Le développement personnel pour les gens intelligents

Trouver sa mission de vie : prenez en main votre destin avant qu’il ne vous soit imposé

Définir sa mission de vie est un défi que peu de gens relèvent pleinement.

Pourtant, consciemment ou non, chacun de nous finit par suivre une trajectoire de vie précise.

Si vous ne définissez pas vous-même cette trajectoire, alors les influences extérieures le feront à votre place.

Sans choix délibéré, votre mission de vie risque ainsi d’être façonnée par une combinaison de facteurs externes et inconscients, tels que :

  • Vos prédispositions génétiques,
  • Votre éducation et votre conditionnement social,
  • Votre environnement,
  • Les attentes de votre entourage,
  • Et parfois même le hasard.

Vivre de cette façon peut convenir à un animal domestique, mais pas à un être humain doté de conscience et de libre arbitre.

Vous avez la capacité de faire bien mieux.

Laisser votre destinée être dictée par ces influences extérieures risque de mener à une vie bien en deçà de votre véritable potentiel.

Trouver sa mission de vie : prenez en main votre destin avant qu’il ne vous soit imposé

Certes, il existe toujours une part d’imprévisibilité, et certains peuvent avoir la chance de voir leur destin prendre une tournure favorable malgré un manque de direction consciente.

Mais, dans la majorité des cas, cela revient simplement à passer son temps à servir des intérêts qui ne sont pas les vôtres.

Avec le temps et l’éveil de votre conscience, une question inévitable finit par émerger : « Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? »

La réponse à cette question est fondamentale.

Elle ne concerne pas seulement votre propre existence, mais aussi l’impact que vous aurez sur le monde et les personnes qui vous entourent.

Vous pouvez choisir de mener une vie discrète, ou décider d’exercer une influence significative sur l’avenir de cette planète.

Ce choix vous appartient.

Et refuser de le faire consciemment ne vous exonère pas de la responsabilité des conséquences que cela entraîne.

Une fois que vous atteignez un certain niveau de conscience, il devient évident qu’il est préférable de répondre à cette question de manière intentionnelle plutôt que de laisser les circonstances ou d’autres personnes décider pour vous.

Cependant, lorsque vous l’aborderez, il est possible que la question vous paraisse tellement écrasante, que vous vouliez revenir à votre ancien état d’inconscience.

Ne cédez pas à cette tentation.

Bien que cette question soit l’un des défis les plus complexes auxquels vous serez confronté en tant qu’être humain, elle n’est pas insurmontable.

Vous avez en vous la capacité d’y répondre, et le jeu en vaut clairement la chandelle.

Quoi de plus gratifiant que de vivre chaque jour en cohérence avec sa mission de vie ?

Voici quelques pistes de réflexion pour vous aider à aborder cette question avec clarté et lucidité.

Affiner sa compréhension de la réalité pour mieux choisir sa voie

Pour définir votre mission de vie, il est crucial de comprendre avec le plus de précision possible le monde dans lequel vous évoluez.

Sans une perception claire de ce qui vous entoure, votre mission de vie risque de s’appuyer sur des fondations instables.

Sans connaître les règles, il est impossible d’élaborer une stratégie efficace dans un jeu.

De même, avant de rechercher votre mission de vie, vous devez d’abord rechercher la vérité.

Plus vous ancrez votre mission de vie dans un modèle de réalité précis, plus vous pourrez avancer avec confiance.

En théorie, une fois que votre compréhension de l’univers vous satisfera sur les plans intellectuel, intuitif et émotionnel, vous pourrez alors déterminer le rôle que vous souhaitez y jouer.

Votre mission de vie se dessine naturellement quand votre vision du monde gagne en cohérence.

Si votre modèle de réalité n’est pas suffisamment précis, il vous sera difficile de définir votre mission de vie de manière éclairée.

Vous pourrez toujours tenter de le faire, mais il y a de fortes chances que vous fassiez un mauvais choix.

Imaginez que vous pensiez jouer aux dames et que vous planifiez une stratégie en conséquence… pour découvrir ensuite que vous jouez en réalité aux échecs !

Toute votre approche serait vouée à l’échec, simplement parce que vous n’aviez pas bien compris le jeu.

Il en va de même pour votre mission de vie : un modèle de réalité trop flou ou inexact faussera chacune de vos décisions, menant à des résultats décevants et freinant votre évolution.

