En tant qu’entrepreneur, j’ai réalisé qu’il y avait essentiellement deux chemins qui mènent à un certain niveau de réussite en affaires,chemin de réussite.
La voie No1 impliquait de devenir excellent en marketing et en vente.
Si je pouvais devenir un expert dans l’art de persuader les gens d’acheter les produits que je propose, je pourrais gagner beaucoup d’argent.
Cette voie implique des éléments comme la rédaction, les taux de conversion et le référencement.
Je ne créerai peut-être pas beaucoup de produits de cette façon, mais cela ne sera certainement pas nécessaire.
Je pourrais alors apprendre à les commercialiser et à les vendre au bon prix.
Un grand nombre de commerçants du web utilisent cette stratégie.
Parfois, leur produit est assez commun, de qualité moyenne ou même faux. Ils savent toutefois comment le vendre, encore et encore.
La voie de réussite No2 consistait à devenir très doué dans la création.
Si je pouvais devenir un prolifique créateur de valeur, je pourrais me permettre d’être très généreux.
En effet, je pourrais fournir gratuitement de très grandes quantités de contenu et laisser le bouche-à-oreille faire le reste du travail.
Cela me permettrait aussi de créer de très bonnes relations avec ma clientèle.
Mon objectif serait de soutenir les autres plutôt que de leur vendre mes services.
Si j’excellais dans ce domaine, je n’aurais pas besoin de beaucoup vendre.
Je pourrais attirer une clientèle considérable, et il me suffirait de faire de petites ventes çà et là.
Même un taux de conversion vraiment médiocre pourrait encore produire suffisamment de revenus pour couvrir mes dépenses. Ainsi, je peux me permettre d’être très sélectif, et de ne vendre que si j’en ai envie.
Je n’aurais pas à pousser les gens à acheter.
Bien sûr, il est possible d’appliquer les deux approches simultanément, et beaucoup de grandes entreprises le font d’ailleurs, mais j’ai eu le sentiment que je m’en sortirais mieux si je me concentrais principalement sur un aspect ou sur l’autre.
En y repensant, je pense que c’était une sage décision.
La voie du créateur
J’ai choisi de me concentrer sur la voie de réussite #2 dans mon entreprise.
J’aime cette voie de réussite parce qu’elle me correspond bien.
J’aime le fait qu’elle me permet de créer une certaine relation avec ma communauté.
Je traite mes lecteurs comme de vrais êtres humains, pas comme des prospects ou des leads.
Au lieu de me concentrer sur des choses comme le référencement ou les compétences en termes de vente, je me suis concentré sur la création de contenu de qualité, beaucoup de contenu.
J’ai travaillé afin de trouver les meilleures façons de venir en aide aux gens.
Je les ai écoutés pour voir à quel niveau ils avaient besoin d’aide.
Et je n’ai pas fait d’études de marché à proprement parler.
Je me suis contenté de faire preuve de curiosité et d’empathie.
J’ai fait de mon mieux pour partager les résultats de mes expériences de croissance personnelle.
C’est de cette façon que j’ai jugé utile d’entrer en contact avec les gens qui composent mon audience.
J’ai vraiment apprécié cette façon de faire.
J’aime beaucoup plus me concentrer sur l’aspect créatif et communautaire de mon entreprise que sur l’aspect financier.
La plupart des gens qui lisent mon blog ne me paient pas le moindre centime — jamais — et cela me va parfaitement.
Ils m’offrent tout de même d’autres formes de valeur, comme des commentaires encourageants, des parrainages d’amis et de proches, des opportunités, des invitations intéressantes, des étreintes et des sourires.
Il y a beaucoup de personnes sur la voie de réussite #1 qui gagnent plus d’argent que moi, tout en générant nettement moins de trafic.
Cependant, ces gens ont souvent plus de mal à se sentir heureux et épanouis sur leur voie.
Je pense que c’est à cause des relations qu’ils créent avec leurs clients.
La voie #1 ouvre la porte de la compétition tandis que la voie #2 favorise la coopération.
L’argent n’est pas la seule forme de richesse
Je me rends souvent compte que les personnes qui réussissent en suivant le chemin No1 n’aiment pas forcément beaucoup leur travail.
