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Cet article fait suite aux deux précédents qui portaient sur le consentement émotionnel et sur la façon de le solliciter.
Que se passe-t-il si quelqu’un sollicite directement ou indirectement votre consentement émotionnel, mais que vous voulez lui dire « NON » ?
Admettons qu’une personne commence à se défouler sur vous sur le plan émotionnel, et vous savez que si vous continuez à l’écouter, cela risque de vous épuiser.
Ou supposons que vous avez affaire à une personne qui est consciente de l’importance du consentement émotionnel et qu’elle vous demande si vous êtes prêt à parler à cœur ouvert d’un sujet important à ses yeux.
Supposons maintenant que vous ne vous sentez pas prêt à avoir ce genre de conversation.
Quelle est la bonne façon de décliner l’invitation, qu’elle soit directement exprimée ou implicite ?
Évidemment, cela dépend de la situation, de votre relation avec la personne et de son niveau de conscience quant à l’importance du consentement émotionnel.
Quoi qu’il en soit, voici quelques façons de poser le problème, afin que vous puissiez décider d’une réponse saine.
Est-ce une bonne offre/proposition ?
Demandez-vous d’abord si l’offre qui vous est faite de participer à une conversation émotionnelle est bonne.
Vous sentez-vous enclin à dire « oui » à l’invitation ?
Pouvez-vous dire un « oui » cohérent ?
Avez-vous le sentiment que la proposition qui vous est faite est mauvaise, déséquilibrée ou injuste ?
Sentez-vous une certaine résistance interne ?
Pensez-vous : « Oh la la, voici les problèmes qui arrivent » ou « Pourquoi dois-je être l’épaule sur laquelle cette personne veut pleurer ? » ou « Oh non, plus de jérémiades aujourd’hui ! » ou même « Combien de temps cela va-t-il nous faire perdre si nous nous y mettons maintenant ? »
À quel niveau se trouve votre énergie lorsque vous recevez l’invitation ?
Êtes-vous capable de jouer le rôle que l’autre personne attend de vous ?
Êtes-vous prêt à vivre ce genre d’expérience ? Ou préférez-vous l’éviter ?
Vous sentez-vous généreux, gentil et serviable dans ce sens ?
Ou serait-il préférable pour vous de décliner l’offre et de vous concentrer sur d’autres besoins et intérêts ?
Il est judicieux de faire une rapide vérification interne avant de donner une réponse que l’autre pourrait interpréter comme un consentement.
Même si vous vous engagez dans une telle conversation, vous avez toujours la possibilité d’arrêter, même si les choses sont plus faciles lorsque vous comprenez ce qui se passe plus tôt.
Si vous voulez soutenir quelqu’un sur le plan émotionnel, c’est votre choix.
Gardez en tête que c’est vous qui prenez la décision.
Vous n’êtes pas obligé d’être le punching-ball émotionnel ou l’ours en peluche de quelqu’un, sauf si vous voulez vraiment jouer ces rôles.
Je vous recommande de faire une évaluation rapide (en écrivant par exemple dans votre journal) des types d’offres émotionnelles que vous apprécieriez de recevoir.
Dites même vos préférences à haute voix, comme si vous disiez à la vie ce que vous voulez.
Pour ma part, j’attends qu’une invitation qui implique un facteur émotionnel soit :
- Authentique
- En mode gagnant-gagnant
- Libre et sans attachement à un quelconque résultat
- Intéressante, amusante, axée sur la croissance ou pertinente d’une autre manière
- Équitable
- Honnête
J’ai tendance à refuser ou à ignorer les invitations qui semblent :
- Présomptueuses
- Obligatoires
- Gagnant-perdant, perdant-gagnant ou perdant-perdant
- Inintéressantes
- Injustes
- Effrayantes ou menaçantes
- Susceptibles d’avoir des intentions cachées
J’aime la profondeur émotionnelle, je suis donc généralement d’accord pour avoir des conversations profondes et émotionnelles avec les gens.
Mais j’aime qu’elles aient un but précis.
Même si elles sont plutôt unilatérales, je veux avoir l’impression d’aider l’autre personne ou de faire la différence.
Je suis souvent prêt à écouter et à offrir des conseils et de l’aide aux personnes orientées vers la croissance.
Cependant, je suis sensible au gaspillage de mon temps et de mon énergie.
Je n’aime pas me sentir vampirisé ou épuisé.