J’ai déjà exploré ma perception de la réalité à plusieurs reprises, et avec le recul, je réalise combien elle a évolué au fil du temps.

Il y a plus de 20 ans, après une longue période d’expérimentations à travers différents systèmes de croyances, j’avais constaté une nette amélioration de mes résultats, ce qui avait fait de 2005 une année particulièrement fructueuse.

À cette époque, je pensais avoir atteint une compréhension du monde plus en phase avec la réalité.

Bien que mon modèle n’ait jamais été parfait, il s’était avéré suffisamment fonctionnel pour m’aider à progresser vers mes objectifs.

Aujourd’hui, ma vision continue d’évoluer, intégrant de nouvelles perspectives au fil de l’expérience.

En d’autres termes, au lieu de rejeter et de m’opposer aux règles du jeu, j’ai appris à les comprendre et à les utiliser à mon avantage.

Comme je l’ai mentionné dans plusieurs articles, trois qualités sont essentielles au développement personnel :

Trouver sa mission de vie

L’intelligence, selon moi, consiste à posséder ces trois qualités.

Il existe de nombreuses approches pour comprendre la réalité, et la mienne s’apparente au Jnana Yoga : une quête de vérité fondée sur l’analyse intellectuelle et l’exploration rationnelle du monde.

Concrètement, cela signifie que je mène de nombreuses expériences personnelles et que j’en observe les résultats.

Néanmoins, d’autres approches sont tout aussi valables.

Si vous êtes plus intuitif que rationnel, votre intuition pourrait être un guide plus puissant que l’intellect pour comprendre la réalité.

Si vous avez du mal à définir votre mission de vie, peut-être que le problème réside en amont, dans votre perception même de la réalité.

Il est essentiel d’examiner en profondeur vos croyances.

Interrogez-vous sur ce que vous tenez pour acquis, en particulier sur les idées que l’on vous a appris à ne jamais remettre en question.

Se forger une mission de vie solide demande souvent de déconstruire des certitudes obsolètes.

Et si vous vous trompiez ?

Mes croyances actuelles à propos de la réalité sont très éloignées de celles que j’avais dans mon enfance.

En interagissant avec le monde, j’ai réalisé que bon nombre de mes idées initiales étaient erronées.

Cela m’a conduit à plus d’une décennie de recherche de vérité, une quête qui continue aujourd’hui, mais avec bien plus de clarté et de fluidité.

Lorsqu’on comprend suffisamment bien la réalité, notre mission de vie devient évidente.

En fin de compte, comprendre la réalité, c’est apprendre à se comprendre soi-même.

C’est ainsi que l’on clarifie son rôle dans ce monde.

Au vu de la perception que j’ai aujourd’hui de la réalité, il m’est évident que ma mission est la suivante :

Croître et aider les autres à croître.

Votre mission de vie est-elle pertinente à court terme ?

  • En ce moment même, êtes-vous profondément heureux ?
    Je ne parle pas d’un simple état de contentement — n’importe qui peut se satisfaire de son état actuel.
  • Votre vie vous enthousiasme-t-elle réellement ?
  • Êtes-vous plus enthousiaste à l’idée de partir en vacances qu’à celle de travailler ?
  • Appréciez-vous d’être en vie ?
  • Êtes-vous ravi d’être sur terre à cette époque de l’histoire ?

À l’issue de mes vacances, aussi incroyable que cela paraisse, je suis souvent tout aussi enthousiaste à l’idée de reprendre le travail que je l’étais de partir en voyage.

Mon travail me procure tellement de plaisir que l’idée de m’asseoir à mon bureau, de transformer mes pensées en mots, et de savoir que ces mots seront lus par des milliers de personnes à travers le monde me remplit de joie.

Cela ressemble-t-il, de près ou de loin, à de la souffrance ?

Si vous pensez que la passion est un luxe inaccessible, c’est probablement parce que vous avez fait trop de compromis.

Vivre en accord avec sa mission de vie, c’est faire de l’enthousiasme un état naturel.

Et ne vous inquiétez pas : la passion ne vous transformera pas en un exalté qui court dans tous les sens comme une fée sous substance psychotrope.

La passion est un carburant émotionnel.

Elle vous pousse à avancer, à donner le meilleur de vous-même, à saisir les opportunités au lieu de les laisser passer.

