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Réinventez votre Temps : La Puissance des Unités de Sens

Lors de la dernière conférence téléphonique en date du Club de Croissance Consciente — qui a duré plus de 5 heures — j’ai donné quelques conseils pour penser en unités de sens plutôt qu’en unités de temps.

Il y a quelques années, j’ai testé une méthode consistant à écrire 4 heures par jour.

Je l’ai suivie pendant 30 jours consécutifs, mais n’y ai jamais vraiment adhéré.

Elle ne m’a pas aidé à développer la relation que je souhaitais avec l’écriture et nécessitait une discipline quotidienne rigoureuse.

Lorsque j’ai arrêté, ce fut un soulagement.

Cette méthode pourrait convenir à d’autres, mais elle n’était tout simplement pas pour moi.

Chaque jour, je passais ces 4 heures à rédiger et réviser mes articles, et je m’arrêtais dès que le temps était écoulé.

La Puissance des Unités de Sens

Les articles que je produisais pendant cette période étaient médiocres et manquaient d’inspiration.

Pour moi, la méthode la plus efficace consiste à démarrer un article en suivant une idée inspirée, puis à m’appliquer à le finaliser, le corriger et le publier dans la même journée.

Que cela me prenne 45 minutes ou 5 heures, peu importe !

J’aime faire fi du temps, entrer dans une dimension où il n’existe plus, et apprécier les idées, l’énergie, ainsi que la connexion et la concentration qui s’y trouvent.

Penser au temps qui passe ou essayer de respecter un quota horaire ou de mots est, pour moi, la pire façon d’écrire.

Je préfère aborder un article (ou une leçon) comme une unité de sens sur laquelle je me concentre pleinement.

Peu importe le temps que cela prend, je ne m’arrête généralement pas tant que je n’ai pas terminé et publié l’article.

Essayer de rédiger pendant 4 heures m’épuise.

En revanche, rédiger et publier un article me revigore, même si cela me prend plus de quatre heures.

La perception que j’ai de mon travail influence grandement ma motivation, mon énergie, et le plaisir que j’en retire.

L’étape la plus significative

La publication est l’étape la plus significative du processus.

Une fois l’article publié, non seulement d’autres personnes peuvent le lire, mais je peux également m’en détacher mentalement.

Je peux alors faire une pause et passer à autre chose.

L’année dernière, j’ai publié un nouvel article chaque jour sur mon blog, et cela m’a semblé relativement facile.

Si j’avais essayé d’écrire une heure par jour ou d’atteindre un quota de 1 000 mots quotidiens, l’année aurait probablement été moins satisfaisante.

En me concentrant sur des unités de sens — des articles ou des vidéos publiés quotidiennement —, j’ai réellement apprécié l’expérience.

Cela rejoint aussi ce que j’ai partagé dans un précédent article sur la recherche de la meilleure source de motivation.

Lorsque vous passez une journée à Disneyland, vous ne pensez probablement pas à ce qu’il est possible d’accomplir en une heure.

Vous réfléchissez plutôt à la prochaine attraction que vous allez faire.

Le temps n’est pas une unité de sens à Disneyland.

Les unités de sens sont les manèges, les spectacles, les parades, les repas, les photos, etc.

Une journée à Disneyland consiste à accumuler des expériences significatives.

Les expériences les plus marquantes finissent ainsi par avoir plus d’importance que le nombre total d’expériences vécues.

Vos journées sont-elles organisées en blocs de temps ou en unités de sens ?

Qu’est-ce qui vous motive le plus naturellement ?

Qu’est-ce qui vous apporte la plus grande satisfaction par la suite ?

Si ma seule réalisation de la journée est de publier un nouvel article ou de mener une session de coaching téléphonique avec les membres du club, je considère ma journée comme réussie.

En revanche, si je travaille dix heures sans accomplir d’unité de sens significative, en me contentant d’effectuer des tâches de moindre importance, ma journée me semble bien moins satisfaisante.

Vivre des expériences significatives stimule la motivation et le dynamisme.

Accumuler les heures de travail, en revanche, ne produit pas nécessairement le même effet.

Si ces heures ne contiennent pas suffisamment d’unités de sens satisfaisantes, elles peuvent devenir épuisantes.

Motivation durable

Cela fait 21 ans que je tiens mon blog de façon ininterrompue, avec toujours autant de plaisir et la ferme intention de continuer.

Combien d’autres blogueurs ont réussi à tenir aussi longtemps, surtout sans recourir à des articles invités ?

Je reçois presque tous les jours des demandes de la part de potentiels auteurs invités, que je supprime simplement (parfois en masse).

Il y a quelque temps, j’ai demandé à mes lecteurs s’ils souhaitaient des articles invités, et la réponse a été presque unanimement négative.

