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Dans cet article je vais partager le procédé spécifique que j’utilise pour vous expliquer comment j’écris mes articles, du concept initial à la publication finale, y compris les détails étape par étape. Si ce sujet vous intéresse, j’espère que vous trouverez des idées qui vous aideront à améliorer vos compétences en écriture.
Je n’écris pas comme on me l’a appris à l’école, pas plus que je n’écris comme l’aimeraient beaucoup de gens. Je ne peux pas garantir que mon approche fonctionnera pour vous, mais il n’y a aucun doute que cela marche bien pour moi.
Évidemment j’écris beaucoup, et j’aime à penser que je suis devenu plutôt bon pour ça. Au cours des six dernières années, j’ai écrit plus d’un millier d’articles et un livre. Au total cela fait près d’un million de mots de contenu publié, assez pour remplir entre 25 et 30 livres.
Comment j’écris : la vitesse à laquelle j’écris
Généralement je crée du contenu publiable à un rythme de plus de 1000 mots par heure, et cela inclut le temps nécessaire pour trouver l’idée et pour éditer l’article. Un article de 2000 mots me prend généralement une centaine de minutes, et un article de 4000 mots prend généralement près de 3 heures et demi. Plus l’article est long, plus la structure a tendance à être complexe, donc la vitesse n’est pas proportionnellement linéaire à la longueur. Quand j’arrive à 8000 mots pour un seul article, cela peut me prendre près de 10 heures. Parfois je suis plus lent, et parfois je suis plus rapide, mais ces chiffres sont ma moyenne. La plupart du temps je dirais que ma vitesse d’écriture est dans cet ordre d’idées à plus ou moins 25%.
J’écris la plupart de mes articles d’une seule traite, avec pause toilettes ou repas si nécessaire. J’étale rarement l’écriture d’un article sur plus d’un jour, quelle que soit sa longueur. Une fois que j’ai une idée pour un nouvel article, c’est comme une course pour qu’il soit écrit, édité et publié aussi vite que possible. Si j’ai une idée de nouvel article pendant que je fais du sport le matin (une occurrence habituelle), je veux généralement le voir publié sur mon site web avant le repas du midi. J’écris le plus généralement entre le petit-déjeuner et le repas du midi, ce qui suffit pour écrire et poster un article de 2000 à 4000 mots.
Comment j’écris : le procédé que j’ai abandonné
À l’école, on m’a appris à écrire en utilisant un procédé qui ressemble à quelque chose comme ça :
1) Choisir un sujet sur lequel écrire.
2) Identifier les points-clés.
3) Créer un aperçu qui inclut les points-clés et les idées principales.
4) Transformer l’aperçu en phrases-thèmes.
5) Développer les phrases-thèmes pour en faire des paragraphes complets.
6) Éditer le contenu pour veiller à l’unité, à la cohérence et à l’agencement.
7) Relire pour corriger les fautes et les coquilles.
J’ai écrit beaucoup d’articles en utilisant ce procédé-là, mais j’ai globalement abandonné cette approche il y a des années. La principale raison est que c’est trop long. Si j’écrivais en utilisant cette approche, cela me prendrait au moins 3 ou 4 fois plus de temps d’écrire chaque article. Ce procédé pourrait avoir eu du sens à l’époque des machines à écrire, car la correction d’erreurs était pénible. Mais c’est un choix dépassé à l’époque des logiciels de traitements de texte. De quand date la dernière fois que vous avez utilisé une machine à écrire ? Je n’en ai pas utilisé une depuis les années 80.
Et puis cette méthode m’ennuie. C’est en partie l’effet secondaire de son manque de vitesse. Je ne suis pas quelqu’un de particulièrement patient. Si je suis frappé par une bonne idée, je veux l’exprimer dès que possible. Une idée imparfaitement exprimée fournit immédiatement bien plus de valeur qu’une idée parfaitement exprimée mais indéfiniment retardée. Ce n’est peut-être pas vrai pour les missions spatiales de la NASA, mais cela reste vrai pour la majeure partie de la communication humaine.
Un autre problème avec ce processus est qu’il a tendance à produire une écriture saccadée qui manque de style. Les articles que j’ai écrits de cette façon donnaient l’impression d’être académiques et sophistiqués. Généralement ils sont nuls en termes d’efficacité. Ils ne se connectent pas bien émotionnellement, ils n’ont pas beaucoup d’impact sur les gens, et ils ne sont pas efficaces pour générer du référencement. C’est le genre d’articles qui a l’air bien en surface, mais une semaine après vous ne vous souvenez pas les avoir lus.