L’intellect seul ne suffit pas.

Il y a une différence entre décider d’atteindre un objectif et réellement l’atteindre.

Votre intellect peut définir l’objectif, mais il est rarement suffisant pour le concrétiser.

Alors, ne préféreriez-vous pas réellement atteindre vos objectifs, plutôt que de les noter encore et encore sur du papier ?

La passion est l’élément qui transforme une vision en réalité, souvent à une vitesse qui dépasse toutes les attentes.

Pour exceller, vous devez apprendre à canaliser l’énergie de la passion.

Vous pourriez vous en passer, si vous étiez un robot — mais vous êtes humain.

Servez-vous de votre intelligence pour reconnaître l’importance de vos émotions, qu’elles vous conviennent ou non.

Une existence fondée uniquement sur la raison est inefficace pour un être humain.

En développant votre intelligence émotionnelle, vous apprendrez à utiliser le puissant carburant qu’est la passion sans perdre votre clarté d’esprit.

L’objectif n’est pas d’être passionné et confus, mais passionné et intelligent.

La combinaison passion et intelligence est redoutable.

Si votre mission de vie ne s’appuie pas sur la passion, ce n’est pas la bonne.

Revenez à la case départ et cherchez à nouveau.

Lorsque vous ressentez de la passion, c’est le signe que votre mission de vie est pertinente, du moins dans l’instant présent.

Elle est alignée avec la réalité.

Votre corps commence alors à puiser dans cette énergie, car il perçoit que vous avancez dans la bonne direction.

Il vaut la peine de nourrir cette flamme et de l’entretenir, plutôt que de chercher à économiser votre énergie en sombrant dans l’inertie.

En revanche, si votre mission semble absurde ou vide de sens, votre corps ne s’y investira pas.

Il retiendra son énergie et vous enverra un message clair : « Non, ça n’en vaut pas la peine. ».

Un manque de passion indique souvent une mission de vie mal définie ou déconnectée de vos aspirations réelles.

Si vous ressentez un manque de motivation dans certains domaines de votre vie, prêtez attention à ce signal.

  • Un emploi qui ne vous stimule pas ?
  • Une relation qui stagne ?
  • Un programme d’exercice qui ne vous inspire plus ?

Si votre corps ne vibre pas d’enthousiasme, c’est que vous êtes sur la mauvaise voie.

Alors, ajustez votre trajectoire.

Cherchez l’étincelle.

La passion démultiplie votre impact.

Vous devenez bien plus puissant avec elle que sans elle.

Un seul individu passionné, avec une vision claire, peut accomplir des choses extraordinaires.

Imaginez un instant…

Si l’histoire avait été privée de ses 100 figures les plus passionnées et déterminées, nous serions encore en train de vivre dans des grottes.

Et moi, en ce moment même, je serais probablement en train de graver dans la pierre un article sur la meilleure façon d’organiser sa collection de pierres.

Votre mission de vie est-elle pertinente à long terme ?

Certaines décisions peuvent sembler logiques à court terme, mais, lorsqu’on les projette sur 10, 20 ou 50 ans, leurs limites deviennent évidentes.

Votre mission de vie ne doit pas seulement vous motiver aujourd’hui — elle doit aussi paraître encore plus pertinente dans le futur.

Prenons l’exemple de votre carrière. Posez-vous ces questions :

  • Où vous mènera-t-elle dans 20 ou 30 ans ?
  • Qu’aurez-vous accompli sur le plan professionnel d’ici la fin de votre vie ?
  • Imaginez-vous sur votre lit de mort, repensant à votre parcours : Quelle sensation ressentirez-vous ?

Si vous avez fait le bon choix, vous devriez pouvoir vous dire ceci :

« Dans l’ensemble, c’était le meilleur chemin possible au vu des connaissances dont je disposais. Ma vie n’a peut-être pas été parfaite, mais j’ai donné le meilleur de moi-même. Et pour cette raison, je n’ai pas de grand regret. Si mon temps est venu, alors qu’il en soit ainsi. »

Si, au contraire, cette perspective vous terrifie, c’est le signe que des ajustements s’imposent.

Votre trajectoire actuelle n’est pas viable sur le long terme, et, tôt ou tard, la réalité finira par vous rattraper.

Mieux vaut affronter cette vérité dès maintenant, car plus vous repoussez l’inévitable, plus les conséquences risquent d’être désastreuses.

