribuaient aux différentes actions.

Ils ont donc obéi puis ont essayé de se rebeller à l’intérieur du cadre que j’ai défini, ce qui semble bien sûr un peu idiot : ah oui ? Rien que pour cette raison, je ne vais pas lire d’autres articles aujourd’hui, même si j’avais l’intention de le faire.

Si vous laissez quelqu’un vous dicter le sens que vous attribuez à un évènement ou à une décision, vous devenez moins libre.

Même si ces personnes pensaient se comporter en rebelles, elles ne faisaient en fait que céder leur pouvoir.

Si elles voulaient refuser de participer à mon test, il leur aurait fallu décider de lire ou de ne pas lire d’autres articles pour leurs propres raisons, et non parce que je les y contrains.

Rien ne vous oblige à adhérer au sens que quelqu’un d’autre donne à un évènement.

Certains rebelles ont fini par comprendre qu’ils obéissaient au deuxième commandement qui consistait à partager des commentaires après lecture.

En conséquence, ils ont dû justifier pourquoi ils obéissaient à cette partie du test et non à la première.

Ils ont généralement présenté la deuxième partie du test d’obéissance comme une demande qu’ils choisissaient d’accepter.

Je dirais simplement que vous êtes toujours moins libre si vous avez une réaction négative au fait de recevoir un ordre.

C’est une offre que vous pouvez accepter ou refuser, peu importe la façon dont elle est formulée.

Cependant, tous les rebelles ne se sont pas comportés de cette manière.

Certains ont décliné facilement l’offre sans exprimer de sentiment particulier ; ils se sont contentés de dire que cela ne correspondait pas à la façon dont ils voulaient passer leur temps.

Considérez que quelqu’un vous dise ou vous ordonne de faire quelque chose qui serait en fait bon pour vous.

Si vous vous présentez cette offre comme une chose à laquelle vous devez résister, vous vous retenez.

Cela fait de vous une personne pas facile à coacher et à enseigner, car vous êtes susceptible de rencontrer quelque chose qui vous pousse à vous rebeller et à résister tôt ou tard, même si à la base, il s’agit d’un conseil bien intentionné.

Il est difficile de donner des conseils à un rebelle réactif.

La conséquence, c’est que ces rebelles ont tendance à apprendre à leur entourage à ne pas leur donner de conseils et à ne pas les inviter à partager des expériences.

Un autre inconvénient de l’état d’esprit des rebelles, c’est que les rebelles ont souvent du mal à assumer le commandement et à dire aux autres ce qu’ils doivent faire.

Ils pensent que les autres résisteront de la même manière qu’eux, ce qui est loin d’être vrai.

Certaines personnes aiment qu’on leur dise quoi faire, même si c’est présenté comme un ordre.

Or, les gens qui se considèrent comme étant des rebelles dans l’âme ont donc souvent du mal à déléguer.

Et bien sûr, dans certaines situations, certaines personnes aiment jouer et danser avec le concept d’obéissance, ce qui peut inclure ou non des formes ludiques de rébellion.

Les limites de l’état d’esprit de rebelle sont assez faciles à repérer pour moi, car j’étais moi-même très proche de cet état d’esprit.

C’est une phase que j’ai traversée pendant plusieurs années.

Cela m’a aidé à m’éloigner de certains aspects de mon éducation qui posaient problème, mais dans le même temps j’ai fait face à de nouveaux problèmes qui m’ont ralenti.

La rébellion peut être un état d’esprit amusant et enrichissant à explorer pendant un certain temps, mais je ne voudrais pas y rester pendant des décennies.

Cet état d’esprit empêche trop souvent de faire des choix judicieux et intelligents, et il étouffe des opportunités autrement intéressantes.

Les obéissants

Du côté des obéissants, j’ai pu diviser les réponses en deux types :

  1. Certaines personnes ont accepté de participer au test d’obéissance et y ont vu une occasion de faire une activité amusante ; elles n’ont ressenti que peu voire pas du tout de résistance à ce propos.
  2. Certaines personnes ont ressenti une certaine résistance par rapport au cadre défini par ce test d’obéissance, et ont donc donné des justifications supplémentaires pour suivre l’ordre malgré tout. Parmi les raisons qu’elles ont données et qui justifiaient d’après elles le fait de participer à ce test, il y a notamment la curiosité, les avantages potentiels, la confiance en soi, ou le désir de partager et de participer à l’expérience.

Ce que j’ai surtout remarqué chez les personnes qui ont obéi, c’est que, dans l’ensemble, elles semblaient aimer et apprécier l’expérience à la différence des rebelles.

Elles se sont clairement plus amusées.

Certaines ont fait état de synchronicités et de valeur ajoutée reçue des articles qu’ils lisaient.

Ces personnes avaient clairement validé l’expérience.

Et elles ont écrit des réponses plus longues en moyenne, partageant souvent des détails supplémentaires, des histoires et des mises à jour personnelles.

Alors que les réactions des rebelles étaient généralement plus brusques et directes, celles des obéissants étaient dans l’ensemble plus ouvertes, amicales et enjouées.

Je dirais donc qu’entre ces deux groupes, ceux qui ont obéi ont eu une meilleure expérience globale.

Les personnes qui ont obéi étaient moins susceptibles d’être consternées par les facteurs du prisme « ordre-obéissance ».

Elles l’ont largement considéré comme une invitation ou même une suggestion ludique.

