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Le concept de profil en T a été évoqué la première fois par David Guest en 1991. Ensuite il a été médiatisé par Tim Brown, Directeur Général de la société internationale IDEO.
Notamment répandu dans le secteur du web, cette métaphore de compétences en T est symbolisée par une barre verticale qui représente les compétences techniques (hard skills) et une barre horizontale qui représente les compétences dîtes transversales (soft skills).
En anglais les hard skills sont les savoirs faire dit applicatifs et concrets. Les soft skills sont moins mesurables. Elles relèvent plus des compétences comportementales et relationnelles.
Ce concept s’est développé avec l’évolution des métiers notamment sur le web afin que les salariés aient une autonomie technique en maitrisant un domaine d’expertise mais également en étant capable de présenter leur sujet de prédilection à leurs interlocuteurs de manière structurée et compréhensible par le commun des mortels.
Note : Cet article invité a été écrit par Luc Levasseur du blog, Cap Sur Vous
1 – Les compétences transversales
Une compétence transversale est considérée comme applicable dans différents domaines d’activités. Elles peuvent être généralistes comme la communication par exemple mais également correspondre à une compétence liée à un secteur d’activité et qui permet d’occuper plusieurs postes car elle procure les fondamentaux pour évoluer à plusieurs niveaux.
Même s’il s’agit d’un savoir faire cela renvoie aussi à une capacité et une aptitude de savoir être.
Certaines formations spécifiques peuvent devenir avec le temps des compétences horizontales à partir du moment ou elles se généralisent dans un ou plusieurs métiers. Prenons l’exemple du tableur « Excel ». Au début de sa sortie, seule une infime partie des gens maitrisait cet outil.
Je me rappelle qu’à l’époque c’était une réelle valeur ajoutée de préciser que l’on maitrisait ce logiciel sur son cv. Aujourd’hui ce n’est plus le cas car la majorité des gens savent l’utiliser en bureautique.
Pour revenir sur les compétences transversales, prenons l’exemple de la gestion de projet. Nombreux sont les spécialistes dans un domaine qui se sont formés à ce type de compétence pour répondre à leur besoin lié à une évolution professionnelle.
Si au départ, ils étaient de simples salariés et qu’ils ont évolué à des postes de manager ou Directeur de service, ils ont dû se familiariser à des méthodes de travail pour savoir gérer et coordonner un projet avec des équipes internes ou externes.
Encore une fois si ce type de compétence était considérée comme une formation technique dans les années quatre vingt dix et deux mille, aujourd’hui on la retrouve de plus en plus dans des cursus complets comme les masters. C’est ce qui la rend actuellement transversale.
Avec l’internationalisation et la digitalisation de l’économie cette notion s’est ainsi généralisée pour de nombreuses formations. L’évolution des programmes fait que les étudiants d’aujourd’hui ont des cursus beaucoup plus complets que leurs ainés. C’est normal. Quasiment toutes les écoles et universités proposent au moins un cours en communication dans un programme global. Ce qui n’était pas vraiment le cas auparavant. Il y a une trentaine d’années, la communication était abordée dans des cursus spécifiques. Ce n’est plus le cas.
Les gens voyagent de plus en plus et communiquent de plus en plus avec d’autres cultures. Le fait de travailler même en indépendant avec d’autres personnes notamment à distance implique de mettre en place de nouvelles manières de travailler et de s’organiser. La gestion en autonomie de ses tâches, en définissant les ordres de priorité dans les dossiers à traiter et les décisions à prendre, a entrainé une généralisation de ces compétences.
Ce qui hier était reconnu comme une expertise devient une compétence commune.
Quelques compétences transversales
- Communiquer dans une langue étrangère
- Capacité à utiliser une ou plusieurs méthodes d’organisation
- Capacité à analyser et présenter un sujet
- Autonomie d’action et de prise d’initiative
- Aptitude à fédérer et coordonner
- Empathie
- Communication interculturelle
- Approche pédagogique
- Créativité
- Capacité managériale
2 – Les compétences verticales
Une compétence verticale est considérée comme technique. Elle renvoie à la maitrise d’un métier. Cette compétence peut même être constituée de plusieurs sous compétences.
Ce sont souvent les compétences prioritaires demandées dans des annonces de recruteurs.
En anglais c’est ce que l’on appelle les Hard Skills. C’est-à-dire des compétences démontrables à travers des savoir faire appris lors de formations. On obtient directement un résultat visible en les appliquant. Prenons l’exemple de la maitrise d’un langage de programmation ou d’un logiciel informatique. Elles constituent une boite à outils que l’on utilise de façon concrète. Le livrable est mesurable. Ces compétences aboutissent à l’obtention d’un diplôme ou d’un certificat.
