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Sommeil polyphasique : le retour au monophasique

sommeil polyphasique
un réveil en or : sommeil polyphasique

 

Après avoir adopté le sommeil polyphasique pendant environ 5 mois et demi, j’ai finalement décidé de revenir au monophasique. J’ai pris la décision il y a une dizaine de jours et je suis déjà retourné à Oursville. Je suis revenu à mon schéma précédent de lève-tôt. Donc maintenant je dors environ 6,5 heures par nuit et je mets mon réveil à 5 heures tous les matins.

Pourquoi le retour au sommeil polyphasique ?

Déjà, ce n’est définitivement pas une décision irréversible non plus. J’aurais tout aussi facilement pu continuer. Comme je l’ai précédemment fait remarquer dans mes articles approfondis sur le sommeil polyphasique. Il y a beaucoup de choses que j’aimais. Évidemment le nombre d’heures de veille en plus était super. Mais il y a certains inconvénients dans le sommeil polyphasique qui m’ont finalement décidé à mettre fin à ce fonctionnement. Ces inconvénients devraient être faciles à comprendre. Même si vous n’essayez pas personnellement, donc je ne pense pas que l’un d’entre eux puisse vous surprendre.

Je n’ai pas non plus décidé d’arrêter à cause de l’étrangeté générale du sommeil polyphasique. Cela m’a pris plusieurs semaines de m’adapter psychologiquement à ce schéma de sommeil, mais j’ai fini par m’adapter. Cela m’a donné une toute nouvelle perspective du passage du temps. Je voyais le temps passer de façon continue et non divisée en jours individuels. C’est une expérience vraiment intéressante.

La raison n°1 pour laquelle j’ai décidé d’en rester là est simplement que le reste du monde est monophasique. Si la majeure partie du monde était polyphasique, j’aurais probablement continué. Évidemment quand vous êtes en polyphasique, vous êtes désynchronisé de la façon dont vivent les autres gens. Vous êtes éveillé la majeure partie de la nuit alors que tout le monde est endormi.

Les heures de nuit sont différentes de celles de jour dans le monde monophasique

Si vous dormez comme la plupart des gens. Alors les heures que vous gagnerez grâce au sommeil polyphasique arriveront au beau milieu de la nuit. Et comme je l’ai appris petit à petit. Les heures de nuit ne sont pas les mêmes que les heures de jour quand vous vivez dans le monde monophasique.

Au début, j’aimais plutôt la nouveauté de cette façon de vivre. J’aimais avoir tout ce temps seul. C’était super pour écrire, car je n’étais jamais interrompu. Mais au bout de plusieurs mois, cela a commencé à me peser. Même si je gagnais ces heures de nuit, je perdais aussi près de 90 minutes pendant la journée à cause de mes siestes. Cela signifiait donc moins de temps à interagir avec les gens pendant qu’ils étaient éveillés. Il y avait des fois où cela ne semblait pas être un échange si enviable que ça.

Au début, c’était amusant de faire des choses la nuit. Las Vegas est un bon endroit où être polyphasique. J’ai joué quelques fois au poker tard la nuit, et cela a été amusant un moment. Mais même si c’est une ville qui vit 24 heures sur 24, la plupart des entreprises sont quand même fermées la nuit, et la plupart des activités disponibles la nuit ne m’intéressent pas.

les temps de solitudes

Ma famille et mes amis sont tous endormis la nuit, et je ne connais personne ici qui est debout toute la nuit et qui ne travaille pas. Et je passe déjà assez de temps sur internet. Donc au final il ne me restait que de longues heures de solitude.

Travailler la nuit ne posait pas de problème, mais j’aime échanger des idées avant ma femme pendant la journée, et ce n’était pas possible la nuit. De même, si je travaillais la nuit, je ne voulais pas passer les heures de jour à travailler aussi. J’ai essayé et je me suis vite retrouvé avec des journées de travail de 20 heures. Travailler la nuit impliquait d’être désynchronisé des autres gens qui travaillaient pendant la journée, et donc manquer des appels professionnels notamment. J’aimais aussi beaucoup travailler avec les rayons du soleil entrant par la fenêtre et non à la lumière artificielle.