Si je les avais rendus en cours d’écriture à l’université, j’aurais probablement obtenu une super note. Les professeurs d’anglais récompensent souvent la structure et la grammaire. Le monde réel ne se soucie pas beaucoup de ces choses ; il récompense l’écriture qui crée une connexion émotionnelle et qui a de l’impact sur les gens. Écrivez pour l’amour de l’écriture. Trouvez un moyen d’écrire ce que vous aimez vraiment. Cela pourrait vous demander d’oublier ce qu’on vous a appris à l’école.
Comment j’écris : mon procédé d’écriture à proprement parler
Le procédé que j’utilise pour écrire mes articles ressemble à cela :
1) Je reçois une idée et je suis inspiré pour écrire sur le sujet. J’ai une sensation comme « Cela donnerait un bon article » ou « Je parie que les gens aimeraient lire sur le sujet. »
2) Je vais à mon ordinateur, j’ouvre l’éditeur de WordPress, je tape un titre, et je commence immédiatement à écrire ce qui me vient, en phrases et en paragraphes. Je continue jusqu’à ce que j’aie terminé le premier brouillon.
3) J’édite ce brouillon de A à Z pour améliorer la structure, le rythme et la lisibilité. Je relis et corrige les coquilles dans le même temps. Je continue jusqu’à ce que j’aie fini d’éditer et que l’article soit terminé à 100%.
4) Si c’est un article de blog, je sélectionne les catégories pour cet article (cela prend environ 20 secondes).
5) Si c’est un article de blog, je clique sur Publier, ou je définis une date de publication dans le futur.
Généralement je traverse toutes ces étapes sans faire la moindre pause (autre que les pauses-toilettes nécessaires). Si j’ai besoin de faire une pause (généralement pour manger mais parfois simplement pour m’étirer), le meilleur moment pour ce faire est entre les étapes 2 et 3. Je ne commence pas par créer un aperçu global. Je commence simplement par taper. Il est trop difficile de créer un aperçu quand je ne sais même pas ce que je vais écrire. Je dois voir ce qui me vient avant de trouver comment l’organiser.
Comment j’écris : les idées
Les idées sont partout. Si vous faites attention, vous remarquerez que vous êtes frappé par des idées intéressantes tout le temps. Vous ne les suivez simplement pas. Peut-être que vous vous persuadez de passer à autre chose, ou que vous laissez simplement l’énergie de ces idées disparaître. D’où me viennent ces idées de nouveaux articles ?
Parfois elles me viennent simplement à l’esprit. Cela arrive souvent quand je fais du sport, que je vais me promener, que je fais des courses, que je prends une douche, ou que je mange. Quand j’ai une bonne idée, je la note et ensuite je fais de mon mieux pour l’écrire dès que je le peux. Comme je passe beaucoup de temps à penser au développement personnel, mon subconscient a une immense base de connaissances dans ce domaine. Presque chaque jour il attire mon attention sur de nouveaux points de vue et de nouveaux schémas.
Parfois une nouvelle idée naît d’un commentaire sur un forum, d’un mail, d’un message sur Facebook, d’une conversation, d’un livre, ou de toute autre interaction. La graine d’idée se combine à mes connaissances actuelles et déclenche un flux de pensées dans une nouvelle direction. Je réalise rapidement que ces pensées pourraient être exprimées dans un article. Parfois je suis en train de répondre à quelqu’un sur un forum ou par mail, et je suis frappé par le fait que cela pourrait également servir à d’autres gens de lire cela, donc je copie-colle ce que j’ai tapé dans WordPress et je le transforme en article.
De cette façon cela peut bénéficier à plus de gens. Parfois quand j’ai envie d’écrire mais que je n’ai pas d’idée qui m’inspire sur le moment, je m’assoie devant mon ordinateur, je respire profondément, je me relaxe, et je ferme les yeux. Puis je dis simplement à l’univers (généralement à voix haute) « Donne-moi une idée d’article frappant » ou « Montre-moi ce que je peux écrire pour aider les gens ». Je calme mon esprit et j’attends.