Certaines ont fait état d’une légère négativité par rapport à la façon dont était présenté le test d’obéissance, mais elle était loin d’être aussi grave que celle des rebelles.

Ainsi, les personnes obéissantes n’ont pas eu de mal à justifier leur action en dépit d’une certaine résistance.

C’était très intéressant de voir comment les gens trouvaient des raisons et des justifications différentes pour surmonter leur résistance.

Tout le monde n’a cependant pas eu besoin de faire cela.

Certaines personnes n’ont en effet pas ressenti ou exprimé de résistance.

Elles se sont contentées de me renvoyer la balle et de suivre l’aspect jeu de rôle du test.

Ces personnes ont semblé apprécier l’expérience par-dessus tout.

Ma réaction intérieure

J’ai également prêté attention à la façon dont je réagissais intérieurement aux réactions des gens.

Mettez-vous à ma place et imaginez que vous avez reçu le type de réponses que je viens de décrire.

Comment pensez-vous que vous auriez réagi ?

Cela ne vous surprendra probablement pas, mais je me sentais plus proche des personnes qui ont obéi.

Leurs réponses de type « je te renvoie la balle » étaient les plus chaleureuses et les plus amusantes à lire.

J’ai ressenti une connexion plus forte avec elles.

Les rebelles ont présenté l’expérience comme une chose à laquelle ils devaient résister ou qu’ils devaient rejeter.

Je ne l’ai pas pris personnellement, d’autant plus que je m’attendais à ce que de nombreuses personnes répondent de cette manière.

Malgré tout, je me suis senti moins connecté aux rebelles du lot.

Ils semblaient barricadés et moins confiants, alors que les réponses des obéissants me faisaient souvent sourire ou même rire.

Je me sentais surtout un peu triste pour les rebelles parce qu’ils semblaient les moins libres, les moins flexibles, les moins heureux et les plus piégés.

C’est peut-être parce que cela m’a rappelé à quel point ma vie était désaxée quand j’étais dans ma phase super rebelle.

Jouer avec l’obéissance

Je pense que ce que nous devons vraiment rechercher ici, c’est la liberté, le choix conscient, et aussi le bon discernement.

Bien sûr, si vous êtes trop obéissant et que vous ne faites pas preuve de discernement, cela peut vous nuire.

Vous pourriez être égaré par quelqu’un qui n’a pas vos intérêts à cœur.

Si vous êtes trop rebelle et que vous ne faites pas preuve de discernement, cela peut aussi vous nuire.

Vous passerez à côté d’opportunités, et vous rejetterez de bons conseils et de bonnes invitations s’ils sont formulés d’une manière que vous jugez inappropriée.

Je vous recommande d’essayer d’évacuer l’énergie négative que suscitent en vous des mots comme commandement et obéissance.

Comprenez bien que le fait de vous dire quoi faire n’est pas une attaque.

Il s’agit simplement d’une invitation.

Vous pouvez accepter ou refuser une telle invitation, mais ne laissez pas les déclencheurs du rebelle en vous prendre ces décisions pour vous.

Si vous avez des réactions négatives face à l’obéissance et aux ordres, vous aurez probablement plus de mal à obéir à vos propres ordres.

Une partie de vous se rebellera fréquemment contre vous-même.

Vous verrez souvent votre rebelle intérieur résister à votre commandant intérieur.

Votre commandant intérieur deviendra alors lui aussi laxiste, ne voulant pas donner d’ordres à votre côté rebelle.

Cela vous rendra moins libre et moins capable d’agir.

Vous gaspillerez de l’énergie à vous battre intérieurement contre vous-même.

Pour vivre avec plus de facilité et agir le moment venu, il est utile de reconnaître qu’il n’y a rien de mal à commander et qu’il n’y a rien de mal à obéir.

Il est important de ne pas surpondérer ces facteurs, afin de donner plus de poids aux décisions et aux résultats que vous souhaitez obtenir.

Ce mois-ci, je participe à un défi dans le but d’écrire mon roman.

Il s’agit d’un défi de 30 jours créé par quelqu’un d’autre.

Je relève le défi, et ce faisant, j’obéis à mon propre commandement de le faire.

Mon rebelle intérieur reste calme et sans réaction.

Même si je ne suis pas obligé de le faire, je trouve utile de présenter le défi comme comportant des aspects de commandement et d’obéissance.

Cela m’aide à continuer à réduire la résistance liée à ces deux aspects, ce qui me permet d’obtenir de meilleurs résultats.

Il est vraiment difficile pour les rebelles de relever et encore moins de réussir un défi comme celui-ci.

Considérez que si vous n’arrivez pas à relever un défi qui inclut les facteurs de commandement et d’obéissance, il se peut que vous soyez également incapable de le faire quand d’autres facteurs comme l’intérêt personnel, l’autodiscipline ou l’accomplissement personnel seront de mise.

Il est si facile de réveiller accidentellement le rebelle qui sommeille en vous, vous poussant ainsi à résister alors qu’il serait préférable que vous persévériez dans ce défi.

Envisagez donc qu’il pourrait être préférable pour vous, à long terme, de développer une relation plus saine et naturelle avec le commandement et l’obéissance.

Ne vous laissez pas piéger par ce genre de formulation d’invitation.

Donnez-vous la permission de voir ces deux facteurs comme des formes de jeu, et remarquez qu’une relation plus ludique avec ce cadre vous donne plus d’options, plus de liberté et de meilleurs résultats.

Article original écrit par Steve Pavlina.

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