Hier, j’ai regardé un documentaire intitulé The Smartest Guys in the Room, qui retrace l’ascension et la chute d’Enron.

Enron était, à une époque, la 7ᵉ plus grande entreprise des États-Unis, avec des dizaines de milliers d’employés.

Pourtant, au lieu de se consacrer à la création de valeur réelle, ses dirigeants ont préféré l’enrichissement personnel.

L’entreprise accumulait des pertes annuelles, mais annonçait des profits massifs.

La valeur de ses actions s’envolait, malgré l’absence de fondamentaux solides.

Ce château de cartes était voué à s’effondrer.

En seulement 24 jours, Enron a sombré dans la faillite.

Son PDG, Ken Lay, a dûment fait face à la justice.

Votre vie est-elle un « Enron » en devenir ?

Lorsque vous projetez votre parcours actuel sur plusieurs années, voire plusieurs décennies, qu’en ressortez-vous ?

Bâtissez-vous un avenir solide ou un simple château de cartes ?

Vous réfugiez-vous derrière des illusions ?

Faire face à la réalité aujourd’hui est difficile, surtout lorsque les conséquences semblent lointaines.

Mais, vous devrez le faire tôt ou tard.

En réalité, vous portez déjà cette vérité en vous.

Lorsque vous encombrez votre esprit de mensonges, votre conscience s’obscurcit.

En fuyant ce qui vous semble insupportable, vous commencez à vivre dans une illusion — tout comme Enron.

Au lieu de vous ancrer dans l’honnêteté, votre énergie est détournée vers le maintien de ces faux-semblants.

Peut-être que vos erreurs ne sont pas aussi graves que celles des dirigeants d’Enron. Toutefois, cela n’enlève rien à leur impact.

Vous n’avez pas à les exposer au grand jour pour commencer à avancer, mais il est impératif que vous soyez au moins honnête avec vous-même.

Vous pouvez éviter une chute brutale en choisissant d’élever votre conscience, plutôt que de l’abaisser.

C’est l’approche la plus douce pour sortir du mensonge et vous rapprocher de la vérité.

Si cette relation est terminée, ayez au moins l’honnêteté de l’admettre intérieurement, même si vous n’êtes pas encore prêt à l’avouer à quelqu’un d’autre.

Notez vos pensées dans un journal et explorez sincèrement vos ressentis.

Si votre carrière semble vide de sens et que vous ne travaillez que pour payer les factures, reconnaissez-le.

Admettez que vous aspirez à quelque chose de mieux.

Il est normal de se sentir faible ou vulnérable.

Ce qui ne l’est pas, c’est de se mentir à soi-même.

La faiblesse n’abaisse pas votre conscience.

L’auto-illusion, si.

Votre mission de vie doit être pertinente à toutes les échelles de temps :

  • Hier
  • Aujourd’hui
  • Demain
  • Dans un an
  • Dans 10 ans
  • Jusqu’à votre dernier souffle

Elle doit aussi rester valable dans divers scénarios, qu’ils soient prévisibles ou pas :

  • Vous mourrez demain, dans un an, dans 50 ans, ou vous vivez éternellement.
  • Vous devenez handicapé.
  • Vous vous mariez ou restez célibataire.
  • Vous avez des enfants ou non.
  • Votre gouvernement s’effondre.
  • Vous perdez tous vos biens dans un incendie.

Même si certains aspects de sa mise en œuvre dépendront de votre situation actuelle, votre mission de vie ne doit pas être conditionnée par des facteurs que vous ne maîtrisez pas.

Elle doit être assez flexible pour s’adapter aux imprévus et aux bouleversements, même les plus radicaux.

Ma mission personnelle — croître et aider les autres à croître — reste pertinente dans toutes les échelles de temps et tous les contextes.

Elle ne deviendrait caduque que si :

  • L’humanité atteignait la perfection,
  • Ma conscience était figée ou anéantie,
  • La croissance devenait impossible.

Et dans ces cas-là, tout autre objectif perdrait également son sens.

C’est pourquoi je suis convaincu que c’est la meilleure mission que je puisse choisir.

J’ai pleinement embrassé cette mission en 2004, et en regardant en arrière, je n’éprouve aucun regret majeur.
Bien sûr, j’ai commis des erreurs en chemin, mais j’ai toujours fait de mon mieux.

