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Travailler seul implique souvent des difficultés, qui sont notamment liées au fait qu’il faille être particulièrement autodiscipliné et organisé. Pour un entrepreneur par exemple, on pourrait dire que les actions sont de deux principaux types :
- La formation et l’apprentissage : se former, apprendre les bonnes choses et bien les retenir pour pouvoir les réutiliser. Mais également forger son état d’esprit pour démarrer de la bonne manière.
- Le passage à l’action : mettre en application ce qui a été appris, sans procrastiner et avec intelligence
La plupart des conseils et des vidéos de motivation incitent les individus à travailler ce deuxième type d’action. En bref à passer à l’action sans attendre. Mais qu’en est-il du premier type d’actions, qui est tout aussi primordial voire plus. Etant donné que cela constitue le socle nécessaire au passage à l’action ?
Si vous lisez un livre important pour vous mais que vous n’en retenez rien ou l’interprétez mal, à quoi votre passage à l’action servira-t-il ? Et si vous n’arrivez pas à distinguer les bonnes ressources des mauvaises, votre action n’en sera-t-elle pas biaisée et orientée de la mauvaise façon ?
Ce premier type d’action ne concerne d’ailleurs pas que les entrepreneurs, mais toutes les personnes qui suivent un apprentissage ou une formation par eux-mêmes, en autodidacte, et qui ont le désir d’apprendre efficacement. Et de façon générale, toute personne qui lit un livre ou consulte un contenu dans le but d’en apprendre quelque chose fait un travail d’autodidacte, car c’est uniquement sur ses propres efforts et sa propre volonté que reposent les résultats de son apprentissage et le fait qu’il soit efficace ou non.
Certains sont très tôt confrontés à la nécessité de bien apprendre en autodidacte.
Notamment les enfants qui font l’instruction en famille (école à la maison), ou les étudiants qui travaillent à distance.
Ayant fait l’instruction en famille (ou école à la maison) pendant 5 ans puis étant devenu coach scolaire et entrepreneur, j’ai appris à bien connaître et à maîtriser les bases d’un bon apprentissage en autodidacte, qui est applicable à tout type de formation. Ainsi, que vous souhaitiez vous reconvertir, vous former ou tout simplement apprendre de nouvelles choses. Les conseils que je vais exposer dans cet article sont faits pour vous !
Note : cet article invité a été écrit par Pablo Jean du site Scolarité au top
1- Gérer son temps pour mieux apprendre en autodidacte
Apprendre en autodidacte plutôt le soir et avoir un sommeil de qualité
Tous les moments de la journée ne se valent pas en termes d’assimilation de connaissances. On attribue souvent le matin à des activités productives et nécessitant beaucoup d’énergie. Tandis que le soir est plutôt réservé aux activités studieuses.
En effet, apprendre le soir est ce qu’il y a de plus efficace en général. Durant le sommeil, le cerveau fait passer les informations de l’hippocampe (zone du cerveau qui intervient au moment de “captage” des informations) au néocortex, là où elles seront stockées à plus long terme. Il est donc judicieux d’avoir les informations qu’on souhaite retenir en tête juste avant de dormir, d’où le fait d’apprendre le soir.
Par contre, il est important d’être totalement éveillé au moment de l’apprentissage. Car avant de pouvoir retenir l’information, il faut bien la capter ! Il est donc inutile de lire un livre ou encore d’écouter un podcast si on est à deux doigts de s’endormir, mieux vaut se reposer.
Enfin, le sommeil doit être suffisamment long pour permettre d’aller jusqu’à cette phase de consolidation de l’apprentissage, car il y a deux phases bien distinctes durant le sommeil. La première permet de récupérer au niveau physique, tandis que la deuxième permet de récupérer mentalement. Bien sûr, pour le corps, la première phase passe avant ! C’est pourquoi en cas de sommeil trop court, la phase de solidification des connaissances peut être trop faible pour permettre de bien assimiler, en plus d’engendrer un sentiment de fatigue mentale.
Le lien entre sommeil et mémoire n’est donc pas à négliger. Pour le dire de façon caricaturée, dormir = apprendre !
Effet de primauté et effet de récence
Olivier Roland parle souvent de ce problème : notre cerveau est généralement accro à la “phase de démarrage” (celle du début, pleine d’excitation de découvrir quelque chose de nouveau) et à la phase d’accomplissement, celle qu’il désire atteindre, où on peut enfin relâcher ses efforts. La phase de traversée du désert, ou phase du milieu, nous fait peur et ne nous motive pas.
