Le développement personnel pour les gens intelligents

Comment Cultiver la Connaissance de Soi ?

La connaissance de soi : un pilier essentiel de votre bien-être

La connaissance de soi n’est pas qu’une accumulation de données factuelles telles que le nom, l’âge ou la couleur des yeux. Non, c’est bien plus profond que ça. La connaissance de soi est un prérequis indispensable à l’épanouissement personnel.

Il s’agit d’un concept assez abstrait qui est englobé dans le très large domaine du développement personnel. La connaissance de soi est à la fois une démarche et un but à atteindre.

Pour atteindre cet objectif il faut réussir à être dans la connaissance de son corps, mais aussi de son mental et de son esprit. Et pour y parvenir, un travail d’introspection est nécessaire.

Seulement, il y a quelques années, des scientifiques, Tasha Eurich en tête, ont étudié la question. Leur conclusion a été sans appel. L’écrasante majorité des personnes qui font un travail d’introspection ne s’y prend pas correctement. Je vous en dis plus juste en dessous. [1]

Note : Cet article invité a été écrit par Laura, créatrice du blog Madame Shiitake, qui vous accompagne pour être bien dans votre assiette et bien dans votre tête.

Qu’est-ce que la connaissance de soi ?

La connaissance de soi est la compréhension qu’a chaque individu de ce qu’il est et de ce à quoi il aspire. Il s’agit de comprendre nos émotions, nos peurs, le sens de nos comportements, mais aussi notre corps au sens biologique du terme. L’analyse et la compréhension de nos expériences sont également incontournables. [2]

Pour arriver à une telle connaissance de soi-même, pas de secrets, il faut potasser la question. Si nous sommes nombreux à nous intéresser au sujet, il n’est pas étonnant que la science se soit également penchée dessus. Les résultats de ces études sont passionnants et s’accordent tous sur une chose. Le sujet de la connaissance de soi est capital pour le bien-être personnel, mais aussi de nos structures sociales.

connaissance de soi

Tasha Eurich (psychologue et chercheuse américaine), a mené son étude sur un panel de 5000 personnes. 95% d’entre elles estiment être dans la connaissance de soi. En réalité, seuls 10 à 15% de ces personnes seraient véritablement dans la connaissance de soi. Cela signifie qu’environ 80% du panel interrogé ferait fausse route. Il semble donc évident que nous ne savons pas vraiment ce que la connaissance de soi représente.

Un constat assez déroutant, mais que les études scientifiques expliquent par un problème de méthode. L’introspection est à la mode, mais nous ne nous y prenons pas de la bonne manière. En effet, ce sont les questions que nous nous posons qui guident notre travail d’introspection. Nous aurions trop tendance à chercher le « pourquoi » des choses, c’est-à-dire leur cause. Pour être dans la connaissance de soi, il faudrait plutôt se demander « quoi » ou « comment ». [3]

Typiquement, la réponse à la question « Pourquoi est-ce que je réagis comme ça à cette situation ? » sera moins constructive que la réponse à la question « Comment faire pour ne plus réagir comme ça à cette situation ? ». On se met soudainement en quête d’une solution, plutôt que d’une raison. Ainsi, ne vous demandez plus « pourquoi je me sens mal », mais plutôt, « comment puis-je faire pour ne plus aller mal ? ». 

Cette recherche perpétuelle du pourquoi fait intervenir certains biais. En cherchant une réponse à ce pourquoi, nous cherchons dans ce que l’on connaît déjà, dans nos expériences passées. On passe donc par un prisme qui manque cruellement d’objectivité. On met ainsi en place un biais de confirmation rassurant qui nous conforte dans l’idée que les réponses trouvées à ce pourquoi sont les bonnes. Or, elles ne le sont peut-être pas, mais nous manquons d’objectivité pour nous en rendre compte.

Lorsque nous constatons un état émotionnel quel qu’il soit, nous cherchons instinctivement à savoir pourquoi nous sommes dans cet état. Or, la réponse à cette question ne nous ferait guère avancer. En revanche, constater cet état et réfléchir aux actions à mener pour qu’il perdure ou au contraire s’interrompe nous ferait avancer vers le bien-être.