Il arrive que quelques petites idées apparaissent, mais si elles n’arrivent pas dans une enveloppe d’inspiration (autrement dit si elles ne me saisissent pas au point que je me sente motivé et impatient de les exprimer), alors je les repousse simplement sur le côté et je laisse aller. Je retourne à ma page blanche. Cela prend rarement plus de 2-3 minutes pour qu’une idée frappante me vienne. Quand j’ai l’idée, je peux la laisser clapoter dans mon esprit pendant quelques minutes en attendant que tout le flux de cette idée me parvienne. Je commence généralement à taper entre 3 et 5 minutes après avoir commencé à recevoir l’idée.
Si aucune idée ne se présente dans les 5 minutes, alors j’accepte que je n’aie pas besoin d’écrire à ce moment-là. Il y a autre chose dont je dois m’occuper. Donc je dis tout haut « Montre-moi ce qui serait mieux que d’écrire maintenant. » Puis je traverse le même processus. Finalement je reçois l’inspiration d’aller faire autre chose, et je passe immédiatement à l’action. Si je n’ai toujours pas d’idée qui me vienne, alors j’imagine que l’univers me dit « Il n’y a rien d’important que tu doives faire tout de suite, donc va profiter d’un peu de temps libre. » Alors je fais une pause loin de l’écriture et des grands projets et je profite de ce moment. Généralement je commence à avoir des idées plus inspirées au bout de quelques jours.
Je ne garde pas une liste d’idées pour articles. Je ne cherche pas activement d’idées à l’avance, et je ne demande généralement pas de suggestions. J’ai déjà fait toutes ces choses par le passé, mais elles ne fonctionnent pas bien pour moi dans la pratique. À un moment j’avais une liste de 200 nouvelles idées d’articles. Quand je l’ai parcourue pour trouver quelque chose à écrire, tout ce qui y figurait m’ennuyait. Si quelqu’un m’envoie une suggestion pour un nouvel article, je vais normalement le taper le jour-même si cela me motive. Autrement je vais simplement laisser aller. Les idées en elles-mêmes n’ont aucune valeur pour moi. Il y a un réservoir infini d’idées. Les idées inspirées par le moment présent sont celles qui valent qu’on les explore.
L’énergie inspiratrice a une demi-vie de 24 heures environ. Si je suis une idée immédiatement (ou dans les premières heures qui suivent), je me sens motivé au maximum; et je peux surfer sur cette vague d’énergie jusqu’à ce que je clique sur « Publier ». Aussi si je m’assois sur une idée pendant une journée, je me sens moitié moins inspiré par cette idée, et je dois ramer beaucoup plus pour en arriver au bout. Si je la garde pendant 2 jours, le niveau d’inspiration a diminué de 75%, et je peux considérer que l’idée est morte. Et si j’essaye de l’écrire à ce stade, j’ai l’impression de m’arracher une dent. Il est bien mieux pour moi de laisser aller et d’attendre une nouvelle vague. Il y aura toujours une autre vague, donc il est inutile de poursuivre celles que j’ai manquées.
Parfois quand je manque une idée, elle revient, peut-être des mois ou des années plus tard. Et généralement le timing est bien meilleur. Écrire des articles est comme surfer. Chaque vague est unique et différente, et c’est une super glisse jusqu’au rivage. Mais dès que j’arrive sur le rivage, je veux y retourner à la nage et trouver une autre vague. Je ne dirais pas que mes articles sont divinement inspirés, mais je reçois fréquemment de l’inspiration de ce qui semble être l’esprit superconscient collectif. Après que j’aie publié des articles basés sur ces idées, quelqu’un mentionne presque toujours que mon choix de sujet est une super synchronicité pour lui. Cela n’arrive pas cependant si je choisis des sujets pour des raisons autres que l’inspiration du moment présent. Pour quelque raison que ce soit, l’article que j’ai envie d’écrire est aussi un article que quelqu’un a envie de lire.
La façon dont je vois cela est que quand les gens envoient des vibrations pour demander de l’aide, qu’ils expriment fortement ce désir, que ces gens sont dans ma sphère d’influence, et que cela fait partie de mon domaine d’expertise, alors je suis capable de capter leurs vibrations collectives. Les gens sont comme des radio-transmetteurs, et s’ils transmettent suffisamment fort, je peux recevoir ces signaux. Parfois je remarque ces signaux en les écoutant intentionnellement. D’autres fois ils arrivent en impulsions courtes et fortes pendant que mon esprit est fortement occupé par autre chose. Je ne vois pas cela comme du blabla new-age mais plutôt comme un phénomène physique réel, peut-être le genre qui pourra être mesuré un jour avec des instruments.
