Qu’est-ce qui vous tient vraiment à cœur ?
Commencez par dresser une première liste. Cela pourrait inclure des aspects tels que les personnes que vous aimez, l’envie de bien accomplir votre travail, ou le désir de laisser une empreinte positive dans ce monde.
Ensuite, allez plus loin.
Quelles préoccupations profondes gardez-vous pour vous, de peur d’être mal compris ?
Quels sont les sujets qui, bien qu’inhabituels, éveillent en vous une passion exigeante ou comportent davantage de risques ?
Mes préoccupations principales
Voici quelques-unes des miennes :
1. L’avenir à long terme de l’humanité me préoccupe. Je m’interroge souvent sur la direction que prend notre société.
2. Je m’intéresse à la politique, admirant les leaders éclairés et les décisions sensées, tout en déplorant les choix moins avisés.
3. J’éprouve une empathie particulière pour ceux qui se sentent isolés, perdus, ou en quête de sens, se demandant s’ils trouveront un jour un véritable lien humain ou un moyen de sortir de leur situation. J’aime être un soutien stable et bienveillant pour eux, les encourager avec patience.
4. Je pense souvent aux personnes hospitalisées, en particulier celles qui luttent pour prolonger leur vie. Parfois, j’imagine ce que cela doit être de lutter pour chaque souffle.
5. Ma relation avec la réalité m’importe profondément. Je veux qu’elle soit fondée sur la confiance, et je m’efforce de la renforcer avec le temps.
6. Ma femme occupe une place essentielle dans mes préoccupations. Je souhaite qu’elle vive une vie épanouissante, riche en expériences, en aventures, en moments de tendresse, et en défis stimulants. J’adore la voir grandir et évoluer à nos côtés, alors que nous sommes l’un pour l’autre les meilleurs alliés.
7. Je réfléchis à la mort. Elle me rappelle constamment de vivre pleinement, d’éviter les compromis inutiles. Elle m’incite à rester conscient de la possibilité des regrets, m’offrant parfois des rappels doux, parfois plus percutants.
8. La souffrance animale, notamment celle des animaux soumis à des conditions déplorables dans l’élevage industriel, me touche profondément. Je rêve d’un monde où l’humanité adopte une attitude plus compatissante envers eux.
9. La technologie me fascine. J’ai été témoin de son incroyable évolution depuis les années 70 et je suis impatient de voir comment elle continuera à transformer nos vies à l’avenir.
10. Mon identité personnelle me tient à cœur. Je veux être fier de ce que je découvre en moi, transformer mes peurs et ma honte en amour et pardon, et atteindre une harmonie intérieure.
11. Enfin, ma relation avec le temps est cruciale. Je veux le voir comme un allié, non comme un ennemi, et aborder les dernières années de ma vie avec gratitude et sérénité.
Accepter ses préoccupations profondes
Certaines de ces préoccupations ont provoqué des changements majeurs dans ma manière de vivre et de gérer mon entreprise.
Les préoccupations profondes sont puissantes, mais elles représentent des défis difficiles à accepter. Il est ardu d’aller au-delà des préoccupations superficielles et de reconnaître qu’elles ne sont pas assez stimulantes.
Quand je m’imagine faire des choses qui semblent importantes pour d’autres, comme aller travailler dans une entreprise chaque jour, cela me paraît démotivant et sans intérêt. Pourquoi gâcher ne serait-ce qu’un seul jour de ma précieuse vie à faire cela ?
En revanche, je pourrais facilement passer des journées entières à explorer des aspects profonds du développement personnel, que peu de personnes travaillant en entreprise comprendraient ou apprécieraient, mais ces explorations sont essentielles pour moi.
Si je veux vivre une vie profondément motivante, il est essentiel que je poursuive ce qui me tient vraiment à cœur, plutôt que ce que la société attend de moi. Cela signifie accepter que mes préoccupations soient valides et qu’il m’appartienne de les explorer et de les comprendre.
Redéfinir sa relation avec le vieillissement
En ce moment, ma relation avec le vieillissement est un sujet qui m’interpelle particulièrement. J’approche de mes 54 ans, et cela occupe souvent mes pensées.
Là où la société tend à voir la vieillesse sous un angle négatif, je souhaite, quant à moi, développer une relation plus positive avec cette étape de la vie.
Mes préoccupations principales tournent autour des relations que j’entretiens avec différents aspects de la vie.
Je veux qu’elles soient équilibrées, positives, et nourries de gratitude.
Quand je remarque un déséquilibre ou un problème dans l’une de ces relations, je prends le temps de réfléchir à ce qui doit changer pour les améliorer durablement.
Aborder ses préoccupations profondes sous un angle différent en les considérant comme des relations est une approche bénéfique.
J’avais du mal à me préoccuper de l’argent en soi, mais j’ai pu développer un intérêt pour ma relation avec l’argent.
Je ne voulais pas que cette relation soit marquée par le stress et l’angoisse, mais plutôt par l’abondance, le ludisme, la créativité et la confiance.
Aujourd’hui encore, l’argent en tant que tel ne m’intéresse pas particulièrement, mais je valorise énormément la relation équilibrée et positive que j’ai construite avec. Cette relation me satisfait bien plus que l’argent en tant que tel.
Réinventer sa relation avec son entreprise
De la même manière, les aspects purement techniques des affaires ne m’ont jamais vraiment passionné, mais je tiens profondément à la qualité de ma relation avec mon entreprise.
Mon souhait, c’est que cette relation soit pleine de découvertes, de diversité, de connexions, d’objectifs clairs, de retombées positives, de créativité en flux continu et d’inspiration. Je souhaite également qu’elle soit légère, ludique et flexible, et non pesante et contraignante.
Je refuse de me sentir piégé par mon entreprise. Au contraire, je veux y trouver un engagement sincère et une motivation durable.
Ce désir d’entretenir une telle relation m’a amené à prendre des décisions réfléchies, en évitant de nombreuses « opportunités » qui auraient pu transformer mon expérience entrepreneuriale en un fardeau stressant.
J’aime ce que j’ai bâti, et je veux que cette relation reste joyeuse et épanouissante pour de nombreuses années.
Je vous encourage à réfléchir attentivement à vos propres relations avec les aspects de votre vie où vous rencontrez des difficultés. Commencez par décrire comment vous ressentez ces relations actuellement, puis imaginez comment vous aimeriez qu’elles évoluent.
Ce sont vos préoccupations majeures, et pour vous aligner avec elles, il faudra parfois prendre des décisions difficiles.
N’hésitez pas à dire non aux relations qui ne vous conviennent plus. Faites passer vos préoccupations majeures du statut de « bonnes à avoir » à celui de « essentielles ».
Créer des relations authentiques et épanouissantes
Autrefois, je me contentais de relations imparfaites, tant dans ma vie professionnelle que personnelle. Je reléguais mes préoccupations majeures au second plan, ce qui était extrêmement frustrant.
Il m’était difficile de m’opposer aux normes sociales et de revendiquer des relations plus épanouissantes.
Il était compliqué d’admettre à quel point ces relations étaient importantes pour moi et de refuser de sacrifier mes désirs pour satisfaire les attentes des autres.
Ce fut difficile de dire : « Non, je ne me contenterai plus de faire avec et de réprimer mes sentiments. »
Rompre relation après relation jusqu’à trouver celles qui me correspondaient vraiment a été un parcours difficile.
Cependant, cela en valait pleinement la peine.
Article original écrit par Steve Pavlina.
