En continuant à méditer sur les idées que j’ai partagées dans mon dernier Statut , j’ai profusément réfléchi à l’idée des avantages potentiels cachés de la cruauté.
Quand je faisais beaucoup de vols à l’étalage vers la fin de mon adolescence, mis à part la nature autodestructrice de ces activités, j’y trouvais des avantages : c’était un moyen de faire face à mes peurs. Ceci a doublé mon courage au cours de cette période, et je suis allé au-delà de ma zone de confort.
Des années plus tard, j’ai trouvé des moyens plus productifs (et légaux) de bénéficier des mêmes avantages comme l’art oratoire par exemple. Au fil des années, je suis passé de courtes allocutions de sept minutes à des ateliers de trois jours. S’adresser au grand public me procure une jouissance similaire à celle procurée avant par le vol à l’étalage, hormis le fait de ne pas avoir à me soucier d’une éventuelle arrestation… du moins pour le moment.
Le vol à l’étalage n’était pas quelque chose dans laquelle je me suis laissé entraîner. J’ai choisi de le faire. À la fin, il est devenu comme une forme de dépendance, mais au début c’était un choix. En revanche, les actes de cruauté que j’ai subis dans mon passé étaient généralement inconscients. Ils résultent en grande partie d’habitudes incontestées installées pendant la petite enfance.
Cela dit, je me suis toujours demandé : « quel est l’intérêt de la cruauté ? » (suite…)