De nombreux adeptes du développement personnel tombent dans le piège de l’égocentrisme, et limitent ainsi considérablement leurs résultats à long terme.
Lorsque vos efforts pour affronter vos problèmes et défis personnels génèrent des résultats pertinents, cela peut être particulièrement gratifiant.
Par exemple, adopter une nouvelle habitude comme se lever tôt peut vous donner un sentiment de bien-être, ou un changement de carrière peut vous apporter une grande satisfaction.
Cependant, le piège de l’égocentrisme peut freiner votre abondance financière.
C’est d’ailleurs une caractéristique commune aux personnes qui rencontrent des difficultés à expérimenter l’abondance dans d’autres aspects de leur vie.
Elles se préoccupent énormément d’elles-mêmes.
En se concentrant exclusivement sur leurs propres besoins, désirs, problèmes et résultats, elles négligent le monde qui les entoure.
Le piège de l’égocentrisme est une approche tentante parce qu’elle produit des résultats dans une certaine mesure.
Cependant, ne confondez pas égocentrisme et développement personnel continu.
Si vous souhaitez vous développer dans des domaines plus vastes, en particulier sur le plan financier et social, il est important de trouver un équilibre entre l’attention portée à soi-même et celle portée aux autres.
L’empathie joue un rôle essentiel dans ce processus.
Voici un scénario fréquent dans le monde des affaires :
Quelqu’un lance une nouvelle entreprise et se concentre principalement sur ce qu’il peut faire, ce qu’il veut créer et ce qu’il est prêt à offrir comme service.
Toutefois, les clients ou prospects se font rares.
Cela peut amener l’entrepreneur à tomber encore plus profond dans le piège de l’égocentrisme : je dois travailler plus dur, améliorer ma productivité, créer de meilleurs produits, apprendre davantage de stratégies de vente et de marketing.
Rien de tout cela ne pose problème en réalité.
Le véritable problème, c’est son incapacité à écouter et se soucier suffisamment de ce que les autres veulent et désirent.
Si vous voulez profiter davantage d’énergie financière et sociale, vous devez davantage vous préoccuper des autres êtres humains que de vous-même.
Identifiez les problèmes des autres que vous pouvez résoudre.
Ne vous contentez pas d’ajouter « contribution » à votre liste de valeurs uniquement pour embellir une liste déjà centrée sur vous-même.
Consacrez réellement du temps et de l’énergie à la recherche de moyens pour apporter votre contribution.
Pour ce faire, concentrez-vous sur les problèmes des autres, en mettant vos propres préoccupations de côté pendant un moment.
Quel pourcentage de votre temps consacré à la résolution de problèmes ou à la recherche de solutions est dédié à vos propres préoccupations et à l’amélioration de votre vie ?
Et quel pourcentage est consacré à améliorer la vie des autres (en dehors de votre famille) ?
Il est bien sûr possible de combiner ces deux approches, mais laquelle privilégiez-vous principalement ?
Vous concentrez-vous surtout sur l’amélioration de votre propre vie ou sur celle des autres ?
Il est important de trouver un équilibre entre ces deux approches.
Vous découvrirez souvent qu’il est possible de répondre aux besoins des autres tout en satisfaisant les vôtres, à condition de leur accorder à tous suffisamment d’attention.
Pour créer un nouveau cours, j’aime bien me focaliser sur les besoins des autres.
Je débute en identifiant le public cible, ses problèmes, ses attentes d’amélioration, ses éventuelles réticences, et la façon dont je peux l’aider à obtenir des résultats concrets.
J’aborde le projet du point de vue des utilisateurs : qu’est-il censé leur apporter ? Cela m’aide à éviter le piège de l’égocentrisme.
Je réfléchis ensuite aux critères qui feraient de ce projet un succès pour moi.
Quel bénéfice personnel pourrais-je en retirer ?
Ma motivation est renforcée si le projet est un véritable gagnant-gagnant, me permettant de tirer un profit personnel au-delà de l’aspect financier.
Je considère également les compétences nouvelles que je pourrais acquérir, les défis que je pourrais relever, ou les connaissances que je pourrais approfondir.
Je réfléchis aux changements que ce projet pourrait engendrer dans ma propre personnalité.
Parfois, j’ajuste le concept pour maximiser les bénéfices pour toutes les parties et rendre le projet encore plus intéressant sous divers aspects.
Mon approche inclut une dimension égocentrique.
Mais celle-ci n’est considérée qu’après avoir pleinement exploré les possibilités de contribution.
Cette approche fonctionne très bien et me garde enthousiaste tout au long du projet, car elle génère une double motivation vers le même objectif.