S’il devait y avoir une définition on pourrait considérer que les hard skills sont toutes les compétences que l’on peut acquérir par l’apprentissage et mettre en pratique immédiatement. Elles sont tangibles. Et elles constituent souvent les fondamentaux d’un métier.
Elles répondent à la question des recruteurs : Que savez-vous faire ?
Quelques compétences verticales
- La maîtrise des logiciels
- Les langages de programmation
- La conduite d’engins
- La cuisine professionnelle
- La comptabilité
- La menuiserie
- La soudure
3 – Le généraliste
Le profil de généraliste se retrouvera plus dans des services fonctionnels. Ce qui n’empêche pas qu’il y ait des experts dans ces mêmes services comme les DAF par exemple (Directeur des Affaires financières) mais qui ont un profil en T complet avec des compétences verticales et horizontales. A ces niveaux hiérarchiques les personnels sont en relations permanente avec d’autres services notamment à travers les CODIR (Comité de Direction). Ils ont l’habitude d’échanger des informations et de communiquer avec la Direction, les prestataires extérieurs comme les fournisseurs et les Directeurs d’agence ou de centre de profits.
La logique voudrait qu’ils aient des compétences horizontales (Soft skills) en organisation, communication et management ou autres (gestion de projet).
Sans hard skills, le généraliste sera un coordinateur. Il saura fédérer et motiver les équipes autour d’un objectif commun. Son rôle n’est pas de maitriser la technique de chaque service mais d’en comprendre les contours et les enjeux. Il mettra de l’huile dans les rouages entre les différents services pour faire avancer le projet comme le prévoit le rétroplanning initialement déterminé.
Il aura une vision globale et stratégique du projet qui lui permettront de suivre l’état d’avancement de chaque dossier. Et il organisera les réunions entre les services. Il sera l’interface entre les fournisseurs, les prestataires, les équipes et la Direction.
En résumé, il sera plus sur du pilotage de projet un peu comme un chef d’orchestre. S’il maitrise un sujet technique ça sera un plus mais il devra garder de la hauteur pour ne pas se perdre dans des détails qui ne relèvent pas de son rôle.
Cela ne signifie pas pour autant que le généraliste ne devra pas se documenter sur un ou plusieurs thèmes techniques pour au moins en comprendre les problématiques. Normalement, le généraliste a cette capacité et cette méthodologie pour s’approprier des connaissances dans des domaines qu’il ne connait pas obligatoirement. Il sait analyser, décrypter et synthétiser un sujet quel qu’il soit.
4 – L’expert
Le profil d’expert se retrouvera plus dans des services opérationnels (techniques) ou de production. Il intervient sur un domaine bien précis en relation avec des personnels qui ont des qualifications similaires à des degrés différents. Selon son niveau hiérarchique il est amené à communiquer avec sa direction, ses homologues ou des clients externes à l’entreprise.
Aujourd’hui ce type de profil est amené à compléter de plus en plus ses compétences horizontales. Si les hard skills représentent le cœur de leur métier les recruteurs comme les employeurs attendent d’eux qu’ils soient en capacité d’échanger avec d’autres intervenants. Cela impose un savoir être nécessaire pour échanger en interne comme en externe.
Le temps où l’expert pouvait travailler tranquillement dans son coin est révolu. De nos jours, il doit être à même de pouvoir présenter ses projets et communiquer autour de leur état d’avancement avec les autres.
On va lui demander de participer à des réunions et de savoir expliquer les tenants et les aboutissants à son niveau d’intervention.
Lorsque l’expert se retrouve propulsé comme responsable de projet il fait obligatoirement un état de lieux pertinent puisqu’il maitrise parfaitement le sujet.
Tout ce qui relève de la technicité n’aura aucun secret pour lui. Il connaitra toutes les erreurs à éviter et aura une capacité d’anticipation incontestable.
A contrario, son expertise pourra le desservir et le faire camper sur des positions rigides à cause de ses certitudes fondées ou pas. C’est en ça que les compétences transversales peuvent lui apporter beaucoup en communication et changement de mindset pour faire preuve de pédagogie avec ceux qui ne connaissent pas le sujet comme lui.
Parfois il ne suffit pas de maitriser un sujet mais d’être capable de l’expliquer pour faire adhérer les autres pour qu’ils s’impliquent. Justement, l’aspect technique peut démotiver les non-initiés. Avoir une approche pédagogique peut les rassurer.
5 – Le principe du profil en T
Le profil en T mettra en évidence le profil de généraliste ou d’expert d’une personne. La tendance actuelle étant d’avoir un profil orienté sur des compétences d’expertise dans un domaine avec des compétences généralistes qui permettent de développer ses aptitudes à communiquer et à manager des personnes et ou des projets.
