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Ce matin, je lisais une petite partie des œuvres complètes de Swami Vivekananda et je suis tombé sur ce passage :
En définitive, que signifie la notion du devoir ? Elle est liée à l’impulsion de notre chair, de notre attachement ; et lorsqu’un attachement s’est établi, nous y faisons référence en utilisant le mot « devoir ».
Par exemple, dans les pays où la notion du mariage n’existe pas, la notion du devoir entre le mari et la femme n’existe pas non plus. Lorsque le mariage est apparu, le mari et la femme ont commencé à vivre ensemble par attachement, et cette forme de vie commune s’est perpétuée au fil des générations devenant ainsi une règle ; une fois devenue une règle, elle a fini par devenir un devoir.
C’est, pour ainsi dire, une sorte de maladie chronique. Lorsqu’elle est aigüe, nous l’appelons maladie et lorsqu’elle est chronique, nous l’appelons nature. Dans le cas d’espèce, il s’agit d’une maladie. Ainsi, lorsque l’attachement devient chronique, nous lui donnons le nom de devoir. Nous couvrons de fleurs cette notion, faisons sonner des trompettes pour elle, des textes sacrés sont élaborés à cause d’elle, et puis le monde entier se bat, et les hommes se dépouillent les uns les autres en raison du sens du devoir.
…
Il n’y a pas de devoir pour vous et moi. Quoi que vous ayez à donner au monde, donnez-le par tous les moyens possibles, mais surtout pas par sens du devoir. N’y pensez même pas. N’y soyez pas contraint. Pourquoi devriez-vous y être contraint ? Tout ce que vous faites par contrainte affermit l’attachement.
Pourquoi devriez-vous avoir un quelconque sens du devoir ?
…
Ne recherchez ni éloges ni récompense dans tout ce que vous faites.
Je reçois occasionnellement des courriels, en particulier de jeunes (hommes et femmes) Indiens et Chinois qui refusent de se voir imposer d’honorer leurs devoirs envers leurs familles et leurs coutumes sociales, désirant plutôt explorer leurs propres chemins de croissance avec liberté et flexibilité. Généralement, on leur a enseigné, depuis leur jeune âge, l’importance du sens du devoir tout en leur présentant une longue liste regroupant les attentes de la société par rapport à leurs comportements, surtout après le mariage. Très souvent, ces personnes désirent vivre des expériences que leur famille rejetterait.
Je peux comprendre cet état d’esprit. Il fut un temps où j’accordais moi-même, la priorité aux attentes des autres dans ma vie. Au départ, mes intérêts et mes devoirs étaient parfaitement alignés, de sorte que je pouvais m’acquitter de ces devoirs sans trop de stress. Cependant, au fil des années, ces deux chemins ont fini par diverger, et j’ai dû faire un choix. Soit je vivais une vie axée sur le devoir (c’est-à-dire une vie régie par les attentes des autres), soit j’explorais le chemin de la liberté en prenant mes propres décisions.
Chacun de ces choix entraînerait des conséquences différentes.
Avec le temps, j’ai fini par définitivement opter pour le chemin de la liberté. Quand le devoir entre en conflit avec ma liberté, je choisis souvent la liberté au détriment du devoir. La plupart de mes amis ont un état d’esprit similaire.
Comme Swami Vivekananda l’a souligné, nous pouvons considérer le devoir comme quelque chose de naturel et essayer de le valoriser à travers des éloges, des chants de trompettes et des textes sacrés, mais nous pouvons aussi considérer le devoir comme une maladie chronique enracinée dans l’attachement ; une maladie qui engendre misère et conflits inutiles.
Il y a eu une époque dans ma vie où le devoir était important à mes yeux, à cette époque je satisfaisais et j’allais même souvent au-delà des attentes des autres à mon égard.
Lorsque cela était en phase avec mon propre chemin de croissance, il n’y avait aucun problème.
À un autre moment de ma vie, je me suis acquitté de mon devoir sans me sentir en phase avec ; ce fut une période stressante : de l’extérieur, ma vie semblait normale, mais à l’intérieur de moi-même, je ne me sentais pas bien.
Je n’ai jamais pu me libérer de ma volonté de vivre avec une plus grande liberté.
Finalement, j’ai commencé à voir le devoir pour ce qu’il est, de la même façon que Swami Vivekananda l’a décrit. J’ai vu que faire passer le devoir avant la liberté était une maladie spirituelle.
Le gout de la vie est différent lorsque la liberté devient plus importante que le sens du devoir.
D’abord, vous prenez conscience que travailler sans amour est un gaspillage d’énergie.
Deuxièmement, vous découvrez de nouvelles vérités qui vous avaient été cachées pendant que vous étiez trop occupé à vous acquitter de votre devoir.
Troisièmement, votre relation avec votre travail changera ; vous apprendrez à travailler sans attachement ni besoin et à répondre à vos besoins (plus facilement).
Quatrièmement, vous constaterez que certaines personnes désapprouvent votre voyage vers la liberté, mais que vous êtes capable de faire face à leur désapprobation.
