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Il y a un peu plus de 30 jours, j’ai décidé de m’abstenir d’actualités, en appliquant ma bonne vieille méthode des 30 jours d’essai. J’en suis venu à cette résolution parce que j’avais commencé à percevoir chez moi des signes d’une dépendance aux actualités.
J’avais déjà cessé de regarder les journaux télévisés et de lire la presse écrite, mais je consultais encore presque tous les jours des sites d’actualités.
J’ai donc choisi, cette fois-ci, de me déconnecter de (littéralement) toutes les sources d’actualités pendant 30 jours.
Dans cet article, je partage les enseignements de cette expérience, qui s’est si bien déroulée que j’envisage de renoncer définitivement à la consultation quotidienne d’actualités.
Pourquoi m’abstenir volontairement d’actualités ?
Je savais déjà à quel point les médias populaires étaient souvent négatifs, mais je me disais qu’il valait mieux rester quelque peu informé.
Consulter les actualités me semblait être le moindre mal.
Après tout, n’est-il pas essentiel de se tenir au courant de l’actualité ?
Si je renonçais complètement à toutes les sources d’information, ne risquerais-je pas de vivre dans l’ignorance, coupé du reste de la société ?
Néanmoins, je dis toujours aux gens : « Vous ne saisirez vraiment les fondements d’une croyance qu’après l’avoir expérimentée par vous-même ».
Je me suis donc dit que cela valait la peine d’expérimenter pendant 30 jours la vie sans actualités.
Il était peu probable que je manque quelque chose de crucial, et je pourrais toujours me remettre à jour plus tard si nécessaire.
Ma dépendance aux actualités
J’ai été étonné de constater à quel point cette expérience était difficile dès le premier jour.
Tout au long de la journée, je n’avais qu’une seule envie : consulter les actualités. Je voulais savoir ce qui se passait dans le monde.
Quelles étaient les dernières nouvelles sur les sujets que je suivais ?
Bien que j’aie réussi à résister à la tentation, je me sentais très mal à l’aise.
J’ai même dû supprimer mes signets d’actualités pour éviter de les consulter machinalement par habitude.
Après quelques jours, le besoin de consulter les actualités était toujours présent, presque comme un manque. J’ai rapidement compris qu’il ne s’agissait pas simplement d’une habitude, mais d’une véritable dépendance.
Les dépendances sont plus profondes que les simples habitudes parce qu’elles répondent à un besoin.
Ce besoin est souvent légitime et ne devrait pas être ignoré.
Ce qui rend une dépendance négative, ce sont ses effets secondaires destructeurs.
Ma dépendance à l’actualité me permettait de rester connecté à ce qui se passait dans le monde et comblait donc mon besoin de connexion à la réalité.
Toutefois, elle avait pour effet secondaire négatif de me rendre plus pessimiste et de renforcer en moi un mode de pensée axé sur la peur.
Contrôle et Substitution
La clé pour surmonter une dépendance repose sur deux principes : contrôle et substitution.
D’abord, il faut contrôler la dépendance, par exemple en instaurant une période d’abstinence totale de 30 jours.
Ensuite, il est important d’identifier le besoin que comblait la dépendance et de trouver un autre moyen, sain et non destructeur, de le satisfaire, au moins de façon équivalente.
Lorsque j’ai commencé mes 30 jours d’abstinence d’actualités, je ne m’attendais pas à découvrir une véritable dépendance.
Je pensais simplement avoir une habitude bien ancrée et n’avais donc pas prévu de mettre en place un comportement de substitution.
Cependant, ce comportement de substitution s’est installé naturellement vers la fin des 30 jours.
Je vais en parler dans un instant, mais d’abord, voici quelques observations que j’ai faites pendant cette période d’abstinence.
Reconsidérer la consultation d’actualités
Après plusieurs semaines sans actualités, l’envie s’était estompée.
C’est à ce moment que j’ai pris du recul pour réfléchir à cette habitude, et ai noté les points suivants :
Les actualités sont principalement négatives :
Entre les titres « une nouvelle journée de bonheur » et « fusillade dans le métro », lequel attirera le plus votre attention ? Pour captiver leur audience, les actualités doivent choquer, ce qui signifie qu’elles s’appuient souvent sur la peur ou l’inquiétude.
La peur est le principal levier pour vendre de l’information.
Les actualités créent une dépendance :
Si vous êtes accro aux actualités quotidiennes, essayez de vous en passer pendant 30 jours et vous comprendrez. Même lorsque j’avais l’intention de simplement jeter un œil aux gros titres, je finissais souvent par me retrouver à lire des articles sensationnalistes qui n’apportaient rien de réellement utile.
Les actualités sont limitées :
Elles donnent l’impression de couvrir l’ensemble des événements mondiaux, mais en réalité, elles se concentrent sur un nombre très réduit de sujets. Il se passe beaucoup de choses fascinantes dans le monde qui n’apparaissent jamais dans les gros titres.