Pour moi, travailler avec des auteurs invités semble moins significatif que de rédiger mes propres articles.

Je n’établis pas de programme de rédaction fixe ni de quota hebdomadaire ou mensuel de nouveaux articles.

Je me contente d’écrire et de publier un article lorsque j’ai une idée inspirée.

Cette approche me permet de maintenir une relation heureuse, saine et durable avec le blogging.

L’une des raisons pour lesquelles ma motivation reste intacte est que je travaille principalement en unités de sens plutôt qu’en unités de temps.

Lorsque je termine une tâche qui a du sens pour moi, je ressens une satisfaction qui me permet de faire une pause, l’esprit tranquille, car l’énergie mentale liée à cette tâche est épuisée.

Si, au contraire, je n’écris qu’un fragment d’article, mon esprit reste pris dans une boucle ouverte.

Cela n’est ni satisfaisant ni reposant.

Si je le faisais régulièrement, cela ajouterait du stress et de la tension à ma vie.

C’est pourquoi presque tous les articles, vidéos, et fichiers audio que je crée sont imaginés, rédigés, enregistrés (si nécessaire), montés et publiés le même jour, généralement en flux continu.

Pour les articles plus longs, je fais parfois quelques pauses, mais je préfère les minimiser.

Une fois que j’ai commencé un article, j’aime m’y consacrer jusqu’à ce qu’il soit terminé et publié.

Unités de coaching significatives

Je me rends compte que j’applique une structure similaire aux conférences téléphoniques de coaching en groupe.

Essayer de limiter le temps alloué à chaque personne ou à l’ensemble de la séance n’est pas une unité de sens efficace.

C’est pourquoi nos conférences téléphoniques ne sont pas limitées en termes de durée.

J’ai parfois tenté d’imposer des contraintes temporelles à ces séances, mais cela ne m’a jamais vraiment convenu.

Il me semble plus naturel de poursuivre jusqu’à ce que nous atteignions un point de transition raisonnable.

Nous n’avons peut-être pas couvert tous les aspects possibles, mais nous avons au moins exploré et traité ce qui semble être une unité de sens raisonnable pour chaque personne.

Il n’est pas nécessaire de s’arrêter en plein milieu d’une réflexion simplement parce qu’un certain temps est écoulé.

Pour moi, cette approche est plus stimulante et moins fatigante que celle consistant à laisser de nombreuses boucles de pensée ouvertes.

L’équité est une valeur essentielle, et je me demande si elle doit avoir pour base le temps ou des unités de sens.

Serait-il juste que je consacre 15 minutes à une personne et 30 minutes à une autre ?

D’un point de vue temporel, cela pourrait sembler inéquitable.

Cependant, le temps nécessaire pour atteindre une unité de sens peut varier selon chaque personne.

L’une peut avoir un problème simple à résoudre, nécessitant moins de temps, tandis qu’une autre peut être confrontée à un défi plus complexe qui demande plus d’attention.

Pour moi, l’équité consiste à faire de mon mieux pour offrir à chacun une unité de sens raisonnable lors de la session de coaching en ligne.

Je souhaite que chaque personne reparte satisfaite de ce que nous avons abordé.

Bien que je sois conscient du temps qui passe — sachant que d’autres attendent leur tour tout en observant et en partageant leurs propres commentaires —, je m’efforce de ne pas excessivement me laisser guider par l’horloge.

Il est préférable de se concentrer sur le sens et l’objectif de ce que nous faisons.

Si quelqu’un aborde un problème particulièrement difficile ou émotionnel lors d’un appel, il serait inapproprié de couper court à la discussion.

Je veux aider cette personne à progresser, et cela peut parfois prendre plus de temps selon la nature du problème.

Si nous avons déjà parlé pendant 20 minutes et que la personne commence à pleurer, vais-je vraiment lui dire : « Désolé, votre temps est écoulé, passons à la personne suivante » ?

Non, je ne le ferai pas !

Même lorsque je faisais du coaching individuel, je facturais un montant par appel sans limites de temps.

L’appel se terminait seulement lorsque l’interlocuteur se sentait satisfait.

Je n’étais jamais celui qui écourtait la conversation.

En général, nous parlions pendant plusieurs heures d’affilée.

Si nécessaire, nous faisions une pause pour aller aux toilettes, puis nous reprenions la discussion.

Je pense que c’était une bien meilleure manière d’aligner nos échanges sur des unités de sens plutôt que de les limiter à une durée prédéterminée.

Ignorer l’horloge

L’obsession pour le temps peut gâcher de belles expériences.

Essayer de respecter un objectif de durée peut vous empêcher d’atteindre une véritable unité de sens.

J’ai commis de grosses erreurs quand j’étais plus jeune, notamment en tentant de forcer mes projets créatifs à respecter des délais arbitraires.