Cinquièmement, vous constaterez que certaines personnes voudront en savoir plus sur votre voyage vers la liberté parce qu’elles envisagent d’adopter des changements similaires dans leurs vies.
Et pour finir, vous vivrez bientôt de nouvelles expériences avec d’autres personnes qui pensent comme vous.
Mon blog n’existerait pas si je n’avais pas fait le choix de suivre le chemin de la liberté. Si j’avais suivi celui du devoir, je n’aurais jamais lancé mon blog. J’ai dû ne pas m’acquitter de certains devoirs antérieurs pour être en mesure de suivre ce chemin.
Bien que suivant le chemin de la liberté, je suis toujours en mesure d’être productif dans mon travail et de couvrir mes charges. De plus, j’apprécie davantage mon travail parce que je ne travaille pas par obligation ou par besoin de combler un quelconque sens du devoir.
J’écris quand je suis inspiré pour le faire et non parce que j’y suis contraint.
Quand je commence à penser que je devrais écrire, j’évite habituellement de le faire parce que je ne veux pas que mon lien avec la rédaction prenne cette direction. Quand je lis des articles écrits par des personnes qui écrivent par devoir, je ne ressens aucune émotion pendant la lecture. Je veux écrire sans contrainte et surtout sans ressentir le devoir de le faire ; autrement, je préfère ne pas écrire du tout.
J’ai été marié pendant plus d’une décennie, je peux donc comprendre le rôle du devoir dans le mariage et la famille. Être marié, c’est comme vivre dans un cocon douillet ; vous savez ce que l’on attend de vous.
Finalement, j’ai tourné le dos à ce devoir et opté pour le chemin de la liberté. Faire ce choix m’a été extrêmement difficile, mais je l’ai fait consciemment. J’ai fait dos à mon devoir pour explorer une voie différente, et je ne regrette en rien d’avoir fait ce choix.
Rester dans une relation au nom du devoir ne me dit rien qui vaille. J’apprécie l’honneur et l’engagement, mais j’accorde plus d’importance à la liberté. Je m’acquitterai de mon devoir lorsqu’il sera en phase avec mon chemin de croissance, mais en cas de divergence, je suivrai plus souvent le chemin de la liberté. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’essaie d’éviter l’attachement dans ma vie professionnelle et relationnelle. La liberté exige de la flexibilité.
Quand vous suivez le chemin de la liberté, les gens vous acclameront pour vos décisions et vous condamneront pour ces mêmes décisions. Essayez de ne vous attacher à aucune de ces deux formes de réactions. Ne laissez pas la critique ou les louanges exercer sur vous une grande influence pendant que vous suivez ce chemin.
Quel est le chemin le plus égoïste ?
Je pense que vous devez suivre les deux voies pendant un certain temps pour le déterminer par vous-même. Personnellement, je considère que le chemin du devoir est le plus égoïste.
Sur ce chemin, vous vous protégez du jugement des autres. Vous avez une certaine soif de liberté, mais vous êtes trop inquiet de ce que les autres pourraient penser de vous si jamais vous abandonniez vos attachements liés au devoir. Vous ne vous lancerez pas parce que vous craignez les conséquences. Se soumettre à ses peurs est une chose égoïste, n’est-ce pas ?
Si vous restez attaché au chemin du devoir, c’est parce que vous ne faites pas confiance à l’univers. Vous désirez plus de liberté, mais vous ne croyez pas que la poursuite de la liberté sera bénéfique pour tout le monde à long terme.
Vous savez au fond de vous que cet appel vient d’un lieu spirituellement plus élevé que l’appel du devoir, mais vous ne faites pas assez confiance au chemin de la liberté pour agir. Ce manque de confiance nuit à votre estime de soi, la tirant toujours plus vers le bas. Constater que l’on vit dans un cocon est la manifestation externe de cet état.
Sur le chemin de la liberté, vous devez vous élever au-dessus de cette limite de l’estime de soi. Vous devez faire confiance à l’univers. Vous devez faire confiance à votre moi supérieur.
La volonté d’exposer votre personne aux réactions sociales négatives est un acte plus altruiste que l’autoprotection.
Faire confiance à l’univers est un acte totalement désintéressé.
Je crois sincèrement qu’à long terme, suivre le chemin de la liberté est le choix le plus sage. Toutefois, je crois aussi qu’il est bénéfique dans une certaine mesure d’explorer et de suivre le chemin du devoir. Le contraste entre les deux chemins met en lumière leurs différences.
Le chemin du devoir est celui du confort, de la contraction et de la protection. Vous devez protéger votre petite personne ainsi que les « petites gens » qui vous entourent d’un univers hostile ou indifférent.
En revanche, si vous faites confiance à l’univers, une telle protection n’est pas nécessaire. Le sort des petites gens devient moins important à vos yeux. Ce qui vous préoccupe, c’est d’être en phase avec votre moi supérieur.
Le sens du devoir ou la liberté ? Lequel de ces deux chemins vous appelle en ce moment ?
Article original écrit par Steve Pavlina.