Eh bien dans l’apprentissage, il y a un phénomène similaire ! Voici deux situations où il se produit :
- Vous décidez d’apprendre une toute nouvelle langue, et vous vous mettez aux fameuses “listes de vocabulaire”. Vous décidez de commencer par une vingtaine de mots. Après avoir accordé une attention soutenue à chacun d’entre eux, il semble malgré tout que vous n’ayez retenu que quelques-uns des premiers mots, ainsi que quelques-uns des derniers ! Tous les mots du milieu vous échappent, vous croyez ne les avoir jamais lus.
- Vous êtes en salle de classe : la leçon débute, l’enseignant commence à parler d’un nouveau théorème qui semble vous intéresser. Vous prenez quelques notes, puis le temps commence à devenir long et vous relâchez l’attention. Au bout d’un moment, vous vous dites que la fin approche, et ça vous rebooste. Vous décidez donc de faire un effort conscient pour ces quelques dernières minutes, et retenez assez bien. Tout ce qu’il y avait au milieu ? Vous n’en savez rien !
Les conclusions de ces deux situations sont les mêmes : notre cerveau retient beaucoup mieux les informations qu’il reçoit en premier (effet de primauté) et celles qu’il reçoit en dernier (effet de récence).
Il y a deux raisons à cela :
- Les informations qu’on retient en premier ont été transférées dans la mémoire à long terme une fois l’apprentissage fini, ce qui explique pourquoi il est assez facile de se les remémorer. Quant aux informations toutes récentes, vous venez justement de les avoir sous les yeux, c’est pourquoi il est facile de s’en rappeler (mémoire à court terme) ! Toutes les informations du milieu sont dans cet espèce d’entre-deux cérébral, ce qui n’est pas la zone idéale pour retenir.
- Au niveau psychologique, on est particulièrement motivé par le début, car on a hâte de découvrir quelque chose de nouveau. Ainsi que par la fin, car on se dit que la pause approche.
En bref, nous n’aimons pas la fameuse “phase du milieu”.
Faire des pauses pour remédier au problème de la “phase du milieu”
Le meilleur hack pour remédier au problème de la phase du milieu est tout simplement de faire des pauses très régulièrement. Si l’on peut aller jusqu’à 1 heure de travail sans pause avec des capacités correctes, l’idéal reste de faire 1 pause de 5 minutes toutes les demi-heures de travail environ (d’ailleurs, pour les enfants, ce délai est raccourci : mieux vaut une pause de 5 minutes toutes les 20 minutes).
Je prends de plus en plus l’habitude de configurer un minuteur quand je travaille, pour deux raisons principales :
- Selon la loi de Parkinson, tout travail tend à utiliser toute la plage horaire qu’on lui a attribué. Ainsi, si je ne configure pas de minuteur et ne fixe pas de limite de temps. Je risque de passer trop de temps à faire chaque tâche et à être peu productif.
- Et surtout pour bénéficier de l’effet de primauté et de l’effet de récence au maximum. En travaillant sur des périodes courtes, la “phase du milieu” est d’autant plus réduite, et moins d’informations sont perdues.
Pendant ces pauses, évitez de mettre la tête dans un autre apprentissage. Car la mémoire a justement besoin de faire une “pause”. Et si vous êtes comme moi, vous tendrez plus souvent à faire pas assez de pauses que trop !
Ainsi, quand vous lisez par exemple, à moins que ce ne soit que pour la détente, évitez les sessions de lecture trop longues, même si vous êtes “absorbé” par le contenu. À moins bien sûr que vous ne souhaitiez rien retenir ni appliquer !
2- Apprendre à se connaître, utiliser les bonnes méthodes et créer les siennes
Vous vous en doutez, toutes les méthodes de mémorisation ou encore de concentration ne sont pas bonnes à prendre. Pas forcément parce qu’elles sont mauvaises. Mais parce qu’elles ne vous correspondent pas, ou que vous faites déjà trop de choses en même temps. En période d’examens, les révisions de certains se résument finalement à regarder des contenus qui expliquent comment bien réviser !