Un autre défi était que je devais faire mes siestes assez régulièrement, toutes les 4 heures en moyenne. Je pouvais étirer le temps entre les siestes une fois de temps en temps, mais si je faisais cela je devais le compenser plus tard avec des siestes plus fréquentes.

Supposez que je veuille commencer à travailler sur un projet, mais que j’aie une sieste qui arrive dans une heure. Je ne voulais pas commencer le projet en sachant que je ne pourrais y travailler qu’une heure avant de devoir faire une sieste. Donc j’essayais de déplacer mon travail pour qu’il coïncide avec mes courts cycles de veille. C’est devenu un peu ennuyeux parce que j’aimais généralement travailler 5 heures d’affilée.

Les siestes interférent avec l’élan général

Je n’aimais pas diviser mon travail en blocs de 3 heures et demi, et je trouvais souvent que les siestes interféraient avec mon élan général. Ce n’était pas un schéma très résistant, parce que si quelque chose d’inattendu se présentait, cela bouleversait mon calendrier, et je devais faire des siestes pendant que j’étais au milieu d’une tâche comme écrire un article, ce qui brisait mon train de pensée.

Chaque fois que je voulais faire quelque chose de social, je devais encadrer ces sorties de siestes à chaque bout. J’étais un peu fatigué de devoir faire ça. Je ne pouvais jamais simplement me lever et partir. Je devais toujours faire une sieste d’abord sauf si je n’allais sortir que peu de temps. De même, j’étais souvent à la fois affamé et somnolent quand j’en revenais sauf si je mangeais pendant que j’étais dehors.

Mes sorties prenaient souvent cette forme : sieste-sortie-sieste-manger. J’aime être spontané à certains moments, mais vous ne pouvez pas être trop spontané en sommeil polyphasique sans conséquences négatives. Cela m’a vraiment privé de mes moyens.

Le sommeil monophasique est un retour au monde hibernation

Cela me manquait aussi de dormir avec ma femme. Cependant, elle aimait vraiment avoir le lit pour elle toute seule la nuit. Elle a dit qu’elle n’avait jamais aussi bien dormi. En fait elle ne voulait pas que je revienne au monophasique. Mais ce qui me manquait vraiment c’était d’avoir 90 minutes de moins avec elle pendant qu’elle était éveillée. Notre temps ensemble était souvent interrompu par mes siestes, en particulier celle de 21 heures. Par exemple, nous ne pouvions pas commencer à regarder un film ensemble à 20 heures sans qu’il soit interrompu par un interlude sieste.

Donc en réalité c’était la combinaison de tous ces facteurs insignifiants qui m’a poussé à décider de revenir au sommeil polyphasique. Il y a des choses que j’aimais vraiment dans le sommeil polyphasique, et il y a des choses que j’ai trouvées très ennuyeuses. Mais maintenant que je me suis réhabitué au monophasique, je dois dire qu’il n’est toujours pas évident de décider qui est le gagnant.

Je ne peux pas dire que je ne reviendrai jamais au sommeil polyphasique si mes circonstances changent. Mais pour le moment, pour le genre de vie que je veux avoir, le sommeil monophasique est un petit peu mieux. Donc c’est retour au mode hibernation pour moi. 🙂

sommeil monophasique
une personne qui détient un horloge en main :sommeil polyphasique

À quoi cela ressemblait de revenir au monophasique ?

Je n’étais pas sûr de ce à quoi m’attendre quand j’ai décidé de revenir au monophasique. Cela a fini par me prendre plusieurs jours pour me réhabituer.

J’ai commencé par aller au lit avec ma femme une nuit et par essayer de dormir jusqu’au matin. Je n’ai réussi à dormir que quelques heures. Je me réveillais sans cesse, mais quand je n’arrivais pas à dormir je méditais simplement dans le calme à la place. Cela a été une nuit longue et lente. Le lendemain j’ai essayé de sauter les siestes, mais je n’ai pas vraiment réussi.