Ce choix me procure une paix intérieure face à l’idée que ma vie peut s’arrêter à tout moment.

Je n’ai aucun contrôle sur la durée de mon existence, mais cela ne me dérange pas, car ma mission de vie n’est pas limitée par le temps.

Elle est tout aussi valable pour aujourd’hui que pour les 50 prochaines années, si j’ai la chance de les vivre.

Je me pose souvent cette question : « Que penserais-je de ma vie si elle devait s’arrêter maintenant ? »

Si la réponse ne me satisfait pas, c’est un signe qu’un ajustement est nécessaire.

Toutefois, au moment où j’écris ces lignes, je ressens une profonde satisfaction en répondant à la question.

J’espère juste que si cela devait arriver à l’instant même, mon épouse pourrait terminer cet article et le publier, car j’y ai consacré beaucoup de temps et je n’aimerais pas qu’il soit perdu.

Votre mission de vie demeure-t-elle pertinente à des niveaux de conscience plus élevés ?

En explorant divers systèmes de croyances, j’ai été confronté à un problème majeur : leur incapacité à tenir sur le long terme.

À chaque transition vers un nouveau système, une partie de ma vie s’effondrait, car elle reposait trop solidement sur les fondations de l’ancien.

Cela me paralysait dans une certaine mesure et me plaçait face à un dilemme :

  1. Poursuivre ma croissance personnelle, au risque d’une grande instabilité.
  2. Figer mes croyances, pour préserver une certaine stabilité et mener à bien mes projets.

Finalement, j’ai opté pour la croissance, acceptant les bouleversements comme une étape nécessaire.

Je me suis convaincu qu’en évoluant, je finirais par atteindre une stabilité accrue à un niveau supérieur de croissance.

Ce fut loin d’être facile, mais cette approche a porté ses fruits.

Imaginons que vous travailliez dans une entreprise de développement logiciel.

À vos débuts, vous étiez peut-être simplement ravi d’avoir décroché un bon poste, d’exercer un métier intéressant et de bâtir une carrière prometteuse.

Peut-être même que vous êtes un passionné de codage qui trouve du plaisir dans son travail.

Au départ, cette situation vous satisfait pleinement, voire vous épanouit.

Mais avec le temps, vos valeurs évoluent, et vous commencez à rechercher un sens plus profond dans votre travail. Vos attentes s’élèvent : vous aspirez à des missions plus stimulantes, plus significatives.

Progressivement, vous adoptez une vision plus critique de votre impact, non seulement au sein de votre entreprise, mais aussi sur le monde.

Supposons que vous réalisiez que l’objectif principal de votre entreprise n’est pas d’apporter une réelle valeur, mais uniquement de maximiser ses profits.

Peut-être que ses logiciels ne répondent à aucun besoin fondamental et qu’elle prospère davantage en exploitant des inefficiences du marché et l’ignorance des consommateurs qu’en proposant des solutions réellement innovantes.

Vous êtes alors confronté à un choix difficile :

  1. Rester et tenter de rationaliser votre situation, ce qui risque d’abaisser progressivement votre niveau de conscience.
  2. Partir, afin de rester fidèle à vos valeurs et préserver votre niveau élevé de conscience, même si cela implique d’affronter l’incertitude.
  3. Tenter de transformer l’entreprise de l’intérieur, en élevant son niveau de conscience et en sensibilisant vos collègues à une approche plus alignée avec vos convictions.

Ce choix est délicat, mais une mission de vie ne peut rester pertinente sur le long terme sans une évolution constante de votre conscience.

Il est donc crucial de continuer à l’élever, ce qui entraînera inévitablement des transformations majeures.

Cela ne signifie pas que votre mission était erronée, mais simplement que certains aspects de votre vie ne sont plus en accord avec vos aspirations profondes et doivent être laissés derrière vous.

Comme pour la plupart des gens, ce processus impliquera de nombreux ajustements et prendra du temps, peut-être des années.

Cependant, chaque étape vous rendra plus fort et plus aligné avec votre véritable nature.

Ce processus peut être éprouvant, mais il n’est pas éternel.

Une fois de l’autre côté du tunnel, vous découvrirez un espace où vous vous sentirez enfin à votre place, et dont vous n’aurez plus envie de vous éloigner.