Je ne dis pas qu’elles détestent ce qu’elles font, mais elles doivent souvent se discipliner pour faire leur travail.
Ensuite, elles utilisent le résultat de leur travail — à savoir l’argent — pour essayer de créer plus de bonheur dans leur vie, notamment en profitant de belles vacances et en acquérant des biens.
Quand ces personnes réussissent financièrement, elles peuvent dépenser l’argent qu’elles ont gagné pour payer certaines expériences.
Bon nombre d’entre elles trouvent aussi que certains aspects de la course au gain sont assez excitants.
L’argent n’est qu’un moyen d’expérimenter la richesse.
La bienveillance sociale en est un autre.
Généralement quand je voyage, c’est pour répondre à une invitation à prendre la parole lors d’un évènement.
D’habitude, je le fais gratuitement.
Les gens qui m’invitent assurent mon billet d’avion et me procurent un logement pour une période allant de quelques jours à une semaine.
Lors de l’évènement, je partage des récits et des enseignements.
Je ne vends rien.
Je m’efforce de nouer des liens avec les personnes que je rencontre là-bas et de les encourager dans leurs aventures.
Quand je ne suis pas sur scène, j’aime parler aux gens.
Je leur pose des questions sur leurs défis. J’écoute ce qu’ils ont à dire et je partage beaucoup d’étreintes.
Parfois, on plaisante.
Je reprends contact avec les personnes que j’avais déjà rencontrées, peut-être dans une autre ville lors d’un autre évènement, il y a quelques années.
Après l’évènement, je reçois souvent des invitations du style : Laissez-moi vous faire visiter la ville plus tard. Venez animer cet autre évènement dans quelques mois. J’aimerais mieux vous connaitre et partager d’agréables moments avec vous.
Ces invitations impliquent rarement des transactions financières.
Au lieu de cela, elles incluent des échanges positifs basés sur l’amitié, le soutien et le divertissement.
Est-ce si grave de gérer une entreprise de façon à ce qu’elle réalise un chiffre d’affaires faible tout en pavant le chemin vers plus de bonheur, d’épanouissement et de plaisir ?
Étant donné que je tire beaucoup d’avantages directement de mon travail, j’ai déjà le style de vie que beaucoup de personnes pensent qu’il n’est possible d’avoir que grâce à l’argent.
Je ne cherche pas à gagner d’énormes sommes d’argent ; cela ne m’inspire pas.
Mes dépenses sont déjà couvertes et je me sens comblé.
À présent, ce qui m’intéresse, c’est de trouver le moyen de vivre le maximum d’expériences positives possible et non d’accumuler plus de revenus.
Qu’est-ce qui compte pour vous ?
J’ai rencontré beaucoup de personnes qui sont sur le chemin de réussite No1. Elles sont souvent stressées ou déprimées.
D’habitude, je n’aime pas les ondes qu’il y a dans la pièce lorsque je m’adresse à ce genre de personnes.
Ce sont des ondes froides et calculatrices.
Le cœur de ces personnes est le plus souvent fermé.
Je leur dis habituellement de suivre le chemin qui convient le mieux à la personne avec laquelle elles sont en affaires.
Pour la plupart d’entre elles, ce que j’enseigne tombe dans l’oreille d’un sourd.
Elles ne se rendent pas compte de la façon dont cela pourrait améliorer leur rendement.
Mais ensuite, une ou deux personnes s’approchent discrètement de moi, et elles me font comprendre ce que mon discours représentait pour elles ; elles m’expliquent comment mes paroles ont résonné en elles.
Ce sont en réalité des personnes destinées à s’accomplir via le chemin de réussite No2, mais qui sont coincées dans l’univers du chemin No1.
Je sais par expérience qu’elles seront beaucoup plus heureuses si elles changent leurs priorités.
Après qu’une personne prospère suivant le chemin de réussite No1 ait fait un discours, les gens se précipitent au fond de la salle et sortent leur portefeuille pour déposer des centaines de dollars sur l’excitante « offre limitée dans le temps » dont ils viennent d’entendre parler.