Exemple de profil en T d’un généraliste
Et exemple d’un profil en T d’un expert
Exemple de profil en T complet
6 – Se connaitre pour identifier ses besoins de compétences
S’il arrive souvent que l’acquisition de nouvelles compétences est rendue évidente par la situation ou le contexte, rien n’empêche de se poser les bonnes questions dès le départ.
Se connaitre permet de mieux cibler ses besoins pour développer ses capacités et aptitudes conjuguées à des maitrises techniques ou l’inverse. Quand on parle d’aptitude on fait référence à une notion comportementale.
Plus que de lister un certain nombre de formations à suivre pour augmenter son niveau dans un ou plusieurs domaines il s’agit de mieux se connaitre pour être certain de mieux assimiler ces nouvelles connaissances et surtout de les appliquer.
Savoir si l’on est plutôt en mode de pensée linéaire ou en arborescence. C’est-à-dire monochrone ou polychrone permet de mieux construire son profil de polycompétences.
Si vous fonctionnez en mode linéaire vous serez forcément monochrone en réalisant une tâche après l’autre. La maitrise de hard skills sera votre point fort. Mais si vous devez travailler en équipe avec des changements fréquents dus à des réajustements de projet vous devrez vous adapter en permanence en travaillant vos soft skills. Comme la communication et l’organisation par exemple. Vous devrez modifier votre mode de fonctionnement en mettant de côté une étape pour passer à une autre en adéquation avec le groupe.
A l’inverse, si vous fonctionnez en mode de pensée en arborescence donc en mode polychrone, vous aurez plus l’habitude de travailler sur plusieurs tâches en même temps. Cela ne signifie pas pour autant que vous êtes organisé et un bon communicant. L’avantage c’est qu’en travail de groupe vous vous adapterez facilement aux changements. En revanche pour un projet qui doit être géré étape par étape vous devrez vous discipliner et passer en mode linéaire pour avancer de manière synchronisée avec les autres.
Dans les deux cas, il n’y a pas un profil mieux que l’autre mais il suffit juste d’en avoir conscience pour sélectionner des formations qui vous apporteront quelque chose en fonction de votre profil.
De cette façon vous pourrez compléter judicieusement vos compétences horizontales ou verticales.
En sachant que l’on peut avoir cinq ou plus compétences verticales et pareil pour les compétences horizontales. Il n’y a pas de règles uniformes. Chacun peut se construire son profil en fonction de ses propres besoins.
D’ailleurs les écoles l’ont bien compris en intégrant dans leurs cursus techniques des cours sur des compétences transversales. Car aujourd’hui les entreprises fonctionnent plus avec des approches managériales horizontales basées sur le management participatif et collaboratif.
Les gens sont de plus en plus autonomes dans la gestion de leurs dossiers et doivent beaucoup plus communiquer avec les autres. Le développement du travail à distance joue aussi un rôle prépondérant dans ces nouveaux modes de fonctionnement. Les outils et les dossiers sont partagés. Cela implique un mode d’organisation structuré commun à l’ensemble des intervenants.
En résumé pour avoir un profil en T cohérent
Les nouvelles manières de travailler et la digitalisation de l’économie ont multiplié les échanges et les collaborations entre les personnes et les équipes. Paradoxalement, le besoin de communication s’est développé même à travers des outils en ligne. Cela a mis en évidence la nécessité de savoir s’organiser et de communiquer différemment. A l’heure actuelle, ces nouvelles compétences sont incontournables avec la maitrise technique d’un domaine ou des nouveaux outils.
Si les progrès techniques rendent accessibles certaines applications il n’en reste pas moins que la nature a horreur du vide et qu’à un moment donné leurs utilisation va imposer une maitrise de plus en plus élevée. Et comme toutes les nouvelles compétences techniques verticales elles deviendront avec le temps des compétences horizontales que la plupart des gens maitriseront.
Vous l’aurez compris, le profil en T n’est pas un concept figé mais bien évolutif dans le temps. Il s’adapte à l’évolution de l’économie et des nouveaux métiers et fait évoluer les plus anciens.
Luc Levasseur, infopreneur, blogueur et formateur.
Dans la formation depuis 20 ans comme conseiller, formateur et responsable formation, j’ai créé ce blog Cap Sur Vous pour partager avec vous toutes mes expériences dans les domaines de l’organisation, la communication, le management et la pédagogie. Ces méthodes ont contribué au fil des années à mon propre développement personnel en termes d’estime, de confiance et d’affirmation de soi.
Luc Levasseur du blog, Cap Sur Vous