En réalité, notre évolution passe par plusieurs phases de transition, souvent comparables à des tunnels que nous devons traverser en élevant notre conscience.

Ces périodes, connues sous le nom de « nuits noires de l’âme », surviennent lorsque notre perception du monde évolue au point où notre vie actuelle ne lui correspond plus.

Pourtant, nous ne discernons pas encore clairement d’alternatives viables.

Elles apparaîtront en temps voulu.

En attendant, il est essentiel de continuer à élever notre conscience et d’accepter cette incohérence.

Votre mission de vie doit être assez solide pour survivre à ces tunnels.

Chaque tunnel que vous traversez devrait clarifier et renforcer votre mission, non la remettre en question.

Si vous avez le sentiment que votre mission ne survivra pas à l’évolution de votre conscience, alors vous avez raison : ce n’est pas une mission de vie, mais une cage.

Une véritable mission de vie ne doit pas être confinée à un niveau de conscience spécifique.

Sinon, elle finira par vous enfermer à ce stade.

Prenons un exemple : Si votre mission de vie est de gagner de l’argent, que se passera-t-il si, en évoluant, vous réalisez que l’argent n’a plus autant d’importance à vos yeux ?

Peut-être qu’il cessera totalement d’être une motivation.

À ce moment-là, votre mission de vie s’effondrera.

Pour éviter cet écueil, imaginez votre propre croissance et choisissez une mission suffisamment flexible pour évoluer avec vous.

Par exemple, au lieu de faire de l’argent une finalité, vous pourriez chercher à créer de l’abondance, pour vous et pour les autres.

Une telle mission s’adaptera beaucoup mieux aux différentes phases de votre vie et continuera de vous inspirer, quel que soit votre niveau de conscience.

Ce que j’apprécie particulièrement par rapport à ma mission de vie, c’est sa capacité à s’adapter à l’évolution de mes croyances fondamentales, y compris mes convictions spirituelles.

Il m’est difficile d’imaginer un système de croyances dans lequel croître et aider les autres à croître cesserait d’être pertinent.

Tant que je peux faire des expériences, j’ai la possibilité d’apprendre et donc de croître.

Tant que je peux communiquer avec les autres, j’ai la capacité de partager ce que j’ai appris et ainsi de les aider à croître.

Votre mission de vie peut-elle survivre à votre mort ?

Idéalement, une mission de vie devrait être assez profonde pour ne pas s’arrêter à votre disparition.

Posons-nous deux questions essentielles :

  1. Que vous arrivera-t-il après la mort ?
  2. Que deviendra le monde après votre disparition ?

D’abord, considérons ce qui vous arrive après la mort.

Deux grandes possibilités existent :

  • Soit vos décisions actuelles n’auront plus aucune importance, parce que vous sombrerez dans l’oubli ou dans un état de conscience figé et indépendant de votre existence terrestre.
  • Soit elles auront encore du sens, parce que vous continuerez à exister sous une autre forme.

Si vous êtes absolument certain du premier scénario, alors votre mission de vie importe peu à long terme.

Néanmoins, si vous n’en êtes pas totalement sûr, alors il est prudent de prendre en compte l’hypothèse d’une continuité après la mort.

Dans ce cas, votre mission de vie doit être suffisamment vaste pour demeurer pertinente même au-delà de votre existence physique.

Puisque ma mission de vie est de croître et d’aider les autres à croître, tant que je conserve une forme de conscience, qu’il existe d’autres êtres conscients autour de moi, je pourrai continuer à la poursuivre d’une manière ou d’une autre.

Mon livre « Le développement personnel pour les gens intelligents » deviendrait alors « Le développement personnel pour les défunts ».

Et plutôt que de transformer des ours en aigles, je m’attellerais à aider les démons à devenir des anges.

Franchement, cela semble fascinant.

Si je suis déjà mort au moment où vous lisez ceci… eh bien, cherchez-moi quand vous me rejoindrez.

Je continuerai à vous tourmenter pour l’éternité. 😈

Voyons ensuite ce que deviendra le monde après votre disparition.

Votre mission de vie a-t-elle la capacité de perdurer au-delà de votre existence ?

Pouvez-vous semer une graine suffisamment fertile pour qu’elle continue de croître longtemps après votre départ ?

