Le développement personnel pour les gens intelligents

Gérer des proches au caractère pénible

dire Non aux proches au caractère pénibleSuite à mon article intitulé « Comment gérer les personnes difficiles et irrationnelles », plusieurs lecteurs de mon blog ont posé des questions complémentaires pour savoir comment gérer des proches au caractère pénible, notamment un parent ou un beau-parent autoritaire.

À l’origine, l’article portait sur comment gérer des personnes difficiles avec lesquelles vous avez une relation professionnelle, telle que votre employeur ou un collègue de travail.

Cependant, si la personne à problème est un parent et que votre relation est d’ordre personnel plutôt que professionnel, alors, c’est une tout autre histoire.

Définissez et exprimez vos limites

Gardez en tête que c’est vous qui fixez les limites dans vos relations.

Si ces limites sont franchies et que votre interlocuteur ne semble pas en avoir conscience, vous devez vous affirmer pour rétablir l’équilibre.

Si vous avez des proches qui ne respectent pas les limites que vous avez établies et se comportent comme si le but de votre relation était que vous vous pliez en quatre pour satisfaire tous leurs besoins, vous n’êtes certainement pas seul dans ce cas.

Par « limites », je parle des frontières que vous considérez comme des lignes à ne pas franchir et que vous n’accepterez pas de voir violer.

Par exemple, si vous accordez de l’importance à votre vie privée et qu’un parent vous rend de fréquentes visites inopinées, cela peut constituer une chose intolérable pour vous.

La première chose à comprendre, c’est qu’il est parfaitement normal de satisfaire ses propres besoins.

Une relation dans laquelle vous avez le sentiment qu’on abuse de vous n’est pas saine.

Il est relativement simple de corriger les relations problématiques dans un contexte physique, dans le monde extérieur.

Vous devez clairement définir vos limites, faire savoir à votre interlocuteur quelles sont ces limites, puis les faire respecter.

Il n’y a pas grand-chose de plus à faire. Si vos limites sont raisonnables et que la personne concernée ne veut pas ou ne peut pas les respecter, la relation n’a plus lieu d’être.

Dans la plupart des cas, il serait insensé de poursuivre une telle relation. Elle ne fera que nuire à votre amour-propre.

Si, pendant des années, vous n’avez pas clairement exprimé et fait respecter vos limites (c’est-à-dire que vous avez laissé votre proche au caractère pénible vous traiter comme un enfant pendant trop longtemps), il est fort probable que celui-ci ne vous prenne pas au sérieux au début.

Il se peut même qu’il se montre un peu choqué (réaction habituellement feinte) à la simple suggestion que vous tentiez d’imposer des restrictions à son comportement.

Laissez simplement cette personne exprimer sa réaction, mais restez fidèle à votre position.

Faites respecter les limites que vous avez fixées

Il existe de nombreuses façons de faire respecter vos limites. Voici une approche que j’aime personnellement.

Faites savoir à votre proche au caractère pénible que pendant les 30 prochains jours, vous avez l’intention de faire respecter strictement les limites que vous avez définies.

Si celui-ci viole vos limites ne serait-ce qu’une seule fois au cours de ces 30 jours, mettez-le sur liste noire pendant 30 jours.

Pendant cette période, faites-en sorte de n’avoir aucun contact avec cette personne.

Pas de visites, pas d’appels téléphoniques, pas de courriels, rien — sauf s’il s’agit d’une obligation absolue.

Après la période de silence de 30 jours, vous pouvez repartir pour un cycle de 30 jours pendant lesquels vous donnerez une nouvelle chance à votre proche afin qu’il respecte vos nouvelles limites.

Bien entendu, vous devez faire en sorte que votre proche au caractère pénible le sache. Soyez totalement transparent quant à votre démarche.

Faites-lui également savoir que vous recourez à cette approche parce qu’il ne vous a pas laissé le choix.

Si votre parent tente d’entrer en contact avec vous pendant la période de silence de 30 jours, celle-ci reprend à zéro.

Si cela se produit plus de deux fois et que vous arrivez à un point où il est clair que la personne n’a pas l’intention de respecter vos limites, quelles que soient vos tentatives pour les faire respecter, il n’y a plus rien à faire.

Considérez que la relation est morte, du moins dans sa forme actuelle.

Si votre proche ne peut même pas respecter votre décision de le garder à l’écart pendant 30 jours, alors quel genre d’avenir commun vous reste-t-il ?

Cela signifie que vos limites seront piétinées aussi longtemps que vous permettrez à la relation de continuer à exister sous sa forme actuelle.

Cela peut sembler un peu dur, mais rappelez-vous qu’avant d’en arriver là, vous avez déjà exprimé clairement vos attentes à son égard et qu’il a choisi de ne pas les respecter.

Vous vous devez de prendre du recul et de voir si vous souhaitez vraiment poursuivre la relation qui vous lie.

La période de silence de 30 jours vous permet à tous les deux de réévaluer votre relation en gardant une certaine distance.

