Vous arrive-t-il de ressentir qu’une force intérieure plus grande en vous est prête à se révéler ?
Vous arrive-t-il de sentir sa présence parfois ?
Mais qu’est-ce ? C’est cette voix qui vous encourage à vraiment faire quelque chose de votre vie.
Quand vous agissez en cohérence avec cette voix, c’est comme si vous étiez une toute nouvelle personne.
Vous vous sentez comme un dieu dans un corps humain. Vous êtes intrépide, courageux, fort ; inarrêtable.
Mais ensuite la réalité reprend ses droits, et bientôt ces moments de puissante motivation font partie du passé.
Où est passée cette puissante voix ? Souffriez-vous simplement d’illusions de grandeur ?
Non, vous avez simplement plongé temporairement dans un état de motivation émotionnelle et vous avez cru que cela serait durable.
Allez simplement à un séminaire de Tony Robbins, et il vous fera danser dans les allées, vous faisant vous sentir totalement motivé.
Ensuite, vous rentrerez à la maison, et la motivation émotionnelle s’évanouira.
Les grandes idées qui vous étaient montées à l’esprit sembleront maintenant impossibles à mettre en place.
Combien de fois avez-vous été temporairement inspiré par une idée comme « Je veux lancer ma propre entreprise » pour oublier tout une semaine plus tard ?
On trouve généralement certaines idées inspirantes quand on est motivé, mais on n’arrive pas à maintenir ce niveau de motivation pendant toute la phase d’action.
La question qui se pose est donc de savoir : comment atteindre ce point de grande motivation et y rester ?
Motivation émotionnelle
Tony Robbins dit que la clé de la motivation est la gestion de son état.
Cela consiste à vous conditionner à plonger dans un certain état aux moyens de techniques comme l’ancrage (connecter une émotion à un déclencheur physique).
Quand Tony se frappe la poitrine pendant qu’il parle, il active des ancres qu’il avait précédemment conditionnées.
Le revers de cette approche, c’est que vous avez besoin de continuer à lancer ces ancres et à les reconditionner périodiquement pour garder votre motivation élevée.
Cela signifie que vous vous frapperez beaucoup la poitrine si vous décidez de faire comme Tony.
Comme autre approche motivationnelle, Tony suggère de coucher sur papier le plaisir que vous associez à une tâche ainsi que la douleur qu’il y a à ne pas le faire.
Là encore, l’idée est d’attiser vos émotions pour avoir la motivation de passer à l’action.
Ce genre de motivation est généralement passager, même si les émotions impliquées sont très intenses.
J’ai étudié et pratiqué ces types de techniques de motivation émotionnelle dans les grandes largeurs quand j’avais la vingtaine.
Sur le long terme, je ne les ai pas trouvées particulièrement efficaces.
Mon intellect voyait clair dans toutes ces techniques.
La partie logique de mon esprit était finalement insatisfaite de ces tentatives de persuasion de motivation via la manipulation émotionnelle.
Avez-vous déjà vu un de ces gourous motivateurs en action ?
Si l’orateur est bon, il ou elle aura un effet émotionnel sur vous et vous fera vous sentir motivé.
Mais en un jour ou deux, ce boost émotionnel disparaît, et vous revenez à la normale.
Vous pouvez écouter des centaines d’orateurs motivationnels et vivre un effet de yo-yo émotionnel, mais cela ne dure pas.
Je pense que c’est particulièrement vrai avec les personnes cartésiennes. Nous sommes habituées à penser avec notre tête.
Nous sommes des créatures émotionnelles dans une certaine mesure, mais nos détecteurs de conneries émotionnelles débarrassent périodiquement notre esprit de tout ce qui ne satisfait pas notre logique.
Motivation intellectuelle
J’étais tout le temps en colère quand mon conditionnement émotionnel à la motivation (que je pensais durable) se dissipait au bout d’un moment.
Finalement, j’ai réalisé qu’être guidé par l’intellect, et non par l’émotion, n’était pas une si mauvaise chose après tout.
J’ai simplement dû apprendre à utiliser mon esprit comme un outil motivationnel efficace.
J’ai arrêté d’utiliser les techniques de motivation émotionnelle et décidé de voir si je pouvais me motiver intellectuellement.
Je me suis dit que si je ne pouvais pas me motiver à poursuivre un but en particulier, peut-être qu’il y avait une raison logique à cela. Peut-être que je ne poussais pas ma logique assez loin pour le voir.
J’ai noté que quand j’avais de fortes raisons intellectuelles de faire quelque chose, je n’avais généralement pas de problèmes à passer à l’action.
Je me motive à pratiquer le sport régulièrement parce que c’est intelligent et raisonnable.
Je n’ai pas besoin de me motiver émotionnellement pour aller à la salle de sport.
J’y vais, simplement !
Toutefois, quand mon esprit pense qu’un objectif est mauvais à un certain niveau, je me sens généralement bloqué.
