Le développement personnel pour les gens intelligents

La beauté du conflit

Découvrir la beauté du conflitConflit : voici un mot qui peut faire peur à beaucoup, surtout à ceux qui se considèrent comme des personnes « spirituelles ».

Après tout, le but de la spiritualité n’est-il pas de dépasser le conflit et de trouver la paix intérieure ?

Le conflit n’est pas une chose à craindre ou à éviter.

Bien au contraire, le conflit est un aspect puissant de la vie humaine qu’il faut embrasser et même célébrer.

L’existence du conflit dans cette réalité n’est pas une erreur.

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, le conflit présente de nombreux avantages, tant pour notre croissance individuelle que pour la société dans son ensemble.

Il nous aide à forger nos personnalités, à améliorer notre réflexion et à ajouter plus de profondeur et de nuances à notre compréhension du monde.

Il peut parfois être inconfortable ou destructeur, mais le conflit est également nécessaire à notre croissance et à notre évolution.

Vous n’avez pas créé la présence du conflit dans cette réalité.

Il existait bien avant votre vie actuelle, et il continuera d’exister longtemps après vous.

Éliminer ou supprimer les conflits n’est pas non plus de votre ressort.

Le conflit existe dans notre réalité pour de bonnes raisons.

Si vous ne saisissez pas ou ne respectez pas ces raisons, cela ne va pas forcer la réalité à se plier à votre ignorance, car de nombreuses autres personnes saisissent et respectent la valeur du conflit.

Mais attendez… tout le monde ne souhaite-t-il pas un monde sans conflit ?

Bien sûr que non !

Tout le monde sur terre n’évite pas les conflits ; d’ailleurs l’idée d’un monde pacifique et sans conflit ne plait pas à beaucoup de gens.

En fait, si vous faites des efforts pour éviter qu’il y ait des conflits dans cette réalité, vous serez activement combattu par beaucoup gens.

Essayez simplement de créer un monde sans conflit — ou même un microcosme de celui-ci — et vous verrez que le monde résistera à vos efforts.

Ce n’est pas une erreur ; les choses se passent ainsi parce que le concept de conflit est incroyablement utile.

J’aime la paix, mais j’aime aussi les conflits.

Les deux sont des fréquences différentes de notre expérience humaine, et je les apprécie et les valorise de manière essentiellement égale.

Si vous aviez supposé que l’un de mes objectifs était de créer un monde sans conflit, vous vous êtes trompé.

Beurk ! Ce monde serait insipide et ce n’est pas du tout ce que je veux.

Je veux que le concept de conflit fasse partie des réalités de ce monde.

S’il me fallait faire quelque chose à ce sujet, ce serait plutôt de trouver le moyen d’améliorer le rapport que les gens ont au concept de conflit ; comment forment-ils des intentions autour de ce concept, et comment y trouvent-ils un but et un sens ?

Voilà le genre de choses qu’il me plait de faire dans ce sens.

Cela implique également que je travaillerai à améliorer mon rapport personnel au conflit.

Le conflit peut prendre plusieurs formes, qu’il soit aléatoire et inutile ou qu’il ait un sens et un but précis.

Prenons l’exemple d’un parent qui empêche son enfant de faire quelque chose de vraiment stupide ou dangereux tandis que l’enfant résiste à cette démarche.

Il s’agit d’une étape intentionnelle et nécessaire à la croissance et au développement de l’enfant.

Prenez l’exemple d’une équipe sportive qui affronte un rival.

Ce conflit alimente la croissance et le développement de l’équipe et de chaque joueur.

Souvent, il a même un impact sur leur vie en dehors du terrain.

Cela peut aussi être très divertissant à regarder.

Et puis, il y a les conflits sociaux riches et significatifs, comme le mouvement des droits civiques, qui continuent à générer de puissantes répercussions.

Nous avons même des conflits sur des conflits ou encore des conflits sur des conflits sur des conflits.

Vous arrive-t-il de prendre plaisir à regarder un conflit ?

Souhaitez-vous vraiment que cela cesse complètement ? Soyez honnête.

Je ne veux vraiment pas d’une vie ou d’une réalité sans conflit.

Ce serait incroyablement ennuyeux.

Lorsque vous vous engagez dans un conflit pour quelque raison que ce soit, vous divertissez probablement d’autres personnes qui vous observent, même si vous n’en êtes pas conscient.

Quelle relation entretenez-vous avec la partie de vous-même qui trouve le conflit attrayant ?

Vous arrive-t-il d’en avoir honte ou d’essayer de la supprimer ?

Prétendez-vous que vous n’êtes vraiment pas ce genre de personne ?

Et si vous laissiez tomber la honte et la culpabilité ?

Dites-vous que votre fascination pour le conflit, quelle que soit son importance, n’est pas une erreur et qu’il existe des raisons puissantes et productives pour lesquelles vous êtes secrètement attiré par le conflit.

Le but de la spiritualité n’est-il pas d’éviter les conflits et de trouver la paix intérieure ?