Il y a une énorme différence entre entrer dans une conversation émotionnelle avec une personne qui est tournée vers la croissance et le faire avec une personne qui a une mentalité de victime.
Lorsque je découvre que j’ai affaire à ce type de personnes, je lève immédiatement mes boucliers.
Heureusement, peu parmi mes lecteurs ont un état d’esprit de victime, du moins pas ceux qui me lisent depuis des années.
En revanche, cela peut être courant chez leurs amis, les membres de leur famille et leurs collègues de travail ; une bonne gestion des limites est essentielle dans ce cas.
Quelles sont vos normes ou limites en matière de conversations émotionnelles ?
Quels types d’invitations aimeriez-vous recevoir davantage ou moins souvent ?
Si les offres dans la partie du spectre que vous préférez ne sont pas nombreuses, c’est probablement parce que vous vous complaisez dans des correspondances partielles.
Lorsque vous commencerez à refuser les correspondances partielles de manière plus régulière, une plus grande partie du spectre s’ouvrira à vous.
Vous n’obtenez pas ce que vous voulez ici en soi.
Vous obtenez plutôt ce que vous êtes prêt à tolérer.
Décliner les offres mal alignées/Ne pas donner son consentement émotionnel
Comment refuser un type d’offre qui ne vous intéresse pas ?
Vous avez essentiellement les mêmes options ici.
Pour refuser une invitation à s’impliquer dans une conversation émotionnelle, vous pouvez le faire directement, l’ignorer, faire une contre-offre, la laisser dans votre dossier spam, etc.
Mon conseil ici est d’être honnête, ferme, mais compatissant, et de laisser l’autre personne assumer pleinement sa réaction.
La réaction que vous avez peut fortement dépendre de la façon dont l’autre personne présente son invitation.
Certaines invitations sont tellement inauthentiques, fausses, impersonnelles et/ou vampiriques que vous pouvez les supprimer ou les ignorer.
De même, vous pouvez refuser poliment d’autres invitations ou encore y donner une suite favorable.
La façon dont je refuse (si je le fais directement) peut dépendre de l’invitation.
Mon refus peut aussi prendre l’une des formulations ci-dessous :
- Non, merci
- Je passe mon tour.
- Je n’ai pas la capacité nécessaire pour tenir ce genre de discussion en ce moment. J’espère que tu comprends.
- En temps normal, je l’aurais fait, mais ___ est ma priorité en ce moment, je vais donc passer mon tour.
- Mon intuition me dit non, je vais donc devoir passer mon tour. J’espère que tu comprends.
- Je n’ai pas envie de parler de ___ en ce moment, mais si tu veux parler de ___ à la place, je suis partant !
- Nous avons déjà longuement parlé de ce sujet. Pourquoi veux-tu en discuter à nouveau ? Quel autre projet remets-tu à plus tard ?
- Bonté divine non !
- Ce n’est pas une offre équitable.
Parfois, vous devrez refuser plus d’une fois, surtout s’il s’agit d’une invitation faite en personne, et que votre interlocuteur essaie de vous persuader qu’il a le droit de vous faire une telle demande.
Vous devrez peut-être vous éloigner physiquement pour dire non.
Soit dit en passant, certaines personnes invitent à une discussion émotionnelle, mais il s’agit en réalité d’une manœuvre dilatoire.
C’est étonnamment courant en réalité.
Qu’évitent-elles en proposant une discussion émotionnelle en particulier quand celle-ci pourrait leur faire perdre beaucoup de temps ?
Indice : il s’agit probablement d’un travail difficile avec des objectifs clairs à atteindre.
Notez également qu’il n’est pas de votre responsabilité personnelle d’apprendre à tous ceux qui font une mauvaise offre comment en faire une meilleure.
Mais cela peut valoir la peine de le faire si quelqu’un vous le demande sincèrement.
Partager une intimité émotionnelle avec quelqu’un peut être merveilleux, mais comme pour toute autre partie de la vie, il y a des offres alignées et des offres désalignées.
Le meilleur moyen de rester du bon côté, c’est d’apprendre à dire non aux invitations mal alignées.
Article original écrit par Steve Pavlina.
Faites-vous partie de cette catégorie de personnes qui ne savent pas dire NON ? Ces gens qui se sentent obligés de se montrer gentils même lorsque le contrecoup émotionnel est lourd ?
Si oui, je pense que la vidéo ci-dessous vous fera le plus grand bien. Voyez plutôt !