J’avais encore envie de dormir à mes heures de sieste habituelles et j’ai fait trois siestes. La deuxième nuit était un peu mieux – j’ai réussi à dormir plus longtemps, peut-être 4-5 heures au total. Chaque jour/nuit, j’ai vu plus d’adaptation, et dans les jours qui suivirent, j’ai réduit mes siestes de jour de 3 à 2, puis à 1.

Finalement j’ai réussi à passer une journée entière sans sieste. Je ne suis pas encore réhabitué à 100% pourtant. Car j’ai encore besoin d’une sieste en journée de temps en temps, mais c’est presque ça. Alors, je pourrais en fait garder la sieste de début d’après-midi, car je la trouve très reposante. Je dors 6 bonnes heures et demi par nuit maintenant. Même si je me réveille encore une fois au milieu de chaque nuit. La nuit dernière était assez amusante. Parce que je me suis en fait endormi deux fois pendant que ma femme me parlait. 🙂

La popularité du sommeil polyphasique

Je suis sûr que les gens préfèreraient me voir continuer le sommeil polyphasique. J’ai été abasourdi de voir à quel point c’était devenu populaire et le nombre de gens qui ont voulu essayer. Même si j’ai choisi de bloguer sur cette expérience publiquement. C’est parce que c’était une chose que j’avais choisi de faire pour des raisons personnelles.

Donc essayez de ne pas être énervé par le fait que je ne vais pas continuer comme le bon petit cobaye polyphasique sympa d’à-côté. Comme je l’ai indiqué au début, ma principale raison d’essayer cela était la curiosité. Je voulais savoir à quoi cela ressemblait. Maintenant je sais. 🙂

J’espère que j’ai partagé suffisamment de détails tout au long de cette expérience.  Pour que quiconque voulant essayer trouve les archives très utiles. Même alors, c’était une expérience individuelle, et en tant que tel son applicabilité aux autres gens pourraient être limitées. Je ne suis pas particulièrement dans la moyenne dans bien des domaines (végétalien, gaucher, daltonien, INTJ, mec qui pensait que Bush était un idiot avant qu’il ne soit élu, etc.)

Le sommeil polyphasique, une des choses plus étranges

Le sommeil polyphasique était une des choses les plus étranges que j’aie jamais faites de ma vie mais aussi une des meilleures expériences de développement. Je suis vraiment content de l’avoir fait. Mais je suis sûr qu’il y aura d’autres expériences plus étranges à venir… toutes au nom du développement personnel. Cela va être dur de trouver quelque chose d’aussi excitant que cela cependant. Je suis ouvert aux suggestions (à moins que cela vous saoule que je ne sois plus polyphasique, dans quel cas vous devriez consulter ou peut-être manger des carottes.)

Alors est-ce que ce serait le bon moment pour vous dire que toute cette histoire de sommeil polyphasique n’était qu’une bonne blague ? Poisson d’avril et tout ça ? Souvenez-vous que si vous êtes polyphasique, on est toujours le même « jour » que le 1er avril, hein ?

Ne vous inquiétez pas – je ne vous ferais pas ça. Même si j’aime bien une bonne blague de temps en temps, ce n’est pas une blague. Même si beaucoup de gens ont semblé avoir du mal à y croire au tout début.

 

Article original écrit par Steve Pavlina.

Avant de prendre congé de nous, voici une vidéo complémentaire sur le sujet « 3 raisons passionnantes pour dormir mieux et plus ! (Zen et Heureux) »

 

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sommeil biphasique
8 commentaires
  1. j’ai bien aimé votre experience , je veux bien essayer ce sommeil polyphasique (pr un seul mois) mais j’ai une petite question : ça va me prendre combien de temps pour pouvoir revenir à mon ancien sommeil (mono) !! et est ce que ça n’a pas de risque pour la santé ou pour la concentration !!..merci d’avance

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