Je pense que la neuroscience moderne a simplement besoin de se mettre à niveau sur le sujet. La découverte des neurones miroirs pourrait être un pas dans la bonne direction. Nos cerveaux sont plus connectés que nous le pensions, mais quelle est la véritable nature de cette connexion ? Je ne saisis pas complètement comment cela fonctionne, mais cela ne m’empêche pas de m’en servir. Je dirais que ma principale force en tant qu’écrivain est que je suis devenu bon pour écouter la voix de l’inspiration, et que quand elle parle, je la suis rapidement. Vous ne pouvez pas demander à une vague de passage d’attendre que vous soyez prêt.
Comment j’écris : l’écriture inspirée
Quand j’ai une idée inspirée pour un nouvel article, c’est comme regarder un trailer de 2 minutes d’un film que je n’ai jamais vu. Je n’ai qu’un bref aperçu de ce dont cela parle. Je ne peux pas vous dire exactement ce qu’est l’histoire ou comment elle finit. Si c’est un bon aperçu, je pense « Je veux carrément voir ça ! » De la même manière, quand j’ai une idée qui m’inspire, ma réaction est « Je veux carrément écrire ça ! »
Quand je commence à écrire un nouvel article, je ne vois que ce trailer. Je ne sais pas quels en seront tous les points-clés. Je ne sais pas comment cela va se développer. Mais j’ai une idée générale de ce qu’est la prémisse et de ce dont elle parle. Je pourrais vous dire si cela a des chances d’être humoristique ou dramatique ou plein de compassion dans son ton, tout comme vous pourriez me dire en voyant une bande-annonce de film si c’est un drame, une comédie, une romance, etc.
L’acte d’écrire l’article est un plaisir. C’est au moins aussi bon que de regarder un très bon film. Tout comme chaque film est différent, l’expérience de l’écriture de chaque article est également différente. Et si j’écris quelque chose d’amusant, cela me fait souvent rire tout fort. Aussi si j’écris quelque chose de profond et d’émouvant, il m’arrive de pleurer. Ou si j’écris quelque chose qui a des chances d’aller taquiner des gens, il se peut que je sois un peu embarrassé, en particulier quand je clique sur « Publier ». Je n’ai pas la sensation qu’écrire soit un travail – à moins que j’utilise l’ancien procédé, cela dit. Quand j’écris en utilisant mon procédé préféré, je me sens plus comme un témoin de l’écriture que comme celui qui écrit. C’est comme regarder un film de l’intérieur.
Imaginez que vous puissiez regarder un film en 3D immersive, une version en réalité virtuelle. Vous avez vu la bande-annonce, et elle vous a plus, mais vous ne savez pas vraiment comment va se dérouler l’histoire. Vous entrez dans le personnage virtuel et vous vous laissez aller. Il prend immédiatement le dessus et contrôle votre corps, dirige tous vos mots, vos actions et vos interactions avec les autres personnages. À tout moment vous pouvez consciemment y mettre fin et prendre une pause ou arrêter, tout comme vous pouvez vous lever et quitter la salle de cinéma à tout moment. Mais c’est plus amusant de vous relaxer, d’y entrer et de profiter du voyage. Vous savez que c’est une expérience temporaire qui prendra fin toute seul si vous la laissez simplement se dérouler.
C’est la sensation que j’ai en écrivant. Je dégage du chemin et je laisse le contenu (autrement dit l’histoire) s’écouler hors de moi. Je me sens comme un observateur en immersion. Quand vous êtes totalement immergé dans un bon film, c’est comme si vous y étiez vraiment. Pendant un moment vous oubliez qui vous êtes. Vous devenez l’expérience. Quand j’écris un article, je me perds dedans. Je deviens l’expérience d’écriture. Aussi je me relaxe et j’y entre, et mes doigts commencent à appuyer sur les touches sans que j’aie à penser consciemment à ce que je fais.
Puis je ne dirais pas que c’est passif, mais c’est aussi passif que de regarder un film hyper immersif. Vous devez quand même faire attention à ce qui se passe sur l’écran, et cela ne sera pas la même expérience si vous décrochez, mais vous n’avez clairement pas l’impression de travailler – Le Patient Anglais faisant exception à la règle… Tout comme ce que vous vivriez en regardant un film ou en lisant un roman, je vis les éléments de l’histoire comme des avant-goûts et des flashbacks au moment où j’écris. Au fur et à mesure que les paragraphes apparaissent à l’écran, je capte des aperçus de ce qui va arriver ensuite.