Lorsque les gens sont bloqués dans la vie, et que je leur demande de décrire leurs problèmes ou défis, combien de fois croyez-vous qu’ils cherchent des façons de mieux servir les autres ?
Si vous avez répondu presque jamais, vous avez raison.
La plupart du temps, ils expriment leurs difficultés de manière centrée sur eux-mêmes : manque d’argent, difficultés à atteindre leurs objectifs, etc.
Cette vision égocentrique explique en partie pourquoi ils sont bloqués.
Penser à créer une liste de diffusion, obtenir de nouveaux clients, gagner plus d’argent, réussir en affaires ou trouver un partenaire est souvent une approche égocentrique.
Pensez-vous que les gens consacrent beaucoup de temps à vouloir rejoindre votre liste, vous donner de l’argent ou vous aider à réussir, et que c’est leur principale préoccupation dans la vie ?
Bien sûr que non !
Il est particulièrement utile de considérer les problèmes et défis des autres du point de vue de l’individu plutôt que de la masse.
Plutôt que de penser aux « autres » comme une entité indistincte, imaginez une personne spécifique, peut-être même quelqu’un que vous avez rencontré, et réfléchissez à ses problèmes et à la manière dont vous pourriez l’aider.
En vous mettant à sa place, vous pouvez mieux comprendre comment elle souhaiterait être aidée. Cela évite le piège de l’égocentrisme.
Pour faciliter cette démarche, réfléchissez à votre propre passé.
Lorsque vous avez été confronté à un problème, comment auriez-vous voulu être aidé ? Qu’est-ce qui aurait changé les choses pour vous à l’époque ?
Quel type d’approche ou d’offre auriez-vous apprécié ?
Ces questions importantes vous aideront à éviter les mentalités et approches inefficaces que beaucoup de gens adoptent dans les affaires et les relations.
Aimer les personnes que vous servez simplifie grandement les choses.
Si vous avez de l’affection pour ceux que vous souhaitez aider, il sera plus facile de comprendre leurs problèmes, besoins et désirs, et de chercher sincèrement à les aider.
Se concentrer sur les individus plutôt que sur une masse collective rend le processus plus personnel et efficace.
Méfiez-vous du piège de l’égocentrisme, car il peut vous maintenir bloqué pendant longtemps.
Beaucoup perdent des décennies à se concentrer sur leurs propres problèmes, ce qui les empêche d’attirer l’abondance.
Pouvez-vous identifier quelqu’un qui est vraiment obsédé par ses propres problèmes et préoccupations ?
Je parie que vous reconnaissez aisément de telles personnes.
Quel impact ce type de comportement a-t-il sur vous ?
Maintenant, réfléchissez à l’impact que votre propre égocentrisme pourrait avoir sur ceux qui vous entourent.
Êtes-vous conscient de la manière dont cet état d’esprit peut repousser l’abondance ?
Je comprends que changer son état d’esprit pour se concentrer sur le service aux autres peut être difficile lorsque vos propres besoins insatisfaits sont au cœur de votre vie, mais c’est pourtant la clé.
J’ai appris cette leçon à travers des moments de grand désespoir. J’ai commencé à faire du bénévolat peu après avoir traversé une faillite personnelle.
Cela a marqué la fin de mon mode de vie égocentrique.
J’ai réalisé que cette approche ne fonctionnait pas et que je n’avais rien à perdre en essayant quelque chose de nouveau.
Pourquoi pensez-vous que je ne suis jamais à court d’idées d’articles ?
C’est parce que je prête attention à ce que veulent les autres et à ce dont ils ont besoin.
Les besoins et désirs humains sont infinis, alors comment pourrais-je manquer d’idées ?
Le syndrome de la page blanche, ou blocage de l’écrivain, est en fait un problème égocentrique.
Il n’existe pas de blocage en dehors de l’univers centré sur l’écrivain ; il y a simplement une réserve inépuisable d’idées.
Penser à ce que le monde a besoin que l’on écrive, plutôt qu’à ce que vous avez besoin d’écrire, vous aidera à éviter le piège de l’égocentrisme.
Peut-être qu’un jour, lorsque votre univers égocentrique s’effondrera et que les pénuries vous épuiseront, vous serez prêt à abandonner cette attitude.
Vous découvrirez qu’un tout autre monde existe, peuplé d’êtres humains réels que vous pouvez aider.
Vous trouverez probablement plus de satisfaction et d’intérêt à les aider à résoudre leurs problèmes qu’à vous concentrer uniquement sur les vôtres.
Article original écrit par Steve Pavlina.