En revanche, quand je finis de donner une conférence, les participants viennent souvent me faire des étreintes très chaleureuses.
Leurs portefeuilles restent dans leurs poches ou dans leurs sacs à main.
Je sais que certaines personnes préfèreraient avoir les résultats du chemin No1.
C’est très bien !
Si c’est ce que vous désirez, allez-y. Vous avez tout mon soutien.
Je préfère toutefois les étreintes.
J’aime profiter de la chaleur abondante d’une vraie connexion humaine dans ma vie.
Cela est beaucoup plus stimulant et inspirant pour moi que n’importe quelle compensation financière.
Avoir beaucoup de soutien affectif tout au long de ma vie est ce qui me donne envie de sortir du lit chaque matin et de me plonger dans mon travail.
J’aime créer et partager, donner forme et expression aux idées, encourager et élever les gens, qu’ils me paient ou non.
J’aime le fait que mon entreprise puisse aider les gens qui n’ont pas les moyens d’acheter quoi que ce soit — des gens que d’autres entreprises ignorent et privent de leurs droits.
Cependant, ces mêmes personnes peuvent toujours me faire une étreinte vraiment agréable, demander à nouer des liens d’amitié avec moi, ou me donner des informations qui pourraient m’être utiles.
Ou alors, elles peuvent transmettre mes enseignements et aider à créer plus de transformation ailleurs dans le monde, ce que je considère également comme une récompense majeure.
L’amour comme revenu
L’argent est le principal carburant d’une entreprise qui suit le chemin No1.
L’amour est le principal carburant d’une entreprise qui fonctionne suivant le chemin de réussite No2.
Vous devez payer des taxes sur l’argent que vous gagnez, ce n’est pas le cas pour l’amour.
Quand je reçois une étreinte, je peux en garder la totalité.
Je n’ai pas besoin d’en donner un certain pourcentage à l’état.
Ce serait plutôt drôle s’il y avait une imposition sur l’amour.
Imaginez que vous avez reçu 1 000 étreintes cette année, que vous avez produit une déclaration et que vous avez versé 200 étreintes au fisc.
Pour payer votre facture, vous vous rendriez au bureau du fisc le plus proche pour serrer 200 agents dans vos bras.
Ce ne serait pas une si mauvaise façon de payer ses impôts, n’est-ce pas ?
Imaginez comme ce serait amusant de travailler au fisc si chaque jour, des milliers de personnes se présentaient pour une étreinte.
Quand vous générez beaucoup d’amour en guise de revenus, vous n’avez pas besoin d’autant d’argent.
En étant généreux avec les autres, vous pouvez attirer beaucoup de générosité en retour.
Quand j’étais à Los Angeles le weekend dernier, j’ai organisé une petite rencontre au Café Gratitude.
Nous nous sommes tous salués avec des étreintes et nous avons eu une conversation animée et amusante.
Après le repas, alors que je sortais mon portefeuille pour régler l’addition, l’un des participants m’a arrêté et m’a dit : « Steve, laisse-moi payer ton repas ».
Il m’a aussi fait un joli cadeau après coup.
Ensuite, la plupart d’entre nous sont allés faire une longue marche le long de la plage, tout en ayant d’excellentes conversations sur nos parcours de croissance personnelle.
C’est le genre d’expériences que je fais régulièrement dans ma vie.
Techniquement, certaines des personnes présentes à la réunion étaient des clientes de mon entreprise ; elles avaient payé pour assister à mes précédents ateliers, mais pour moi, ce ne sont que des amis.
Ce serait étrange de les étiqueter comme étant des clients.
Une entreprise sans murs
D’après mon expérience, le chemin de réussite No1 permettra de gagner plus d’argent.
Dans ce monde, persuader les gens d’acheter est une chose qui fonctionne vraiment bien.
Toutefois, je trouve que le chemin No2 permet de créer un flux de sentiments positifs, de soutien, de bonheur et d’épanouissement.
Suivre cette voie me donne le sentiment de faire partie d’une communauté qui se soucie vraiment de mon succès (tant sur le plan personnel que professionnel) et qui veut que je réussisse.
Je n’ai pas l’impression qu’un mur sépare les personnes au sein de mon entreprise des clients que nous avons.