J’ai fini par réaliser que c’était la façon qu’avait mon esprit de me dire que cet objectif était mauvais dès le départ.
Parfois un objectif semble avoir du sens à un niveau, mais quand vous regardez plus loin en amont, il devient clair que l’objectif est mal avisé.
Supposez que vous travaillez dans la vente, et que vous fixez comme objectif d’augmenter votre revenu de 20% en devenant un commercial plus efficace.
Cela semble un objectif raisonnable et intelligent.
Mais peut-être que vous êtes surpris de constater que vous rencontrez toutes sortes de blocages internes quand vous essayez d’aller dans le sens de votre objectif.
Vous devriez vous sentir motivé, mais ce n’est pas le cas.
Le problème pourrait être à un niveau plus profond : votre esprit sait que vous ne voulez pas du tout travailler dans la vente.
Vous voulez en réalité devenir musicien.
Ainsi, peu importe à quel point vous vous motivez dans votre carrière commerciale, cela sera toujours une impasse motivationnelle.
Vous ne convaincrez jamais votre esprit d’abandonner votre rêve plus grand de devenir musicien.
Quand vous fixez des objectifs trop petits et trop timides, vous souffrez d’un perpétuel manque de motivation.
Essayez toutes les techniques de conditionnement émotionnel que vous voulez, vous perdrez votre temps.
Au fond vous connaissez déjà la vérité.
Vous avez simplement besoin de trouver le courage de reconnaître vos véritables désirs.
Puis, vous devrez gérer vos doutes personnels et la peur qui vous font réfléchir de façon trop étriquée. Vous ne pouvez pas contourner cela si vous voulez avoir une motivation durable.
Aussi ironique que cela puisse paraitre, la vraie façon de trouver la motivation, c’est de vous fixer des objectifs qui vous font peur.
Je recommande de réfléchir à ce genre de blocages dans votre journal personnel.
Tapez une question comme « Pourquoi est-ce que je ne me sens pas motivé pour atteindre cet objectif ? »
Puis tapez la réponse qui vous vient à l’esprit, quelle qu’elle soit.
Vous remarquerez souvent que la source de votre blocage est votre pensée.
Vous laissez les peurs, les excuses, et les pensées limitatives vous retenir.
Votre subconscient sait que vous êtes pris dans ce piège, il ne fournira donc aucun carburant émotionnel tant que vous ne vous reprendrez pas, tant que vous ne ferez pas face à vos peurs, et ne reconnaîtrez pas les désirs de votre cœur.
Si vous décidez enfin de faire face à vos peurs et que vous vous débarrassez de vos excuses, vous parviendrez à la motivation durable.
Quand j’utilise moi-même ce processus, je découvre de nouveaux objectifs qui semblent déraisonnablement grands.
J’admets que je veux les atteindre, mais que je m’en sens incapable.
Cependant, quand je me reprends enfin et que je fixe des objectifs situés hors de ma zone de confort, d’une certaine manière, je finis par me sentir très motivé, et je rassemble toutes sortes de ressources inattendues pour me lancer.
Était-ce déraisonnable de définir un objectif de trafic web d’un million de visiteurs mensuels sans dépenser le moindre sou en marketing ?
Je le pensais à l’origine, mais j’ai défini cet objectif en privé avant de lancer mon blog parce que cela m’inspirait.
Des objectifs de trafic plus raisonnables n’avaient pas d’effet motivationnel sur moi.
Maintenant que j’ai atteint cet objectif, mon prochain objectif de trafic est d’atteindre 10 millions de visiteurs par mois.
Est-ce déraisonnable ? Probablement !
Mais quelque part c’est très motivant pour moi.
Il peut sembler contre-intuitif de se dire qu’on sera beaucoup plus motivé en se fixant des objectifs hors de notre zone de confort, mais j’ai vu ce schéma se répéter bien trop de fois pour ne pas m’y fier.
Peut-être devriez-vous définir des objectifs grands, épineux et audacieux pour parvenir à de hauts niveaux de motivation durable.
Peut-être que de petits objectifs ne suffisent pas pour déclencher la libération de cette énergie motivationnelle.
Si nous pensons qu’un objectif est trop facile, nous n’engagerons pas toutes nos ressources internes.
Lorsque nous fixons des objectifs déraisonnables, toutes nos ressources internes, y compris notre motivation et notre énergie, s’alignent.
Quand je me fixe un objectif qui est assez grand et qui représente un défi suffisant pour moi, je n’ai jamais besoin de me gonfler avec de la galvanisation émotionnelle.
J’expérimente la motivation durable et j’emploie tout mon intellect pour poursuivre l’objectif .
Je trouve simplement que je fais ce que je dois faire, le tout, sans me frapper la poitrine publiquement ; ni en privé d’ailleurs.
Article original écrit par Steve Pavlina.