Après avoir consulté vos actualités quotidiennes, vous pourriez penser savoir ce qui se passe dans le monde. Toutefois, et étant donné que la planète compte des milliards d’habitants, vous vous trompez lourdement. Vous n’avez pas la moindre idée de ce qui se passe.
Les actualités, c’est du marketing :
Pensez ceci, ne pensez pas cela. Craignez ceci ; inquiétez-vous de cela. Oui, oui, nous allons tous mourir. Faites-moi peur, alors j’achèterai les produits de vos annonceurs pour me sentir mieux.
Le réchauffement climatique ne me semblera pas si grave lorsque je conduirai ma nouvelle voiture et que je prendrai mes antidépresseurs. Injectez-moi de la peur, puis vendez-moi le remède.
Les actualités sont superficielles :
Les sujets complexes n’y sont traités qu’à coups de phrases chocs et de platitudes simplistes. Même les reportages « approfondis » sont incroyablement superficiels. Laissez tomber les actualités et lisez des livres à la place.
Les actualités ne sont pas fiables :
Lorsque vous commencerez à questionner les agendas politiques ou commerciaux derrière les actualités, vous remarquerez rapidement les biais qui les imprègnent.
Les actualités conditionnent la pensée :
Elles vous dictent une manière de penser pour vous conformer à ce qui est attendu de vous en tant que « bon citoyen ».
Les actualités ne sont que des futilités :
Ce qui est présenté comme important ne l’est souvent pas du tout. Combien des actualités d’aujourd’hui vous rappellerez-vous l’année prochaine ? Vous souvenez-vous même des gros titres du mois dernier ?
Probablement pas, car votre cerveau les a déjà éliminés pour leur insignifiance. Le conditionnement basé sur la peur, lui, en revanche, reste ancré.
Les actualités sont redondantes :
La majorité des actualités se répètent constamment et n’apportent rien de nouveau. Très peu d’articles sont réellement inédits. Au lieu d’actualités, on devrait les appeler « vieilleries ».
Les actualités ne sont pas pertinentes :
Combien d’entre elles vous concernent personnellement ? Pratiquement aucune.
Les actualités ne sont pas exploitables :
Combien de nouvelles vous donnent réellement les moyens de prendre des décisions ou d’agir ? Pas la moindre !
Les actualités se concentrent sur les problèmes :
Elles rapportent tout ce qui ne va pas, dans les moindres détails. Combien de ces problèmes avez-vous effectivement résolus ? Quels sont ceux que vous vous efforcez de résoudre en ce moment même ?
Les actualités vous encouragent à vous préoccuper de problèmes sans solution.
Elles vous poussent à acheter des produits pour apaiser vos craintes, mais ne vous incitent pas à agir pour résoudre ces problèmes.
En vous en éloignant, vous passerez naturellement plus de temps à trouver des solutions qu’à vous inquiéter.
Les actualités vous font perdre du temps :
Comparez la valeur ajoutée de votre consommation d’actualités à celle d’autres activités, et vous vous rendrez compte de son insignifiance. Dix minutes passées à consulter l’actualité représentent 61 heures par an.
Sur 50 ans, cela devient considérable. Si vous passez 30 minutes par jour sur l’actualité, cela équivaut à 183 heures par an, soit environ 23 journées complètes de travail.
Un mois entier par an, consacré à des informations souvent inutiles.
Votre dernière année de consommation d’actualités en valait-elle vraiment la peine ? Vous auriez probablement préféré un mois de vacances à la place.
Lorsque j’ai pris du recul pour examiner la situation dans son ensemble, j’ai réalisé que les actualités n’avaient absolument aucune espèce de valeur pour moi.
Elles se présentent comme des informations factuelles et précieuses, mais en réalité, ne sont que du vent empoisonné. Bien sûr, je généralise, mais d’après mon expérience, cela s’est souvent avéré plus vrai que faux.
Comment pourrais-je m’en passer ?
Les actualités exercent peut-être une influence négative prédominante dans leur forme actuelle, mais peut-on vraiment s’en passer ? N’avons-nous pas besoin de rester informés ? Qu’en est-il des actualités « pratiques » sur la technologie ou la science ?
Même ces informations qui semblent importantes ne le sont pas vraiment. Prenons par exemple certaines actualités que vous pourriez considérer comme cruciales…
Un nouveau traitement révolutionnaire contre le cancer ?
Je n’ai pas de cancer, et personne dans ma famille n’en est atteint.
Si cela était le cas, je recevrais des informations pertinentes de sources plus fiables que les médias traditionnels.
En outre, la couverture médiatique de ces traitements est souvent superficielle et influencée par les annonceurs pharmaceutiques.
Une nouvelle planète découverte ?
Je ne suis ni astronome ni astronaute. Même si cela peut sembler important, pour moi, c’est une information futile et inutilisable.
C’est sans doute significatif pour la NASA, mais cela ne l’est pas forcément pour mes objectifs de vie.
Si je veux réellement approfondir mes connaissances en astronomie, je préfère lire des ouvrages écrits par des astrophysiciens plutôt que de me fier aux actualités grand public, qui simplifient tout à l’extrême.