Comment j’écris : éditer
Ce n’est qu’après avoir écrit tout le premier jet que je sais vraiment ce que j’écris. Ce n’est qu’alors que je peux vous dire de quoi parle réellement l’article. La phase d’édition me prend généralement autant de temps que l’écriture initiale. Donc si cela me prend une heure d’écrire le premier jet, je peux m’attendre à passer une heure de plus à faire de l’édition.
Voici ce que je fais pendant la phase d’édition :
1) Lire ce que j’ai écrit dans un ordre linéaire du début à la fin, en reformulant les phrases et les paragraphes au fur et à mesure, pour augmenter la clarté et l’enchaînement global.
2) Couper des passages pour réduire les redondances et la mollesse verbale.
3) Ajouter des histoires, des anecdotes, et des exemples personnels pour que mes idées abstraites soient plus terre-à-terre et que les gens puissent plus facilement s’y retrouver et appliquer ces idées.
4) Ajouter des sous-titres aux transitions. (Parfois il m’est arrivé de les ajouter pendant la phase d’écriture.)
5) Bouger des paragraphes et des parties ; donner à l’ensemble une structure logique qui a du sens.
6) Changer les listes écrites sous forme de paragraphes en listes à puces si je pense que cela améliorerait les enchaînements.
7) Corriger les coquilles qui ont été introduites par le Gremlin à coquilles.
8) Ajouter de l’humour si j’y suis enclin, et supprimer l’humour si je sens que ce n’était pas assez bon ou inapproprié.
9) Adoucir le langage pour donner à l’ensemble un style qui se marie bien avec le sujet (amical, motivant, compréhensif, gentil, satyrique, etc.).
10) Retoucher l’intro et la conclusion.
11) Regarder mon titre d’article. Si je pense qu’il fonctionne encore bien, le garder. Sinon, le remplacer par un titre qui convient mieux.
Ce processus est similaire à la réalisation d’un film. Cependant je n’ai pas à passer autant de temps sur le script en amont parce que je ne m’expose pas à d’énormes frais pour les erreurs faites pendant le tournage. Je peux facilement revenir en arrière et re-filmer les scènes pendant la phase de montage. Donc mon processus implique de sortir un script aussi vite que possible, de filmer les scènes dans l’ordre linéaire, et de faire le montage au plus vite. Ce n’est que quand j’ai regardé cette première version finale que je commence vraiment à comprendre de quoi parle le film. Après l’avoir regardé, j’ai beaucoup d’idées pour améliorer les choses. Puis je prends ces connaissances de la salle de montage et je transforme cette première version brute en ce film qu’il est censé devenir à mes yeux.
Généralement je ne fais qu’un seul passage d’édition, mais pour les articles plutôt complexes ou pour ceux dont le premier passage d’édition a été inhabituellement lourd, je peux faire un second passage. Pendant ce second passage, je vais resserrer davantage la formulation et essayer de détecter les fautes que j’ai manquées au premier passage. Fondamentalement l’article va augmenter de 20 à 30% pendant la phase d’édition, principalement en raison des histoires, exemples et analogies supplémentaires que j’ajoute. Donc un article de 2000 mots peut passer à 2500 mots pendant l’édition.
Éditer un article n’est pas aussi amusant qu’écrire le premier jet, mais je ne dirais pas que c’est pénible ou ennuyeux. Quand j’arrive à la phase d’édition, je sais que je suis dans la dernière ligne droite vers la publication de l’article. Je jette souvent un œil à la barre de défilement sur le côté de la fenêtre d’édition au fur et à mesure que j’édite, en l’utilisant comme barre de progression. J’aime voir cette petite barre bleue bouger de haut en bas, en signalant des mini-bornes tout au long de la route ; 75% terminé, presque au bout, et 100% terminé. Quand j’atteins les 100%, je reconnais souvent verbalement que j’ai fini avec un « Pfiou ! » ou un « Génial ! » ou un « Yeah, baby ! » 🙂
Coquilles
Le Gremlin à coquilles est mon plus grand némésis depuis longtemps. Il est rare que je publie un article sans au moins quelques coquilles infiltrées. C’est en partie lié au procédé que j’utilise. Mac OS X inclut un correcteur orthographique en cours de frappe intégré, donc si je fais une faute de frappe qui est également une faute d’orthographe, elle est soulignée dès que j’appuie sur la barre d’espace pour passer au mot suivant. Je corrige ces fautes immédiatement. Donc vous verrez rarement ce genre de fautes dans mes articles, mais il arrive que l’une d’entre elles passe entre les mailles du filet.