Pour l’apprentissage des langues, le problème est similaire. Il est très facile de passer des heures à consulter des vidéos nous donnant les meilleures techniques pour bien apprendre la langue, alors qu’on était justement supposé consacrer ce temps à l’apprentissage. Au final, pour ce cas-là, je pense que rien ne vaut une bonne immersion dans la langue. Pas obligé de voyager pour cela, on peut par exemple tenter l’original et écrire ses articles de blog en japonais comme je le détaille dans cet article concernant mon défi !
La technologie et le multimédia sont pleins de superbes outils pour nous aider, mais attention à ne pas s’y perdre.
Personnellement, j’utilise deux principaux types de logiciels, qui à ce jour m’ont toujours satisfait :
- Un logiciel de prise de notes (Evernote), qui permet aussi de synchroniser une quantité énorme de notes sur tous ses appareils et de les trier de différentes manières très efficaces. Les principaux avantages sont qu’on s’encombre beaucoup moins et qu’on gagne beaucoup de temps. Je m’en suis évidemment servi pour écrire cet article, afin de me servir des références scientifiques et des notes que j’avais prises il y a plus ou moins longtemps, le tout en cherchant quelques mots au clavier dans la barre de recherche du logiciel (ou en utilisant les étiquettes).
- Un logiciel de répétition espacée (Anki), qui permet d’utiliser les avantages de la répétition espacée sans trop de charge mentale (la régularité étant la clé de tout apprentissage). Plutôt que de devoir tout planifier, on a juste à lancer le logiciel, qui détermine automatiquement à quelle date chaque concept doit être révisé. Dans le cadre de mon apprentissage du japonais, j’ai réussi à retenir quelques centaines de kanjis rapidement et avec relativement peu d’efforts, car le logiciel faisait tout pour me faciliter la vie.
Même si je vous dévoile des pépites dans cet article (), vous devez garder à l’esprit que les méthodes les plus efficaces sont les vôtres. Elles n’ont pas besoin de sortir tout droit de votre chapeau, mais peuvent juste consister en une reformulation d’une technique que vous avez appréciée, en l’adaptant un peu mieux à vous.
Apprenez à vous connaître, et déterminez vos points forts pour savoir notamment par quels canaux (visuel, auditif ou kinesthésique) vous retenez le mieux.
À ce sujet, les conseils que vous pourrez trouver sur internet ou partout ailleurs pourront se contredire. Quelqu’un qui a une forte mémoire visuelle pourra vous dire que le mieux pour apprendre une langue est de lire le journal, tandis que celui qui a une bonne mémoire auditive vous dira que c’est le podcast, chacun dénigrant la méthode de l’autre.
Évitez donc de tomber dans l’overdose de conseils, en croyant naïvement que c’est parce que vous n’êtes pas encore tombé sur les bons que vous n’arrivez pas à bien retenir. Commencez par travailler sur vous, puis revoyez tous ces conseils avec un nouvel angle. Pour déterminer votre profil dominant, voici quelques questions qui peuvent déjà bien vous aiguiller :
- À quels champs lexicaux appartiennent principalement les mots que vous employez pour décrire vos sensations et vos émotions ?
- Qu’est-ce qui vous marque le plus dans les endroits que vous visitez, chez les personnes que vous rencontrez, dans les plats que vous goûtez… ?
3- Améliorer son mode de vie pour apprendre en autodidacte
Ce point inclut bien évidemment le sommeil dont j’ai parlé dans le point 1, mais aussi :
La gestion du stress et des émotions
Le stress entraîne principalement la sécrétion d’adrénaline et de cortisol, deux hormones qui ont un fort impact sur notre capacité à mémoriser. En trop forte quantité, ils se mettent à monopoliser toute notre concentration et nos capacités mentales, en réponse à la menace perçue.
Mais n’oublions pas que le stress a quand même un impact positif s’il est en quantité modérée, il nous incite alors à nous impliquer davantage. Dans ce cas, on pourrait plus parler d’excitation ou de forte motivation. Si vous ne ressentez pas un minimum cela, vous risquez de procrastiner ou de ne pas être assez attentif à ce que vous apprenez. Une bonne source de ce “stress positif” pourrait être de vous fixer une deadline réaliste. Afin d’avoir chaque jour la motivation et la nécessité d’avancer sans pour autant devoir trop charbonner.