Mon entreprise n’a pas de mur entre l’intérieur et l’extérieur.
Tous ceux qui veulent participer à cette aventure avec moi sont les bienvenus ; qu’ils aient de l’argent à dépenser ou non.
Alors qu’une entreprise qui suit le chemin de réussite No1 repoussera les gens qui ne peuvent pas acheter ses produits, une entreprise qui suit le chemin No2, dans une certaine mesure, peut repousser les gens qui ne peuvent pas manifester de l’amour.
Par exemple, si quelqu’un pense qu’il a le droit d’interagir personnellement avec moi d’une manière dure ou trop critique, je peux éviter de traiter avec lui.
Ainsi, alors qu’une entreprise qui suit le chemin No1 peut ignorer les gens qui n’ont pas d’argent à dépenser, une entreprise qui suit le chemin No2 peut ignorer les gens qui ne veulent pas partager de l’amour.
Dans mon entreprise, il n’y a pas de démarcations nettes entre les amis et les clients
Ces étiquettes ne décrivent pas le lien qui nous lie.
Ce que nous semblons vraiment être les uns pour les autres, c’est des collègues explorateurs dans un voyage commun de croissance consciente.
Nous sommes tous à des étapes différentes dans nos voyages.
Certains sont très loin, tandis que d’autres ne font que commencer.
Ce que nous partageons tous, c’est cette volonté d’améliorer nos vies, de nous accorder avec le flux de l’inspiration et de nous encourager les uns les autres.
Nous voulons vivre des vies qui nous plaisent réellement.
Pour cela, nous devons tous nous appuyer les uns sur les autres afin d’obtenir du soutien de temps en temps.
Briser les règles
Une personne qui suit le chemin de réussite No1 pourrait facilement souligner toutes les choses que je fais mal dans mon entreprise, et de son point de vue, je devrais concéder l’échec.
Il est évident que je ne gagne pas autant d’argent que je pourrais.
Il y a en effet plusieurs optimisations flagrantes que je n’ai pas réussi à faire.
Cependant, du point de vue d’une personne sensible au chemin de réussite No2, mon entreprise connait un succès sans équivoque.
Elle inspire et encourage les gens du monde entier à tout moment de la journée.
Cela me permet de me sentir motivé, heureux et épanoui.
Je profite d’un style de vie que j’aime, en plus de créer un flux de connexions avec de très belles personnes.
Le travail de mon entreprise a même permis de sauver des vies.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, je gagne suffisamment d’argent pour couvrir mes dépenses et répondre à mes besoins matériels avec grâce et facilité.
Cela ne répond peut-être pas à la définition du succès pour autrui, mais c’est définitivement le cas pour moi.
Bien sûr, il y a d’autres chemins de réussite et combinaisons de chemins que vous pouvez également explorer.
Je simplifie ici les idées pour vous encourager à réfléchir au type de chemin de réussite qui vous inspire.
Où est le chemin qui vous correspond le mieux dans le monde des affaires ?
Avec quel type d’entreprise préfèreriez-vous traiter si vous étiez le client ?
Quel genre d’abondance aimeriez-vous créer ?
Accordez-vous la permission de briser les règles de temps en temps.
Ne vous sentez pas obligé de faire comme tout le monde.
Environ 80% des personnes employées n’aiment même pas leur travail.
Pourquoi voudriez-vous les rejoindre ?
Apprenez à faire confiance à votre intuition, même si vous ne pouvez pas logiquement voir comment les choses vont se dérouler par la suite.
Donnez à votre propre chemin de réussite une chance de prouver son efficacité.
Article original écrit par Steve Pavlina.
Chers amis rebelles intelligents, sachez qu’il est nécessaire de briser les règles et la norme par moment si vous souhaitez éviter de reproduire les mêmes erreurs que ceux qui vous ont précédé et de laisser filer les meilleures années de vos vies. Dans la vidéo complémentaire que je vous invite à regarder, il est question de mettre son entreprise au service de sa vie plutôt que sa vie au service de son entreprise. J’ai personnellement réussi à le faire et cela m’a permis de voyager 6 mois par an. Voyez plutôt !