Comme je fais généralement un seul passage d’édition, il m’arrive de manquer quelques fautes parce que je suis concentré sur d’autres choses pendant ce passage, comme améliorer les enchaînements et la structure.Si je voulais faire un meilleur travail pour détecter les fautes, je devrais faire un second passage d’édition simplement pour cela. Je le fais rarement cependant. Détecter et corriger les fautes est ennuyeux et nécessite une lecture lente et attentive. Généralement je sens que l’effort n’en vaut pas la peine. Je suis d’accord pour laisser quelques fautes m’échapper si cela me permet de gagner du temps.
Si je fais ce passage de relecture supplémentaire, je peux rarement me limiter à une simple vérification orthographique. Je me sens toujours poussé à faire également des opérations d’édition plus importantes. J’ai tendance à être aspiré par trop de polissage. Je pourrais passer une heure de plus sur un article simplement pour l’améliorer de 5%. Je ne pense pas que ce soit un bon usage de mon temps. Et je fais mieux de le publier et de passer à l’article suivant. Une fois que je vois les commentaires, alors je peux décider ou non d’écrire une suite à cet article.
Les coquilles sont rarement terribles au point de perturber la compréhension. Si je tape « se » à la place de « si », par exemple, les gens peuvent quand même deviner ce que je voulais dire. Un mot ou deux de travers vont rarement changer la signification au point de perturber les gens. Et puis aucune phrase n’est généralement primordiale à elle seule.
L’écriture est un medium très tolérant aux fautes. Avec la programmation informatique, un caractère mal placé peut facilement empêcher votre code de fonctionner tout court. Mais le cerveau humain est très bon pour corriger les fautes et filtrer par motifs. Vs pvz fr bcp d fts, prtnt ls gns vnt qnd mm vs cmprndr. Après avoir publié un article, s’il y a des coquilles flagrantes, les gens vont souvent me les faire remarquer. Je corrige toujours les fautes quand les gens me les indiquent; mais je ne vais pas jusqu’à solliciter qu’on m’indique mes fautes.
Je pense qu’il est mieux d’écrire 10 bons articles qui affichent quelques fautes que d’écrire 7 bons articles parfaitement orthographiés. J’utilise la loi des rendements décroissants, et le rendement de la correction de fautes chute rapidement au-delà d’un certain point. Pour un livre imprimé, je vais faire plus d’efforts pour corriger les coquilles, et il y aura d’autres paires d’yeux pour regarder également le manuscrit. Mais après qu’un livre parte à l’édition, vous devez attendre une future édition pour que les fautes soient corrigées, et cela demande plus de travail de le faire. Pour un article de blog qui est déjà publié, je peux corriger une faute et mettre à jour l’article en moins d’une minute.
Les titres
Quand je donne un titre à l’article avant de commencer à écrire, j’utilise ce qui me vient tout de suite à l’esprit. J’y réfléchis rarement plus de 10 secondes. Je sais que je pourrai toujours le changer plus tard. C’est après avoir écrit et édité un article que je réfléchis un peu au titre. Peut-être que 20 à 30% du temps j’ai la sensation que mon titre est bon, donc je le garde. Cela a plus de chances d’arriver avec des titres très courts et évidents. Si je suis inspiré pour écrire à propos de la gratitude, alors je peux simplement l’intituler La gratitude.
Quand je réfléchis aux titres, je ne fais pas de recherche de mots-clés pour en connaître le placement auprès des moteurs de recherche. Mais je réfléchis quand même un peu aux mots-clés. Je me demande s’il y a des chances que les gens recherchent activement des informations sur ce sujet. Si c’est le cas, je vais souvent utiliser un simple titre aux mots-clés importants qui devrait correspondre à ce qu’ils recherchent. Je ne suis pas particulièrement précis quant aux mots-clés que j’utilise, mais j’essaye de faire des choix raisonnablement intelligents. J’ai tendance à avoir un classement élevé avec les mots-clés que je choisis presque immédiatement.