Cette interruption majeure permet aussi à l’autre personne de savoir avec certitude qu’elle a franchi une ligne rouge et lui fait comprendre que vous en avez assez.

Désamorcez l’arme de la culpabilité

Si votre interlocuteur tente de vous manipuler en vous culpabilisant (ce qui est extrêmement courant), vous pouvez y remédier assez facilement.

Chaque fois que vous sentez qu’il essaie de manipuler vos émotions en vous culpabilisant, prenez conscience de la situation en lui demandant : « Tu essaies de me culpabiliser, n’est-ce pas ? »

Il le niera probablement, mais le schéma ne tardera pas à réapparaître.

Interrompez sans cesse le schéma qui consiste à tomber dans un état de culpabilité en attirant l’attention sur les tactiques de manipulation émotionnelle de votre interlocuteur.

Continuez simplement à lui demander : « Pourquoi ressens-tu le besoin d’utiliser la culpabilité comme outil de manipulation ? » ou « Tu dois vraiment trouver cela bouleversant si tu ressens le besoin d’essayer de me faire culpabiliser pour obtenir ce que tu veux ? Pouvons-nous essayer une manière plus mature d’en discuter ? »

Vous n’avez pas besoin de vous en prendre à la personne, mais désamorcez une fois pour toutes cette arme qu’est la culpabilité.

Si vous refusez de tomber dans le piège de la culpabilité, cela vous permettra de faire preuve de plus de compassion et de comprendre que l’autre personne utilise probablement cette arme parce qu’elle se sent impuissante.

Et si vous parvenez à régler ce problème, alors sachez que vous pourrez transformer définitivement votre relation.

Dire Non aux proches au caractère pénible

Qui est chargé de faire appliquer les règles ?

Si le proche au caractère pénible est un beau-parent (ou l’équivalent si vous n’êtes pas marié), c’est la personne qui lui est la plus étroitement apparentée qui doit se charger de faire respecter les règles (c’est-à-dire votre conjoint).

Cela est particulièrement important dans un mariage. Votre conjoint et vous devez vous faire passer avant tous les autres parents.

Si l’un des membres de la famille de votre conjoint viole vos limites, c’est à votre conjoint de le lui signaler et de le ramener à l’ordre.

Les problèmes de cette nature sont particulièrement fréquents dans les relations entre jeunes de 20 ans, car vous êtes souvent dans une phase de transition, une phase pendant laquelle il vous faut redéfinir certaines choses avec vos proches.

Par exemple, si vous vivez avec quelqu’un, vous pouvez être plus proche de lui tout en continuant à considérer vos proches comme votre première famille.

En revanche, lorsque vous êtes marié et avez deux enfants, vous avez tendance à considérer que votre famille principale est constituée de votre conjoint et de vos enfants.

Ainsi, pour de nombreuses personnes, la vingtaine représente une période de changement d’identité, une période au cours de laquelle les problèmes avec les autres membres de la famille peuvent s’intensifier parce que ces derniers interfèrent avec votre relation amoureuse, et votre partenaire vous le signalera.

Il n’est pas rare de vivre avec quelqu’un et de construire une relation amoureuse étroite avec elle avant de découvrir progressivement que cette personne est toujours mariée à sa « maman » (ou équivalent).

Quand vous voyez ce schéma se produire et que vous n’avez pas la possibilité de faire respecter vos limites par le parent de votre conjoint, et que votre partenaire ne semble pas vouloir y faire face, vous devez alors faire respecter ces limites à votre partenaire en le tenant directement responsable du comportement de son parent.

Cela a l’avantage de pousser votre partenaire à grandir (même si cela nécessite parfois des coups de pied et des cris) et à apprendre à faire passer vos besoins en premier et ceux de « maman » en second.

Certaines personnes ont simplement besoin d’un bon coup de pied pour sortir de l’enfance et entrer dans le monde adulte, surtout pendant la vingtaine.

À long terme, votre partenaire vous sera probablement reconnaissant de lui avoir donné une nouvelle colonne vertébrale.

Si tout le reste échoue, partez !

Si la méthode décrite ci-dessus échoue, déménagez dans une autre ville. De nombreuses personnes jurent avoir sauvé leur mariage en changeant simplement de ville pour prendre un nouveau départ.

Article original écrit par Steve Pavlina.

Nous avons tous affaire, à un moment donné ou à un autre, à un proche au caractère pénible qui ne nous respecte pas vraiment et qui se croit carrément tout permis vis-à-vis de nous. Face à ce genre de personnes, il est parfois impératif de se faire respecter, et l’une des façons de le faire, c’est d’apprendre à dire non. C’est ce que je vous apprends dans la vidéo ci-dessous. N’hésitez pas à dire en commentaires ce que vous en pensez.

un commentaire
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bienvenue sur Devenez Meilleur, qui propose quelques-uns des meilleurs articles du blog de Steve Pavlina, traduits en Français par votre serviteur, avec sa permission, plus quelques articles personnels