Un nouveau gadget électronique ?
C’est vrai, les nouveaux gadgets sont toujours sympas, mais je finirai par en voir autour de moi, chez des amis ou dans les magasins. Il n’est pas nécessaire de s’encombrer d’une multitude d’informations inutiles à leur sujet.
Quand je ressens le besoin d’un nouveau gadget, je peux faire mes propres recherches et éviter tout le superflu.
Des nouvelles d’une guerre ?
Les parties impliquées dans ces conflits ne sont ni mes ennemis ni mes alliés. Savoir qui a tué qui et comment est une information inutile pour moi.
La guerre est un sujet bien trop complexe pour être traité de manière superficielle, comme le font les actualités. Les informations diffusées sont souvent biaisées et manquent trop de profondeur pour être véritablement utiles.
Une catastrophe majeure ?
Chaque jour, environ 150 000 personnes meurent sur la planète, et plus d’un million en une semaine normale.
En comparaison, un tremblement de terre qui tue 1 000 personnes ne représente pas 1% du total mondial de décès en une journée.
Je n’ai pas besoin des actualités pour être informé d’une catastrophe qui exige vraiment mon attention.
Lors du tremblement de terre de Northridge en 1994, les secousses violentes dans mon appartement étaient un signal suffisant que quelque chose n’allait pas.
Les journaux télévisés n’étaient pas mieux informés que moi.
Il y a très peu de nouvelles qui méritent réellement d’être lues.
Certes, il peut y avoir des articles intéressants de temps à autre, mais il n’est pas nécessaire de suivre l’actualité quotidiennement pour les repérer.
Les informations véritablement cruciales sont rares. Et si quelque chose d’absolument stupéfiant se produit, je suis certain que quelqu’un m’en parlera.
Comportement de substitution
J’ai mentionné plus haut que je m’étais naturellement tourné vers un comportement de substitution répondant au même besoin que ma dépendance aux actualités.
Ce comportement s’est révélé être le fait de passer du temps dans la nature.
Cette découverte s’est faite presque par hasard, ou peut-être par synchronicité.
Pendant mon essai de 30 jours, ma femme et moi avons pris des vacances à Sedona, en Arizona, l’un des plus beaux endroits que je n’ai jamais visités.
J’y ai fait des randonnées, participé à une visite guidée avec un Amérindien et médité à quatre des célèbres vortex énergétiques de Sedona. Ce fut un voyage extraordinaire, et à la fin, je n’avais plus envie de partir.
Durant ce voyage, il est devenu évident pour moi que passer du temps dans la nature était une bien meilleure manière de rester connecté à la réalité.
J’avais auparavant utilisé les actualités pour garder le contact avec ce qui se passait dans le monde, mais être dans la nature s’est avéré bien plus efficace.
Cela m’a permis de me connecter à un niveau beaucoup plus profond et intuitif, bien loin de l’approche anxiogène des journaux qui clament que : « Ce que vous ignorez pourrait vous tuer ».
Sedona est à 480 kilomètres de Las Vegas, mais heureusement, le Red Rock Canyon n’est qu’à 20 minutes de route de chez moi.
La semaine après notre retour de Sedona, je suis donc allé faire de la randonnée dans le Red Rock Canyon.
Bien que ce ne soit pas aussi spectaculaire que Sedona et qu’il n’y ait pas de vortex énergétiques particuliers, c’est tout de même un excellent substitut.
Lors de ma dernière randonnée (hors des itinéraires officiels), je suis tombé sur une pierre en forme de cœur dans le désert.
Bien qu’elle ressemblât aux pierres environnantes, sa forme de cœur était si marquée qu’il était difficile de dire si elle était d’origine naturelle ou humaine.
J’ai décidé d’y voir un signe, de la ramener chez moi et de la mettre dans mon bureau, en guise de rappel de ma connexion au monde à travers la nature.
Depuis lors, mes envies de suivre l’actualité se sont dissipées.
Ma connexion au monde ne se fait plus au travers de l’actualité, mais plutôt à travers l’intemporalité de la nature.
Cette connexion est bien plus profonde, et a des racines que l’on ne peut ni perturber ni manipuler facilement.
Se retrouver seul dans un paysage naturel, sans aucune trace de construction humaine, est un véritable régal pour l’âme.
Vivre loin de la dépendance aux actualités
Le plus grand risque d’une vie sans actualités est peut-être qu’un jour, je sois tellement absorbé par ma routine quotidienne que je ne me rende même pas compte que tout le monde est en train d’évacuer la planète sans moi.
Après des mois de déconnexion, je me retrouverais seul sur Terre… avec ma pierre en forme de cœur.
Donc, si jamais une évacuation mondiale soudaine se produit, je vous prie de m’envoyer un petit courriel pour m’avertir.
Ce risque étant désormais couvert, je peux donc tranquillement profiter de mes jours restants sur cette planète sans médias d’actualités.
Article original écrit par Steve Pavlina.