Assez souvent, mes nouveaux articles vont être classés dans le top 10 sur Google dans les minutes suivant leur publication. Google semble m’accorder beaucoup de crédibilité de base quoi que j’écrive, donc avant même que les gens aient eu le temps de lire mon dernier article, il est déjà assez haut dans les résultats de recherche. Puis en quelques semaines, l’article va trouver une position plus stable. Cette position à long terme est probablement basée sur des facteurs de référencement plus habituels, comme le contenu de l’article, le nombre de liens entrants et la concurrence existante pour ces mots-clés.
Mais il semble que Google m’aime assez pour me donner un classement initial très haut la plupart du temps, ce qui permet à chacun de mes nouveaux articles de profiter rapidement d’une bonne exposition. Si l’article compte beaucoup de liens entrants, alors il peut rapidement remplacer certains articles présents depuis longtemps dans le classement de ces mots-clés. Cela arrive assez souvent. C’est comme si l’algorithme de Google disait « Ok, Steve. Tu as écrit de bons trucs par le passé, et une grande partie est devenue populaire, donc pour chaque nouvel article que tu vas écrire, nous allons estimer au mieux la place que tu mérites d’occuper au classement, en fonction de tes performances passées.
Si ton article prouve qu’il le mérite, comme en profitant de beaucoup de référencement ou en générant du buzz de toute autre façon détectable, alors tu garderas cette position et continueras à monter. Mais si ce n’est pas le cas, nous allons te faire chuter rapidement. Passe une bonne journée ! » Je n’utilise pas les techniques permettant de fausser le référencement à son profit; et je ne m’engage pas dans des calculs d’apothicaire. Je ne me sers jamais de ces services de référencement du genre « nous pouvons vous aider à être classé n°1 ». Selon moi le domaine du référencement est globalement une imposture, motivée principalement par l’avidité. Vous n’en avez pas besoin. Des moteurs de recherche comme Google ont des équipes d’ingénieurs qui cherchent à trouver comment lister les contenus les plus pertinents et de meilleure qualité pour une recherche donnée tout en filtrant ce qui ne mérite pas d’y figurer.
Ils ne sont pas parfaits, mais ils l’améliorent sans cesse. Travaillez avec eux, pas contre eux, et vous trouverez que le temps sera votre meilleur allié.
Je ne reviens pas en arrière pour modifier le contenu de mes articles ou de mes sous-titres; afin d’essayer de faire augmenter l’efficacité des mots-clés. Et je cherche simplement à produire le meilleur contenu possible. Puis je fais mon travail, et je laisse les moteurs de recherche fait le leur. Je dirais que la principale raison pour laquelle mes articles ont tendance à être bien classés sur Google est qu’ils méritent de l’être. Google semble faire un bon boulot pour accorder à mes articles la position où selon moi ils mériteraient objectivement d’être classés, s’il m’était possible d’être aussi objectif. Disons simplement que je suis rarement surpris.
Et aussi je sais que si je veux être classé dans le top 10; alors je n’ai qu’à écrire un article méritant le top 10; mais que cet aspect ne dépend pas uniquement de moi. Je m’occupe de l’écriture, et je laisse les autres décider du classement. Je ne m’occupe pas de ce que les autres peuvent écrire. Aussi je ne fais pas d’analyse de marché et je ne cherche pas ce qui a déjà pu être écrit sur le sujet. J’écris simplement ce que je suis inspiré d’écrire.
J’écris pour les êtres humains, pas pour les moteurs de recherche. Quand je choisis un titre aux mots-clés importants, je ne le fais pas avant tout pour les moteurs de recherche. Je le fais pour qu’il soit plus facile pour les êtres humains de trouver ce que j’écris. Je reconnais que beaucoup de gens trouvent mes articles en faisant une recherche, et cela ne les aide pas si mes articles sont difficiles à trouver parce que je leur aurais donné des titres mièvres, obscurs, hors de propos ou trompeurs. Quand j’écris quelque chose qui selon moi a de la valeur; je veux que les gens soient capables de le trouver, de le lire et d’en bénéficier. Les titres clairs et directs sont ce qu’il y a de mieux.