Beaucoup de conférenciers et coachs en développement personnel créent leur propre entreprise, non seulement pour impacter le présent, mais aussi pour institutionnaliser leur message et s’assurer qu’il leur survivra.

Leur mission de vie devient ainsi presque immortelle.

Je me souviens avoir entendu Tony Robbins parler de l’importance de transmettre et de pérenniser son travail.

Il en parlait dans l’un des CD bonus de son programme Personal Power II.

Son objectif était clair : laisser un héritage durable.

Pour ma part, j’aimerais également que mon travail continue d’inspirer bien après mon départ. Voilà pourquoi j’affectionne particulièrement l’écriture : elle peut me survivre.

C’est de la prétention… mais de la prétention saine.

(Oui, c’est une référence à Star Trek : La Nouvelle Génération. Si vous retrouvez l’épisode, je vous attribue 1000 points. Et 1000 autres si vous identifiez la référence des « 1000 points »). 😉

Chaque année, je veux laisser une empreinte plus profonde, bâtir quelque chose qui me survivra.

Cette quête donne même un sens à ma propre existence.

Plus je vis longtemps, plus l’héritage que je laisserai aura d’impact.

Au moment où j’écrivais ces lignes, je n’étais engagé sur cette voie que depuis 16 mois, mais j’aime déjà ce que je vois.

J’ai commencé à créer quelques ondes, et j’ai hâte de voir jusqu’où elles pourront s’étendre.

À terme, j’aimerais institutionnaliser mon travail, lui donner une structure qui lui permettra d’exister indépendamment de moi.

Je ne suis pas le seul à œuvrer dans ce sens, mais, de ceux qui empruntent ce chemin, il semble que je fasse partie des plus jeunes.

Si vous deviez mourir aujourd’hui, quelle trace laisseriez-vous ?

Comment le monde se souviendrait-il de votre contribution ?

Votre passage sur Terre laisserait-il une marque durable ? Ou seriez-vous simplement remplacé, comme une ampoule grillée que l’on change et que l’on oublie aussitôt ?

Les actions que vous posez aujourd’hui créent des ondes, des répercussions.

La question est : ces ondes continueront-elles à se propager après votre départ ?

Votre propre mort est un élément incontournable de votre mission de vie.

On ne peut pas décider comment vivre sans réfléchir aussi à comment mourir.

Je ne parle pas ici des circonstances physiques de votre décès, mais de l’impact qu’aura votre disparition.

Pour qu’une mission de vie soit pleine et entière, elle doit transcender la question de la mortalité.

Ne lâchez rien !

Trouver sa mission de vie : prenez en main votre destin avant qu’il ne vous soit imposé

Trouver sa mission de vie n’est pas une tâche facile.

Cela peut prendre des années.

Toutefois, une chose est sûre : tous ceux qui l’ont trouvée vous diront que le jeu en vaut la chandelle.

Une mission de vie authentique est la plus grande source de force et de clarté que l’on puisse trouver.

C’est un long voyage, parfois semé d’embûches, mais les récompenses que vous trouverez en chemin sont incomparables.

Si vous ne connaissez pas encore votre mission de vie, alors votre mission actuelle est de la trouver.

Se lancer dans la quête de sa mission de vie est déjà un engagement en soi, une promesse de croissance.

À un moment ou un autre, vous rencontrerez un obstacle colossal qui vous donnera envie d’abandonner.

Vous aurez envie de revenir à une existence banale, de simplement imiter les personnages des séries TV, ou de vous fondre dans la masse.

Toutefois, ce n’est pas une vie pour vous, et vous le savez déjà.

Si vous êtes allé aussi loin dans la lecture de cet article, votre niveau de conscience est déjà trop élevé pour vous satisfaire d’une vie sans but.

C’est l’heure de se réveiller.

Oui, la lumière peut faire mal aux yeux au début.

Oui, elle peut même vous faire pleurer.

Mais vous vous y habituerez.

Et bientôt, vous tiendrez votre propre lampe torche de conscience.

Et croyez-moi, c’est incroyablement amusant de la braquer dans les yeux des autres, juste pour voir leur réaction.

Évidemment, cette lampe est aussi très utile pour aider les gens à élever leur propre conscience.

Et si vous doutez encore, rappelez-vous que votre mission de vie est le pont entre vos aspirations les plus profondes et l’impact que vous laissez derrière vous.

Article original écrit par Steve Pavlina.

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