Les études ont également démontré une chose étonnante. De nombreuses personnes qui font un travail d’introspection sont moins heureuses que la moyenne. C’est parce que ces personnes sont obsédées par ce « pourquoi ». Le constat d’un mal-être les pousse à se demander le pourquoi de celui-ci. Question qui ne permet pas de trouver les clefs pour mettre fin à ce mal-être. Le réflexe est alors de plonger plus encore dans l’introspection. Et de continuer à se demander pourquoi, et ainsi de suite. [4]

Pour atteindre la connaissance de soi, il convient de comprendre plusieurs choses :

  • L’importance de travailler sur la connaissance de soi pour son bien-être.
  • L’impact que peuvent avoir certains biais sur nos facultés de réflexion.
  • L’importance de privilégier le « quoi » plutôt que le « pourquoi ».
  • L’importance de se mettre en action et de ne pas rester figé dans la réflexion.
  • Que la connaissance de soi passe aussi par celle du corps et pas uniquement celle du mental et de l’esprit.

cultiver la connaissance de soi

La connaissance de soi à travers le corps

Quand on évoque un sujet qui touche au développement personnel, on pense directement au mental et aux mécanismes psychologiques qui régissent nos comportements. On en oublie bien souvent que nous sommes un corps, un véhicule et que de son bon état dépendent bien des choses.

Car oui, pour atteindre le bien-être et la connaissance de soi, il faut passer par la connaissance de son corps.

Les messages du corps

Je ne parle pas ici de tenir les comptes du nombre de doigts que vous avez ou de connaître votre taille par cœur. Connaître votre corps, c’est savoir ce qui lui fait du bien ou non et être connecté à vos ressentis. C’est aussi savoir écouter les messages du corps.

Notre corps essaie souvent de nous faire comprendre des choses, à sa manière. Le stress, les problèmes de transit et même certaines pathologies sont là pour nous avertir. Notre corps essaie de nous dire comme il le peut : « Tu n’es pas aligné avec ce que tu fais ou t’apprêtes à faire. ». À nous de réussir à décoder ces messages. Cela vient avec l’expérience, mais il faut accepter de prendre le recul nécessaire.

J’ai moi-même été confrontée à des messages que mon corps essayait de me faire comprendre. Alors que j’enseignais depuis plusieurs années, je ne comptais pas mes heures. Je ne me rendais pas compte que je travaillais trop. En l’espace de quelques mois, j’ai eu de graves problèmes de santé, sous forme d’hémorragies, et j’ai fait un burn-out carabiné. Les médecins n’y comprenaient pas grand-chose. Je souffrais et n’avais plus envie de rien.

Un changement d’alimentation, mais surtout un changement de vie plus tard, les choses se mirent à aller mieux. J’avais pris de la distance avec mon métier, en demandant une disponibilité. Je me lançais dans un voyage au long cours et préparais ma réorientation professionnelle. Je ne voulais plus être enseignante, j’en étais sûre, car à l’approche de la fin de ma disponibilité, mon corps se remit soudain à saigner. Le message était clair : être prof équivalait pour moi à travailler EN SAIGNANT. Je décidais de démissionner et soudainement mes problèmes de santé disparaissaient et je me sentais de nouveau épanouie. La maladie venait de repartir comme elle était apparue et je ne souffre aujourd’hui plus d’aucun symptôme. Mon corps avait réussi à transmettre son message.

L’alimentation peut nous aider à mieux connaître notre corps. Nous n’aimons pas tous les aliments et n’en tolérons pas certains. Pour comprendre cela, il faut être attentif à la façon dont le corps réagit à ce que nous mangeons. Il s’agit d’un apprentissage permanent car nos goûts et tolérances évoluent le temps passant.

Développer cette faculté à mieux comprendre son corps et son fonctionnement est un atout précieux au quotidien. On comprend mieux ses besoins, mais aussi ses limites. On comprend que l’alimentation notamment est un pilier de notre bien-être et on lui accorde ainsi une plus juste place.

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Méditation et pleine conscience

Pour explorer son corps autrement, la méditation de pleine conscience s’avère très intéressante. Il s’agit d’une pratique qui nous pousse à être pleinement dans le présent. Il est d’ailleurs possible de faire des choses en pleine conscience. Manger, randonner ou même faire le ménage sont autant d’activités qu’il est possible de faire en pleine conscience.

Pour y parvenir, il faut se concentrer sur chacun de nos gestes, chacune de nos pensées, sans y apporter de jugement de valeur. Il faut essayer de mesurer l’importance de chaque mouvement. De constater la présence de chaque pensée sans se demander pourquoi elle est là. C’est un peu l’antithèse d’un travail d’introspection comme il est généralement mené. On oublie le pourquoi (les causes passées) et on reste ancré dans le présent.

En prenant cette habitude d’être dans le moment présent, on développe notre capacité à prendre du recul. On analyse ainsi plus efficacement chaque situation avec toute l’objectivité nécessaire. Cette posture nous permet de mieux comprendre notre fonctionnement et d’avancer sur la voie de la connaissance de soi.

La méditation de pleine conscience est également un excellent moyen de lâcher prise et de ralentir le rythme. Des conditions favorables à la connaissance d’un soi plus intérieur.

La connaissance de soi à travers le mental et l’esprit

Nous savons maintenant comment mener un travail d’introspection efficace. Nous savons que la connaissance de soi passe par celle du corps. Il est temps de voir comment avoir une connaissance approfondie de son esprit.