Je suis d’accord pour dire que l’un des aspects du développement spirituel consiste à cultiver la paix intérieure.

Toutefois, cela ne signifie pas qu’il faut éviter les conflits.

Il est en réalité question de faire la paix avec la présence du conflit dans cette réalité et surtout dans votre propre vie.

Résister, craindre ou éviter le conflit ne vous aide pas à vous aligner sur la voie de la paix.

La paix et le conflit ne sont pas opposés. Les deux sont en fait intimement liés.

Vous ne pouvez pas avoir l’un sans l’autre, car chacun sert à définir l’autre.

Il y a une scène dans l’épisode en deux parties « Rédemption » de Star Trek : La Nouvelle Génération qui fournit une approche puissante, perspicace et amusante pour apprécier le conflit, à la fois sur le plan physique et spirituel.

Dans cet épisode, les Klingons sont engagés dans une violente guerre civile.

Mais après une féroce bataille, ils se rendent tous dans un bar neutre, boivent du vin de sang et célèbrent ensemble leur férocité guerrière.

Sur le champ de bataille, ce sont des ennemis acharnés, mais au bar, ils sont tous amis et camarades.

Ils s’enivrent et se déchaînent en célébrant ensemble la gloire du conflit.

Puis, lorsqu’ils dessoulent le lendemain, ils retournent sur le champ de bataille et continuent à se battre.

Un Klingon en particulier, Worf, se rend dans ce bar et ne comprend pas ce qui se passe.

Worf a été élevé par des humains et a du mal à comprendre comment tous ces ennemis peuvent bêtement faire la fête ensemble alors qu’ils devraient se préparer à la prochaine bataille.

Worf veut rentrer et faire des réparations sur le vaisseau pour qu’il soit prêt à combattre.

Mais son frère Kurn lui explique : « Toi et moi allons livrer des batailles dont les autres ne peuvent que rêver. Le temps de la gloire est arrivé. Ce n’est pas le moment de s’inquiéter par rapport aux stabilisateurs, c’est le moment de célébrer. Car demain, nous pouvons tous mourir ! »

C’est ainsi que j’aime penser aux conflits dans nos vies humaines.

À un certain niveau, nous pouvons nous battre, mais à un autre niveau, nous pouvons aussi nous aimer et nous respecter mutuellement en tant que co-guerriers.

À notre mort, le conflit humain se dissout, mais tant que nous sommes sur Terre, il peut être très utile de s’y engager de tout cœur.

Chaque conflit que nous créons et dans lequel nous sommes impliqués ici est temporaire.

Chaque conflit a une durée de vie limitée et prendra fin d’une manière ou d’une autre.

Le conflit et la paix vont de pair.

Ils naissent ensemble, je vous encourage donc à embrasser ces deux aspects de la vie.

L’un n’est pas meilleur que l’autre ; la paix n’est pas supérieure au conflit.

Comment voulez-vous traiter avec des partisans de Trump ou de Poutine (c’est-à-dire les idiots suprêmes) dans votre vie ?

Voulez-vous faire la paix avec eux ?

Ou préférez-vous vous battre ?

Vous pensez pouvoir faire les deux ?

Certaines personnes assez intelligentes que je connais ont essayé de leur parler pour développer une compréhension, et elles sont revenues déprimées et déçues pour la plupart.

Puis elles se plaignent de ces rencontres et renoncent à réessayer.

Et il y a ceux qui proclament avoir réussi à maintenir des relations positives avec les Trumpistes, tout en ajoutant : « mais nous évitons à tout prix de parler de politique ».

Cela me rappelle le sketch « Massive Head Wound Harry » du Saturday Night Live où tout le monde essaie d’éviter d’aborder l’évidence.

Quelle blessure à la tête ? Tout me semble normal.

Accepter le conflit ne signifie pas que vous glorifiez la violence.

Cela signifie que vous menez les bons combats tant que vous êtes ici sur Terre.

Il y a beaucoup de bons combats à mener ces jours-ci, alors allons les mener.

Et ensuite, nous pourrons tous nous rendre dans ce bar klingon, boire du vin de sang et célébrer notre férocité guerrière.

J’aime repousser les idioties racistes et fascistes qui pullulent un peu partout dernièrement.

D’un côté, il semble étrange que le bon sens ait encore besoin de défenseurs, mais c’est manifestement le cas.

Il est donc facile d’y adhérer, n’est-ce pas ?

Pourtant, je peux encore embrasser les partisans de Trump lorsque nous nous rencontrons au bar, tant que nous sommes encore ici sur Terre.

L’odeur peut être un peu rude, mais je m’en sortirai.

N’oubliez pas que nous finissons tous par mourir.

Tous nos conflits humains finiront par trouver une fin.

Nous les laisserons tous derrière nous, quoi qu’il arrive.

Tant que nous sommes là, embrassons les conflits qui sont les plus riches et les plus utiles pour nous.

Saisissez l’épée et l’armure de votre choix, et jouez le rôle du guerrier quand cela vous convient.

C’est votre chemin vers la paix.

Article original écrit par Steve Pavlina.

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