Récemment, au sein du Club de Croissance Consciente, nous avons eu des conférences téléphoniques de coaching qui ont duré bien plus longtemps que ce que l’on pourrait observer dans d’autres groupes.

Les durées de nos quatre derniers appels étaient de 5 h 34, 4 h 8, 4 h 47 et 5 h 5.

Au cours de chaque appel, il m’arrive de coacher jusqu’à une douzaine de personnes.

C’est pour moi un flux continu de « travail », généralement sans aucune pause.

Il m’est arrivé de faire une petite pause pour aller aux toilettes à deux reprises, puis nous avons continué.

Ce qui surprend certaines personnes, c’est que mon énergie, ma concentration et mon enthousiasme restent constants tout au long de ces appels.

Je suis convaincu que ma vitalité est largement due à ma consommation d’aliments d’origine végétale, à ma pratique régulière d’exercice physique, et à un sommeil de qualité.

Coacher de manière motivante et non épuisante contribue grandement à cette énergie.

Parfois, je ressens une légère fatigue après les appels, mais cela se produit généralement une fois que je me suis arrêté ; certaines parties de mon cerveau semblent alors passer en mode repos.

En revanche, pendant le coaching, je suis très impliqué et, même après un appel de 4 ou 5 heures, je n’ai parfois pas envie de fermer Zoom et de me déconnecter.

Mon engagement intense s’explique en grande partie par la multitude d’unités de sens que nous accumulons lors de ces appels.

Ces nombreuses unités de sens rendent l’expérience profondément significative.

J’apprécie également énormément l’atmosphère de soutien mutuel que nous avons créée au sein du groupe, lorsque nous aidons les autres à résoudre leurs problèmes, à prendre des décisions délicates et à franchir les étapes qu’ils souhaitent.

L’énergie positive, compatissante et souvent joyeuse que nous générons ensemble pendant ces appels me stimule.

Nous avons commencé ces conférences téléphoniques de coaching en 2017, et je les apprécie encore plus aujourd’hui qu’au cours des premières années.

Bien que la durée des appels se soit considérablement allongée, l’expérience est devenue de plus en plus intemporelle, comme si le temps avait moins d’importance que je ne le pensais au départ.

Le sens et la raison d’être priment bien plus que le temps.

Lundi, nous avons tenu une conférence téléphonique de bilan trimestriel qui a duré plus de 5 heures, la plus longue de notre histoire.

Étonnamment, j’ai trouvé cette réunion moins fatigante que les précédentes.

Par le passé, je prêtais davantage attention au temps qui s’écoulait pendant que je préparais et communiquais les évaluations.

Toutefois, cette fois-ci, j’ai décidé de moins me préoccuper du temps.

Cela m’a permis de communiquer aux membres du club davantage d’évaluations que d’habitude.

Lors de cet appel, j’ai commenté les objectifs de 21 membres du CGC, et mes notes pour l’appel, rédigées sur plusieurs jours, comptaient plus de 21 000 mots.

Je me suis appuyé sur ces notes pour parler des objectifs des membres pendant 5 heures sans interruption.

À la fin de l’appel, mon énergie était toujours au beau fixe, et j’avais encore autant de plaisir à échanger.

La principale limite était la capacité de ma voix à tenir aussi longtemps, et Rachelle m’a gentiment apporté un thé au gingembre et au citron pour m’aider.

Nous avons un autre appel de coaching ordinaire cet après-midi au CGC, et j’ai hâte d’y participer.

Il est intéressant de constater que moins je me préoccupe du temps, plus je me laisse porter par l’expérience, plus je suis motivé et enthousiaste, et moins je ressens de fatigue.

C’est le même schéma que celui que j’ai découvert en écrivant, appliqué au coaching : ignorer le temps autant que possible et rester attentif au flux de l’instant présent.

Il est fascinant de voir qu’en ignorant l’horloge, plusieurs heures de travail continu peuvent être motivantes et énergisantes, alors qu’une seule heure peut sembler épuisante si l’on se concentre trop sur le temps.

Pensez aux moments où vous vous êtes senti plein d’énergie, où vous avez vécu l’un des meilleurs moments de votre vie.

Combien de fois avez-vous regardé l’heure pendant ces moments ?

Au fil de vos activités et expériences, envisagez de penser en termes d’unités de sens plutôt qu’en termes de temps.

Au lieu de structurer votre vie autour des jours et des heures, laissez-vous guider par les unités de sens, en vous consacrant pleinement à chacune d’elles jusqu’à atteindre un point de transition satisfaisant et naturel.

Cherchez à découvrir les unités de sens qui vous dynamisent, plutôt que de rester attaché à celles qui vous épuisent.

Article original écrit par Steve Pavlina.

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