Il existe plusieurs façons d’explorer son soi intérieur. Certaines vous correspondront mieux quand d’autres ne vous parleront pas du tout. N’hésitez pas à explorer différentes techniques et méthodes, la curiosité est loin d’être un vilain défaut !

apprendre à se connaître mental esprit

La psychanalyse

La psychanalyse offre un cadre pour se lancer dans cette exploration. Elle permet de ne pas être seul face au flot de ses pensées et de ses émotions. Elle prend la forme d’un accompagnement, mais c’est bien vous qui êtes le personnage principal. Le rôle du psychanalyste est de vous mettre sur la bonne voie, mais c’est vous qui ferez le plus gros du travail.

La psychanalyse permet de mettre en lumière vos désirs les plus profonds et de les comprendre. Elle met en évidence les motivations qui dictent vos décisions et vous permet de vous détacher de votre égo. Grâce à elle vous comprendrez aussi toute la puissance de l’inconscient. Je vois cette pratique comme un coup de projecteur qui dissipe le brouillard. Elle permet plus de clairvoyance et vous pousse à être vraiment la personne que vous êtes. Pas celle qu’on attend que vous soyez.

Attention toutefois à ne pas voir la psychanalyse comme un remède miracle à tous vos problèmes. Son rôle est de mettre des choses en évidence et de les comprendre. Il ne tient ensuite qu’à vous de tirer le meilleur de tout ce que vous découvrez.

Histoire familiale et mémoires transgénérationnelles

Avec la psychanalyse vous comprendrez aussi que certaines choses qui vous pèsent ne vous appartiennent pas. Il s’agit des mémoires transgénérationnelles, des mémoires qui se transmettent de génération en génération. Elles permettent de comprendre beaucoup de choses sur soi-même. En les comprenant il est possible de se libérer de certaines peurs et de certains blocages.

Pour une fois, pour comprendre votre vous intérieur, il faut chercher à l’extérieur. Vos parents et vos grands-parents devraient pouvoir vous livrer des informations importantes sur leur passé. N’hésitez pas à discuter avec eux. Si certains sujets vous semblent plus sensibles que d’autres, c’est qu’il y a sûrement quelque chose à découvrir.

En discutant du passé de vos ancêtres, vous pourriez avoir une meilleure compréhension de votre histoire actuelle, de vous-mêmes. Vous pourriez réussir à mettre en lumière des croyances limitantes qui ne vous appartiennent pas. Vous pourriez identifier certains schémas qui se répètent. Il est fréquent de voir des petits-enfants de personnes ayant vécu la guerre avoir peur des bruits assourdissants. De même, nombreuses sont les personnes à penser que le travail doit être pénible et qu’il ne sert pas à s’épanouir. Ces personnes ont souvent des ancêtres qui se sont tués à la tâche ou faisaient des métiers difficiles et peu valorisants. La mise en évidence de tout cela vous propulsera vers une meilleure connaissance de vous-mêmes.

Le journaling

Le journaling se pratique sur le long terme. Il est très facile à mettre en place et ne nécessite que trois choses : un crayon, un carnet et un peu de votre temps.

journaling mieux se connaitre

L’idée est de noter régulièrement vos ressentis, les émotions provoquées par un évènement ou une rencontre, de résumer votre journée en quelques lignes, etc. J’aime, avant de me coucher, noter trois choses qui se sont passées dans la journée et pour lesquelles j’ai de la gratitude. Une façon aussi de se concentrer sur le positif.

En traçant ainsi régulièrement vos pensées et vos expériences vous développez votre pouvoir d’analyse. Inconsciemment, vous remémorer de certains moments vous fera réfléchir à leur sujet. Avec le temps votre cerveau s’habituera à cette gymnastique. Vous vous poserez les bonnes questions et interrogerez vos valeurs et vos croyances.

Doucement, mais sûrement, vous cesserez de vouloir comprendre la cause de vos émotions ou pensées, mais bien leur signification profonde. C’est sur la force des habitudes, de notre inconscient et  de notre capacité d’analyse que surfe le journaling. Nul doute que cette pratique vous permettra d’avancer vers la connaissance de soi.

Cultiver la connaissance soi est un voyage qui ne s’arrête jamais. Semé d’embûches et de formidables découvertes il est un cadeau que nous pouvons tous nous offrir. En n’hésitant pas à passer à l’action et à être curieux, il est possible de cultiver la connaissance de soi dans la bienveillance. C’est ainsi que vous érigerez les fondations de votre bien-être global. Le tout est de comprendre que corps et esprit vont de paire et que tous deux méritent votre intérêt.

Laura, créatrice du blog Madame Shiitake.

Sources :

Crédits photos : Andrea Piacquadio, Michaela St, Mikkel Bendix, Leeloo The First, Jess Bailey Designs – Pexels

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