Si je sens qu’il y a peu de chances que beaucoup de gens recherchent un sujet en particulier; alors je ne m’embête pas avec les mots-clés. Je donne simplement à cet article un titre dont je crois qu’il attirera les gens qui bénéficieraient de sa lecture. J’ai intitulé cet article « Comment j’écris. » Ce n’est pas un titre riche question mots-clés. Je doute qu’il y ait beaucoup de gens qui recherchent ce sujet en particulier; donc je ne me soucie pas du classement qu’il pourra avoir. Il pourrait y avoir beaucoup de gens recherchant des informations sur « comment écrire » ou « comment écrire un article », mais ce n’est pas ce sur quoi j’écris réellement.
Cet article est destiné aux gens qui veulent en savoir plus sur le procédé d’écriture spécifique que j’utilise. Je donne à l’article un titre clair et évident qui devrait attirer leur regard si le sujet les intéresse, et si le sujet ne les intéresse pas ils savent qu’ils peuvent le sauter. En raison de ma façon d’écrire et des titres de mes articles, je n’ai pas à changer de stratégie à chaque fois que Google change son algorithme ou à chaque fois qu’un autre changement technologique se produit. Je n’ai pas à m’inquiéter que mes méthodes soient dépassées.
Ma stratégie sur les réseaux sociaux est la même que celle vis-à-vis des moteurs de recherche. Je cherche à donner à mes articles des titres parlants qui facilitent la délivrance de valeur. Peu importe que les gens cherchent ou non ces sujets explicitement ou qu’ils partagent un lien avec leurs amis sur Facebook ou leurs followers sur Twitter. Je crois que le contenu que je crée finira par attirer le regard de ceux qui devraient le recevoir. S’ils ne le trouvent pas en le recherchant, alors quelqu’un pourrait leur envoyer le lien.
Outils
La grande majorité du temps j’écris mes articles directement sous WordPress via mon navigateur web. J’ai essayé des éditeurs externes par le passé, mais je préfère travailler directement via le navigateur. Je sens qu’en fait cela m’aide parce que j’écris chaque nouvel article sur le même site web où j’ai déjà publié des centaines d’autres articles. Cela crée une pression positive pour terminer l’article et le publier. C’est comme si les articles déjà publiés disaient au nouvel article « Salut, le nouveau venu. Rejoins-nous ! »
J’utilise Google Chrome (version Mac) comme navigateur. J’aime bien Chrome parce que c’est le plus rapide que j’aie pu utiliser. Je connais des gens qui adorent Firefox en raison de tous les plug-ins; mais je ne supporte pas parce que c’est beaucoup trop lent. Ce serait bien si Chrome avait plus d’options, mais pas aux dépends de la vitesse.
Je n’utilise pas d’outil spécial tel qu’un logiciel de mind-mapping (ou cartographie de l’esprit). Je pense que cela ne ferait que me ralentir. J’ai testé des logiciels de dictée vocale par le passé; et de temps en temps je jette un œil aux nouvelles versions; mais je ne l’ai jamais trouvé assez pratique pour l’utiliser de façon régulière. Le taux d’erreur est trop élevé, et l’interface verbale est malaisée; et fastidieuse – inutile pour l’édition. Je trouve aussi distrayant de m’entendre parler pendant que j’essaye d’écouter les idées qui me viennent.
C’est comme parler pendant un film. Parfois j’écoute de la musique quand j’écris, principalement de la musique New Age avec le volume assez bas. Mais s’il y a de la musique, cela va généralement me ralentir de 10% environ. J’écris plus vite dans le silence. Si j’écoute de la musique pendant la phase d’édition, plus de fautes vont passer entre les mailles de mon filet. Pourtant, j’aime bien écouter de la musique de temps en temps quand j’écris.
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Mon procédé d’écriture a évolué au fil des années, mais il est assez stable aujourd’hui. Je peux aller de l’idée initiale au contenu publié en l’espace de quelques heures la plupart du temps. Avec ce procédé je peux m’exprimer et fournir de la valeur aux autres rapidement. Cela fonctionne bien. J’espère que vous trouverez certaines idées utiles et que vous pourrez les adapter à votre propre procédé d’écriture. Écrire est une expérience très personnelle, donc au final vous devriez utiliser ce qui fonctionne le mieux pour vous. Continuez à expérimenter.
Article original écrit par Steve Pavlina.
Avant de prendre congé de nous, voici une vidéo complémentaire sur le sujet « Ecrire plus vite pour finir votre article/mémoire/livre/etc. : une astuce bête comme choux »
MERCI pour ce beau cadeau. Éclairant autant que rassurant quant à son propre fonctionnement venant d’un producteur.de ce calibre.