Quant aux émotions négatives, le problème est similaire. Elles vous monopolisent totalement et tournent en boucle, surtout si vous luttez contre. Lâcher prise et les accepter est le premier pas pour les faire repartir.
Pour éviter de se faire submerger par le stress et les pensées négatives, le sport, la méditation ou encore le yoga sont recommandés.
Bien s’alimenter, et surtout…
- Boire (de l’eau), beaucoup !
Ne lésinez pas là-dessus. L’idéal est de boire au minimum 2 litres d’eau par jour (surtout si vous faites beaucoup de sport). Le cerveau est constitué de près de 75% d’eau. Il a donc besoin d’être correctement alimenté pour remplir à bien son rôle, comme les autres organes.
Beaucoup de gens ne boivent que quand ils ont soif. Mais il est alors déjà trop tard puisque le corps est justement en manque d’eau. C’est d’ailleurs une des principales causes du fait qu’on se déshydrate : on oublie, tout simplement.
Alors gardez toujours une bouteille ou une gourde proche de vous (dans le champ visuel si possible). Habituez-vous à garder ce réflexe de prendre des gorgées régulières, même quand vous êtes totalement absorbé par quelque chose ! Ça peut sembler difficile au départ, mais comme toutes les habitudes à prendre, ça deviendra vite un réflexe.
4- Insister sur le sens de ce que vous apprenez
Il faut que cela soit admis de tous, notamment dans le système scolaire. Nous sommes très mal câblés pour retenir des choses qui nous paraissent vides de sens, ou pire, qui nous ennuient. Nos cerveaux ne sont pas des disques durs, qui retiendraient un tas d’informations indifféremment de leur pertinence ou de leur valeur.
Vous vous souvenez des deux phases dont j’ai parlé au début de cet article ? Eh bien, pour bien vivre l’étape 1, il est parfois essentiel de penser à l’étape 2.
Visualisez-vous en train d’appliquer ce que vous apprenez. Et dites-vous que ce que vous traversez est un pas nécessaire vers votre succès, tout en profitant du chemin.
Il y a de fortes chances que les auteurs des articles, des livres que vous lisez ou des formations que vous suivez auraient rêvé d’avoir ça entre les mains quelques années auparavant (d’ailleurs beaucoup le disent), ne l’oublions pas !
Pour l’entreprenariat, la projection est souvent assez facile. Par contre, dans la scolarité, il y a beaucoup de réticences. Je le constate tous les jours dans mon métier de coach scolaire. Pour certains, l’application pratique est très dure à trouver. Dans ce cas, il faut apprendre à développer de l’intérêt pour l’enseignement en lui-même. C’est même d’ailleurs le niveau le plus “noble”, celui où on peut ressentir un réel flow, état psychologique où on est complètement absorbé par une activité, dans un état maximal de concentration. En plus des émotions positives provoquées par ce sentiment, il s’agit d’un excellent moyen de mémoriser. Car être captivé par quelque chose facilite grandement la mémorisation.
Ne vous sous-estimez pas, et ne sous-estimez pas l’ampleur de la tâche
Ceux qu’on appelle les “autodidactes” sont souvent tournés en dérision. Car certains les voient comme des personnes qui se sont juste un peu formées sur le tas. Et qui ont des connaissances plus que discutables. Il ne s’agit que d’une croyance. Pourtant il faut avouer que le vrai but n’est pas de se couper des enseignements des autres, au contraire.
Vous nourrir de l’expérience des autres (et de leurs erreurs, notamment) peut vous faire gagner beaucoup de temps, d’énergie et même d’argent. Comme l’a dit Sam Levenson, un humoriste américain : “Vous devez apprendre des erreurs des autres. Vous ne pourrez jamais vivre assez longtemps pour les faire toutes vous-mêmes”.
Dans mon métier et dans ma vie de tous les jours, j’apprends en permanence. La vie est toujours pleine d’enseignements pour nous. Et quiconque sait y prêter attention et bien les interpréter par lui-même peut être considéré comme un autodidacte !
À très bientôt,
Pablo Jean du site Scolarité au top
Sources :
- Les mardis de la mémoire #4 – Les effets de primauté et de récence
- Mémoire et sommeil – Apprendre avant de dormir permet de mieux mémoriser
- Apprendre à combattre les effets néfastes du stress sur la mémoire
- Boire de l’eau : pourquoi et combien ?